AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,73

sur 46 notes
Bien, bien, 12 jours de retard pour cette critique comme me le rappelle le petit message Babelio, un retard dont je m'excuse, mais la lecture du roman Dans la cage n'a pas été des plus plaisantes. La quatrième de couverture alléchante à souhait nous promet du Pollock et du Davidson délocalisé au Canada….je me suis retrouvée au purgatoire, essayant tant bien que mal de m'intéresser aux mésaventures de Daniel et de sa famille au milieu de méchants très méchants, tout cela sur fond de free fight et de combats sanglants. Le thème m'intéresse mais Dans la cage m'a semblé mal écrit, mal construit, et interminable. Le style est pesant et maladroit, l'ensemble bancal. Le souvenir de l'excellent Donnybrook de Franck Bill, sur le même thème, venait sans cesse frapper à ma porte: une écriture nerveuse, noire à souhait, la violence exacerbée mais pas gratuite au service d'une intrigue tirée au cordeau, une vraie critique sociale sur les blancs pauvres de l'Amérique du nord…Cette comparaison ne m'a pas quittée, et a fini de mettre K.O. Dans la cage au premier round. Je remercie les Editions Albin Michel pour cet envoi.


Commenter  J’apprécie          769
J'abandonne, je jette l'éponge. Par respect pour Babelio et Albin Michel qui m'ont permis de le lire gracieusement, j'aurais aimé aller au bout du roman mais c'en était trop. Après avoir subi 220 pages (sur 340) je n'ai pas pu aller plus loin. "Dans la cage" est un très mauvais roman, à tout point de vue, que ce soit l'intrigue ou le style il n'y a rien à sauver.

L'histoire de Daniel aurait pu m'intéresser. Un type bien qui gagne sa vie en se prenant des coups dans la gueule dans des combats de free fight, des caïds de bas étage et leurs sbires brutaux... Voilà qui est très classique mais qui est le terreau idéal à un bon roman noir. Je trouve que les sports de combat sont extrêmement propices à développer des intrigues intéressantes dans ce registre. Il y a dans ces sports une dramaturgie et une violence qui leur confèrent une essence tragique, contexte idéal pour un roman noir. Hélas, l'intrigue de "dans la cage" est totalement inintéressante. Cela ne tient pas au manque d'originalité du thème ni au fait qu'il ne se passe pas grand chose. Une intrigue classique et maintes fois vue ne me dérange pas en soi, après tout, beaucoup de romans noirs racontent la même histoire. Encore faut-il bien la raconter, ce qui n'est pas le cas ici. L'intrigue est très mal menée. A aucun moment, on ne sent la moindre tension. Je n'ai rien non plus contre les romans où il ne se passe pas grand chose, j'aime les récits d'atmosphère, particulièrement dans le roman noir. Mais Kevin Hardcastle ne sait pas créer une ambiance. Pas de noirceur, pas de moiteur, pas de tension oppressante, pas de mélancolie, juste de l'ennui. Lenteur n'est pas le mot juste pour évoquer le roman de Hardcastle, parfois la lenteur c'est bien. Vacuité totale et vide intersidéral me paraissent plus appropriés. Rarement je m'étais autant ennuyée lors d'une lecture. Quand je dis qu'il ne se passe rien, je ne parle pas seulement d'action mais aussi d'émotions, de sensations, de psychologie. Daniel va à la salle de sport. Daniel va au boulot. Daniel boit une bière. Voilà à peu près à quoi se résume "dans la cage". Cela aurait pu illustrer de façon émouvante la vie vaine et triste du prolo américain qui n'a d'autres choix pour s'en sortir que de donner des coups ou en recevoir.Mais pour que ce propos apparaisse vraiment, il faut qu'on soit touché. Et pour ça il faut un beau personnage. Raté ! Daniel est un personnage plat, fade, creux. Comme tous les autres personnages d'ailleurs, très mal caractérisés, dont les émotions et pensées sont si mal retranscrites qu'ils laissent totalement indifférents.

Mais le pire c'est l'écriture affligeante. Kevin Hardcastle ne sait tout simplement pas écrire. Je ne suis pas hostile à une écriture simple, faite de phrases courtes et percutantes mais là, c'est une écriture simpliste et non pas simple. La brièveté des phrases ne rend pas le récit plus efficace, le texte n'a aucun impact et aucun dynamisme. La plupart du temps, l'auteur se contente de pondre une phrase du type "sujet-verbe-complément". Pas ou peu de description de l'environnement, pas d'emploi d'images, pas de changements de rythme, tout le récit a la même tonalité plate et soporifique. J'ai rarement vu un auteur avec si peu de style. Quant aux dialogues, ils sont déplorables et vides. A se demander si "dans la cage" a été écrit par un humain ou par une machine. Je vous invite à lire les citations postées par les babeliotes et qui sont sans doute les meilleurs passages du roman. C'est dire...

