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Je pense que ce roman sera un jour étudié en classe, il a toutes ses chances pour devenir un « classique » (sociologie d'un milieu social, analyse de personnalités diverses, plongée dans la psychologie des personnages, fin mi glaçante mi raisonnable…)
Le rythme de l'intrigue m'a paru lent et il en ressort une certaine TENSION dans la progression du récit. Chacune des deux femmes a voix au chapitre et à tour de rôle elles nous font part de leurs sentiments. Des les premiers chapitres, vous êtes plongés dans la vie de tous les jours (et s'en est redoutable), puis de petits événements imprévus s'insinuent dans le quotidien des personnages pour mieux les DÉSÉQUILIBRER , pour mieux les altérer.
Dans un jeu de POUVOIR et de PERVERSITÉ les deux femmes s'affrontent en silence mais avec violence, jusqu'au geste de trop….
Une excellente lecture !
Lien : http://lespagesdesam.wordpre..
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J'ai plus l'habitude de lire des thrillers purs et durs chez Sonatine, enfin dans ceux que je sélectionne plus exactement. J'ai donc été bien surprise par ce Deux qui est en fait un roman noir. Un roman psychologique noir. Après une légère phase de déstabilisation, je me suis laissée happer par le récit de Penny Hancock à tel point qu'il faut que j'avoue que ce roman a été un excellent page-turner lui aussi. Alors au diable les catalogues et autres cases pour ranger ce livre, on va juste dire que c'est du tout bon. de l'excellent même. Coup de coeur !


L'auteur nous dresse un portrait de deux femmes fortes, issues d'horizons totalement différents et qui vont devoir cohabiter.
D'un côté nous avons Théodora ou Dora, anglaise, qui a désespérément besoin d'aide. Elle est seule avec un fils bientôt majeur qui ne fait rien de sa journée à part traîner devant la télé ou jouer à la Play-Station et vient de recueillir son père atteint de la maladie d'Alzheimer. Or elle bosse toute la journée dans une grande radio londonienne.
Et de l'autre Mona, marocaine, qui a désespérément besoin d'un salaire pour subvenir aux besoins de sa petite fille et de sa mère malade, depuis que son mari a disparu sans laisser de traces.

Le piège à lecteur est bien là, les chapitres alternent entre ces deux femmes. Chacune étant narratrice, on est plongé dans la tête et les pensées de chacune d'elle. On est forcé de comprendre ce choc immense qu'elles ressentent. Pour Dora accueillir une totale étrangère chez soi et devoir lui faire entièrement confiance n'est pas simple. Pour Mona se retrouver parachutée dans une banlieue londonienne au début de l'hiver quand on a jamais quitté le soleil et la chaleur marocaine non plus.

La suite sur le blog ;)
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Dans le même genre que son premier volume, l'auteur suit son parcours de bons bouquins bien construits.

L'histoire est glauque et quelque peu machiavélique, les personnages sont surprenants dans leurs comportements et le lecteur se demande où tout cela va bien nous mener mais connaissant l'auteur, certainement pas à une fin très positive, vu le contexte, il ne pouvait en être autrement :-)
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Deux est l'histoire de deux femmes qui nous livrent leur récit, tour à tour. La première est Théodora (surnommée Dora), une divorcée, reine de la radio à Londres et mère d'un adolescent déprimé, Léo. L'autre est Mona, une marocaine qui va travailler pour Dora, en Angleterre. Sa mission principale sera de s'occuper du père de Dora, handicapé et dont la mère de famille a la charge.

Moi qui apprécie les romans édités par Sonatine, celui-ci me faisait furieusement de l'oeil. Dans l'ensemble, je suis très satisfaite de ma lecture. J'ai aimé suivre ces deux femmes que tout oppose mais qui sont chacune redoutables. Tout va bien dans le meilleur des mondes à l'arrivée de Mona sauf que très vite, des quiproquos naissent, des tensions s'installent. le lecteur devient de plus en plus oppressé par cette atmosphère. On sent que quelque chose d'énorme va se produire, mais quoi ? Et qui manipule l'autre dans l'histoire ?

