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sur 613 notes
Alerte coup de coeur !!!

Un livre de 525 pages que l'on ne voit pas passer, pas une ligne de sautée, pas un mot non lu, tout est pesé, précis, juste. C'est le deuxième livre que je lis de cette autrice et je ne suis pas déçue, celui ci est encore une pépite. Quelques jours après ma lecture, l'histoire me hante encore ...

L'histoire se déroule lors de la seconde guerre mondiale, les hommes sont mobilisés, la France occupée par les Nazis. C'est l'histoire de deux soeurs, aux caractères différents. Viane est obligée de recevoir un officier allemand sous son toit, la co-habitation n'est pas simple. Isabelle part sur Paris et s'engage dans la résistance, elle n'a peur de rien, elle est impétueuse et pleine d'idéaux, le rossignol c'est elle !

J'ai adoré cette histoire. J'ai été très touchée par certaines scènes. Je me suis attachée aux personnages, Isabelle, Vianne mais aussi aux enfants, aux ami(e)s, au père.

J'ai ressenti de l'horreur face à cette guerre où les conditions de survie sont extrêmement difficiles à cause de la faim, du rationnement, de la peur de l'ennemi, des dénonciations, des rafles organisées par l'Etat français ... Je me suis souvent demandée comment j'aurais agi en de telles circonstances ...

Ce livre met le doigt aussi sur le fait que pendant la guerre beaucoup de femmes se sont battues, révoltées, ont sauvé des enfants juifs, des soldats, sont entrées en résistance contre l'ennemi comme nos héroïnes mais comme dans bien des domaines les femmes sont les grandes oubliées de l'Histoire !

Un gros coup de coeur !
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Avec le chant du rossignol, Kristin Hannah nous raconte l'histoire de deux soeurs, de deux destins et de deux façons de survivre à la guerre et à l'envahisseur.

J'avais lu des avis tellement dithyrambiques depuis sa parution en 2016 que je m'attendais à lire une vraie pépite. Or, c'est, de mon point de vue, loin d'être le cas.

Certes c'est un bon roman historique, plutôt bien documenté mais non exempt d'erreurs sur la seconde guerre mondiale. L'autrice coche tout ce qu'on attend à trouver sur un roman se déroulant à cette période : la mobilisation, l'exode, le rationnement, l'occupation, la résistance, la déportation, le retour des camps.

Mais à vouloir tout aborder, tout est finalement un peu trop survolé mais il fait la part belle au rôle des femmes, souvent minoré par les historiens, réalisateurs ou romanciers et cet aspect m'a beaucoup plu.

Les femmes, la moitié de l'univers, qui ont agit dans l'ombre, qui ont attendu le retour d'un mari, d'un frère, d'un fils, qui se sont battues pour nourrir leurs enfants, qui ont protégé une amie, une collègue ou un voisin, qui se sont battues pour garder une France libre, qui ont vu l'horreur, qui ont subi la violation de leur corps, de leur âme, qui ont vécu l'occupation dans leur chair.

Les deux héroïnes m'ont plu et elles incarnent bien la figure de résistantes. Isabelle est une résistante de la première heure qui prendra beaucoup de risques pour aider les aviateurs en détrasse mais Vianne ne sera pas en reste à son échelle, depuis son village de Carriveau.

Si je retiens ce bel hommage aux femmes, j'ai tout de même des bémols. Tout d'abord, la mise en place, trop longue du roman, car avant de rentrer dans le vif du sujet, que de pages inutiles à mon goût. le roman n'est d'ailleurs pas exempt de longueurs dont je me serai bien passée. de ce point de vue, ce n'est pas du tout un page-turner.

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J'ai arrêté de lire des romans se passant pendant cette période de l'histoire. J'en ai lu énormément et j' ai toujours l'impression que les fictions sont les même.
Mais ici, j'ai été touchée dès le début !
D'un côté il y a Vianne, dont le mari est parti à la guerre, qui reste seule avec ses enfants, qui doit cohabiter avec un officier allemand. Et alors que le monde se meurt, qu'il n'y a plus de nourriture, qu'ils ont froid, qu' ils tombent malade, lui est là.
Et de l'autre il y a Isabelle, qui n'hésite pas une seconde à distribuer des tracts et à entrer dans la résistance.
Deux femmes complètement opposées mais avec le même but: survivre !
L'histoire est très bien écrite et chaque personnage qui va croiser la route des soeurs Rossignol, à sa propre histoire et devient à son tour personnage principal.
J'ai été triste, j'ai été heureuse, j'ai été en colère et tout le long du roman une seule question: qu'est ce que j'aurai fait, moi ?
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Très belle histoire que ce roman racontant le quotidien de deux soeurs aux caractères diamétralement opposés pendant la Seconde Guerre mondiale.
De manières différentes mais avec le même courage elle vont affronter les nazis pour essayer de survivre en risquant chaque jour leurs vies.

