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EAN : 9782355843266
432 pages
Sonatine (05/11/2015)
3.78/5   98 notes
Résumé :
Deux femmes, deux histoires. Laquelle croirez-vous ?

Après Désordre, Penny Hancock nous offre un nouveau portrait de femmes à la beauté vénéneuse.

Au Maroc, la vie de Mona est devenu un calvaire. Elle s'occupe de sa fille et de sa mère malade. Son mari, a disparu depuis plusieurs mois, parti en Angleterre pour finir ses études. Aussi quand l'opportunité d'aller travailler à Londres s'offre à elle, Mona la saisit.

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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Deux personnages principaux, deux femmes, totalement opposées, mais qui sont amenées à devoir vivre ensemble et à se supporter pour des raisons différentes, mais primordiales pour chacune.

Tour à tour, on les aime, on les déteste, on les comprend, on a pitié, puis elles nous insupportent...

Une ribambelle de sentiments, qui fait de cette lecture une nécessité, il faut aller au bout, découvrir jusqu'où les choses vont aller.

Ces deux femmes recherchent chacune à combler quelque chose, un manque, à satisfaire quelqu'un, pour elles mêmes devenir quelqu'un de bien.

Une lecture captivante, qui touche à l'imperfection, aux erreurs de parcours, à la naïveté, aux désillusions.

Une trame rondement menée par l'auteure, elle nous embarque dans une spirale, dans un tourbillon. Un livre qui se lit avec une folle rapidité, un plaisir sadique, un certain voyeurisme pour en arriver à une fin digne de ce nom.

On sent rapidement que les choses vont tourner au vinaigre, que la belle relation de départ ne peut pas se poursuivre, on voit les erreurs commises et on tente d'imaginer quelles vont en être les conséquences.

Je ne vous dirai pas laquelle de ces deux femmes j'ai le plus aimé, celle que j'ai le mieux comprise, mais vous ne resterez pas sans rien ressentir, c'est évident

Bref, un livre à lire absolument, une tension qui monte crescendo, un véritable moment de bonheur littéraire.
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Les personnages:

Dora, ou plutôt Théodora, Don de Dieu? C'est une femme trop désemparée par sa nouvelle vie, ses problèmes bien trop lourds à gérer. J'ai apprécié son côté « femme active ».

Mona est une femme en manque de ressources, elle se retrouve obligée d'accepter un poste à l'étranger pour subvenir aux besoins de sa famille. J'ai adoré son côté « oriental ».

Chacune a un quotidien lourd à supporter, on se prend d'empathie pour ses deux femmes vivant dans le monde moderne, avec ce que ça comporte de difficultés à se battre seule.Leur association semble être la meilleure des solutions, jusqu'à ce que la dépendance s'installe….

Ce que j'ai ressenti:

Un choc, Deux versions.

Une danse en Deux temps.

Un portrait de Deux femmes.

Penny Hancock nous offre un duo de femmes à suivre, à apprécier, à détester. C'est tellement humain, tellement travaillé dans la psychologie de ses personnages, qu'elle nous entraîne jusqu'au bout de ses lignes, dans un engrenage d'émotions diverses. C'est quasiment impossible de laisser ce livre de côté, tellement on est happé dans leur mental.

Suivre Théodora, c'est connaître le rôle de la benjamine d'une fratrie, celle d'une femme active débordée, une Londonienne privilégiée, une maman dépassée, une fille à papa qui connaît le revers de la médaille.

Suivre Mona, c'est connaître une femme dans le besoin, perdue dans un pays trop froid, abandonnée par son mari, une Marocaine fière, une maman qui culpabilise, une fille dévouée.

Si au début, la cohabitation parait idéale, parce que chacune a à y gagner, le choc ne va pas tarder à se pointer, car leur culture est trop différente, leur manière de penser également. Mais voir peu à peu le malaise se créer, la pression monter, l'erreur fatale arriver, c'est juste jubilatoire! On sent bien que la mélasse se prépare, on y reste englué et on pédale encore plus vite (enfin les pages tournent presque seules!!!) pour se prendre le coup fatal en pleine tête. Etre menée d'une telle façon, avec talent et lenteur, ne rend que meilleure la dégustation de ce thriller impeccable.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, car elle est à la fois captivante et qu'elle sonne juste. Ses deux femmes sont chacune en manque d'affection et de « rayonnance ». Pouvoir connaître leurs pensées à chacune des deux parties, c'est avoir un plus large panel de ressentis, encore plus de sentiments à partager, plus d'émotions à vivre, malgré la lente noirceur vers laquelle on se dirige. J'ai aimé autant le fond que la forme, cette écriture féminine mais acérée, cette ambiance lourde dans la brume était juste imprégnante…

En bref, rien à redire….Ah si!!!!! Il faut absolument que je lise le premier livre de l'auteure: Désordre!!!!

