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sur 1622 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
A la mort de Bertha, ses trois filles et sa petite-fille se réunissent à Bootshaven, pour les obsèques. A leur surprise à toutes, c'est Iris, la petite-fille, qui hérite de la maison familiale. Mais la jeune femme a un emploi, un appartement, une vie à Fribourg. Elle s'installe néanmoins dans la maison pour quelques jours, le temps de ranger un peu et de prendre sa décision.

Une maison de famille recèle des souvenirs, parfois doux, parfois amers, des odeurs, des sensations, des secrets, des non-dits. En s'installant dans la maison, Iris sera assaillie par la nostalgie qui accompagne les retrouvailles avec l'enfance perdue. A sa suite, on traverse les couloirs, on choisit un livre dans la bibliothèque, on essaye une robe de soirée. Et puis, sous le soleil ardent de Bootshaven, on s'égare dans le jardin, on goûte une pomme du verger, on va se rafraîchir dans la rivière. C'est l'occasion pour Iris de repenser avec tendresse à sa grand-mère, sa mère, ses tantes, ses amies perdues de vue. Cette famille, comme toutes les autres, a aussi connu le drame avec Rosemarie, trop tôt disparue. Elle a aussi ses secrets, amours contrariés, amours adultères. Et n'oublions pas que nous sommes en Allemagne, le spectre de la guerre n'est jamais loin, certains ont flirté avec le nazisme...
Je me suis laissée emportée par ces histoires de femmes, par cette famille et je me suis glissée dans cette maison pour goûter à la nostalgie qui affleure entre les pages. Une lecture qui berce mais qui secoue aussi car elle renvoie à ses propres souvenirs d'enfance.
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J'ai beaucoup aimé cette lecture.... déjà, il y a le style, ou plutôt la conjugaison : j'étais très contente d'entendre des verbe au passé simple. Je ne sais pas trop ce que j'ai lu récemment, mais j'ai eu l'impression que je m'étais un peu éloigné de cette douce musique.
Et j'ai aussi beaucoup aimé l'histoire, aller et retour entre le présent du personnage principale, et son passé ou celui de sa mère et ses tantes, ou celui de ses grands parents. Et tout ce passe dans une maison ou à proximité de cette maison. Des histoires de familles, des histoires d'amours, des histoires d'amitié. Des souvenirs et des oublis.
C'est tout ça, et c'est très doux et agréable ; Même si parfois ce qui est raconté n'est pas facile, parce que la vie n'est pas toujours facile évidemment.
Ce roman, c'est juste la vie.
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Ce roman peu épais est un vrai délice qui se laisse déguster comme une mousse au chocolat maison, ou un caramel que l'on laisse fondre sur la langue.
Au fil des pages l'auteur nous fait partager la vie des femmes d'une même famille, avec leurs amours et leurs tragédies. Il y a beaucoup de tendresse dans ce roman, de la naïveté parfois, de la passion, de la sensibilité, beaucoup de vie... Et les pommiers occupent une grande place dans l'histoire de cette famille.
"Le visage se rapprocha encore et embrassa Carsten sur la bouche. Il ferma les yeux, la bouche était chaude et avait un goût de pomme. de boscop et d'amande douce". L'instituteur a-t'il embrassé Bertha qu'il aime en secret ou Anna -la soeur de Bertha- qui l'aime, lui, en secret ?
Bertha la grand-mère a perdu peu à peu la mémoire après être tombée d'un pommier. "Lorsqu'on perd la mémoire, le temps passe d'abord beaucoup trop vite, ensuite plus du tout. "Oh, il y a si longtemps de cela" disait ma grand-mère Bertha à propos de choses qui remontaient à une semaine, à 30 ans ou à dix secondes".
Bertha a eu trois filles : Christa (la mère d'Iris), préférée de son père, Inga porteuse d'électricité parce que née un jour d'orage,et Harriet excentrique, hippie.
A la génération suivante d'autres femmes vont jouer, parler, aimer, vivre dans cette maison de famille : Iris, Rosemarie sa cousine et Mira leur amie.
Anna et Rosemarie vont mourir jeunes et leur disparition va hanter celles qui restent. Les hommes ne sont pas absents de ce roman, aimés ou amoureux de ces femmes : il y a Hinnerk le grand-père, Carsten, l'instituteur et Max le frère de Mira...
J'ai adoré ces portraits de femmes très différentes, et trouvé la fin très émouvante.
Ce roman se déguste comme les pépins de pomme dans lesquels l'on croque, exprès ou par inadvertance, et vous laisse sur la langue comme un goût d'amande douce...
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Katharina Hagena, dans son premier roman, se fait l'écho des souvenirs familiaux enfouis , des réminiscences de l'enfance , des saveurs ainsi que des drames ayant fragilisé beaucoup de familles allemandes.
Il se dégage de ses écrits une nostalgie imprégnée de douceur , elle nous renvoie avec tendresse aux goûts d'autrefois, de ceux qui ne nous quittent jamais , nous plongeant dans la douceur enivrante des parfums d'antan gravés en nous et qui nous bercerons tout au long d'une vie.
Un joli portrait générationnel de femmes que l'on découvre au détour d'un couloir , dans un jardin dégustant une pomme , dans la cuisine savourant de la marmelade.
"Le goût des pépins de pomme" , c'est le temps qui passe lentement, qu'on goûte avec délectation, qu'on apprécie et qu'on agrémente, petit à petit, de nos pensées les plus ensevelies en fouillant de vieilles malles contenant des vies disloquées, en ressortent nos racines et l'on demeure, alors , dans la résidence de notre histoire que seule la délicatesse de la mélancolie habite.