La fin est implacable et m'a coupé l'herbe sous le pied. Elle est à la fois inattendue et adaptée au reste du récit. Envie de passer une bonne nuit blanche ? Deux est fait pour vous !
Lien : http://romansurcanape.fr/deu..
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Magistral ! pour reprendre l'adjectif de 4ème de couverture. Un roman psychologique d'une rare finesse et d'une précision psychologique taillée au scalpel. Pour ceux qui n'ont jamais croisé le chemin d'un pervers narcissique (là c'est une) c'est difficile de comprendre ce qui anime le bourreau et pourquoi la victime se soumet. le roman de Penny Hancok est puissant car elle ne met pas en scène un homme et une femme dans une relation amoureuse dominant dominé. Trop classique, trop exploitée et toujours très mal comprise dans ce que j'ai pu lire. Non, elle utilise la relation patron employée, du même sexe et hétéro donc vide du pouvoir de séduction et de réconciliation sur l'oreiller. C'est plus clair.

Deux femmes. L'une, Théodora, appartient à une moyenne bourgeoisie anglaise. Divorcée elle vit seule avec son père dépendant et son fils qui ne se décide pas à chercher un job. Célèbre animatrice d'une émission de radio elle est l'image de la réussite, élégante, sûre d'elle. En apparence...

L'autre, Mona dont le mari c'est volatilisé, arrive du Maroc pour travailler et faire vivre sa fille encore enfant laissée à la charge de sa mère âgée et malade qui sont restées au pays. Elle n'a rien d'élégant, mal habillée, les cheveux ternes, parle très mal l'anglais sans un sous en poche. Et pourtant...

L'une a une profonde blessure narcissique, alors ne jamais lâcher prise pour dominer la peur du rejet, de ne pas être aimer, d'être licenciée, la peur de disparaître. Il lui faut dominer et soumettre les autres pour masquer sa nullité, son vide.
L'autre aurait pu être belle mais elle est forte, déterminée, emphatique, elle aime les autres. Elle devra user de son intelligence et de sa ruse pour ne pas sombrer, c'est tout ce qu'elle a.

Le pire dans cette histoire c'est de découvrir à la fin du livre qu'une loi anglaise de 2012 autorise l'esclavage dans son propre pays. Ce n'est pas dit comme ça, je vous laisse découvrir la note de l'auteur p. 425
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Avec Deux de Penny Hancock, je découvre qu'il y a des thrillers sans enquête, sans horreur où la psychologie prend toute la dimension. Je ne dis pas que je ne le savais pas mais je n'en avais pas lu avant. Thriller psychologique, Deux se base sur une situation sociale pour installer une dualité entre les deux femmes, l'une subordonnée à l'autre.

On ne peut pas reprocher à Penny Hancock de ne pas réussir à nous immerger dans une ambiance londonienne saisissante. Dans un style passe partout, j'ai apprécié la peinture humide de ce quartier anglais, l'ambiance feutrée de la maison où se tient ce « presque » huis-clos. Une galerie de personnages fermement incarnée a donné corps à cette histoire de faux semblant.

Mais je reste mitigé sur ce qui pourtant est la justification de Deux, le côté psychologique. Entre le possible, le plausible, le probable ou l'insensé, tout est possible. Je suis mitigé car je ne me suis pas retrouvé dans les cheminements psychologiques que proposaient Penny Hancock. Ils sonnaient un peu artificiels à mon goût.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/deux-pe..
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Roman passionnant qui sous couvert de thriller psychologique traite des violences que subissent les immigrées devenues bonnes à tout faire dans nos familles européennes.
Au demeurant le thriller est également passionnant !
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Mon avis : Une fois de plus, un roman Sonatine qui m'a plu dès la lecture du résumé. Je me demande même en vous écrivant cela s'il y'en a un seul de leur catalogue que je n'aie pas envie de lire. Je suis passée très près du coup de coeur (je deviens difficile en ce moment...) et je me suis sentie vraiment bien dans l'univers où l'auteure nous emmène en nous prenant par la main..

