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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Issu d'une longue lignée d'ingénieurs des eaux, Marcus Attilius Primus n'est pas peu fier d'avoir été nommé, malgré son jeune âge, aquarius de l'Aqua Augusta qui alimente en eau toutes les villes de la baie de Naples. Pourtant, sa prise de fonction se fait dans la douleur. Son prédécesseur a disparu, l'équipe lui est hostile et les problèmes sur l'aqueduc s'accumulent. Certes ce mois d'août de l'an 79 est particulièrement étouffant et sec mais cela explique-t-il que les réserves soient presque à sec et que l'eau restante sente le soufre ? Soutenu par l'amiral Caius Plinius -Pline- Attilius ferme les vannes et se rend à Pompéi pour trouver la faille sur l'aqueduc. Là-bas, l'eau et l'argent coule à flots. La ville marchande semble florissante, frivole et vénale aux yeux d'Attilius qui accepte de mauvaise grâce l'aide d'Ampliatus, un esclave affranchi qui dirige Pompéi en sous-mains. L'homme est détestable et autoritaire, il n'a de bon que Corelia, sa fille si belle qu'elle ébranle l'aquarius, jeune veuf qui ne pensait plus à l'amour depuis le décès de son épouse. Mais l'heure n'est pas aux sentiments, Attilius a une tâche à mener à bien et les éléments se liguent contre lui. La terre tremble et le Vésuve, montagne paisible en apparence, pourrait être aussi dangereux que l'Etna sicilien. Personne ne le sait encore à Pompéi mais les heures de la ville sont comptées...

Roman historique ou docu-fiction, Pompéi raconte les deux derniers jours de la ville de Pompéi, avant le fatal réveil du Vésuve. Point de suspense donc, puisqu'on connaît déjà l'issue dramatique pour la ville et ses habitants. Robert Harris choisit de raconter la catastrophe du point de vue d'un jeune ingénieur des eaux venu de Rome qui découvre la région et surtout Pompéi, la ville de tous les excès où les jeux de pouvoir sont menés de main de maître par l'odieux Ampliatus, un ancien esclave qui a une revanche à prendre sur la vie.
Le roman vaut surtout pour les descriptions techniques de l'acheminement de l'eau par les aqueducs et le souci apporté pour rendre compte très précisément de l'éruption du Vésuve. Sinon, Harris ne donne pas dans la finesse : des affrontements entre les bons et les méchants, un soupçon de romance et une fin trop vite expédiée.
Une lecture très instructive mais qui manque de souffle romanesque.
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Robert Harris invite le lecteur à vivre les deux derniers jours de la vie de personnages diversifiés avant l'éruption du Vésuve, qui décimera la mythique Pompéi. Une foule de personnage, certes, mais surtout un : Attilus, jeune ingénieur des eaux, surtout nommé pour surveiller l'aqueduc qui alimente la baie de Naples... Inquiet de l'odeur de souffre qui se dégage de l'eau à certains endroits, et la coupure d'alimentation en eau à certains autres, il cherchera à comprendre et désire régler le problème. Annonciateurs de la tragédie à venir, ces signes sont inquiétants, perturbants. Minute par minute, le lecteur suit donc le chemin tracé vers cette catastrophe naturelle meurtrière. Robert Harris, en plus de la tension insoutenable liée à cette tragédie, nous place face à une passion naissante, des règlements de comptes, des rivalités et une disparition inquiétante. Une lecture fort instructive, notamment sur le fonctionnement de l'aquaduc et sur les us et coutumes de cette époque. Pas un coup de coeur, mais ce livre reste tout de même une très bonne lecture.
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Il y a des romans qui enrichissent nos connaissances historiques, ce Pompéi de Robert Harris en fait partie.
Pour nous raconter les 2 derniers jours de cette ville, et de sa région, l'auteur choisit de nous parler d'un ingénieur des eaux envoyer par l'Empereur pour réparer une canalisation défectueuse.
Mais au-delà de cette petite histoire, Harris se sert des récits et différents écrits d'époque, à travers les lieux, les personnages (Pline l'ancien), les faits, il nous faire vivre les derniers moments de Pompéi et de ses habitants.
Connaissiez-vous Strabie, Herculanum, ou autre Misène ?
Toutes ces villes ont, elles aussi disparues ce 24 août de l'an 79, et comme la plus célèbre des cités romaines de Campanie, leurs vestiges peuvent se visiter aujourd'hui.
Sans être un monument... (si je peux me permettre...)Un bon moment de lecture.

