AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,89

sur 187 notes
5
5 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
1 avis
La projection du film de François Busnel sur Jim Harrison au dernier festival America à Vincennes, a réactivé mon envie de parcourir l'oeuvre de "Big Jim"

Ces trois nouvelles m'ont impacté différemment : la dernière (La femme aux lucioles) m'a absolument séduit et m'a rappelé mes émotions de lecture de Dalva et Légendes d'automne. Une histoire pleine de poésie et d'énergie. La nature dans toute sa beauté, le courage d'une épouse qui avait "une belle vie", et décide d'abandonner son mari sur une autoroute en traversant un champ de mais.Un moment de lecture éblouissant qui vous rappelle pourquoi la littérature et la lecture sont sources de bonheur.

Chien Brun met en scène Jim à travers un vieil indien qui protège des lieux sacrés de la curiosité (malsaine?) de certaines de ses connaissances. Nouvelle où l'on retrouve l'amour de la nature et la culture des peuples amérindiens (les Natives) . Cette nouvelle de taille relativement modeste s'est transformée en ce mois d'octobre en un livre conséquent dont le titre est Chien Brun : l'Intégrale.
Une prochaine lecture !
Commenter  J’apprécie          50
Un recueil comportant trois nouvelles très différentes : deux m'ont beaucoup touchée, l'autre m'a moins conquise car peut-être un peu trop caricaturale. Je ne m'attarderai donc pas sur Chien Brun qui, malgré un sujet autour du deuil et de la rédemption plutôt bien amené, m'a laissée insensible.
Par contre, je vous recommande vivement la lecture de Sunset Limited, aux côtés de 5 amis rebelles dans l'âme, dont les chemins se sont écartés, qui se sont perdus de vue et qui se retrouve autour du plus séducteur et du plus névrosé d'entre eux, pour ce qui pourrait ressembler à des re-trouvailles du gang de la clef à molette. Se retrouver pour mieux se perdre de nouveau dans les émotions et les ferveurs du passé et pour y puiser la force de s'accomplir dans un bouillonnement provocateur et exaltant.
Enfin, pour terminer, une nouvelle à ne pas manquer, celle qui réhabilita Jim Harrison dans le coeur des femmes, La femme aux lucioles, où comment se libérer avec courage et humour de la mollesse et du désoeuvrement d'une petite vie bien rangée et d'un homme devenu la plus mauvaise part de lui-même. Une nuit dans une cabane en feuille de maïs, une vie qui défile, un docteur Roth bien trop présent, la force de ne pas se retourner et une fille aînée au pragmatisme salutaire, galvanisant !
Commenter  J’apprécie          10
Trois nouvelles de Jim Harrison, dont je n'avais lu qu'un livre jusqu'à maintenant, Dalva qui m'avait beaucoup plu.
Ces trois récits sont très différents les uns des autres, on croisera un homme des bois qui aime se croire d'origine chippewa et protège un antique tumulus funéraire indien des appétits d'une séduisante ethnologue, des anciens pacifistes de la grande époque contre la guerre du Vietnam et aujourd'hui rangés et embourgeoisés qui se retrouvent pour aider l'un d' entre eux, et une femme aisée qui largue les amarres à l'approche de la cinquantaine , pour retrouver ses rêves de jeunesse - déambuler sous la pluie à Paris, avec un béret sur la tête...
Trois histoires où les personnages seront amenés à faire des choix et accepter des renoncements pour pouvoir avancer dans leur vie, une ode à la nature américaine, un très beau portrait dans femme dans la troisième nouvelle, et une envie de rajouter Légendes d'automne à ma PAL, pour continuer ma découverte des grands espaces états-uniens en compagnie de Jim Harrison.

