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J’ai beaucoup entendu parler de ce classique de la science-fiction et il me tardait de le lire. J’avais découvert la science-fiction militaire avec Le vieil homme et la guerre et j’ai voulu continuer dans le genre. Je ne regrette absolument pas de l’avoir lu ! Evidemment, le roman date de un peu alors les technologies et équipements paraissent dépassés mais l’histoire de William Mandella est très captivante avec en arrière-plan, celle de l’humanité. Les déplacements spatiaux m’ont un peu déroutée (!) mais ça n’a fait qu’accentuer ma fascination devant l’immensité de l’univers décrit par Joe Halderman. Le titre prend son sens quand, en passant d’une mission de Mandella à une autre, on voit l’évolution des technologies et de l’humanité alors que William continue de combattre dans l’espace contre des extraterrestres.
J’ai lu que La guerre éternelle s’inspirait de son expérience en tant que soldat pendant la guerre du Viet Nam et ça parait évident quand il parle, entre autres, de la haine conditionnée de l’ennemi. Ce livre a reçu les prix Hugo et Nebula (respectivement en 1975 et 1976) et il le mérite vraiment ! Je ne sais pas si La paix éternelle et La liberté éternelle sont des suites de La guerre éternelle mais j’ai bien envie de les découvrir aussi.
[Ayant la chance d’avoir La guerre éternelle en BD chez moi (dans les étagères BD de mon compagnon), je vais enchainer afin d’avoir une autre vision de l’univers dépeint par Joe Halderman.]
Merci à Walktapus pour ce choix (pioche du mois de juillet) !
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La Terre est en guerre contre les Taurans. Qui sont les Taurans ? Personne ne le sait vraiment car on ne les a jamais vus, mais des vaisseaux sont détruits après avoir franchi des collapsars, ces portails qui permettent d'aller instantanément d'un endroit à l'autre de la galaxie. On ne sait pas où sont les vaisseaux des Taurans, on ne sait même pas de quelle planète ils viennent. On les a appelés ainsi car la disparition de vaisseaux terriens a eu lieu dans la constellation du Taureau.

La Terre organise la riposte : les jeunes gens les plus intelligents sont sélectionnés pour faire partie d'unités d'élite. Ils n'ont pas la possibilité de refuser. William Mandella est envoyé avec d'autres conscrits s'entraîner sur Choron, une planète deux fois plus lointaine que Pluton, où la température est proche du zéro absolu et le paysage digne d'un enfer gelé. de cet entraînement dans des conditions extrêmes, avec des tenues et des équipements délicats à manipuler, tous ne s'en sortent pas vivants. L'armée endurcit à tout prix ses soldats, et tant pis si certains meurent pendant l'entraînement.

Vient enfin la première mission, près d'un portail collapsar. Là aussi, ils savent qu'ils ne s'en sortiront pas tous vivants quand arriveront ces mystérieux Taurans… Après des combats meurtriers, les rescapés reviennent sur Terre.

Une Terre qu'ils ne connaissent plus : les lois de la relativité les ont fait voyager sur des années-lumière. Pour eux, deux ans sont passés, mais beaucoup plus sur leur planète natale. La technologie a fortement évolué et ils n'ont plus de compétence utile, et surtout la société et les mentalités sont radicalement différentes.

On leur avait fait de belles promesses quand ils avaient intégré l'armée, notamment celles d'une solde confortable et d'une retraite bien méritée. Mais ils se voient contraints de revenir dans l'armée, qui rompt sa deuxième promesse de les cantonner à la formation des nouveaux conscrits. Les voilà à nouveau envoyés sur de lointains champs de bataille, à affronter cet ennemi qui copie les stratégies et les technologies des humains. Et surtout, plus ils font des sauts collapsars, plus ils franchissent des siècles et savent qu'ils trouveront à nouveau une Terre profondément transformée.