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Ce roman historique nous transporte en Campanie, dans la belle ville de Pompéi, quelques jours avant la célèbre éruption du Vésuve. le héros, Attilius, est un jeune ingénieur nouvellement nommé au contrôle de l'Aqua Augusta, un aqueduc fournissant en eau potable la baie de Naples. En examinant les installations, le jeune homme détecte diverses anomalies, notamment une inquiétante odeur de soufre. La disparition de son prédécesseur le laisse également perplexe. En enquêtant, Attilius va découvrir la corruption qui gangrène la ville tandis que les premiers soubresauts du volcan se font entendre. Plusieurs menaces planent sur Attilius, tant humaines que naturelles.

Roman policier et historique, également sentimental, « Pompéi » nous délivre une bonne intrigue accompagnée d'informations assez conséquentes sur la vie et les moeurs à Pompéi en l'an 79. L'originalité du roman, autour d'un sujet maintes fois utilisé, repose sur la description du système d'adduction de l' eau dans la ville et du choix du héros, un ingénieur. La suite est plus classique : on déambule dans les rues de la cité et chez les riches Pompéiens, on découvre le port avec les marins aux multiples nationalités, et l'on se rend même chez l'écrivain Pline. La description de l'éruption du Vésuve est très détaillée, parfois technique, ce qui ajoute encore pour moi à l'intérêt du roman. Robert Harris ne brode pas, il raconte très bien.
Pour moi qui aime cette époque et l'histoire particulière de Pompéi, ce roman offre un bon moment de lecture, avec des descriptions historiques vérifiées.
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Pompéi… tragédie historique, témoignage bouleversant, cataclysme malheureux. A dire vrai, les expressions ne manquent pas pour décrire le choc, historique et géographique, que provoqua l'éruption grandiose du géant Vésuve. Un drame monumental destiné à prendre scène dans des mélodrames dignes de Sophocle ou d'Eschyle et que la littérature a pourtant boudé. Invraisemblablement, l'Antiquité peine à prendre possession du milieu littéraire alors que de nouveaux romans sortent quotidiennement. Aussi c'est avec un certain mal-être que l'on entame la lecture de l'ouvrage « Pompéi », plongeant dans un monde peu décrit et surtout peu mis en scène auparavant. Qu'importe ! Robert Harris est là pour rectifier le tir et saluons cet auteur de nous offrir une si belle épopée et course effrénée contre la mort d'un épisode marquant et pourtant injustement inexploité de l'Histoire mondiale.

Avant toute chose, il faut bien l'avouer, lorsque l'on décide d'entamer la lecture de ce roman c'est que l'on s'attend indéniablement à frissonner et haleter sous la plume effrénée de l'auteur, revivant avec passion et appréhension le tragique ensevelissement de la colonie romaine. On n'escompte donc pas plonger dans une histoire poussée, brodée sur le quotidien rude des Romains et plus particulièrement d'un ingénieur des eaux, sur un fond de menace vésuvienne. Et c'est néanmoins sur ce fil conducteur que s'entame l'histoire de Pompéi. En tant que lecteur, on immerge immédiatement dans les tracas du nouvel aquilus – Attilius – l'ingénieur en question, tout fraîchement arrivé de Rome et qui doit s'imposer aux yeux de sa nouvelle équipe. En cette antique époque, les temps sont sévères et les moeurs dépravées, pour le plus grand bonheur de chacun. C'est donc avec de manifestes difficultés que le citadin Attilius prouve son mérite et ses valeurs aux yeux hostiles des provinciaux. Envoyé par l'Empereur en personne, Attilius honore une longue lignée d'aquilus sur l'Aqua Augusta – l'aqueduc immense desservant la baie de Naples – dont il doit assurer le bon fonctionnement et parer au moindre dysfonctionnement. Avec une ardeur visible, l'auteur s'empresse de décrire toute une série de manoeuvres techniques destinées à retrouver le problème de l'aqueduc et réparer celui-ci. Heureusement, et alors qu'en tant que lecteur on pressent les temps morts et fastidieux de descriptions lassantes, Robert Harris rompt la monotonie de ces passages par l'intervention de personnages au caractère bien trempé. En parallèle, l'action se met en place avec la famille d'Ampliatus, ancien esclave affranchi et désormais personnage incontournable de la scène politique romaine. Puissant, cet homme l'est tout autant par son physique d'ancien travailleur que son tempérament d'acier et sa fortune grandissante. Il est l'archétype de la réussite sociale basée sur l'opportunisme et l'infamie. Un personnage abject dès sa première apparition, empreint de vengeance de son passé servile et encore marqué par l'abus de sa personne à cette époque. Au final, il représente idéalement les personnages vils et méprisables que l'Empire romain a pu couver, cupides jusqu'à la moelle et étrangers à toute forme de compassion. Tandis que des protagonistes viennent briller par leur jalousie, leur avidité et leur cruauté, d'autres rafraîchissent l'ambiance sombre et lourde par un caractère juvénile et bon. C'est le cas d'Attilius mais aussi de Corelia, la jeune fille d'Ampliatus que l'on destine immédiatement à combler la solitude de notre jeune ingénieur. En peignant, à la limite de la caricature, des personnages odieux et arrogants, Robert Harris renforce la bienveillance et la noblesse de coeur des autres. Enfin, une troisième gamme de personnages anime ce roman : celles des figures historiques qui sont ici mises en scène avec une assurance qui frôle à plusieurs reprises la véracité historique. Ainsi en est-il de Pline, surnommé a posteriori l'Ancien, qui s'inscrivit à jamais dans l'Histoire non pas tant par ses écrits que sa mort héroïque. Au nom de la science, de la curiosité et du devoir de tout Romain, il s'est élancé vers une mort certaine avec une bravoure à toute épreuve honorée par l'auteur.