Encore une fois, Kristin Hannah m'a cueillie et pourtant, vu le mastodonte, ce n'était pas gagné. Mais on est pris directement dans l'histoire de ces soeurs, il n'y a pas de longueurs, c'est fluide et ça se lit facilement. C'est très réaliste et on sent que l'auteure a fait des recherches sur cette période et notamment sur la cohabitation des Français avec le gouvernement de Vichy dans la zone occupée.

De beaux portraits de femmes face à leurs destins et dont les choix changeront leurs vies à jamais.

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Pour moi, il est essentiel de lire, relire et encore lire des livres traitant de la 2 ixième guerre mondiale, pour se rappeler, ne pas oublier et surtout ne pas répéter une troisième fois. J'ai apprécié l'angle choisi pour ce roman.. deux soeurs menant chacune un combat différent, chacune jugeant l'autre mais toutes deux ayant finalement contribué à la victoire.

Ce qui m'a un peu agacée, c'est que ce roman ayant un sujet aussi intense et profond était parfois traité avec légèreté, facilité menant à mon appréciation mitigée.
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Amour, liberté, idéaux et rôle des femmes pendant la guerre : ce roman avait tout pour me plaire ! Je m'attendais donc à l'aimer, mais pas à être si bouleversée.

Dans cette histoire, on suit deux jeunes femmes, deux soeurs face aux horreurs de la guerre et de la France occupée. D'un côté, on a Vianne, presque la trentaine, institutrice, maman d'une jeune Sophie et mariée à un homme qu'elle aime éperdument. Malheureusement pour elle, Antoine est appelé pour partir au front et l'abandonne dès les premiers chapitres. Elle se retrouve alors piégée dans son petit village de la Loire occupée par les nazis. Si Vianne a encore quelques souvenirs de la Grande Guerre, de la faim qui l'avait rongé et des dégâts qu'elle avait fait, cela n'est rien face à ce qu'elle va vivre jusqu'en 45.

De l'autre, on a l'insolente Isabelle, l'effrontée, la rebelle. Elle n'a que dix-huit ans au début du roman, c'est une toute jeune femme à peine sortie de l'adolescence, mais qui déborde d'une telle rage face aux abandons successifs qu'elle a subit depuis toute petite, que lorsque la guerre éclate, elle refuse de subir à nouveau. Elle rejoint alors la Résistance sous le nez des Allemands. Et quelle résistante ! Si tout le monde se moque de son jeune âge et de son allure chétive au départ, sa détermination et son courage vont l'élever au rang d'héroïne de guerre.

L'une est prudente, l'autre est révoltée, mais chacune à leur manière, elles vont se battre pour leur survie, leur liberté, leur dignité. Elles vont en essuyer des revers, affronter des épreuves toutes plus dures les unes que les autres. Parfois attachantes, parfois agaçantes, mais comment leur en vouloir ? On ne sait pas comment on réagirait à leur place.

Raconter la guerre du point de vue des femmes est évidemment le point fort de ce roman. C'est un bel hommage à toutes ces héroïnes anonymes que l'on a jamais reconnu. Par le biais de Vianne et Isabelle, l'autrice nous montre qu'il n'y a pas qu'au front que la guerre fut difficile. L'Occupation par les nazis, les discriminations, les arrestations, les rafles, les violences physiques, morales, le froid, la faim... C'était une lutte sans relâche. Les femmes étaient considérées comme faibles, sans intérêt, utilisées, manipulées par les nazis. Même dans la Résistance, il était difficile de se faire une place.

Mais à travers cet ouvrage poignant, l'autrice réussi à réhabiliter les femmes du rôle déterminant qu'elles ont eu pendant la guerre. Elle leur donne une voix, une place dans l'histoire.

J'ai beaucoup pleuré en lisant ce roman. Bien que ce ne soit ni un roman historique, ni un témoignage, le récit est empreint d'une sombre réalité, d'un passé douloureux dont on ne peut même pas imaginer toutes les horreurs. L'autrice a retracé tous les grands moments de l'Histoire de cette guerre, du départ des hommes à la guerre à la capitulation de Pétain en passant par la rafle du Vel' d'Hiv' et aux camps de concentration. On voit chaque personnage passer de l'espoir à l'incompréhension, à la détresse et la désillusion. Bien sûr l'autrice a pris certaines libertés, inventé certaines choses, romancé de nombreux passages, mais je n'en ai aucunement été dérangée. Au contraire, ce récit n'a cessé de me rappeler la réalité de cette guerre. Une réalité que j'avais déjà entendue de la bouche de quelqu'un qui l'a réellement vécu.