Une intrigue plus que faible, des personnages inexistants, une écriture laide et sans personnalité, voilà en résumé ce que je pense de ce "dans la cage". Je me demande comment un livre aussi mauvais a pu être publié.
Amateurs de romans noirs, ne vous laissez pas abuser par la 4ème de couverture qui convoque Donald Ray Pollock et Craig Davidson ni par le bandeau avec un compliment dithyrambique de John Irving (soit Hardcastle est son cousin, soit il était bourré quand il a lu le livre), "dans la cage" est un mauvais roman et Hardcastle n'a rien d'un écrivain.
Commenter  J’apprécie          4221
Une tragédie qui vous met K-O
*
Et un crochet du droit, un uppercut, un jab et te voilà dans les cordes.
Eh oui, le premier roman d'un auteur canadien parle de boxe. L'auteur est lui-même ancien boxeur et cela se ressent.
N'y connaissant rien de rien à ce sport de combat, cela ne m'a pas freiné dans ma lecture.
Une lecture attentive, concentrée sur les actions qui s'enchaînent à toute vitesse.
*
Bienvenue dans le monde de Daniel "Dan", jeune boxer à la retraite, marié à Sarah et papa de Madelyn. Tous trois forment une petite famille très soudée, dans un coin paumé de la province d'Ontario.
Dan a raccroché les gants après s'être blessé et a perdu son rêve de devenir champion. Dans cette contrée âpre et un peu hostile, le travail est difficile à obtenir. Il faut pourtant "faire bouillir la marmite". La famille se fait aider par leurs voisins amis (sorte de grand-parents adoptifs). Mais cela ne suffit pas. Dan devra se mêler à la mafia locale....malgré sa promesse.
Et là les ennuis commencent....jusqu'à l'apothéose finale.
*
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit. Une multitude de personnages entrent en scène rapidement, les actions s'enchaînent, les scènes de combat sont époustouflantes. Je me revoyais jouer à "Street fighter" sur ma console.
Puis au milieu du livre, je me suis fait happer dans cette spirale descendante, dans une noirceur glauque et terriblement malsaine.
On se rend vite compte que l'espoir d'une vie meilleure est vaine et que la tragédie que tout le monde ressent arrivera bien vite.
Je me suis attachée à ce petit bout de femme qu'est Sarah, une épouse attendrissante et bienveillante.
Le dernier uppercut est donné en finale, quand on ne s'attend plus à rien de pire. Et c'est là tout le talent de l'auteur. Nous embrumer, nous endormir puis nous donner son coup de poing .....là où ça fait mal.....
*
Quand la violence à l'état brut a tout donné mais qu'elle essaie encore de tirer sa révérence , de sortir du ring avec brio : voilà , c'est ça la tragédie.
*
Même si je n'ai pas réussi à m'imprégner du personnage de Dan (excepté lors de ses combats de free fight ), j'ai eu tellement de peine pour ce "laissé-pour-compte "trash-white" .
*
Quand un choix difficile fait il y a longtemps peut faire saborder l'équilibre des années après.
*
L'écriture est nerveuse. Des scènes tout à fait envisageables pour le cinéma. Des détails et descriptions justes et surtout précises (par exemple la boxe). Un décor sordide et poisseux collant bien au contexte misérable et violent.
Si vous aimez le fre-fight et le genre "pulp fiction" , vous serez servis.

PS: un roman conseillé par le Picabo River Bookclub sur FB.
Commenter  J’apprécie          300

Je commencerai par remercier Babelio et les éditions Albin Michel pour m'avoir confié cet ouvrage avant sa date de publication dans le cadre d'une opération masse critique.

Daniel est un boxeur qui rêvait de la gloire quand une méchante blessure du lui faire abandonner les rings et retomber dans l'ornière sociale qu'il voulait quitter. A l'occasion, pour améliorer l'ordinaire, il prête main forte à Clayton et sa bande. Daniel est marié avec Sarah, aide soignante dans une maison de retraite. Ensemble ils ont une petite fille, Madelyn, qui ressemble à sa mère mais qui aurait plutôt le caractère de son père. Sarah aime profondément Daniel mais ne cautionne pas qu'il fasse l'homme de main de Clayton. Daniel non plus, quand la violence de Clayton et de sa bande vire carrément au meurtre. Daniel tente de décrocher et de se trouver un travail de soudeur mais dans cette campagne reculée, l'embauche est rare. Il décide alors de se remettre au combat pour gagner sa vie et reprend l'entraînement...