Ainsi ce « Pompéi » pourrait n'être qu'une duperie destinée à produire des bénéfices en surfant sur la vague de cet épisode funeste. Il n'en est rien à vrai dire car Robert Harris manifeste d'un réel travail de recherches approfondies. Même sans ses remerciements, et dieu sait qu'ils sont nombreux, la qualité du savoir est indéniable pour quiconque connaît un minimum de l'Histoire de l'Empire. On pourra néanmoins, à ce jour, reprocher à l'auteur de s'être laissé influencé par les recherches affirmant que l'éruption eu lieu le 24 Août. En réalité, les historiens et archéologues tentent finalement à replacer l'évènement en octobre en raison de nombreuses preuves témoignant d'une date postérieure. On pardonnera cependant à l'auteur son erreur qui aurait de quoi effrayer les honorables défenseurs de la date du 24 octobre. Quoiqu'il en soit, pour le reste de l'ouvrage, les valeurs sont plus sûres et historiques. Ainsi, les moeurs sont soigneusement travaillées et décrites avec une précision remarquable. du quotidien cruel des esclaves et des activités sordides des citoyens, de l'opulence abusée de certains, des techniques artisanales et du fonctionnement des aqueducs et de leurs dépendances, rien n'est épargné en détails qui enrichissent inévitablement la culture de qui n'y est pas familier. Mais c'est surtout la description impressionnante de l'éruption du Vésuve qui force le respect. On se prend dans l'action en dévorant des périphrases et autres métaphores. Telles les nuées ardentes, le style s'emballe et s'enflamme pour un réalisme encore plus poussé. Grâce à des études approfondies de la géologie de la part de l'auteur, les mystères de l'explosion sont décrits avec une justesse incroyable ; Robert Harris se substituant à ses personnages pour rendre compte de leurs émotions, de leur effroi et de leur curiosité naïve. Puisqu'encore inconscients des effets terribles d'un volcan, les citoyens posent un regard candide sur cette montagne terrifiante, avec néanmoins une précision savante dans les descriptions. C'est notamment grâce au personnage de Pline que l'on prend conscience de l'éclatement dévastateur du Vésuve.