Ce roman multiprimé, devenu un classique de la SF, offre une richesse de thématiques. le plus évident est la relativité qui tord le temps : les soldats sautent de siècle en siècle, et le monde qu'ils ont connu n'est plus le même. le choc culturel est inévitable pour ces hommes et femmes du passé devenus décalés. Et du côté de l'évolution de la guerre, des événements arrivent alors que les soldats sont à des années-lumière de là : la distorsion du temps entraîne celle de l'information.

L'aspect hard-SF est présent à travers la relativité, mais aussi avec la description de l'environnement des planètes ou la technologie des humains. Les explications scientifiques sont toujours accessibles et bien intégrées dans le récit ; elles peuvent même provoquer des situations à très forts enjeux.

L'auteur imagine un héros qui dès le départ n'était pas motivé pour se battre, mais a été forcé par le système mis en place par les dirigeants. Quand il croit bénéficier de sa liberté, diverses manoeuvres le contraignent à rempiler. L'individu n'est rien face aux nécessités supérieures. William Mandella a de plus en plus de recul avec cette guerre, et garde un certain esprit critique qui cependant ne lui permet pas d'échapper à sa condition. Il sait qu'à chaque bataille il risque de mourir, il voit ses camarades tomber sous le feu ennemi, et revenu sur Terre tout est mis en oeuvre pour le forcer à retourner sur le champ de bataille. Il n'est qu'un pion. L'absurdité de la guerre est renforcée par le fait qu'on ne connaît pas l'ennemi ni ses motivations. C'est seulement… une guerre totale.

Enfin, l'évolution des technologies impacte les stratégies, dans un cadre où chaque belligérant observe l'autre, apprend et analyse les réactions de l'adversaire. le héros est témoin de l'avancée des sciences, tout en n'ayant pas les connaissances pour les comprendre.

Un roman rythmé grâce à des chapitres courts, qui mérite le détour. Hormis ses considérations sur l'hétérosexualité et l'homosexualité (qui, selon l'auteur, seraient les conséquences de l'éducation et de la culture), ce roman n'a pas vieilli.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Antimilitarisme.

Les Taurans ont détruit un vaisseau d'exploration. La guerre est déclarée. William Mandella se retrouve malgré lui enrôlé. le retour à la vie normale semble compromis. En effet, si quelques mois s'écoulent pour le soldat Mandella, c'est plusieurs décennies qui s'écoulent sur Terre.

Excellente lecture. Ce classique de la science-fiction militaire me faisait de l'oeil depuis un moment. Nous suivons William Mandella enrôlé de force car intellectuel. Celui-ci déteste l'armée et son fonctionnement absurde. Toutefois, il va se lier d'amitié avec ses compagnons d'infortune.

Ce roman est aussi un témoignage romancé. Celui de Joe Haldeman qui fût enrôlé de force durant la guerre du Vietnam. Il dénonce les horreurs et les absurdités de la guerre, ainsi que la quasi-impossibilité pour les vétérans de se réintégrer dans la société civile. Ce point est brillamment mis en oeuvre par le système des collapsars. Il s'agit de portes célestes permettant de traverser rapidement de très longues distances. le revers de la médaille est qu'une très longue période s'écoule pour le reste de l'univers.

Si Haldeman dénonce l'armée et son organisation, il n'en va pas de même pour les femmes et les hommes qui la composent. Ceux-ci sont prisonniers d'un système aliénant dont ils subissent les effets. L'individualité de chacun est mise à mal. Ainsi les relations amicales et amoureuses ne sont pas prises en compte pour le bon déroulement des opérations. de plus, tous les soldats subissent un conditionnement pour être plus efficaces sur le champ de bataille.

