La rentrée des classes a eu lieu voici un peu plus d'une semaine, et je peine, depuis à m'intéresser à un livre et à rédiger un avis complet.
En toute impunité est tombé à un mauvais moment.
C'est ma première rencontre avec cette autrice et je ne sais pas s'il y en aura une seconde, ne serait-ce que parce qu'un seul de ses livres est disponible.
J'ai presque envie de dire que le narrateur est extérieur au récit. Nous sommes presque dans une histoire désuète, avec un homme qui tombe en panne et passe la nuit en tant qu'invité (même s'il paye pension) à la Diguière. Il n'est pas tout jeune, il est célibataire, presque endurci, et il jette un regard assez tendre sur cette famille entièrement composée (à cette époque de femmes, y compris si l'on compte la Diguière, ce manoir tentaculaire pour lequel les six femmes de la famille (je compte Madeleine, la domestique, qui sait absolument tout sur la famille comme membre de la famille) ne cesse de trouver des moyens ingénieux pour réparer et pour survivre, quitte à vivre quasiment en autarcie et à ne pas céder aux sirènes de la modernité. Bien que l'histoire soit quasiment notre contemporaine, j'ai eu l'impression de me retrouver plonger dans une époque plus lointaine, presque surannée, tant leur mode de vie, leur unique obsession est hors du temps.
Je ne dirai pas que j'ai vu venir le dénouement, non, je dirai qu'il est parfaitement cohérent avec la logique et l'obstination des personnages féminins.