Un roman qui nous plonge dans l'Amérique profonde, dans une campagne désolée, au Canada. le rythme est assez lent, le style travaillé. le livre se divise en chapitres, alternant les chapitres courts et d'autre plus longs. Certains d'entre eux sont écrits en italique et nos plongent dans le passé des personnages. L'auteur nous offre des descriptions précises, tant des personnages que de l'environnement. Tout doucement, on avance, sans trop savoir qu'elle direction nous empruntons. On alterne aussi entre la vie de Daniel et de Sarah, leur quotidien difficile, leur vie de famille surendettée et Clayton et sa bande qui deviennent de plus en plus cruels. Daniel se montre très courageux pour tenter d'échapper à la vie facile que lui offre le gangster. Ils vivent sur le fil du rasoir. Les descriptions des combats ou des entraînement de boxe sont très techniques. Mais je trouve que toutes ses descriptions paysagères, celles des personnages, celles des combats et aussi celles des actions violentes de la bande à Clayton ralentissent très fort le rythme de la narration et parfois tire l'histoire dans de long s et ennuyeux passages. Mais c'est glauque, noir à souhait et c'est vraiment la fin, peut-être un peu précipitée, qui est le point d'orgue du récit.

Ce roman se révèle digne d‘un scénario des frères Cohen, du style « Fargo » et au final m'a laissé une impression positive d'avoir vécu un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          289

Daniel petit truand, bon boxeur semi-pro s'est rangé des voitures depuis sa rencontre avec Sarah l'infirmière qui lui a si bien recousu son arcade éclatée.

Daniel ouvrier soudeur méritant, bon père de famille, bon mari se retrouve au chômage. Alors forcément ses anciens potes rappliquent et ils lui veulent du bien. de l'argent vite gagné, il suffit de remonter sur le ring.

Polar gris et rouge sang dans le Canada profond, violence urbaine crue et envolée panthéiste comme un paradis inatteignable. Petit polar intimiste, rapide et bien construit qui entre, quelques bastons, de bonnes tripotées et aussi des fusillades carabinées nous parle de déterminisme social. Daniel, Sarah, Madelyn, une petite famille de Colombie Britannique, un tableau idyllique, un rêve impossible.

Si l'histoire n'est pas très originale, il faut reconnaitre que Kevin Hardcastel a le sens du rythme et un sacré souffle qu'il tient la distance.
Petit polar efficace et bien écrit.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          142
Bonjour,

Avant tout je souhaiterai exprimer un grand merci à Babelio et aux éditions Albin Michel pour m'avoir offert ces épreuves non corrigées de « Dans la cage » de Kevin Hardcastle.

J'ai passé de bons moments de lecture (je suis assez lent dans mes lectures…) et j'avoue avoir apprécié ce thriller plutôt noir.
Il est bien écrit et admirablement fluide, alternant des chapitres que j'appellerai « familiaux » décrivant ainsi l'intimité du héros, et d'autres « actions » décrivant des scènes d'actions ou purement thriller.
Ce roman joue aussi formidablement avec la psychologie du protagoniste : homme fort maîtrisant l'art du combat, plutôt très secret et taciturne.
Le style est tonique, ciselé et nerveux histoire de bien nous tenir en haleine.

Seulement voilà, j'ai tout de même eu quelques déceptions…
La première est que le bandeau promotionnel signé d'un grand écrivain (John Irving) gâche malheureusement le plaisir de lecture car il nous dévoile indirectement, ou nous aide plutôt à anticiper la fin de l'histoire…
La deuxième est que le titre est prometteur pour les fans de boxe et/ou combat, hors j'ai trouvé que le « milieu » des compétitions était malheureusement que trop peu développé et que l'intrigue n'a peu de rapport avec les luttes en cage….
Et la troisième est de tomber sur quelques coquilles invraisemblables comme je cite :
« le matin venu, il attendit près de la porte dans ses chaussures renforcées et sa combinaison pendant que sa femme se garait dans l'allée et sortait du pick-up. le laissait tourner. Il l'embrassa au moment où elle passait près de lui et lui tendait les clés », bref la voiture tourne mais sans clés….
Ou bien celle-ci : « …Celui-ci avait des têtes de mort tatouées sur les bras et une grenade au dos de sa main droite. … Les deux hommes ne se touchèrent pas les gants,… », Je trouve intéressant de décrire l'apparence des individus voire essentiel, mais cela est difficile à imaginer que l'on puisse observer un tatouage au dos d'une main lorsqu'elle est gantée…

Hormis ces quelques incohérences, le récit est bon et intéressant, et j'avoue avoir adoré le chapitre 23 décrivant la scène de pèche familiale.
Elle est remarquable et m'a ainsi révélé tout le talent de ce jeune écrivain !