En bref, ce roman est une excellente découverte que ce soit pour son aspect fictionnel ou pour sa charge antimilitariste.
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Quand un conflit semble tirer en longueur, qu'aucune solution quelle qu'elle soit ne pointe à l'horizon ne serait-ce qu'en ébauche, certains peuvent penser à une guerre éternelle.
Joe Haldeman sous une plume caustique donne la parole à William Mandella, soldat somme toute éminemment pacifique, dupe de rien et un tantinet fataliste, mais combatif. On finit par se dire qu'il ne sortira jamais de cette guerre, que les tentatives pour partir du « circuit » de l'armée sont quasiment nulles. Promu à un grade supérieur au fil des années sans qu'il ne demande rien, comme un piège supplémentaire à sa condition, Mandella trompé par l'étirement temporel spatial ronge son frein dans un conflit avec les Taurans, aliens énigmatiques, ennemis à abattre coûte que coûte.
William Mandella, a des états de service tout à fait honorables (ce qui prouve son efficacité martiale lui qui est à la base un scientifique), et ne perd jamais son ton sarcastique, ironique et distancié qui semble le protéger d'un environnement oppressant que ce soit à l'intérieur qu'à l'extérieur des vaisseaux guerriers. Les techniques de guerre, les armes de guerre sont décrites avec minutie, dans son esprit ce n'est pas une fascination guerrière plutôt une forme d'aberration mentale et sa façon de s'en moquer parfois un talisman.
La hiérarchie militaire est vue comme une entité manipulatrice qui s'alimente en conflit pour justifier son existence. Par certains aspects, le monde terrestre perçu à travers la plume d'Haldeman au fil des siècles ressemble à une gigantesque secte. Qui a envie de vivre dans une gigantesque secte ? C'est à la fois repoussant et grotesque. Les villes m'ont fait penser à d'énormes centres commerciaux avec escaliers roulants et escaliers mécaniques. A la fois burlesque et flippant. Quand Mandella revient sur terre la première fois avec sa petite amie Marygay, ils découvrent un monde quasiment uniformisé ou tout semble aller pour le mieux. Il suffit d'un détail au bord d'un lac (si je me souviens bien) pour que le doute et la peur s'installe. Mais impossible de s'échapper à moins de rempiler. Haldeman au retour de la guerre du Vietnam a du trouver les Etats-Unis bien changés ; l'esprit contestataire était passé par là. Est-ce que pour Joe Haldeman ce fut comme un saut dans le temps ? Une distorsion temporelle qui l'avait transporté dans un autre monde ?
Quand Mandella revient sur Terre à sa dernière mission c'est pour apprendre que la guerre est terminée depuis …. Deux cent ans ! de quoi vous filer un gros coup de bourdon ! Ce qui est fantastique avec Haldeman, c'est l'efficacité de l'administration terrienne dans son histoire ! Les dossiers des soldats ne se perdent jamais et sont toujours remis au retour de ceux-ci. Même si 100 ou 200 ans sont passés.
En fait, William Mandella n'aspire qu'à une chose, rejoindre, si c'est possible Marygay et vivre avec elle dans un monde pacifié et non formaté.
Quand Mandella découvre que le seul ami qu'il s'est fait à bord de son vaisseau spatial est un humanoïde, il a une réaction amusée et fatalement blasée. Genre, « ça va avec le reste, alors à quoi bon…. ». La solution de la surpopulation dans ce livre est assez savoureuse ; simple et évidente : tout le monde est homosexuel et l'hétérosexualité est une déviance. Mandella hétéro confirmé se voit diplomatiquement expliqué que pour le bien de tout le monde il ferait bien de virer sa cuti. C'est assez drôle, lui-même trouve cela à la fois gênant et « folklorique ». Mais il ne cède pas. A son retour définitif on voit que la radicalité en matière d'espèce humaine s'est accentuée. Un seul homme et une seule femme clonés à l'infini et reproduit avec parcimonie. Seule demeure une planète où subsiste – comme un zoo en fait – des humains hommes et femmes qui vivent, procréent comme « avant ».
Willliam Mandella est un personnage sympathique. Il a compris que ses marches de manoeuvre sont étroites et décide néanmoins de s'en sortir absolument. Comme si dans son for intérieur il se disait « ils ne m'auront pas « ni le pouvoir militaire, ni ce monde qui lui est devenu complètement étranger, ni les aliens. Il a encore l'intégrité de sa conscience et il veut la garder. Moins puissante que l'écriture de Ben Bova, celle de Joe Haldeman est toutefois attractive. Suffisamment pour avoir envie de lire La paix éternelle.

