AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 187 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
Trois nouvelles de Jim Harrison, dont je n'avais lu qu'un livre jusqu'à maintenant, Dalva qui m'avait beaucoup plu.
Ces trois récits sont très différents les uns des autres, on croisera un homme des bois qui aime se croire d'origine chippewa et protège un antique tumulus funéraire indien des appétits d'une séduisante ethnologue, des anciens pacifistes de la grande époque contre la guerre du Vietnam et aujourd'hui rangés et embourgeoisés qui se retrouvent pour aider l'un d' entre eux, et une femme aisée qui largue les amarres à l'approche de la cinquantaine , pour retrouver ses rêves de jeunesse - déambuler sous la pluie à Paris, avec un béret sur la tête...
Trois histoires où les personnages seront amenés à faire des choix et accepter des renoncements pour pouvoir avancer dans leur vie, une ode à la nature américaine, un très beau portrait dans femme dans la troisième nouvelle, et une envie de rajouter Légendes d'automne à ma PAL, pour continuer ma découverte des grands espaces états-uniens en compagnie de Jim Harrison.

Challenge USA
Commenter  J’apprécie          208
Voilà un abandon. Lâche. Rapide. Sans vergogne. Dans les 2 premières pages, un truc m'a chiffonnée. Je ne sais pas quoi, je n'ai pas cherché. J'ai tenu jusqu'en page 30 et je n'ai même pas essayé de lire la deuxième et la troisième nouvelle. Je vous l'ai dit, c'est un abandon lâche et rapide. J'avais tenu bon jusqu'à la dernière page de Péchés capitaux, je n'ai pas fait cette erreur avec ce recueil. Tant pis, je passe apparemment à côté d'un des plus grands auteurs américains du 20e siècle, mais je le vis bien.
Commenter  J’apprécie          102
3 histoires nouvelles, qui sont à elles seules des romans plus que des "nouvelles" car leur densité est telle que vous ne pouvez qu'appréciez la qualité. Cependant, malgré, le talent insoupçonnable de Harrison, une nouvelle reste moins "bonne" que les deux autres... mais ce n'est qu'une question de goût ; et nous savons que tous que notre Grand Jim à le "palais plutôt développé"...

La première est "Chien Brun". La première mais loin d'être la dernière car on retrouvera ce personnage tonitruant dans d'autres livres de Harrison. Chien Brun n'est pas un cabot. Quoique. Mais pas un chien comme on pourrait l'entendre au premier abord.
Et encore moins un bâtard !
C'est un "mélange", un soi-disant Métis, d'Indien de de blanc, mais même lui ne sais pas trop. Il est un "peu bas du front", mais il a la main sur le coeur.... Et la Nature est sa vie. Et le sexe est son essence...et toute comme les "Belles Américaines" il consomme pas mal "d'essence"...et passe souvent à la pompe, sans faire un jeu de mot graveleux... Pardon Jim !

La seconde.."Sunset Limited"...est moins..moins "intéressante"... Une histoire de copains, bien rangés, maintenant, ayant bien enfouis leurs idées juvéniles et révolutionnaires. Jusqu'au jour où ils apprennent que l'un d'eux, perdu de vu est en danger... Que vont-ils flaire ? Auront-ils le courage d'aller sauver leur ami, de laisser leur confort, leur vie pour voler au secours d'idées révolues ?