Grâce au compte à rebours fournit par les chapitres (qui prennent le nom des horaires latins), Robert Harris tient en suspens son lecteur, ce-dernier connaissant déjà le destin inévitable des personnages mais curieux de voir quelle tournure va prendre l'histoire. Néanmoins, si l'on rend justice à l'auteur pour la qualité historique de son oeuvre, celle-ci se concentre trop finalement sur les problèmes techniques rencontrés par Attilius sur l'aqueduc. Certes, c'est avec plaisir que l'histoire se fracture entre les différents personnages, à l'image d'un film, mais au final le côté thriller prend le dessus sur l'éruption volcanique qui ne semble être qu'un prétexte dans les deux premiers tiers du livre. En effet, en plus de son statut d'ingénieur en chef, Attilius prend des airs de héros en tentant de secourir un esclave pour les beaux yeux doux de Corelia et se lance dans une enquête afin de découvrir les raisons mystérieuses de la disparition impromptue de l'aquilus précédant. Mais tandis qu'Attilius agit comme une sorte de détective à ses heures perdues, en tant que lecteur on ne peut s'empêcher de remarquer le manque cruel de prise de conscience des personnages de la catastrophe à venir, comme ce fut hélas le cas. C'est donc dans un monde cruellement insouciant que l'histoire prend place. On remerciera néanmoins l'auteur de ne pas avoir cristallisé les actions sur une seule scène mais d'avoir fait interagir divers personnages issus de plusieurs villes voisines. En démarrant à Misène, en passant par Naples et Herculanum, puis en mentionnant Stabies et en achevant par Pompéi, l'auteur propose un point de vue éclaté de la catastrophe. Un choix judicieux qui permet de mieux constater l'impact de l'éruption. Les va-et-vient incessants entre ces villes offrent d'ailleurs une cadence soutenue à l'ouvrage.

Finalement, le moment le plus intense est définitivement celui de l'éruption, une catastrophe que l'auteur a fait sienne en la dirigeant avec une dextérité époustouflante. Mais plus encore que les descriptions fantastiques des lourdes fumées entêtantes, des pluies meurtrières et des corps moulés, c'est le changement brutal de points de vue qui retient l'attention. Avec une mise en scène cinématographique de l'action, le lecteur est emporté dans le feu de l'action, assistant à la catastrophe avec un regard à hauteur d'homme. Ce n'est donc pas avec une vision panoramique que le carnage est décrit, mais bien avec une vue à échelle humaine, un regard de pauvre pompéien terrifié et anéanti par l'impuissance. Et alors que tout le restant du livre était écrit par-rapport au point de vue d'Attilius ou d'un autre personnage, désormais c'est avec une narration purement externe que se clôture le roman, un recul de la part de l'auteur qui accentue le tragique de la situation et le mystère. Car si Attilius et Corelia prennent les traits de héros au fil de l'ouvrage, on ne sait quel sort leur réserve l'auteur. On s'attend donc à assister tristement à leur fin tragique tout en espérant que Robert Harris trouvera une parade, une échappatoire. Ce recul brutal de point de vue, une fois la dernière nuée passée, soutient le doute : de simples personnages, Attilius et Corelia deviennent des êtres légendaires. Alors que Pompéi et ses habitants se figent dans un sommeil éternel, un moment de l'Histoire se pétrifie. Des doutes planent et des légendes naissent grâce aux témoignages, notamment de Pline le Jeune, affirmant l'impossible : certains, par une incroyable chance ou un hasard mystique, auraient survécus, renaissant de leur enveloppe tellurique. A l'image de ces fables, le roman se clôture sur un point d'interrogation sur le sort réservé à nos deux héros.

Indéniablement, un ouvrage écrit par un auteur sachant ce qu'il dit, s'inspirant de faits réels pour broder une romance tragique. Un roman exotique nous plongeant dans un épisode grandiose et dévastateur avec des allures d'épopée. On applaudit donc l'utilisation de personnages et de faits historiques dans un cadre romancé, la véracité des dires agréable à la lecture, le contournement de la facile héroïsation des faits et l'admirable description de l'éruption et de la fin tragique de Pompéi. La colonie retrouve toute sa vitalité d'antan sous la plume instruite de Robert Harris, et le lecteur se promène allègrement dans une cité retrouvant tout de sa superbe. L'auteur use avec subtilité des vestiges retrouvés (comme la villa Calpurnia) et du témoignage poignant de Pline. Pour autant, le manque de rappels plus récurrents du Vésuve dans la première partie de l'ouvrage et l'éloignement entre le lecteur et les personnages empêchent de s'immerger complètement dans l'histoire. C'est seulement dans les trente dernières pages que l'on savoure pleinement l'action et les descriptions. Mais pour l'exotisme d'un monde antique encore peu décrit dans la littérature et un final épique, on encouragera donc la lecture de « Pompéi » de Robert Harris qui constitue, indubitablement, un bon ouvrage historique romancé.
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Tout juste nommé aquarius de l'Augusta, l'aqueduc qui dessert Pompéi et les villes de la côte, Attilius doit faire face à un dysfonctionnement majeur. Empêtré dans ses mauvaises relations avec son personnel, il va devoir affronter à la corruption et à la mauvaise volonté ambiantes.

