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3,82

sur 283 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
efficace et sans concession
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Dashiell Hammett est le précurseur du roman noir, et du polar noir à la testostérone, que l'on surnommait jadis "hard-boiled" (dur à cuir). En effet, c'est dès 1929, que sortira le premier roman noir de l'histoire, Moisson rouge, qui sera publié en 1932 en France. Dashiell Hammett est le père du roman noir, et tout fan de polar ou de roman noir, se doit naturellement de lire au moins une fois Dashiell Hammett, comme Steven King pour tout fan de fantastique, ou Tolkien pour tout fan de médiéval fantastique ou fantasy.
Moisson rouge raconte l'histoire d'un détective privé venu dans la ville de Personville, ville corrompue, pour y rétablir l'ordre.
Mais je dois dire que je n'ai pas apprécié Moisson rouge, à cause essentiellement d'une histoire qui devient vite confuse et brouillonne, et incompréhensible au final :
_ l'utilisation excessive des ellipses dans Moisson rouge fut un frein pour moi dans l'incompréhension de certaines scènes : on passe bien trop rapidement d'une scène à l'autre, et d'une histoire à une autre, si bien qu'on n'a pas le temps de respirer et de faire fonctionner notre cerveau. C'est justement ça une ellipse, c'est le fait d'omettre certaines choses ou certaines scènes pourtant essentielles à la compréhension d'une histoire... Mais dans le cas de Moisson rouge, j'estime que Dashiell Hammett fait une utilsation abusive des ellipses !
_ de plus, j'ai trouvé les dialogues confuses et mal ordonnées, si bien que parfois je ne connaissais l'identité du personnage qui parlait, qui était qui et de quoi il était question ?
_ j'ai noté une mauvaise ponctuation des dialogues, du moins dans la version de Moisson rouge que je possède, celle de Folio policier : ici, le personnage narrateur passe du récit au dialogue, alors que l'absence de tiret se faisait ressentir... Et je ne parle pas des guillemets misent en place de façon complètement aléatoire !
_ enfin, le fil conducteur de l'histoire se perd rapidement tel le fil d'Ariane dans un labyrinthe : on est balloté dans plusieurs sens scénaristiques, qui finissent par créer l'incompréhension par rapport à l'histoire.
Tous ces défauts m'ont empêché d'aller jusqu'au bout de Moisson rouge, alors qu'il ne me restait plus qu'un tiers de l'histoire à terminer.
Sinon, Moisson rouge possède quelques qualités dignes d'intérêt :
_ tout d'abord, la description physique des personnages est un pur régal ! Dont certaines d'entre elles sont une merveille de précision et d'humour. Je n'ai croisé cette qualité là que chez Dashiell Hammett, James Hadley Chase et Chester Himes !
_ pour finir, la conjugaison française du passé simple et de l'imparfait dans Moisson rouge, atteint un niveau d'excellence rarement égalé dans un roman noir ! C'est un pur délice. Jamais je n'ai autant apprécié le passé simple que dans Moisson rouge ! Et dire que c'est un temps de conjugaison que beaucoup détestent et répugnent à utiliser dans un récit... La langue française formulée au passé simple est un bijou d'expression orale et écrite. le passé simple utilisé dans Moisson rouge m'a fait revenir plusieurs années en arrière, de l'époque où j'étais à l'école primaire, en train d'apprendre cette formule de conjugaison...
Malgré ces defauts, Moisson rouge a aussi des qualités, et c'est ce qui sauve ce roman noir, pilier du genre, d'une chute atroce. 3 sur 5, donc.
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Le tout premier polar stricto sensu. Une ambiance vraiment particulière, très sombre, un style très vif, avec une prédilection pour les phrases courtes. C'est sûr qu'ici on est très loin de l'école anglaise d'alors, avec sa haute société, ses meurtres en petit comité, ses enquêteurs invulnérables et ses mystères en apparence insolubles.

Ici, le héros résout le mystère initial en quelques pages, puis tout s'enchaîne, la violence se déchaîne, et... pour la suite, il faudra lire le livre.

J'ai beaucoup apprécié ce livre, on sent quelques maladresses dues à la nouveauté du genre, mais cela reste un excellent roman que je conseille vivement à tous les fans du genre.
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