Challenge USA
Commenter  J’apprécie          208
Trois nouvelles très différentes de tous les points de vue dans ce livre : sujet, trame, géographie, etc.
Ce qui les unit c'est le style de l'auteur et aussi sa connaissance des cultures et sociétés américaines dans leur diversité.
La première des trois nouvelles Chien brun à failli me faire abandonner la lecture du livre. Les personnages m'ont repoussé par leurs personnalités et aussi leurs moeurs/morale. L'histoire elle non plus ne m'a pas attiré. Et enfin les sauts intempestifs au niveau temps, personnages et autres dimensions m'ont souvent décontenancé et déplu.
La troisième histoire qui donne son nom au livre est la meilleure. Mais on retrouve toujours ces sauts intempestifs bien que moins dérangeants et disons contribuant mieux à l'histoire.
La seconde est assez louffoque. En la prenant au deuxième degré, elle est intéressante et on peut la rapprocher de certains films de type comédie américains. Mais l'auteur force souvent le trait et bof je n'ai finalement pas adhéré.
En conclusion je n'ai pas été emballé par ce livre. Ça m'a pris beaucoup de temps pour le finir tout simplement parce que je ne le reprenais pas avec plaisir...
Commenter  J’apprécie          41
Trois nouvelles, longues et denses comme de courts romans, mélanges de faits actuels et d'incursions dans le passé, intriqués, mêlés, vécus avec le même relâchement gourmand et sensuel à la fois, parfois bridé, parfois flegmatique. Une tendance à la digression permanente, et c'est là qu'on reconnaît la marque Harrison.

La première nouvelle, Chien Brun, écrite à la première personne par le sus-nommé, met en scène un plongeur sous-marin qui officiait en association avec Bob. À 42 ans, en liberté conditionnelle, il est suivi par Shelley, 24 ans, étudiante anthropologue, sa tutrice légale et son amoureuse. Elle étudie les Indiens et veut revoir un tumulus funéraire chippewa datant de l'époque de Christophe Collomb. CB sait comment y parvenir, mais garde le secret : c'est sa monnaie d'échange avec sa tutrice.
Chien Brun a été un contestataire, il est un peu délinquant, a connu la prison, pris dans une affaire de sirène de bateau en cuivre récupérée sur une épave échouée dans le lac Supérieur (opération illégale) et qu'il avait revendue à un marchand de Chicago. L'argent dont il devait la moitié à son associé, était parti en fumée, une bagarre avait dégénéré, il s'était retrouvé derrière les barreaux.
Mais surtout, au fond du lac, il trouve un jour un chef indien parfaitement conservé, sauf qu'il a perdu ses yeux. de père inconnu, Chien Brun s'imagine là une paternité avantageuse, et se met dans l'idée de le récupérer et de l'enterrer sur le site des tumulus funéraires : vol d'un camion réfrigéré, expédition désopilante, poursuite vaine par la police s'ensuivent.
Des indices permettent aux autorités de le retrouver, un procès a lieu, des arrangements s'opèrent, et CB doit céder quand Shelley en cheville avec la justice lui met le marché sous les yeux : trois à cinq ans de prison ou le moyen d'accéder aux tumulus, et la célébrité pour elle.
Qui protègera ses“ancêtres“ maintenant ? Chien Brun est libre, les mânes de ceux qu'il fantasme lui devoir leur dignité, s'adresseront ailleurs.

Je ne détaillerai pas les deux autres nouvelles. La seconde, Sunset Limited, raconte l'odyssée de quatre anciens amis d'université, “enragés pacifistes“ au moment de la guerre du Viet-Nam, et qui s'étaient fait prendre quand ils avaient saccagé un bureau de recrutement à Boulder. Zip, toujours aussi radical, voire terroriste, se fait prendre par la justice mexicaine. Les quatre se rassemblent pour tenter de lui épargner un assassinat programmé et de le faire sortir de prison. L'opération ne se déroulera pas sans drame.

Plus paisible est la dernière nouvelle qui donne son titre au livre, La femme aux lucioles, qui conte la révolte d'une femme, bourgeoise aisée, qui ne supporte plus son mari et fugue au moment d'un arrêt de leur voiture sur une aire d'autoroute. Au milieu des champs de maïs, elle revit son passé, ses amitiés fusionnelles, son amour pour sa chienne, et se projette dans un avenir fait de voyages et de rencontres.

