AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,6

sur 593 notes
Ancien professeur de littérature, puis fermier, Cliff, 60 ans vient de se faire plaquer par sa femme qui a suivi Fred, qu'ils avaient tout deux connus dans leur jeunesse; Cliff doit vendre sa ferme et part au volant de sa vieille guimbarde pour réaliser la grande mission qu'il s'est assigné à savoir rebaptiser tous les états du pays qu'il compte sillonner lors de son road-trip. Parti en solitaire, il sera néanmoins "harponné" par Marybelle, une ancienne étudiante, elle-même un peu paumée et restera partagé entre le besoin de sa présence (surtout son envie d'avoir des relations sexuelles qu'il vit comme des pansements à l'âme) et le besoin de solitude et de tranquillité.
Son périple sera l'occasion de convoquer ses souvenirs qui vont ressurgir, au détour des paysages ou des rencontres, des souvenirs qu'il égrene et enrichit des références littéraires qui lui sont chères : Thoreau, Emily Dickinson...
Alternant passages nostalgiques et moments plus crûs, Jim Harrison avec
Une Odyssée Americaine arrive à rendre profondément humain son personnage, tantôt désabusé et paumé, tantôt sentimental et n'arrivant pas à se détacher du passé, un homme vieillissant faisant le point et le bilan de sa vie, dans un style vrai, un personnage qui ne s'épargne pas...Une belle découverte
Commenter  J’apprécie          342
Tendre et critique, sans pathos toutefois pour le "héros" un homme américain moyen, affublé d'une "femme" américaine très moyenne , bien que certainement "courante" à en croire l'auteur.
Un homme qui avait des rêves mais qui s'est endormi aux cotés d'une mégère. Ou une femme qui avait un schéma tout tracé , un modèle type de réussite et qui s'est réveillé à coté d'un endormi?
Selon le coté de la route ....on ne voit pas la même chose, et ici le narrateur c'est l'homme.
Première surprise, pour moi, l'américain de 60 ans est un obsédé sexuel...pratiquant , et l'américaine, sérieusement mal embouchée dans l'intimité...ça c'était la deuxième surprise. Je m'en doutais un peu vu l'imprégnation bigote et puritaine bien connu des campagnes américaines, mais quand même...
Un homme coincé entre l'avenir qu'il peut désormais tracé tout seul selon son choix.... le choix tout comme la liberté peut être anxiogène, c'est tellement plus facile de dire qu'on n'a pas le choix ,autre que celui de subir...et le retour en arrière dans une zone de confort, qui de toutes les façons n'existe plus. quand on ne peut plus retourner en arrière, il ne reste plus qu'à avancer droit devant soi, ou selon les cahots de la route.
Le sexe, l'alcool et ...la pèche, pour faire avaler les kilomètres qui le ramèneront vers lui même.
L'amour de la nature et des animaux, les paysages y sont magnifiés, les vaches élevées aux rangs de trésors vivants. Et puis le souvenir de Lola, une chienne, la seule femelle capable d'écoute et d'amour "vrai", fidèle compagne toujours partante et silencieuse....
En filigrane l'enfant, l'enfance...on n'en sort jamais, on devrait ne jamais l'oublier.
L'homme de demain est l'enfant d'hier.



Commenter  J’apprécie          191
J'ai été très déçue par ce roman. Je m'attendais à tout autre chose. Je pensais lire un récit de voyage passionnant à-travers les Etats-Unis, un nouveau départ. Et bien non, j'ai lu les tribulations d'un retraité (Cliff) ressassant sa femme perdue, sa ferme vendue et sa chienne décédée. Les personnages de femmes (son ex-femme Vivian, son ancienne étudiante Marybelle, sa mère) sont toutes perturbées (addiction au sucre, nymphomane, menteuses...). Dommage, l'aventure commençait bien, j'aimais beaucoup le concept du puzzle représentant les 50 états dont Cliff jetait une pièce quand il franchissait un état. Au final, le puzzle ne s'est pas trop vidé... la visite des Etats-Unis n'ayant pas été (de loin) complète.
Commenter  J’apprécie          40
Résumé : Après que sa femme se soit sauvé avec un ancien camarade, la ferme et l'argent, Cliff qui a dépassé la soixantaine, décide de partir en road trip. Son but ? traverser les états en compagnie d'un puzzle des Etats-Unis et de lancer la pièce représentant l'état à son passage. Il prend en covoiturage une de ses anciennes élèves. Ce vieux paysan plein d'humour, inapte aux nouvelles technologies et un peu nostalgique part à la recherche d'une nouvelle vie et de nouveaux noms pour les Etats.

