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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'auteur, nous plonge dans les quatre jours précédents (du 27 au 30 septembre 1938.) les «accords de Munich» de sinistre mémoire.
Accords qui devaient sauver la paix..., La suite nous prouva le contraire.

A travers l'Anglais Hugh Legat, secrétaire privé du Premier ministre Neville Chamberlain et de l'allemand Paul von Hartmann diplomate allemand faisant partie de la résistance contre les nazis.

Ce livre alterne les lieux (Londres vs Berlin) et les points de vue des deux camps.
Il alterne aussi la petite et la grande histoire.Il est très cinématographique et ferait un excellent film.

Il nous oblige à se poser cette question sur nos propres atermoiements nos compromissions et nos lâchetés à l'heure où les similitudes avec les années 30 sont de plus en plus palpables.
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- Légers spoilers -

On ne négocie pas avec des barbares.

Avant de le lire, j'étais prévenu que ce n'était pas un des meilleurs Harris.

Le récit alterne les points de vue et actions de deux diplomates, un Anglais et un Allemand. Ces protagonistes ne m'auront jamais intéressé et comme je connaissais déjà les "accords" de Munich, ce défaut a plombé ma lecture. Donc, si vous adhérez à un ou aux deux protagonistes, vous passerez un meilleur moment que moi avec ce roman.

Comme beaucoup de romans s'intéressant à la montée du nazisme, on retrouve les anecdotes classiques sur les chefs et une sympathie palpable pour les communistes (Ce qui est curieux car avant les nazis, ces "braves gens" avaient tenté une prise du pouvoir en Allemagne par les armes et leur idéologie avait ses extrêmes qui ne valaient pas mieux que les nazis. Staline l'aura suffisamment démontré.).

Venant d'un auteur britannique, on a droit à l'inévitable dénigrement des Français (les trois émissaires de la France reçoivent tous subtilement, ou pas dans le cas de Daladier, leur dague albionnaise dans le dos).

Même s'il lui lance quelques piques et relève certains de ses défauts, Harris s'attelle ici à redorer le blason de Neville Chamberlain. La faiblesse de cet homme et sa participation, à l'instar des autres hommes de pouvoir britanniques, à manoeuvrer contre les intérêts français avant même la capitulation allemande de 18 n'est jamais mentionnée par Harris. Or, l'attitude britannique favorable aux Allemands a permis leur remilitarisation, le non-respect des clauses vis-à-vis de la France et, surtout, la remilitarisation de la Rhénanie en 36 par les nazis, alors déjà au pouvoir.
Peut-être que si Chamberlain avait combattu pendant la 1ere guerre, il en aurait vraiment saisi l'horreur et compris qu'on ne transige pas avec des barbares. Mais il a vécu la 1ere guerre bien au chaud, loin du front.
Chamberlain a aussi oeuvré contre Churchill. Là encore, L Histoire donne tort à cet homme qui voulait tant la paix qu'il a facilité la plus atroce des guerres. Pourtant, un élément important de la carrière de Chamberlain est presque ignoré par Harris : il était le partisan du renforcement de la RAF (dans un but défensif). S'il avait été écouté sur ce point, la 2de guerre se serait déroulée différemment.

Munich n'a d'intérêt que comme avertissement pour les générations à venir : on ne négocie pas avec des barbares. L'évènement en lui-même n'apporte rien car tout s'est joué en 1936, c'est là qu'il fallait stopper les nazis en Rhénanie. Mais l'Angleterre avait alors pris le parti des Nazis contre la France. Perfide Albion, vous comprenez maintenant ?

Bref, livre moyen qui agacera les amateurs d'Histoire.
On ne négocie pas avec les barbares.
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Robert Harris est un journaliste et écrivain britannique, qui n'a peur de rien. N'a-t-'il pas, en 1992, publié « Fatherland », roman qui se déroule dans une Europe où Hitler a gagné la seconde guerre mondiale, parce que les savants allemands ont remporté la course à l'armement nucléaire ? Vous avez déjà froid dans le dos, rien que d'en entendre parler !
Harris n'a-t'il pas, en janvier 2014, publié le roman « An officer and a spy », qui raconte l'Affaire Dreyfus de façon passionnante ? Les protagonistes de cette épouvantable injustice sont dépeints et analysés avec justesse, en particulier les officiers généraux et supérieurs impliqués.
Cette fois, c'est à la conférence de Munich (1938) que Harris s'attaque, et le résultat est moins convaincant. La réalité historique est la suivante : arrivé au pouvoir dictatorial, Hitler annonce qu'il ne tolèrera pas plus longtemps le tracé frontalier entre l'Allemagne et la Tchécoslovaquie, qui laisse dans ce petit état slave d'importantes populations allemandes, les Allemands des Sudètes, prétendument maltraités.
Le Führer veut envahir les Sudètes, ce qui obligera les Tchèques à résister militairement et conduira les Britanniques et les Français, liés par un Traité de garantie, à les aider, ce qui devrait déclencher la seconde guerre mondiale.
Mais l'Allemagne n'est pas militairement prête ; Hitler (et accessoirement Mussolini) invite donc les Premiers Ministres anglais et français à une grande opération de duperie ; Hitler veut entrer en Tchécoslovaquie « gratuitement », c'est à dire sans mettre en danger ses offensives futures. Il y arrivera, devant Chamberlain et Daladier qui ne se font aucune illusion, et par le seul effet de la dissuasion
Si les personnages historiques semblent à peu près bien dessinés (les Occidentaux résignés, Hitler méprisant), il n'en va pas de même pour les « seconds rôles » qui ne semblent pas à la hauteur du drame qui se joue ces jours là à Munich. de plus, un joyeux désordre semble marquer l'organisation de la conférence. Pas très sérieux, ça, pour des Allemands, et surtout peu vraisemblable.
Bien sur, apparaissent quelques personnages positifs, dont certains Allemands qui participeront à la conjuration de juillet 1944, mais ils ne jouent pas un grand rôle.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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