En 2015, j'ai rencontré Ida Grinspan. Ida est une survivante de la Shoah, une rescapée d'Auschwitz. Elle est venue témoigner de son histoire dans mon université. Je ne saurais vous décrire ce que l'on ressent face à un tel témoignage, mais une chose est sûre, c'est un discours que je n'oublierai pas et que je me refuse d'oublier. Si cela vous intéresse, vous pouvez retrouver son témoignage sur le site de l'université d'Artois.

Tout cela pour dire que c'est un roman que je vous conseille grandement, une histoire qui malgré les difficultés, les regrets et les tragédies, est emplie d'amour, de sensibilité et d'humanité dans un monde qui ne l'était pas.
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Quand j'ai vu la magnifique couverture de ce livre ainsi que ce titre mystérieux, je me suis empressée de lire le résumé. La Seconde guerre mondiale, la résistance, il n'en fallait pas plus pour que dès la première occasion j'aille me le procurer.

Ce roman est comme la couverture. Beau, profond, émouvant. La plume décrit superbement la vie de ces femmes lors de cette sombre époque. Les personnages sont attachants et les larmes ont coulé plus d'une fois. L'alternance entre présent et passé est très bien réalisée et apporte une touche de mystère. Une fin surprenante que j'ai aimé découvrir.

Un roman qui appelle aussi à se souvenir, pour ne plus que ça arrive dans notre pays, mais aussi pour tenter que la monstruosité de certains gouvernements cesse, ailleurs. Ce livre est un coup de coeur pour moi, je l'ai dévoré en 2 jours !
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Le début du roman annonce tout de suite la couleur, on le ressent quand l'histoire a une aura particulière et ce fut le cas pour moi. Il nous présente une veille femme malade qui va replonger dans son passé. Nous retournons en arrière en 1939. L'histoire nous présente Vianne, abandonnée avec sa plus jeune soeur Isabelle, par leur père à la mort de leur mère.

Vianne a sa vie à elle, elle est tombée enceinte très jeune et ses mariée tout de suite avec Antoine son premier amour. J'ai été stupéfaite par le déni de Vianne concernant la guerre. En tant que lecteur qui connaît l'Histoire on ne peut que regretter la naïveté de Vianne qui pense que la ligne Maginot va les protéger. La réalité la rattrape lorsque son mari est mobilisé.

Nous avons dans un second temps la présentation d'Isabelle, la soeur de Vianne qui est l'opposé de celle-ci. Rebelle, la jeune fille de dix-neuf ans se fait renvoyer de tout les pensionnats et son père ne la désire pas chez lui. Lorsque la guerre éclate, Isabelle s'insurge contre les allemands et souhaite s'engager afin d'aider les soldats mais l'on se moque d'elle car elle n'est « qu'une femme ».

Ce livre est un vrai film à lui tout seul, l'auteur raconte avec réalisme la violence de la guerre. Quand Paris est pris par les allemands, l'exode commence et le père d'Isabelle envoie sa fille chez Vianne. Durant le voyage, nous pouvons très bien imaginer grâce aux mots de Kristin Hannah, l'enfer que représente cette fuite, qui devient de plus en plus violente avec les bombardements et le lecteur à l'impression de vivre ces moments avec les personnages.

De son côté Vianne qui est institutrice, constate que l'occupation allemande est parvenue partout et cette phrase m'a marquée : « ne devrions nous pas apprendre l'allemand ? » demande un des élèves de Viviane. Lorsque la capitulation est annoncée par le Maréchal Pétain, les avis des deux soeurs divergent. Entre rébellion pour Isabelle et résignation pour Vianne, les deux esprits s'affrontent.

J'ai beaucoup appréciée qu'il y ait bien sûr une figure de résistante dans le personnage d'Isabelle mais aussi une figure plus raisonnée en la personne de Viviane, qui a confiance en Pétain, héros de la première guerre. Bien que différents, nous pouvons comprendre les deux points de vue des jeunes femmes. L'une veut se battre pour la France et l'autre veut à tout prix assurer la sécurité de sa fille.

