C’est difficile d’être loin de son enfant.
...C’était comme… C’est comme si on vous arrachait une partie de votre corps.
Que vivre seule dans un pays étranger où l’on ne sait ni lire ni écrire la langue vous donne l’impression d’être un enfant vulnérable et hésitant. Quand vous ne savez pas à qui faire confiance, que vous pensez que les autorités se méfient de vous, au point que vous rasez les murs dans l’espoir de ne pas vous faire remarquer ?
— Tu penses que si nous avions plus, nous pourrions vivre mieux. Mais nous perdons certaines choses à force d’en avoir trop.
— On en perd aussi si l’on en a trop peu.
Vivre tous ensemble sous le même toit a ses avantages.
C’est mon plaisir secret. Je ne l’avouerai jamais à mes amies obsédées par les derniers produits bio à la mode, toutes scotchées à des émissions culinaires le soir, ou au régime. Donnez-moi du pain de mie et du fromage à tartiner, et je suis au paradis.
Les gens y sont plus ouverts qu’à la télé – je peux fouiller davantage, les faire parler. C’est la psychologie du confessionnal ou le divan du thérapeute : s’ils ne voient pas le visage de la personne à qui ils parlent, les gens se confient plus facilement.
Je me demande à quel moment on cesse d’être un visage présentable. J’en arrive à la conclusion que c’est arbitraire. Comment une seule ride peut-elle faire pencher la balance d’acceptable à inacceptable ?
Dans les familles, les fratries se voient toujours attribuer des étiquettes, des rôles qui les définissent.
Il y a toujours un moyen d’obtenir ce que tu veux si tu essaies vraiment.
Quand on n’a plus d’argent, on se sert de son ingéniosité.