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Un petit bouquin qui ne paie pas de mine mais se révèle très dense, très cynique, et profondément anti-militariste, paradoxalement.
Bien que j'ai trouvé le début assez aride (l'entraînement du soldat Mandella), je me suis rapidement attachée à ce personnage. Déjà rien que le fait qu'un soldat de profession s'appelle Mandella, hein... J'ai été bien amusée quand on lui dit à un moment "en fait vous êtes un pacifiste."
C'est très bien écrit, direct, efficace, bien traduit également, et j'avoue que je ne pensais pas que ce bouquin était si "vieux" déjà, il n'a pas d'âge, et certainement dans 30 ans il n'aura toujours pas pris une ride, tant le sujet est intemporel et tant les êtres humains n'évoluent pas vraiment, dans le fond.
Alors que le roman est court et que les années y passent à la vitesse de la lumière (ok je sors), on se sent pourtant immergé dans cet univers futuriste, qui change très vite aux yeux de notre héros (qui, je trouve, a tout de même une sacrée capacité d'adaptation !), eût égard aux (centaines d')années qui passent pendant ses voyages spatiaux, merci la relativité...
(Entre nous soit dit, j'avoue n'avoir rien compris aux explications sur la pression subie pendant les accélérations dans l'espace, surtout quand Marygay est blessée et qu'il faut qu'elle supporte un nouveau "saut", mais bon, ce n'est pas très très grave, ça ne m'a pas empêchée d'apprécier le voyage !).
A partir du moment où Mandella devient commandant, j'ai ressenti une pesanteur et une lourdeur dans le livre. Je ne sais pas si d'autres l'ont perçue, mais pour moi ça a été vraiment flagrant. On sent que Mandella se retrouve vraiment seul. Totalement isolé au milieu de gens qui lui sont totalement étranger. de nouveau là sa capacité d'adaptation est phénoménale, mais il n'empêche qu'on ressent sa "vieillesse". C'est même pas ça le terme que je cherche, si je le retrouve je reviendrai le modifier.
En bref, on sent bien que l'auteur a vécu et baigné dans tout ça, que ce livre contient une énorme partie de lui, et s'il utilise l'avenir et la science-fiction pour que son cynisme passe mieux, ce livre n'en est pas moins réaliste pour autant.
Et il fait aussi froid dans le dos que 1984 ou "le meilleur des monde"...
Bref, il me semble que ça devrait être un classique du genre au même titre que les deux sus-cités !