Au final, ce livre est une très bonne lecture pour les amateurs de thriller noir.
Commenter  J’apprécie          140
Dans la cage. Pas celle des fauves. Encore que... Celle du fight, des combats sans autre limite que celle de la victoire complète, dans le sang et la sueur. Y retourner ou pas, ou plutôt, tout faire pour ne pas y retourner, voilà ce qui obsède Daniel, ancien champion pro.

Athlète exceptionnellement endurant, il a eu son heure de gloire dans toutes les cages d'Amérique, avant qu'un sale décollement de rétine n'interrompe son ascension. Et ses gains. Et ses rêves de vie en compagnie de Sarah et de leur fille Madelyn. Pour survivre ensuite, il a fallu que Daniel se fourvoie avec Clayton et Wallace, les caïds locaux et véreux de ce petit coin de l'Ontario où il vit désormais. Homme de main résigné, accompagnateur de leurs basses oeuvres vengeresses, il en a cogné des types qui avaient oublié ce qu'ils devaient et à qui ils le devaient. Mais maintenant, il veut raccrocher de tout cela et retrouver le cours normal de sa vie paisible.

Sauf que tirer un tel trait n'est pas aussi facile à faire qu'à décider, surtout quand le besoin d'argent se fait sentir. Remonter sur le ring ? Replonger avec Clayton et Wallace ? Il croit avoir le choix, illusion naïve du mec qui en a trop vu, trop fait et tout cela finira forcément mal.

Kevin Hardcastle - traduit par Janique Jouin - réussit avec Dans la cage à nous plonger dans une atmosphère de spirale inéluctable, qui n'est pas sans rappeler celle des westerns classiques d'antan où les ingrédients du grand moment de règlement de comptes final se mettent en place un à un tout au long du livre, avec une habile maîtrise du rythme crescendo.

Alternant les chapitres courts et d'autres un peu plus développés, il livre surtout avec Sarah et Daniel deux jolis portraits d'un couple qui aspire au bonheur mais qui se retrouve happé et passif par une réalité ou une fatalité qui les aspire chaque jour un peu plus. Non qu'ils soient résignés, mais juste incapables de mettre en oeuvre un semblant de réaction. Et le contraste entre la violence retenue chez lui ou libérée lors de ses entraînements et combats de Daniel, et l'incroyable humanité et sérénité de Sarah dans son travail avec ses résidents de maison de retraite est touchant, reposant. Mais là où j'attendais une Sarah salvatrice, elle ne restera jusqu'à la fin qu'apaisante. C'est déjà ça...

Un livre réussi, bien noir, un brin désespérant, bref, comme je les aime !

Merci à Albin Michel et à sa formidable collection Terres d'Amérique et à Babelio pour cette lecture en avant-première.
Commenter  J’apprécie          140
« Dans la cage » de Kevin Hardcastle est roman noir qui se dévore comme un polar et fait songer aux recueils de nouvelles de Craig Davidson, "Juste être un homme" et "De rouille et d'os" : on y retrouve le même mélange de violence et de tendresse, de noirceur et de lumière, de pesanteur et de grâce, et ce même questionnement sur le rapport à la violence, sur ce que c'est que d'être un homme.

Daniel fait partie des laissés pour compte d'une certaine Amérique, celle des petites villes dévorées par la pauvreté et le chômage, plus jeune il a failli échapper aux fins de mois difficiles qui se succèdent, et devenir champion de boxe mais une vilaine blessure (le destin?) a brisé sa carrière. Depuis il joint difficilement les deux bouts avec sa femme Sarah, sans doute la véritable héroïne du livre, et sa fille, en devenant soudeur, puis en acceptant de jouer les gros durs auprès du caïd de la ville qu'il connait depuis son enfance. Désabusé par la violence du "milieu", Daniel décide de laisser derrière lui sa courte carrière d'homme de main et reprend le "Free Fight", un mélange de boxe et d'arts martiaux où tous les coups sont permis...