Nora pense avoir trouvé l'espoir grâce à Dora et Dora pense avoir retrouvé l'espoir grâce à Nora. Jusqu'où le choc des cultures peut nous projeter ? Penny Hancock brosse un portrait sans concession de deux femmes que tout oppose mais qui n'ont d'autre choix que de cohabiter. Nora quitte le Maroc en laissant sa vie, la misère mais aussi sa fille et sa mère derrière elle. Elle a accepté un travail en Angleterre pour retrouver son mari dont elle n'a plus de nouvelles. Théodora, surnommé Dora étouffe dans son rôle de femme parfaite. Sa mère vient de mourir, son fils est en pleine déchéance et son père a la maladie d'Alzeihmer. Dora a l'argent pour employer Nora afin qu'elle s'occupe de son père et lui permette de se consacrer à sa carrière ainsi qu'à son amant. Nora voit une opportunité incroyable de gagner de l'argent pour sa fille et sa mère mais aussi de se rendre là où elle présent que Ali, son mari a fui.

Nora ne comprend pas cette vie solitaire dans une maison magnifique mais à moitié propre que mène Dora. Elle ne comprend pas non plus pourquoi son père vit dans un sous-sol aménagé. Dora quant à elle reproche sans arrêt à Nora de se démener pour lustrer la maison alors qu'elle attend d'elle de veiller 24H/24 sur son père. Et puis Dora se prend au jeu. C'est finalement agréable une maison propre. Ca le devient nettement moins lorsque des objets disparaissent. Elle pense qu'elle a laissé une trop grande liberté à une simple domestique. Elle remet donc le marché en main à Nora et la prive de plus en plus : sommeil, sorties, argent…

Charles, le père de Dora s'attache de plus en plus à Nora, tout autant que Léo, ce fils désorienté qui demande juste un peu d'attention. Petit à petit, les relations entre les deux femmes deviennent complexes. le lecteur balance entre une culture qu'il ne connaît pas et qui pourtant semble tellement plus aimante, essentielle et une autre, européenne qui lui est familière. le fait est que Penny Hancock joue avec nos nerfs subtilement et sournoisement. Ces deux femmes ont des excuses et des torts. Laquelle dépassera la limite en premier ?

D'une écriture envoûtante, l'auteure embarque son lecteur sur un bateau qui tangue sans cesse. C'est très inconfortable mais on ne peut pas le quitter car notre voyeurisme nous pousse jusqu'au bout. Que peut-il encore se passer ? Jusqu'où le mal être entraine-t-il ? Que faire de la jalousie ? Nora et Dora vont devoir répondre à ses questions pour des raisons diamétralement opposées.
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Après Désordre, l'auteure montre avec ce roman qu'elle maîtrise parfaitement le thriller psychologique. La complexité des sentiments, les rapports humains et le désespoir sont très bien exploités.
Doucement le drame s'annonce, la paranoïa s'installe, les fissures s'intensifient, la compassion grandit, le récit s'accélère et vous restez agrippés aux pages, angoissés par la tournure des événements et pris au piège (comme Mona) par cette efficace et incisive narration.........................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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Un sujet très original. L'analyse des personnages est sans concession, sans indulgence. Il n'y a pas de bon ou de mauvais, il y a des vies avec leurs aléas. Mona a un but fixé et elle saisit tous les moyens pour l'atteindre, quitte à voler, à mentir. Théodora a d'elle-même une certaine opinion qui est complètement différente de la personne qu'elle est en réalité. Elle se considère comme une victime, comme une personne altruiste, alors qu'elle est hautaine, méprisante et égoïste. En fait elle n'aime qu'elle-même. C'est un monde très sombre où il n'y a que vol, violence, mensonge. La seule personne qui reste sincère est Leo, déprimé du monde qui l'entoure et trouvant une raison de vivre dans l'aide qu'il apportera à Mona.
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