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EAN : 9789463102124
256 pages
Polis (30/08/2017)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :

" Panthères urbaines "

Amar Moussaoui est décédé. Sa mort soudaine a pour effet que sa fille Rim, son fils Aadam et leur ami de jeunesse Eloïc se retrouvent, après de longues années, dans le bloc résidentiel "Sans Soucis" à Bruxelles.

Cet ouvrage constitue un portrait puissant de personnages en lutte avec leur identité, leurs rêves et leurs erreurs.
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+++++++ PANTHÈRES URBAINES +++++++

Dans le magazine mensuel de la Panne, où j'habite, la visite de la poétesse Astrid Haerens était annoncée, spécifiant que la jeune artiste désirait rencontrer des Pannoises et Pannois pour des échanges de vues dans le but de rédiger un beau poème de cette petite ville flamande à la Mer du Nord et à la frontière française. La municipalité demandait aux volontaires de se faire connaître. Tout de suite, j'ai par émail offert l'hospitalité de ma maison, ce que ma compatriote, qui réside à Ixelles (Bruxelles), a accepté. Mercredi prochain, 3 juillet, j'aurai donc l'honneur et la joie de faire la connaissance de cette jeune dame talentueuse, qui a un blog remarquable sur le net : "IedereenDichter" ou tout le monde poète.

C'est en fonction de cette visite que j'ai repris son oeuvre poétique, qu'elle a publiée en août 2017, à l'âge de 28 ans seulement.

Avant le premier chapitre, Astrid Haerens nous fait le récit d'une matinée de 8 à 8h55 - des pages 7 à 34 - dans laquelle elle nous présente ses protagonistes. Un procédé, paraît-il, qui remonte aux temps anciens surtout pour des pièces de théâtre et que je trouve ingénieux et efficace.

Dans une tour d'habitation de 4 blocs identiques et tristounets, qui fait penser aux immeubles standards en URSS du temps de Nikita Khrouchtchev et appelée par un constructeur à l'imagination débordante "Résidence Sans Souci", dans sa minuscule chambre Amar Moussaoui vient de mourir. Sa seconde épouse Aïcha, d'origine tunisienne, donne un concert de pleurs qui réveille la résidence entière, observée par la petite voisine Ange de 7 ans. Il y a un va-et-vient des enfants d'Amar, sa fille Rim et son fils Aadam et Eloïc, son ami d'enfance et père d'Ange. Laissée seule dans la chambre, la gamine essaie de faire revenir le sang chez le mort en appliquant les paroles de la célèbre comptine franco-canadienne "alouette, gentille alouette" et comme ses efforts ne donnent point de résultats, elle chante de plus en plus fort, à rameuter tout le quartier.

Astrid Haerens ne nous présente pas un récit chronologique, mais 40 chapitres d'entre 2 et 7 pages, dans lesquels Rim, Aadan ou Eloïc tient le rôle principal.

Un quatrième grand protagoniste du livre est la ville. Comme ses héros habitent l'immeuble Sans Souci à Anderlecht, c'est la capitale belge qui occupe le devant, mais il y a également Kigali, capitale du Rwanda, où se trouve Aadam à un certain moment, et Paris.

Ainsi, il y a un passage réussi où le môme Aadam, 8 ans, se trouve pour la première fois dans la Ville Lumière pour un marathon auquel son père participe. Dans la foule, voulant se rapprocher des coureurs, il se perd, s'adresse finalement à un agent de police, mais comme petit basané est mal traité par ce représentant de l'ordre public.

Sa soeur, Rim, a ras-le-bol du rituel du dimanche de la course à pied de son père, où sa mère la force à encourager son géniteur au passage. Doucement, elle rêve de parents "normaux".

Sans pour autant constituer un roman sur la xénophobie ou le racisme, cet ouvrage, parfois en demi-teinte, évoque la difficulté d'acceptation des jeunes de couleur un peu foncée. Lorsqu'il est chez sa tante Dimanche, Eloïc met sa petite-cousine Grace au lit et lui raconte une histoire de la terrible Panthère Bruxelloise, qui veille sur elle et toujours la protégera, quand bien même si elle ne la voie pas, caché dans le parc ou dans un arbre en ville.

L'auteure aborde aussi le problème de la religion, en particulier l'islam pour des jeunes, d'origine arabe ou mixte, résident dans nos contrées. Elle fait cela avec beaucoup de délicatesse et grand tact.

Astrid Haerens, qui n'a que 30 ans, est une virtuose ou une magicienne de la langue. le large vocabulaire qu'elle s'est constitué est tout simplement faramineux. Rien que les adjectifs qu'elle emploie pour décrire le ciel, une rue ou des détails vestimentaires est vraiment impressionnant.
À la lire, franchement, j'ai été ébloui par la richesse de ma langue maternelle !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
" La seule véritable joie réside dans le commencement. "

Cesare Pavese

(page 5).
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