On comprend que Jim Harrison, auteur des grands espaces américains et de personnages marginaux et volontiers blessés à l'âme, combattants sensibles qui peuvent être à la fois mélancoliques et énergiques, inspire à ses lecteurs un culte fervent.
Commenter  J’apprécie          40
Trois nouvelles qui nous font découvrir trois personnages explorés et fouillés dignes de Jim Harrisson. On les observe sous la lumière blafarde d'un réverbère allumé en pleine nuit : la lumière nous permettant d'entrevoir leurs vérités tout en les protégeant de l'abîme environnant et l'obscurité leur conférant une aura particulière et une certaine immuabilité.
Un recueil de nouvelles que j'ai adoré lire et que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          50
Voilà un abandon. Lâche. Rapide. Sans vergogne. Dans les 2 premières pages, un truc m'a chiffonnée. Je ne sais pas quoi, je n'ai pas cherché. J'ai tenu jusqu'en page 30 et je n'ai même pas essayé de lire la deuxième et la troisième nouvelle. Je vous l'ai dit, c'est un abandon lâche et rapide. J'avais tenu bon jusqu'à la dernière page de Péchés capitaux, je n'ai pas fait cette erreur avec ce recueil. Tant pis, je passe apparemment à côté d'un des plus grands auteurs américains du 20e siècle, mais je le vis bien.
Commenter  J’apprécie          102
Trois longues nouvelles aux tons très différents les unes des autres sont réunies dans ce recueil de Jim Harrison. Si les deux premières m'ont laissée indifférente malgré des qualités littéraires indéniables, la dernière, La femme aux lucioles est celle qui sans aucun doute qui restera en tête.

Quitter son mari sur une aire d'autoroute ? S'enfuir à travers champs ? C'est ce que fait l'héroïne de cette histoire, poursuivie par une migraine lancinante. L'ambiance de cette nouvelle devient vite magique, presque féerique. Les lucioles s'invitent, un bestiaire animal entoure cette femme qui se libère de toute attache. Un réalisme irréel et fabuleux font de cette nouvelle un texte magnifique.
Lien : http://troisouquatrelivres.b..
Commenter  J’apprécie          30
Je n'ai jamais lu de Jim Harrison avant. C'est un tort. Quand c'est possible, on devrait lire les écrivains de leur vivant . Là, j'aurais pu. Lui s'en fiche bien à présent. Je compte corriger le tir, mais peut-on jamais corriger le tir une fois les gens partis ? Est-ce que cela sert encore à quelque chose ? La vie s'arrête et après il est trop tard. Voilà un peu ce que nous dit Jim avec sa plume simple et ses constructions complexes qui coulent comme un ruisseau serpentant jusque dans votre sommeil. Il nous trousse sa prose et ses histoires avec de la drôlerie, un sens du détail qui fait mouche et un regard lucide plein de bienveillance.
Lien : https://www.tristan-pichard...
Commenter  J’apprécie          40
A travers ses nouvelles, Jim Harrison témoigne de la nécessité de renouer avec la nature pour échapper à l'abêtissement de la société matérialiste. Ces trois récits racontent avec réalisme mais aussi humour, trois retours aux sources, sorte de quête de l'origine. Une recherche et reconnaissance de quelque chose en quoi on puisse croire pour trouver le salut ici-bas. Superbe.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (548) Voir plus



Quiz Voir plus

Jim Harrison, l'homme du Michigan...

Parmi ces nouvelles, laquelle ne figure pas dans le recueil "Légendes d'Automne" paru en 1979?

Une vengeance
Légendes d'Automne
En route vers l'Ouest
L'Homme qui abandonna son nom

10 questions
119 lecteurs ont répondu
Thème : Jim HarrisonCréer un quiz sur ce livre

{* *}