La troisième "La femme aux Lucioles" est un Monument.
Impossible de raconter quoi que ce soit, tant est que cette histoire doit être lue.
Je veux juste ajouter que la plume d'Harrison est encore plus belle lorsqu'il la trempe dans le coeur d'une femme...Les mots sont imbibés de larmes, de silence, de pudeur et de beauté. Un grand moment littéraire.
Un livre qu'on devrait faire lire aux ados... juste pour leur prouver que "la beauté" est un nom féminin.
Un détail qui à son importance : la fille De Claire, Laurel, est celle qui vous retrouverez dans "Les jeux de la nuit", autre chef d'oeuvre de Harrison.
Commenter  J’apprécie          70
Trois nouvelles composent ce recueil, chacune d'une centaine de pages, elles traitent toutes à leur manière d'un moment charnière de l'existence. Harrison est un écrivain éprouvant pour ses personnages, il les soumet inlassablement à sa propre évaluation : Chien Brun est-il bon ? Claire serait-elle seulement capricieuse ? Après quelle chimère Gwen court-elle ?
Peu importe. Comment se comporter face à une intimité mouvante ? Comment vivre malgré la perte de l'amie et du chien, ceux-là même qui vous donnaient l'exquise sensation d'exister ? Comment respecter un monde qui prend plus qu'il ne donne et qui marque en souffrance chacun des êtres qui le parcourent ?
Harrison est et restera à mes yeux comme l'écrivain qui aura le mieux parlé des femmes, peut-êre pas telles qu'elles sont vraiment, mais telles qu'on aime à penser qu'elles sont lorsqu'on les aime, subtile différence qui fait tout le sel de la relation homme-femme. Ici encore fois avec Claire et Gwen, il dresse le portrait de deux personnages à aimer, l'inflexibilité de Gwen, sa tendresse aussi, et puis la faiblesse maquillée De Claire, grande amoureuse cachée. Toutes deux font face à une réalité qu'elles ne peuvent esquiver, Gwen parce qu'elle a toujours fait face, Claire parce qu'elle s'est toujours réfugiée mais que la situation n'est plus tenable.
Et les hommes alors ? Chien Brun ? Et cet imbécile de Donald ? Ils boivent trop, se préocuppent beaucoup d'eux-memes, oublient qu'ils partagent le monde avec d'autres, égocentriques égoistes vulgaires affamés destructeurs mais aussi parfois rêveurs exaltés et bonimenteurs. La balance d'Harrison ne penche pas vraiment du côté des hommes, mais regardant l'état du monde, qui oserait le lui reprocher ?
Commenter  J’apprécie          60
La projection du film de François Busnel sur Jim Harrison au dernier festival America à Vincennes, a réactivé mon envie de parcourir l'oeuvre de "Big Jim"

Ces trois nouvelles m'ont impacté différemment : la dernière (La femme aux lucioles) m'a absolument séduit et m'a rappelé mes émotions de lecture de Dalva et Légendes d'automne. Une histoire pleine de poésie et d'énergie. La nature dans toute sa beauté, le courage d'une épouse qui avait "une belle vie", et décide d'abandonner son mari sur une autoroute en traversant un champ de mais.Un moment de lecture éblouissant qui vous rappelle pourquoi la littérature et la lecture sont sources de bonheur.

Chien Brun met en scène Jim à travers un vieil indien qui protège des lieux sacrés de la curiosité (malsaine?) de certaines de ses connaissances. Nouvelle où l'on retrouve l'amour de la nature et la culture des peuples amérindiens (les Natives) . Cette nouvelle de taille relativement modeste s'est transformée en ce mois d'octobre en un livre conséquent dont le titre est Chien Brun : l'Intégrale.
Une prochaine lecture !
Commenter  J’apprécie          50
Trois nouvelles qui nous font découvrir trois personnages explorés et fouillés dignes de Jim Harrisson. On les observe sous la lumière blafarde d'un réverbère allumé en pleine nuit : la lumière nous permettant d'entrevoir leurs vérités tout en les protégeant de l'abîme environnant et l'obscurité leur conférant une aura particulière et une certaine immuabilité.
Un recueil de nouvelles que j'ai adoré lire et que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          50
Trois nouvelles très différentes de tous les points de vue dans ce livre : sujet, trame, géographie, etc.
Ce qui les unit c'est le style de l'auteur et aussi sa connaissance des cultures et sociétés américaines dans leur diversité.
La première des trois nouvelles Chien brun à failli me faire abandonner la lecture du livre. Les personnages m'ont repoussé par leurs personnalités et aussi leurs moeurs/morale. L'histoire elle non plus ne m'a pas attiré. Et enfin les sauts intempestifs au niveau temps, personnages et autres dimensions m'ont souvent décontenancé et déplu.
La troisième histoire qui donne son nom au livre est la meilleure. Mais on retrouve toujours ces sauts intempestifs bien que moins dérangeants et disons contribuant mieux à l'histoire.
La seconde est assez louffoque. En la prenant au deuxième degré, elle est intéressante et on peut la rapprocher de certains films de type comédie américains. Mais l'auteur force souvent le trait et bof je n'ai finalement pas adhéré.
En conclusion je n'ai pas été emballé par ce livre. Ça m'a pris beaucoup de temps pour le finir tout simplement parce que je ne le reprenais pas avec plaisir...
Commenter  J’apprécie          41
Trois nouvelles, longues et denses comme de courts romans, mélanges de faits actuels et d'incursions dans le passé, intriqués, mêlés, vécus avec le même relâchement gourmand et sensuel à la fois, parfois bridé, parfois flegmatique. Une tendance à la digression permanente, et c'est là qu'on reconnaît la marque Harrison.