Si l'histoire, la rédemption à l'américaine, a un air de déjà-vu, l'auteur mêle subtilement les instants lumineux du quotidien, la simplicité d'un bonheur qui semble à portée de main, comme une truite arc en ciel qui s'esquive au dernier moment, la tendresse infinie qui unit le couple qui ne cesse d'entrevoir la lumière au bout du tunnel avec une forme de tension diffuse qui ne se relâche jamais, et étreint le coeur du lecteur, saisi par cette ombre glacée qui plane tel un aigle noir au dessus du destin de Sarah et Daniel ...
Commenter  J’apprécie          70
L'histoire en quelques mots :
Daniel aurait pu réussir dans les sports de combats mais une blessure à l'oeil a mis fin à la carrière qui l'attendait. Alors au lieu de la gloire, il travaille dur en tant que soudeur pour rapporter de l'argent pour sa femme et sa fille. Dans une région sinistre et désindustrialisée, une alternative est de se mettre au service de Clayton, un voyou sanguin. Mais Dan en a assez et décide de reprendre le combat, ce qui lui permettra peut-être de sortir de cette vie dont il ne veut plus.

Ce qui m'a séduit : j'ai beaucoup aimé la relation de Dan avec sa famille, cet amour immense qu'il porte à sa fille, et la complicité avec sa femme. Il ne lui cache rien, elle ne le juge pas, les soucis de l'un sont ceux de l'autre. Une empathie assez forte se dégage de ce trio et c'est avec encore plus de tristesse qu'on les voit aller droit dans le mur.

Ce qui m'a moins séduit : A plusieurs reprises j'ai eu des difficultés avec l'écriture. J'ai dû relire des phrases pour m'y retrouver et cela me gêne toujours dans une lecture. L'auteur est exigeant avec le lecteur et requiert toute son attention. Les scènes de combats demandent elles aussi une lecture soutenue, les actions s'enchainant rapidement, il faut rester attentif. de plus il n'est pas forcément facile de comprendre un sport auquel on ne connaît rien, mais le style narratif est construit de telle façon que l'auteur ne s'attarde jamais sur des explications.

Ce livre m'a un peu fait penser à celui de David Joy, Là où les lumières se perdent. le personnage principal est au final là aussi quelqu'un de bien mais n comprend dès le départ que là d'où il vient, c'est largement insuffisant. Tout se ligue contre lui et la spirale de l'enfer ne s'arrête jamais.

Au final c'est une lecture qui reste forte mais que je déconseillerais aux gens déprimés et aux âmes sensibles.

J'ai pu lire ce livre grâce au génial PicaboRiverBookClub, merci à Léa et aux éditions Albin Michel.
Commenter  J’apprécie          72
Daniel a bourlingué sur les rings clandestins de boxe et de free fight. Il était un combattant reconnu et admiré avant qu'une blessure à l'oeil abrège sa carrière. Devenu père de famille, ce travailleur précaire peine à joindre les deux bouts. Pour améliorer l'ordinaire il rend quelques services musclés à Clayton, un caïd local qu'il connaît depuis l'enfance. Ne supportant plus les débordements de ce dernier, Daniel décide de couper les ponts. Une décision de bon sens qu'il va devoir payer au prix fort. Très, très fort…

Pas la peine de tourner autour du pot, j'ai trouvé beaucoup de défauts à ce roman. Des personnages à la psychologie peu fouillée auxquels j'ai eu du mal à accorder mon attention. Une écriture sans relief, parfois confuse dans la description des nombreuses scènes d'action. Un final survitaminé qu'on voit venir de loin avec ses gros sabots et qui n'a d'autre but que d'en mettre plein la vue. Et surtout, surtout, une mise en scène de la violence proche de la complaisance, le plus souvent totalement gratuite. Pas pendant les combats dans la cage dont le réalisme participe naturellement à la dynamique de l'histoire mais plutôt pendant les passages relatant les exactions de Clayton et sa clique, qui croulent sous les détails sordides et n'apportent aucune valeur ajoutée au récit. Un seul aurait suffi pour faire comprendre au lecteur les atrocités dont ses gros durs étaient capables, pas la peine d'y revenir à de nombreuses reprises, si ce n'est pour pousser le curseur de la cruauté toujours un peu plus loin, gratuitement.

C'est vraiment la sensation très dérangeante qui m'a accompagné tout au long de ce roman. Pourtant je suis plutôt bon public pour ce genre de tragédie d'une infinie noirceur mais là, rien à faire, je suis passé à côté.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          70



Autres livres de Kevin Hardcastle (1) Voir plus

Lecteurs (69) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2877 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}