Un joli roman , tendre et touchant, qui emprisonne les souvenirs pour ne pas qu'ils s'évanouissent et se perdent dans l'oubli.
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J'ai été envoûtée par l'histoire familiale d'Iris. Iris est la narratrice de ce roman, elle hérite de la maison de sa grand-mère à sa mort. Au gré de ses déambulations dans la maison et de sa réappropriation du lieu, elle ouvre les portes de sa mémoire, de ses souvenirs et des histoires de ses cousines, tantes, mère, et grands-parents. L'écriture est simple, et fait ressurgir avec beaucoup de délicatesse tout un pan de l'histoire familiale. Il m'est arrivé à la lecture de certaines scènes de revoir certaines scènes de mon histoire familiale, tant ces scènes étaient empreintes de nostalgie et très familières. La narratrice parle de son histoire de façon très intime, et elle entre en écho avec notre propre intimité. Les personnages sont attachants, ils pourraient être nos propres parents. Les descriptions sont très minutieuses, d'habitude cela peut me gêner mais là ça ne fût pas le cas tellement tout est à sa place, chaque chose est décrite pour une raison. Les dialogues sont acidulés tel le goût des pommes.

Dès le début on sait qu'il est arrivé quelque chose à la cousine d'iris, et pendant que le fil des souvenirs se dénoue, on voit petit à petit le drame arriver. La fin m'a chamboulée, je ne m'y attendais pas, l'autrice arrive à nous mettre dans le même état de stupeur que la famille d'Iris quand le pire arrive. Un merveilleux roman empreint de nostalgie.
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Il faut aimer les jardins comme Elisabeth von arnim pour déguster les splendeurs de ce livre , c'est un livre plein de finesses de chagrins comme des ciels Irlandais de parfums de ce que l'on ne peux oublier de ceux qui vous font chavirer , de chaleurs celles des retrouvailles de douleurs quand elles remontent depuis l'enfance....
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Comme ça fait du bien de lire ce genre de petit bouquin !
D'emblée, le titre me plaisait, il avait un petit goût... de pommes sans doute :-)

J'ai eu la chance de l'obtenir dans le cadre de l'action "les livres vagabonds"... il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez vous dit on, c'était donc, pour moi, une belle rencontre d'obtenir ce roman de cette manière.

Ensuite, il a trainé un moment dans ma PAL, comme tout un tas d'autres bouquins, ah le rêve si on pouvait passer ses journées à lire ! Il a donc du attendre le challenge ABC BAbélio 2012/2013

En quelques jours il était lu !
On débarque dans l'histoire au moment d'un décès et d'un héritage, ensuite, on est embarqués (sans ménagement, comme souvent dans la vie) dans les histoires de famille de l'héroïne.

Ce qui me déstabilisait à certains moments, c'était les incohérences (volontaires) de l'auteur. Parfois, je devais revenir un peu en arrière dans l'histoire pour m'éclaircir les idées car j'avais l'impression de n'avoir pas saisi certains évènements MAIS la lumière vient par la suite. Il s'agit "d'incohérences" voulues par l'auteur et expliquées par la suite dans le cadre du "suspens" du livre. Attention, je dis suspens, le terme est sans doute mal choisi car il ne s'agit pas d'un roman avec enquête, thriller etc, rien qu'une tranche de vie... mais quelle tranche !
Ce style de lecture n'est pas tout à fait le mien, j'apprécie peu les romans autres qu'historiques, mais je dois dire qu'il m'a profondément touché. Rien que la manière qu'à l'auteur de parler de la maladie d'Alhzeimer est extrèmement émouvant. A plusieurs reprises, je suis passée du sourire aux larmes. J'ai presque envie de dire qu'il s'agit ici d'un IMMANQUABLE;
C'est vraiment un roman à lire, à découvrir, à partager, à faire voyager.
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Dès l'incipit "Tante Anna est morte à seize ans d'une pneumonie qui n'a pas guéri parce que la malade avait le coeur brisé et qu'on ne connaissait pas encore la pénicilline." le ton est donné.
Des phrases longues donnent la musicalité du récit fait par Iris au rythme des résurgences de l'histoire familiale .