Lien : https://fairystelphique.word..
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Deux femmes… L'une – Theodora – a le pouvoir et détient un quasi droit de propriété sur l'autre femme – Mona – une marocaine importée par son ex-mari pour la seconder.

La seconde femme est ce que l'on peut appeler une esclave moderne car elle est attachée à sa nouvelle patronne. Sur ses papiers, elle ne peut travailler QUE pour elle.

Nous ne sommes pas dans un trou perdu du monde à une époque lointaine mais à Londres, en 2015. Ceci n'est pas une fiction, cette horreur est bien inscrite dans le code du travail.

Si j'ai eu de l'empathie pour Mona, pauvre travailleuse qui ne sait pas ce qu'est devenue son mari et qui a dû s'exiler en Angleterre pour faire vivre sa mère et sa petite fille, j'ai tout doucement commencé à haïr Theodora.

Theodora… le don de Dieu, d'après l'étymologie de son prénom. Notre femme BCBG va sombrer, au fil des pages, du côté tellement obscur de la Force qu'elle en aurait fait pâmer de jalousie le grand Dark Vador himself !

L'écriture est assez simple et le fait d'être à deux voix – Theodora et Mona – va nous donner un point de vue plus élargit et faire monter crescendo le côté psychologique du roman ainsi que la tension qui, telle la petite bête, va monter, monter… jusqu'à l'apothéose des 100 dernières pages.

Tout le sel du roman se trouve dans ces deux personnages ainsi que tout ceux qui gravitent autour et dans cette putain de tension qui va s'insinuer entre Theodora et Mona.

Theodora est parano, j'ai d'ailleurs eu maintes fois l'envie d'aller la noyer dans la Tamise tant elle se prenait pour le nombril du monde, la chouchoute à papa et toussa toussa…

Si je ne l'ai pas fait parce que sa psychologie de cette Méchant Madame est magnifique ! Sa mauvaise foi, son déni… j'en avais les jambes coupées, la gorge nouée, le plexus bloqué et dans ma tête tournait ce « Non, c'est pas possible ».

Au début de ma lecture, j'avais cru entrevoir la fin, mais dans ces fameuses 100 dernières pages, l'auteure m'a asséné un coup de masse comme s'en prenait le pauvre Nicky Larson dans le manga (j'ai de la culture, moi, mâdame !).

Putain, quel duel… digne des meilleurs westerns, mais sans les révolvers… bien que les coups portés fassent mal. Très mal.

Un roman qui se déguste et dévore dans un divan confortable, un plaid sur soi car les frissons arriveront bientôt pour ne plus vous quitter jusqu'à la fin. Et encore après.

Un roman à l'ambiance aussi lourde que le buste de la maman de Theodora. K.O en 421 pages. Soigneur, venez me relever !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Deux. Deux romans de Penny Hancock publiés en France. Deux romans marquants. le compte est bon.

Ces auteurs anglais sont tout de même étonnants. Pour ne parler que des romans parus cette année chez l'éditeur Sonatine, je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec La fille de train de Paul Hawkins et Une autre vie de S.J. Watson.

Une ambiance similaire, une immersion dans la vie et la tête des personnages, un rythme lent et un final détonnant. La patte british.

Ce nouveau roman de Penny Hancock est le dernier paru des trois, mais certainement pas le moins bon. Disons-le tout de suite, c'est au contraire une réussite et une histoire dont on sort complètement chamboulé.

La qualité d'une bonne partie de Deux tient dans ses personnages et le cocon dans lequel nous plonge l'auteure. Un cocon qui se transforme insidieusement en carcan. Un environnement qui prend littéralement vie et dans lequel deux femmes prennent corps.

Deux femmes très différentes. Une anglaise BCBG, en pleine ascension professionnelle, mais dépassée par son quotidien. Une marocaine, immigrée venue gagner sa vie en Angleterre et sauver sa famille de la misère.