Ce que les protagonistes ignorent et qui rend le récit palpitant, c'est que le Vésuve est sur le point d'entrer en éruption et de détruire pratiquement toute la région. Chaque chapitre indique à quel moment on se situe par rapport à cet évènement et le lecteur a toujours conscience du compte à rebours qui s'égrène, apparemment lentement, mais inéluctablement, pendant que les personnages s'agitent et vaquent à leurs occupations.

Les réparations à effectuer sur l'aqueduc servent de prétexte à l'auteur pour décrire la vie dans une province romaine à cette époque, avec ce qu'elle suppose de hiérarchie, de coups tordus et de technologies. Les explications sur le fonctionnement des aqueducs, par exemple, sont très intéressantes et justifient les actions de certains personnages.

La plupart de ces personnages ne sont pas vraiment sympathiques ou attachants, même si on prend plus à coeur les intérêts du « héros » de l'histoire, Attilius, qui doit faire face à de nombreux défis pour remplir sa mission. Nous faisons également la connaissance de Pline l'Ancien, illustre auteur d'ouvrages scientifiques rassemblant les connaissances de son époque.

Finalement l'éruption tant attendue arrive assez tardivement et, si elle est décrite avec un luxe de détails que je ne m'attendais pas à trouver, j'avoue que j'étais impatiente d'y arriver, certains chapitres m'ayant semblé assez longs. ça valait la peine d'attendre, car le récit de l'évènement est vraiment très prenant. En ce qui me concerne, c'est cette partie qui sauve l'ensemble du roman de l'ennui: si au début ce que je lisais me semblait vraiment passionnant, au fil des pages le désintérêt me gagnait de plus en plus. Trop de détails techniques, trop de personnages détestables, trop de corruption (un thème que je bouffe à toutes les sauces dans les dramas et que j'aimerais bien ne pas retrouver aussi dans mes lectures), trop de réactions prévisibles.

Au final, je ressors de cette lecture plutôt mitigée: c'était trop long pour mon goût avant d'en arriver à ce qui m'intéressait vraiment et peu de personnages m'ont plu. A lire plutôt pour l'aspect historique et les derniers chapitres, à moins que la lenteur et les explications techniques ne vous dérangent pas.
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Moi qui ne suis pourtant pas grand amateur de littérature contemporaine, je dois dire que j'ai été plutôt positivement surprise par ce livre. Il est plutôt intéressant, amusant, assez bien mené. La situation historique assez bien connue qu'est l'explosion du Vésuve et l'anéantissement de Pompéi est ici abordée de manière assez originale, ce que j'ai beaucoup apprécié. En effet, on observe le cataclysme du feu et de la terre par le regard d'un ingénieur de l'eau et ce petit paradoxe est la clé de toute la saveur du bouquin, je trouve. Les petites notes scientifiques, majoritairement contemporaines, en début de chaque chapitre m'ont également plût. Bref, pas mal!

J'ai par contre moins aimé la dichotomie affligeante des personnages. On rencontre tous les principaux protagonistes assez rapidement et, pour chacun, une kyrielle de clichés nous indique s'ils sont bons ou mauvais, aidants ou adversaires. Et pas un seul, je dis bien pas un seul, n'oscille de sa position ou ne mûrit même d'un micro-poil.