Attention gros spoiler sur la fin, ne pas ouvrir si vous voulez lire ce livre :
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Un excellent roman sur lequel le temps n'a pas de prise .
En effet , ce texte qui date des années 70 s'avére toujurs auss puissant et pertinent de nos jours .
Cette histoire est singuliére , sort du lot des productions de SF lambda.
Il y a ici une réflexion philosophique profonde , une volonté d'èlever le niveau pour que le débat soit plus profond .
L'on ne peut pas parler de "propagande" ici .
Ce livre s'avére méme clairement anti millitariste .
Les personnages et en particulier le "héros" , sont remarquablement aboutis.
Le propos est intelligent , le style est trés bon.
Voila clairement un opus brillant , qui doit étre redécouvert.
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Voilà un titre connu et reconnu notamment par la distinction des 3 prix de la science-fiction. À première vue, en commençant le livre, une étrange similitude s'opère avec un autre classique du genre (que l'on aime ou pas), à savoir Étoile garde-à-vous (Starshiptroopers).
En effet (comme dirait Tilk de Stargate), les deux récits prodiguent les mêmes ingrédients, mais le résultat est bien différent (certainement le temps de cuisson). Déjà, la narration se fait à la première personne, ensuite on rajoute une méchante opposition avec des Aliens, un récit militaire, des armures futuristes et on obtient ? Réponse : les deux romans écrit par deux personnes différentes.
Si l'un se veut pro militariste, l'autre le caricature et dénonce. Joe Haldeman ayant fait la guerre du Vietnam (inconnu pour les américains), fut bouleversé. Comme la meilleur des thérapies étant l'écriture, l'homme s'est vengé et ce, de très belle manière.
L'action se déroule sur quelques années de la vie de William Mandela passant de soldat à commandant en passant par lieutenant, mais également sur des centaines d'années sur l'échelle de la Terre. Et oui, le voyage dans le temps rend éternel.
Il est intéressant de constater l'évolution des trois parties : Mandela, l'armée et la Terre. Joe Haldeman réussit parfaitement dans ce domaine. Comme l'on suit la narration de Mandela, nous sommes donc surpris d'apprendre l'avenir de la Terre. L'armée, elle suit celle de la Terre. Encore une info : l'armée peut évoluer. Et là, l'auteur explose le roman grâce à l'humour. On apprend très tard (pardonnez-moi d'évoquer une partie du livre, mais franchement ça vaut le coup) que la Terre pour endiguer le flot de naissance à décidé de modifier la génétique des humains en changeant leur comportement sexuel. Désormais, les 99,99 % des terriens sont homosexuels et donc l'armée est commandé et dirigé par des homosexuels. S'il y a bien un lieu homophobe, c'est bien celui de l'armée. Être hétérosexuel est considéré comme une maladie et les gens doivent se faire guérir (je cite : curable). L'auteur à donc retourné le sujet de l'homosexualité et ceux écrit dans les années 70, tout bonnement incroyable.
J'ai bien aimé le passage avec l'armure qui soigne dès qu'un membre du corps est touché. Là l'auteur nous montre une autre facette humoristique.
La Terre est surpeuplé, le taux de chômage est vertigineux. le seul moyen d'en échappé est donc de s'engager comme militaire.
Autre point important à souligné – j'y pensais également au moment de la lecture (l'auteur l'ayant par la suite pris le même partie) – ça se passe au début. Lors de la première confrontation contre les Taurens, les humains exterminent ces êtres délibérément. Je me suis demandé mais qu'ont-ils fait pour être ainsi châtié ? J'en déduis que les réponses sont donc : ils sont différents, nous avons cette soif de colonisation, nous détruisons tout parce que nous sommes humains.
Joe Haldeman ayant fait des études de physique, il nous en parle très facilement ici. C'est intéressant d'apprendre certaine chose. Bien que calé dans ce domaine, il nous parle avec facilité et la compréhension s'avère aisé.
Je ne suis pas fan des livres de guerre dans la SF, mais je dois avoué que celui-ci est plaisant. Il fut parut en 1974 sous le titre de The forever war – 1976 pour la version fr. Malgré les fortes similitude avec le roman de Robert A. Heinlein (que je n'ai pas du tout apprécié) celui, m'a laissé un goût agréable bien que le début n'était pas emballant. Un livre qui peut être lu par tout le monde.
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Un classique de la SF qui a eu du mal à passer.

Dans ce roman on suit un ancien étudiant en physique qui est "forcé" de combattre les nouveau aliens qui attaquent les vaisseaux humains (on ne nous explique pas vraiment en quoi il a été forcé par contre, ça manquait un peu d'explications au début).
On le suit dans 4 étapes de sa vie depuis le moment ou il est en formation, jusqu'à ce qu'il devienne commandant d'une mission très lointaine.

A chaque fois le fait de voyager à très grande vitesse fait que le temps passe bien plus vite sur terre que pour lui. le livre commence en 1997 et se termine en 3100 (et quelques), alors que le héros est encore dans ses belles années.

Entre chaque mission il rentre sur terre et il la trouve de plus en plus changée et éloignée de ce qu'il a connu.
Plus le temps passe, moins il s'y sent bien. En plus du coté guerre anti-militaire qui montre le coté stupide qu'elle peut prendre, c'est cette éloignement qui est au centre des pensées du héros en permanence.

Le gouvernement central fait tout (y compris les gruger) pour qu'ils soient obligés de reprendre les armes dans le seul métier pour lequel ils ont été formés jusqu'au bout. En effet ils ont du abandonner leurs études au départ pour aller se battre, et la technologie et les sciences ont trop évolué pour reprendre vu qu'ils reviennent des dizaines d'années après être parti.