Un roman qui est bien loin de l'étiquette « thriller » (d'ailleurs le mot ne figure nulle part sur le livre). Un récit de femmes avant tout, qui parle de leurs places dans la société, de leurs attentes, de leurs blessures.

Entre elles, va se tisser une relation faite d'incompréhension et de servitude, subtilement plombée par des non-dits et des micro-événements qui prennent des proportions disproportionnées. Différence de modes de vie, autres préoccupations et manières de penser si éloignées.

C'est écrit tout en lenteur (mais jamais trop) et avec subtilité. On vit littéralement aux côtés de ces deux femmes, dans leurs quotidiens. On pourrait imaginer que s'en devient vite rébarbatif, mais non, c'est tout le contraire.

Il faut aimer ces ambiances toutes en finesse et ces livres qui prennent le temps de poser l'atmosphère (pour ne pas dire la chape). Ici, le lien de subordination entre ces deux personnages qui ne se comprennent pas, est si crédible et si bien mené, qu'on est scotché au récit.

Et puis il y a les 100 dernières pages. Et puis il y a la chute finale. Là on se dit que Penny Hancock est forte, très forte. Qu'elle est vicieuse, très vicieuse. Qu'elle a un talent décidément hors-norme pour nous bousculer, nous retourner, nous bouleverser. Qu'elle prouve plutôt deux fois qu'une que c'est une auteure dont le nom est à surligner dans ce monde très à la mode des romans psychologiques.

Je n'utilise volontairement pas le terme de thriller, tant les ¾ du romans n'entrent pas dans ce cadre. Et pourtant… Cette fin… Dieu que cette fin est à classer dans ce qui se fait de mieux dans la catégorie (comme quoi, ce livre est décidément inclassable).

Une conclusion d'une rare finesse, à l'image de l'ensemble du récit, mais sacrément dérangeante. Un aboutissement inimaginable et pourtant si plausible. A lui seul, il change totalement la face de l'histoire et tombe à pile. Deux est un roman touchant dans tous les sens du terme. Touché coulé.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Un thriller psychologique comme je les aime.
Personnages énigmatiques, petits et grands secrets, ambiance pesante, apparences trompeuses, rapports complexes, insidieux, esprits torturés...
Un roman où la tension est présente d'un bout à l'autre.
Un final qui m'a extrêmement surprise, me poussant à relire un passage et à me dire "Bien joué Penny Hancock ! Vous m'avez bien entourloupée! Malin ! Très malin !"...Allez... J'en dis trop...
Laissez vous tenter par le portrait de ces Deux femmes, vous ne serez pas déçu...
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Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
Il est minuit. Non, beaucoup plus tard. Cette heure de la nuit où le monde est enténébré, et le froid si intense que c'est comme si l'humanité tout entière se retrouvait au fond d'un puits.
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Nous ne prenons pas le temps de nous dévêtir quand nous sommes dans nos ébats passionnés, rapides et intenses. Plusieurs fois, nous ne nous sommes même pas déshabillés, trop pressés d’être l’un dans l’autre. Parfois, je rentrais chez moi en guenilles, chérissant cette sensation de débauche sensuelle qui embellissait mon trajet du matin parmi les banlieusards, lesquels, j’aimais à l’imaginer, n’avaient jamais connu de passion comme la nôtre. Je goûte secrètement le fait que nous sommes uniques dans notre désir charnel.
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Que vivre seule dans un pays étranger où l’on ne sait ni lire ni écrire la langue vous donne l’impression d’être un enfant vulnérable et hésitant. Quand vous ne savez pas à qui faire confiance, que vous pensez que les autorités se méfient de vous, au point que vous rasez les murs dans l’espoir de ne pas vous faire remarquer ?
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C’est mon plaisir secret. Je ne l’avouerai jamais à mes amies obsédées par les derniers produits bio à la mode, toutes scotchées à des émissions culinaires le soir, ou au régime. Donnez-moi du pain de mie et du fromage à tartiner, et je suis au paradis.
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Si l’on ferme les yeux, on pourrait presque se croire au bord de la mer ici. Je savoure la chaleur du soleil sur mon visage, le bruit des vagues sur le rivage, le cri des mouettes. Pourtant la vue possède sa propre beauté : les pointes noires sur les balustrades évoquent celles d’une vieille église, de l’autre côté du fleuve, qui lui-même reflète le Gherkin en miniature.
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