Aussi, comme pour un bon hamburger, on sait exactement ce qu'on va recevoir à l'instant où on regarder le menu. le récit débute, se poursuit et aboutit exactement comme il a commencé, sans la moindre surprise et d'une continuité émotionnelle réglée comme sur du papier à musique.
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Je suis tombée par hasard il y a quelques semaines sur un article qui résumait les résultats d'une étude récente sur les bienfaits de la lecture. Cet article disait en résumé que les chercheurs d'une université avait trouvé que la lecture d'un bon roman augmentait les connexions neuronales. Pour parvenir à ces résultats, ils ont examiné par IRM les cerveaux de personnes alors qu'elles lisaient Pompéi, de Robert Harris, choisi pour l'intensité de son action.
Parce que d'une part, je me mourrais de lire un bon thriller, mais surtout parce que d'autre part je m'en vais en Italie dans moins de deux mois maintenant, j'ai couru à la bibliothèque municipale du coin pour emprunter ce roman qui allait m'éclairer sur un site que je compte bien visiter, Pompéi.
Je dois avouer que mes connaissances de cette tragédie se limitaient à : un village victime d'une éruption volcanique en Italie pendant l'Antiquité et gros site touristique.
Maintenant que j'ai lu ce roman, j'ai l'impression d'en connaître beaucoup plus sur la civilisation romaine, ou plutôt campanienne, moins d'un siècle après la naissance de Jésus.
Je sais que j'apprécierai beaucoup plus ma visite là-bas, car je serai mieux en mesure de m'imaginer la vie quotidienne de ses habitants de l'époque ainsi que la tragédie qui les a décimés.
Je suis rarement entrée en contact avec un roman aussi bien documenté. J'avais véritablement l'impression de m'y trouver avec Attilius, l'ingénieur de l'Aqueduc de Pompéi, d'être écrasée par la canicule. J'ai compris toute l'importance que prenait l'eau dans le maintien d'une civilisation bien avancée pour son époque.
Je n'ai pas trouvé le gros suspense qu'annonçait l'article qui m'a fait connaître ce roman. Ça non. À aucun moment, mon coeur n'a débattu ou je me suis inquiétée pour les personnages qui allaient sans doute périr. Mais je me suis définitivement laissée emporter par l'histoire. En résumé, n'attendez pas un rythme haletant dans ce roman. Mais préparez-vous à découvrir toute une civilisation comme si vous étiez.

Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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Le 22 août de l'an 79, Marcus Attilius, le nouvel aquarius, doit trouver résoudre un problème majeur : l'aqueduc a été endommagé et l'alimentation en eau de plusieurs villes de la côté a été coupé. Il décide de se rendre à Pompéi qu'il pense être la ville l'aqueduc Aqua Augusta est endommagé.
J'ai bien aimé découvrir l'aspect historique de cette célèbre éruption du Vésuve. J'ai appris plein de choses sur le monde et les habitudes de l'époque, sur Pline l'ancien, par exmple. J'ai senti que l'auteur était très bien documenté (il cite à la fin les ouvrages). A chaque début de chapitre, un petit extrait d'ouvrage, sur les phénomènes volcaniques, permettait de bien comprendre comment l'éruption allait venir.
Par contre, je n'ai pas trouvé l'écriture extraordinaire. du coup, les longues descriptions m'ont ennuyées et un peu perdues (même si j'ai bien aimé les descriptions détaillées de l'éruption). le scénario, en lui-même, est trop grossi pour que je l'apprécie : un bon, un méchant et une jolie jeune fille.
Je le recommande à ceux qui veulent le lire de ne pas lire la quatrième couverture, ça gâche un peu le plaisir de découvrir (même si on connait la fin !). La fin est un peu décevante... Mais je ne regrette pas cette lecture, elle m'a permis d'en connaitre davantage sur cet impressionnant événement historique.
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Thriller en toge et sandales sur les pentes du Vésuve, sur les traces de Pline le Jeune et Pline l'Ancien avec une once de romance, Pompéi a ravivé les souvenirs de ma visite sur le site et replongé dans l'ambiance de la série Rome que j'ai adoré.

79 après J-c, baie de Naples. Attilius, le nouvel Aquarius fraîchement nommé, chargé de l'entretien de l'Aqua Augusta qui dessert en eau toute la baie, doit faire face à un problème majeur : l'eau de l'aqueduc empoisonne les poissons des bassins piscicoles et ne tarde pas même à manquer. Une fuite ? Quid de cette odeur de soufre ? La disparition de son prédécesseur et l'avidité d'Ampliatus, un ancien esclave, maître de Pompéi intriguent notre nouvel Aquarius qui se lance dans une course contre la montre pour sauver les cultures et les habitants de la baie sans encore se douter de la catastrophe à venir.

Parsemé d'informations sur la culturelle romaine, le système des aqueducs et mis en parallèle avec des extraits d'articles de volcanologie en tête de chapitre, le livre est réellement très instructif en plus d'être divertissant et vous fait revivre un des grands évènements de la Rome Antique.

Je n'ai pas été totalement conquise par le livre malgré sa qualité (Robert Harris est venu, j'ai vu mais il ne m'a pas vaincu !). Peut-être un peu plus de souffle romanesque pour m'emmener jusqu'au dénouement même si je suis gré à l'auteur de ne pas avoir sur-romancé le récit. Peut-être en savais-je déjà pas mal sur la catastrophe et n'ai donc pas apprécié totalement les informations documentaires. Une belle lecture néanmoins après Enigma et Fatherland.
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