Malgré des points intéressants sur le coté militaire et répression, très précis sur ses termes et technologies, ce que j'ai moins aimé a été l'évolution de la terre, que j'ai trouvé très mal traité.
L'obsession de l'auteur sur le sujet homosexuel que le personnage principal ne comprend pas et qu'on cherche à lui imposer, est à mon avis très maladroite et va l'encontre de ce qui se fait de nos jours.

Mettre l'homosexualité comme la nouvelle norme n'est pas gênant en soi (d'autres romans le font de façon très réussie), mais la rendre aussi forcée et imposée que l'hétérosexualité a pu l'être (et l'est toujours globalement de nos jours) m'a mise extrêmement mal à l'aise. En fait j'étais limite en colère à certains moments.
C'était pas fin et ça ne rendait pas du tout le personnage sympathique. Franchement on aurait pu s'en passer. En plus dans la conclusion le héros est très fier d'avoir réussi à convaincre son ami homosexuel et amoureux de lui de tenter l'hétérosexualité en se faisant laver le cerveau médicalement parce que c'est "tellement mieux" ...
Au final ça casse le coté 'anti-militariste' et très marqué années "peace and love" du roman.

La conclusion était bien pensée et intéressante, mais je l'ai trouvé trop rapide. On nous l'assomme en quelques lignes et hop, terminé. Ça aurait eu plus d'impact si les héros l'avaient découvert par eux même par exemple, ou si la découverte avait été plus progressive. Mais la non, on leur déballe le tout d'un coup de façon limite gratuite sans qu'ils aient rien demandé au milieu d'un grand discours qui révèle plein d'autres éléments. C'est vrai que j'ai eu l'impression que l'auteur en avait marre et qu'il c'est dit "c'est bon, je ne rajoute pas un age de plus, je leur dit tout à la fin de celui ci comme ça débarrassé".

Je suis très mitigée par cette lecture même si je suis contente d'avoir pu sortir ce "classique" de ma PAL.


12/20
Lien : https://delivreenlivres.blog..
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Un chef d'oeuvre de SF.

Donc un roman de SF militaire dans lequel les humains sont en guerre contre les Taurans dans la constellation du Taureau, après que les Taurans aient détruit un astronef humain en 1997. William Mandella, recruté de force dans l'armée, va finir par retourner sur Terre après sa mission accomplie. Cependant, entre temps, de longues décennies ont passé. La Terre est devenue une dystopie où les villes sont des sortes de bâtiments gigantesques et les gouvernements encouragent l'homosexualité pour lutter contre la surpopulation. de plus, les 2/3 des habitants sont au chômage. Mandella ne veut qu'une chose : retourner dans l'armée. Mandella sait où se trouve sa maison ; et ce n'est pas sur Terre.
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Aux confins du monde connu, une sonde a reporté qu'un vaisseau spatial a été détruit par de mystérieux adversaires. Une réponse doit être faite promptement en envoyant un contingent de soldats venger ces premiers martyrs. A leur retour, les soldats rescapés sont considérés comme des héros mais le temps qui de manière physiologique n'a duré que quelques mois a en fait duré des années selon les lois régissant le voyage aux vitesses proches de celles de la lumière. Durant leur absence, leurs proches sur Terre ont vieilli ou sont morts. La société et la technologie ont également évolué à un point tel qu'ils se sentent aussi à l'aise qu'un Egyptien de l'époque pharaonique abandonné à notre époque. Ils repartent donc dans de nouvelles missions qui à chaque fois les laissent encore plus perdus après des sauts temporels qui peuvent excéder le siècle.
A la lecture de ce roman, j'ai eu une impression de déjà-vu. En fait, vu la date de publication, il faudrait plutôt dire qu'on a tout pris, mâché et remâché de ce roman et qu'on trouve dorénavant ce récit en exergue dans toute production où on voyage à la vitesse de la lumière. Mais voilà il a sûrement été dans les premiers …. Parie combien que Besson va nous en mettre une petite louche dans son Valérian ?
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