Mais jusqu'où peut-on aller ? La question est délicate. Lorsque le capitaine Beck qui loge chez Vianne lui demande d'écrire la liste de professeurs , juifs notamment, dans son école, pour des raisons administratives, Vianne hésite mais s'exécute. Quelques temps après, sa meilleure amie, Rachel, qui est juive, se fait renvoyer de l'école ainsi que d'autres de ses collègues.

Espérant avoir des nouvelles de son mari par l'allemand Beck, ce qui l'a poussé principalement à écrire cette liste, le personnage de Vianne aborde un thème important. Car bien qu'ennemis, Vianne et le soldat allemand sont des être humains qui ont une famille, des sentiments et l'on pourrait presque trouver le capitaine Beck gentil si l'on nous rappelait pas qu'il est allemand.

La deuxième partie du roman est beaucoup plus violente avec la dureté de la guerre et surtout l'apparition des rafles. le lecteur ne peut être que bouleversé par l'ignorance des personnages quand au sort réservé aux juifs. Ainsi une femme juive qui s'apprête à être emmenée dira à son fils « nous somme en sécurité avec les gendarmes français ».

Vianne va connaître l'expérience des rafles avec son amie Rachel. Un passage très poignant qui montre un degré de violence supérieur à tout ce que la jeune femme a vécu auparavant. La deuxième partie du roman dont l'intensité de violence est à son paroxysme s'explique par les défaites des allemands qui le font payer aux citoyens français.

Les deux héroïnes du roman sont très attachantes, ayant chacune leur personnalité. Isabelle va grandir pendant cette guerre, laissant la jeune fille rebelle et impétueuse s'effacer pour sauver des vies. Mais le plus grand changement vient pour moi du personnage de Vianne, qui au début du roman ne pensait sûrement pas vivre de telles horreurs.

Le personnage de Vianne est aussi très intéressant car elle ne peut se permettre de se rebeller car responsable de ses enfants, elle doit garder comme objectif celui de rester en vie à tout prix quitte à se sacrifier (de différentes manières) pour assurer la sécurité de Sophie et de Daniel. Malgré tout, Vianne ,va tout de même, comme sa soeur, résister à sa manière et sera reconnue des années plus tard comme une héroïne aux yeux des français.

Des années plus tard, alors qu'une réunion est organisée pour réunir les résistants de la guerre, il est toujours aussi difficile pour Vianne de parler de ce qu'elle a vécu. L'auteur souligne qu'il est très difficile pour des souvenirs si douloureux à porter de se confier même à ses proches. Ainsi Julien, le dernier fils de Vianne n'est pas au courant de toute l'histoire.

Enfin, je terminerai par le sentiment le plus pur qui est présent dans les atrocités de la guerre : l'amour. L'amour que Vianne porte à son mari Antoine, qui malgré les épreuves vont rester unis. Mais aussi l'amour qui lie Isabelle et Gaëtan, deux résistants prêts à tout pour sauver leur pays. Un amour si furtif comme leurs rencontres qui ponctuent le récit. Ils se retrouvent pour toujours à la fin de ce cauchemar pour entendre une expression interdite en tant de guerre : « Je t'aime ».

Un livre qui pour moi est un incontournable de cette année, à lire absolument.





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J'ai tout simplement adoré ce livre ! L'histoire est prenante, bouleversante, les deux soeurs nous touchent du début à la fin et font vraiment écho aux événements qu'ont pu vivre les femmes durant la Seconde Guerre Mondiale. La fin m'a énormément touché, les dernières pages sont magnifiques. Une vraie pépite à lire sans hésiter.
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Il y a énormément de choses qui me dérangent dans ce livre mais je vais commencer par les incohérences historiques parce que.... c'est un problème

Il y a un moment où un soldat nazi parle tranquillement à Vianne de la "solution finale" alors que c'était top secret. L'antisémitisme de l'époque en France est complètement ignoré ; on a l'impression que c'est les Allemands qui font tout le mal, la meilleure amie de Vianne est Juive il me semble et tous les français sont gentils et tous les personnages sont résistants. Il y a des reviews qui listent tous les problèmes historiques de ce livre, notamment encore sur le récit du vel d'hiv qui est apparemment complètement faussé.