La première nouvelle, Chien Brun, écrite à la première personne par le sus-nommé, met en scène un plongeur sous-marin qui officiait en association avec Bob. À 42 ans, en liberté conditionnelle, il est suivi par Shelley, 24 ans, étudiante anthropologue, sa tutrice légale et son amoureuse. Elle étudie les Indiens et veut revoir un tumulus funéraire chippewa datant de l'époque de Christophe Collomb. CB sait comment y parvenir, mais garde le secret : c'est sa monnaie d'échange avec sa tutrice.
Chien Brun a été un contestataire, il est un peu délinquant, a connu la prison, pris dans une affaire de sirène de bateau en cuivre récupérée sur une épave échouée dans le lac Supérieur (opération illégale) et qu'il avait revendue à un marchand de Chicago. L'argent dont il devait la moitié à son associé, était parti en fumée, une bagarre avait dégénéré, il s'était retrouvé derrière les barreaux.
Mais surtout, au fond du lac, il trouve un jour un chef indien parfaitement conservé, sauf qu'il a perdu ses yeux. de père inconnu, Chien Brun s'imagine là une paternité avantageuse, et se met dans l'idée de le récupérer et de l'enterrer sur le site des tumulus funéraires : vol d'un camion réfrigéré, expédition désopilante, poursuite vaine par la police s'ensuivent.
Des indices permettent aux autorités de le retrouver, un procès a lieu, des arrangements s'opèrent, et CB doit céder quand Shelley en cheville avec la justice lui met le marché sous les yeux : trois à cinq ans de prison ou le moyen d'accéder aux tumulus, et la célébrité pour elle.
Qui protègera ses“ancêtres“ maintenant ? Chien Brun est libre, les mânes de ceux qu'il fantasme lui devoir leur dignité, s'adresseront ailleurs.

Je ne détaillerai pas les deux autres nouvelles. La seconde, Sunset Limited, raconte l'odyssée de quatre anciens amis d'université, “enragés pacifistes“ au moment de la guerre du Viet-Nam, et qui s'étaient fait prendre quand ils avaient saccagé un bureau de recrutement à Boulder. Zip, toujours aussi radical, voire terroriste, se fait prendre par la justice mexicaine. Les quatre se rassemblent pour tenter de lui épargner un assassinat programmé et de le faire sortir de prison. L'opération ne se déroulera pas sans drame.

Plus paisible est la dernière nouvelle qui donne son titre au livre, La femme aux lucioles, qui conte la révolte d'une femme, bourgeoise aisée, qui ne supporte plus son mari et fugue au moment d'un arrêt de leur voiture sur une aire d'autoroute. Au milieu des champs de maïs, elle revit son passé, ses amitiés fusionnelles, son amour pour sa chienne, et se projette dans un avenir fait de voyages et de rencontres.

On comprend que Jim Harrison, auteur des grands espaces américains et de personnages marginaux et volontiers blessés à l'âme, combattants sensibles qui peuvent être à la fois mélancoliques et énergiques, inspire à ses lecteurs un culte fervent.
Commenter  J’apprécie          40
Je n'ai jamais lu de Jim Harrison avant. C'est un tort. Quand c'est possible, on devrait lire les écrivains de leur vivant . Là, j'aurais pu. Lui s'en fiche bien à présent. Je compte corriger le tir, mais peut-on jamais corriger le tir une fois les gens partis ? Est-ce que cela sert encore à quelque chose ? La vie s'arrête et après il est trop tard. Voilà un peu ce que nous dit Jim avec sa plume simple et ses constructions complexes qui coulent comme un ruisseau serpentant jusque dans votre sommeil. Il nous trousse sa prose et ses histoires avec de la drôlerie, un sens du détail qui fait mouche et un regard lucide plein de bienveillance.
Lien : https://www.tristan-pichard...
Commenter  J’apprécie          40
A travers ses nouvelles, Jim Harrison témoigne de la nécessité de renouer avec la nature pour échapper à l'abêtissement de la société matérialiste. Ces trois récits racontent avec réalisme mais aussi humour, trois retours aux sources, sorte de quête de l'origine. Une recherche et reconnaissance de quelque chose en quoi on puisse croire pour trouver le salut ici-bas. Superbe.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (546) Voir plus



Quiz Voir plus

Jim Harrison, l'homme du Michigan...

Parmi ces nouvelles, laquelle ne figure pas dans le recueil "Légendes d'Automne" paru en 1979?

Une vengeance
Légendes d'Automne
En route vers l'Ouest
L'Homme qui abandonna son nom

10 questions
119 lecteurs ont répondu
Thème : Jim HarrisonCréer un quiz sur ce livre

{* *}