Au départ les obsèques de Bertha la grand-mère d'Iris la narratrice. Celle ci a sa vie bien réglée, elle est bibliothécaire et est revenue pour les obsèques de celle qui avait tout oublié depuis des années et qui lui lègue sa maison et les souvenirs de trois générations de femmes.

La mélopée du récit est celle des pensées qui surgissent au fil des événements et qui tournent dans notre tête sans qu'ils soient évoqués ou partager, cela donne une sinuosité agréable aux réminiscences des souvenirs familiaux.

Et des souvenirs il y en a et des secrets aussi et notamment un qui est révélé très vite et qui font qu'Iris va se demander qu'elles sont ses attaches avec cette maison et pourquoi Bertha lui a légué à elle et non à une de ses filles, car Bertha avait toute sa tête au moment où elle a établi son testament.

Le lecteur voyage entre présent car Iris est bien vivante et passé au gré des méandres de la mémoire et des témoignages par petite touche.

Mélancolique mais pas triste, le temps qui passe n'a pas dit son dernier mot.

La mémoire s'use, se délite et quand son allitération se fait sentir fragilise la personne et son entourage jusqu'au placement dans des maisons spécialisées...
Ceux qui restent subissent parfois des incompréhensions, des appréhensions du à la peur de la perte de la personne connue et aimée qui ne reconnait plus et qui devient une inconnue.

Cette évocation de la vie de l'âge tendre jusqu'à la fin se fait avec habileté et tendresse et l'empreinte d"une nature qui vit a vie aussi.

L'auteur par de belles métaphores, nous fait croquer la pomme jusqu'aux pépins, avec ses différentes saveurs.

Une saveur que la jeune génération va retrouver par cette réflexion.

Un livre qui nous parle..."Quiconque oublie le temps cesse de vieillir."

Khatarina Hagena égrène ses souvenirs mais en fait une universalité qui permet à chacun de se reconnaître avant que le sentiment de perte de soit plus accessible et le contraste avec la rapidité et la brutalité d'une époque est un moteur pour rassembler ce qui fait l'essence et le sens de la vie.
C'est un véritable coup de coeur et je vais de ce pas découvrir son deuxième roman "le vol du héron".
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Une histoire délicatement tressée, on ne lâche rien jusqu'au dernier mot. Un drame familial à plusieurs facettes, des souvenirs, des témoignages, un lac au reflet sombre, un pommier fleurissant d'amour.
Une lecture sensible et attendrissante parfois, émouvante, amenant à réfléchir.
Très bon livre.
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Ecouté en audio : un vrai bonheur !!
Ce livre est incroyable par bien des aspects. Il nous rappelle ces moments toujours un peu difficiles quand on se retrouve dans une maison qui subitement devient la nôtre alors que nous n'avons rien demandé. Chaque objet, chaque arbre, chaque marche nous rappellent quelque chose d'abord indescriptible puis tout prend forme, et pour finir, les souvenirs débordent pour finalement s'imposer à nous ... Katharina Hagena rend parfaitement ce travail indispensable et nécessaire par le biais du personnage d'Iris.
Mais loin d'être tout le temps triste, il y a des moments purement délicieux dans ce livre : du pur plaisir !
Ensuite, ce livre a été écrit par une allemande et là aussi, je retrouve la rigueur et le flegme/calme allemands qui est pour ma part fantastiquement rendu. Je revois très nettement ces villages et ces maisons qui passent de générations en générations encore aujourd'hui. C'est vraiment typique !
Et enfin, un coup de chapeau pour la traduction (Bernard Kreiss, Anne Carrière) qui n'a absolument pas dénaturé le livre initial.
Je voudrais terminer cette critique en nommant enfin la narratrice du livre : Cachou Kirsch pour les éditions Audiolib dont la voix se cale parfaitement à l'esprit du livre et qui est très agréable à écouter.

Voilà, on ne ressort pas indemne de ce livre et c'est tant mieux !
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