Avec les incohérences historiques il y a aussi des incohérences dans l'intrigue. Isabelle traverse la France à vélo, passe les Pyrénées et revient à Paris des dizaines de fois en faisant des détours dans toute la France en époque d'occupation et en un temps record. Elle distribue des tracts tous les jours au même endroit sans se faire prendre, prend comme "nom de code" son nom tout simplement, parle avec des résistants de leurs réunions à proximité de nazis sans utiliser de code... de plus le personnage d'Isabelle lui-même est incohérent : on a compris qu'elle est REBELLE, c'est répété à chaque fois qu'elle apparaît et chaque personnage lui dit, il est dit aussi qu'elle est extrêmement transparente, et dès qu'elle voit un nazi elle essaye de le provoquer contre toute forme de logique. RIEN de ce qu'elle fait n'est discret. C'est juste clair que c'est la pire personne au monde pour être résistante mais bon. Je pense aussi qu'il y a parfois une frontière très claire entre courage et stupidité et elle a été largement franchie.

Ensuite au niveau des personnages c'est simple, c'est juste le cliché des soeurs opposées l'une calme, l'autre rebelle. Un trait de caractère c'est pas beaucoup mais en plus l'autrice insiste bien pour qu'on comprenne. L'ayant lu sur liseuse j'ai la chance d'avoir les chiffres : il est dit 5 fois d'Isabelle qu'elle est impulsive, 4 fois qu'elle est impétueuse, rebelle 3 fois, irréfléchie 2 fois, fougueuse 2 fois. Sa deuxième particularité est qu'elle est magnifique, et c'est répété 16 fois qu'elle est belle, 8 fois qu'elle est jolie, 2 fois qu'elle est charmante.
« Elle savait qu'elle était belle. (…) Tous les gens qu'elle rencontrait le lui disaient. » Ce genre de phrase qui revient des dizaines de fois, avec parfois de longs développements genre c'est intéressant. Et tout le monde lui dit aussi qu'elle est impétueuse. (« D'aussi loin qu'elle s'en souvint, les gens avaient dit d'Isabelle qu'elle était impétueuse. ») C'est presque drôle mais en le lisant je riais pas je crois.

Il y a une mini romance qui se joue en un chapitre et demi, ça fait un chapitre que le personnage est là et qu'Isabelle l'a rencontré et elle lui déclare son amour tout simplement. Ils ont du se dire des trucs trop deep dans ce chapitre et demi pour déboucher à cette déclaration. Ceci :
« Je pourrais t'avoir dans mon lit tout de suite si c'était ce que je voulais ».
« - Une fille comme toi ne peut imaginer ce que c'est (...blablabla) tu trouverais ça romantique. »
« Il voyait sa beauté, même dans la pénombre, elle s'en rendait compte, mais il regardait au-delà » Wow

L'écriture = le truc le plus répétitif que j'ai jamais lu ; des mots sont répétés, des expressions sont répétées, des descriptions sont répétées, des IDÉES sont répétées... On dirait que l'autrice a voulu doubler la longueur de son livre en mettant minimum un adjectif pour chaque nom qu'elle utilise et si possible mettre 2-3 synonymes avec. Je trouve ça insupportable mais après je comprends que ça puisse plaire.
D'autre part j'admire les efforts de l'autrice pour nous rappeler qu'on est en France : on ne dit pas la voiture mais la Renault, on voit la tour Eiffel depuis partout à Paris, les enfants de 13 ans chantent frère Jacques, leurs parents mangent une baguette CroUStiLlaNtE (je peux plus avec ses adjectifs l'autrice a voulu me tuer)

Je sais que j'ai oublié plein de trucs parce qu'il y a tellement à dire mais je terminerai sur le pseudo féminisme. Tout le long Isabelle nous bassine avec son truc que personne la prend au sérieux parce qu'elle est une femme. (Parce que OUI : TOUT est répété) Mais si tu veux être féministe sois-le vraiment. Isabelle à chaque fois qu'elle évoque sa beauté évoque aussi les filles qui sont trop jalouses d'elle et c'est pour ça qu'elle s'est pas fait d'amis. Car elle est pas comme les autres filles bien sûr, la preuve = elle refuse de couper une orange OMG. A la fin (sans spoiler) Vianne fait aussi un discours sur les exploits de sa soeur et elle parle... de son physique évidemment. « Je la trouvais inconsciente, irresponsable et d'une beauté presque aveuglante » (svp c'est tellement cliché) Il est aussi dit à un moment qu'Isabelle a réussi ses trucs dans la résistance car était jolie (toujours) tellement sexiste de réduire son mérite à son physique ENFIN BREF.

Beaucoup d'autres choses qui m'interrogent telle que la présence d'une colonne de chars et de hauts dignitaires nazis dans un village de moins de 1000 habitants, la facilité à s'échapper d'un camp de travail ("il suffit de le vouloir" askip), c'est la famine mais en même temps l'autrice aime bien décrire avec précision et ADJECTIFS tous les petits plats que Vianne prépare.
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