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Gwendoline Hamon nous raconte sa vie et ses relations avec sa mère, qui n'est autre que la fille de Jean Anouilh. J'avoue que parfois j'ai eu de la peine à savoir si c'était de la réalité ou de la fiction.
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Découvert lors de l'émission de Michel Field, (oui, il m'arrive de me coucher très tard!) j'ai écouté la présentation succincte de début d'émission et j'ai su qu'il fallait que je coupe le son parce que j'allais lire ce livre. Ne rien savoir, découvrir, toujours mon créneau!

J'ai déjà lu quelques récits où l'auteur évoque la perte d'un des êtres les plus importants: sa mère. Ici, Gwendoline Hamon, rebaptise les personnages, une certaine forme de pudeur face au récit autobiographique. Zélie, le personnage principal, est une femme sensible, attachante, troublée et en attente de réponses. Elle va apprendre brutalement par un médecin que sa mère n'a plus qu'une semaine d'existence. Cela provoque évidemment un cataclysme !

Rien de plus normal, me direz-vous mais c'est sans compter sur la justesse descriptive de l'auteur dans ce rapport mère-fille particulier. Gwendoline Hamon évoque le lien maladif qui peut se créer dès la petite enfance à une mère, particulièrement lorsque celle-ci doit être protégée, secourue voire sauvée. le besoin de l'enfant, notamment l'ainé, de se donner une mission qu'il mettra toute une vie à réaliser ; à réaliser qu'il ne peut pas accomplir ce sacerdoce. Souhaiter rendre une autre personne heureuse est en fait une chimère.

Le sentiment d'ambivalence utilisé jusque-là face à cette forme violente d'amour maternel va causer de la culpabilité. L'oscillation entre recherche d'amour et rejet ne devient plus possible, tout va se jouer dorénavant sur le don de soi. La perte de l'être aimé vient réactiver cette blessure que le héros essaye de guérir depuis sa naissance, l'abandon redouté va se réaliser.

L'écrit de Gwendoline Hamon est une catharsis au sens littéral du terme comme l'évoque Jean Michel Frodon dans Ce qui fait le cinéma : « la transformation de l'émotion en pensée ». Avec beaucoup de pudeur et d'amour, ce témoignage va donner naissance à un livre émouvant et poignant sans pour autant tomber dans le pathos.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Un livre poignant et touchant, évoquant la fin de vie et toutes les questions qui s'y rattachent...alors lorsque la petite fille de Jean Anouilh prend la plume,...je vous invite à retrouver la critiique sur mon blog...
Lien : http://leslivresetlemonde.bl..
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Zélie apprend que sa mère, Caroline, va mourir. Elle est atteinte d'un cancer incurable. le médecin lui laisse une semaine mais, dans un total déni, Caroline tiendra encore deux mois.


Zélie est notre narratrice, elle nous raconte le cataclysme qu'a été l'annonce de la maladie de sa mère.


Zélie, avec l'aide de sa soeur Julia, prendra la décision de ne pas alarmer sa mère et, ensemble, elles se plieront en quatre pour en faire une reine le temps qu'il lui reste à vivre.


Caroline est une originale, une femme fantasque, un peu folle et caractérielle, elle croit en la médecine douce et aux ondes positives et ses filles feront en sorte que les personnes ayant rempli sa vie soient présentes avant sa mort.


Toute sa vie, Zélie a dû faire face au caractère bipolaire de sa mère ; toujours une remarque acerbe à faire, des visites de Zélie toujours incongrues, etc. - Comment peut se sentir un enfant face à un comportement aussi désarmant de la part d'un parent ?


Malgré ça, malgré tout, Zélie fera preuve d'une abnégation sans failles afin que sa mère parte dans les meilleures conditions.


Durant ma lecture, j'ai eu l'impression d'être plongée dans le journal intime de notre narratrice à travers ses souvenirs avec sa mère. Zélie nous dépeint ses sentiments avec franchise et honnêteté, sans filtre. Elle est parfois drôle lorsqu'elle nous décrit des situations complètement loufoques et parfois émouvantes quand elle nous parle comme une petite fille malgré ses quarante ans.


Je vous le disais, j'avais l'impression de lire un journal intime, pas vraiment de suspense quoi ! On lit le roman en sachant que la mort de Caroline est inéluctable mais on le lit quand même. C'est écrit sans fioritures et simplement.


Un récit bouleversant trop proche de la réalité, malheureusement. Un sujet, peut-être pas tabou, je n'irai pas jusque-là, mais difficile à traiter. le cancer, ce crabe, de plus en plus pressant, insistant. Ce crabe qui nous fait peur.


Je n'ai pas spécialement aimé, je n'ai pas détesté, je l'ai lu comme on lit un témoignage plus qu'un roman. Je n'ai donc aucun avis bien tranché à vous donner.
Lien : http://livresquement-djustin..
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Contrairement à Delphine de Vigan qui parlait de sa mère en commençant par sa disparition et en déroulant sa vie, Gwendoline Hamon nous parle ici des derniers jours de sa mère, Caroline, à partir du moment où la terrible réalité de sa fin annoncée lui est révélée, jusqu'à sa mort. Une mère extravagante, au destin singulier, fille d'artiste, mère très jeune, un mari, puis des amants, une vie un peu fofolle, une mère aux yeux de sa fille absolument pas comme les autres.
Comment dire à celle qui est si importante pour vous qu'elle va mourir, alors qu'elle repousse même la connaissance de sa maladie, ignorant ou feignant d'ignorer que ce qu'elle a est réellement grave ? Une mère insouciante, terriblement jeune pour mourir, à peine 58 ans, qui a déjà eu un cancer, dont elle avait annoncé la rémission. Qui ne veut pas se soigner, qui est certainement en plein déni de sa maladie, comme souvent devant la terrible réalité de la mort prochaine. Mais une mère qui est attirée par toute sortes de charlatans et de guérisseurs qui ne pourront rien pour elle mais en qui elle a confiance et vers qui elle se tourne. Une mère qui pratique le pendule pour mieux comprendre ou découvrir les gens avec qui elle vit, qui donne des prénoms indiens bizarres à ses petits-enfants, une mère si différente que c'en est difficile de vivre avec elle et de se construire « normale » !
Et puis sa fille Zélie, ses filles, qui savent, qui veulent rester auprès de leur mère pour ses derniers jours de vie, mais qui ne veulent rien lui révéler. Les filles donc, et les amis, qui continuent à agir comme si la vie était là, normale, sereine, évidente. Aussi décalées dans l'approche de la mort que l'a été cette mère dans sa vie. Etrange, fascinante, singulière, aimante et aimée.
Pas facile, de ne rien montrer mais d'être présente, de ne rien exprimer mais de vouloir faire passer tout l'amour et tout ce qu'on a à dire sans le dire. Pas facile de conserver intacte l'image de la mère aimée tout en la voyant se détériorer en jour en jour sous les effets inéluctables de sa maladie.
Difficile de faire son deuil, alors que l'on a attendu la mort, si rapide et pourtant si lente, quelques semaines finalement, de cette mère irremplaçable. Chaque jour menant à une fin inéluctable et annoncée, mais toujours inacceptable lorsqu'il s'agit de ces êtres auxquels on tient tant.
Un beau récit, malgré le sujet qui peut sembler de prime abord bien difficile.
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