Le mot de la fin : Une vraie lecture plaisir. Après le nom de la rose, j'avoue que ça fait du bien ! Ce roman se lit vite et change les idées.
Lien : http://www.lesmiscellaneesde..
Commenter  J’apprécie          60
Abandonné pour incompatibilité... avec l'auteur et son personnage...
Commenter  J’apprécie          00
Que les titres de livres peuvent être trompeurs! Avant d'avoir le roman dans mes mains, je m'attendais à un sacré pavé dans lequel tous les états des Etats-Unis apparaîtraient dans leur beauté sauvage et indienne.
Mais un fois les premières pages parcourues et le personnage de Cliff approprié, j'ai adoré le voyage.
C'est que Cliff, la soixantaine, fraîchement divorcé et forcément désabusé, se présente tout d'abord comme un machiste qui ne s'intéresse qu'aux petits culs et à tout ce qui le fait bander. Pas vraiment motivant pour une lectrice... Et puis, et puis... la route étant ce que voyageurs, réalisateurs et écrivains préfèrent pour pratiquer l'introspection, c'est cette inertie au volant et les paysages rencontrés qui projettent dans la tête de Cliff multitudes de souvenirs, anecdotiques pour la plupart mais qui mis bout-à-bout lui donnent un fil à suivre, le déroulement de sa vie, ses êtres chers, ce qu'il est, lui-même.
Du Montana à San Fransisco, c'est soudain un déluge de larmes, la faiblesse de l'homme mûr qui se trouve face au vide... que faire de ce vide, de quoi l'habiller?
Jim Harrison exploite à fond le thème du voyage intérieur, et le fait brillamment. Notre personnage, comme son ex femme Vivian, sa compagne de voyage Marybel ou son ami le docteur A. - seul son fils semble stable - tous parcourent des chemins sinueux qui bifurquent parfois dans des directions inattendues, mais finalement toujours riches en découvertes.
Cliff est un personnage tout en profondeur, ancien enseignant s'étant reconverti en fermier, amoureux des oiseaux, ayant choisi comme voie de rebaptiser chaque état du nom d'une des tribus indiennes qui l'habitaient. La liste est en fin de livre. Je n'adhère pas à tous les propos du personnage et le trouve parfois injuste ou traitant les femmes de manière superficielle. Mais le personnage imaginé par Harrison est si réaliste qu'on pourrait lui rendre visite dans sa nouvelle demeure et discuter avec lui au clair de lune devant un bon vin.
Malgré tout, pour l'instant, Jim Harrison me laisse sur ma faim. Je suis convaincue que dans ses romans se trouve un futur coup de coeur, mais lequel?
Commenter  J’apprécie          291
Lorsque l'on referme un roman majeur, le suivant est forcément difficile à choisir. Je nageais entre deux eaux, encore ému par le final de toute beauté offert par John Steinbeck dans “Les raisins de la colère”, lorsque la nouvelle de la disparition brutale de Jim Harrison est tombée. Le hasard du destin m'invitait à “Une Odyssée américaine”.

Poisse quand tu nous tiens ! Quelques mois après s'être fait plaqué par sa femme, Cliff perd sa chienne de treize ans qu'il aimait tant. Lola le suivait partout. Elle ne lui était pas d'un grand secours dans les travaux de la ferme mais cette présence canine lui donnait du coeur à l'ouvrage.

Adieu veaux, vaches, cochons, couvées ! Adieu griottes et bigarreaux récoltés sur des dizaines d'arpents ! La ferme du Michigan est vendue à un courtier en Bourse de Chicago et voici notre Cliff dont la vie part en fumée, en quête d'inconnu au volant de sa vieille Ford Taurus.

Vingt-cinq ans au contact de la nature ont transformé cet ancien professeur de littérature, aujourd'hui sexagénaire. Par chance une de ses anciennes élèves, au sex-appeal troublant, fait un bout de chemin avec lui. Au moins notre brave Cliff ne passe-t-il pas ses premières nuits de nomade à se morfondre, bien au contraire…

“Une Odyssée américaine” traverse pas moins de 15 États (*), une véritable conquête de l'Ouest ! Ce road movie publié en 2008 n'est s'en doute pas le meilleur livre de Jim Harrison mais à travers le personnage de Cliff transparaît la personnalité de l'écrivain, mélange de générosité, d'épicurisme, de truculence, d'entêtement parfois, d'obsessions voluptueuses toujours.
Sa passion pour l'ornithologie est manifeste et plus largement il considère toutes les créatures comme ses frères et ses soeurs.
Jamais il n'a digéré les terribles souffrances infligées aux Indiens au point que l'on trouve en appendice du roman chacun des 50 États américains rebaptisé du nom d'une peuplade amérindienne.

Un grand écrivain, un homme de coeur s'en est allé. Il était gourmand de la vie et amoureux de la nature, restent ses écrits enjoués pour se délecter de ses messages rafraîchissants de bon sens.



(*) Michigan, Wisconsin, Minnesota, Dakota du Nord, Dakota du Sud, Nebraska, Wyoming, Montana, Idaho, Washington, Oregon, Californie, Arizona, Nouveau-Mexique, Utah.
Commenter  J’apprécie          1070
Super voyage qui donne envie de rouler et d'aller au gre des rencontres et des désires. Beaucoup d'humour, j'adore sa façon de voir les choses.
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman est une grande déception pour moi. J'avais tellement entendu de commentaires élogieux à son endroit que je m'attendais à un « road book » magistral. Malheureusement, « Une odyssée américaine » n'est que le voyage ordinaire (pour ne pas dire déprimant et inintéressant) d'un retraité désabusé. L'auteur Jim Harrison n'a pas réussi à m'accrocher avec un sujet qui, pourtant, a tout pour plaire. Quoique, en écrivant cela, quelques mauvais souvenirs de ma lecture de « Sur la route » me reviennent en tête…

D'abord, je ne me suis jamais attaché au personnage principal, Cliff. Cet ancien professeur de littérature américaine est abandonné par sa femme qui l'a plaqué pour un autre homme, apparemment plus intéressant. (Ça, j'arrive à le croire !) et son fils unique qui habite la Californie. Depuis sa retraite, il ne fait survivre. À part s'occuper de son verger du Michigan, et parfois boire avec ses connaissances, il ne fait rien de sa vie. Même son chien est mort. (Un peu trop de misérabilisme ?) Pas étonnant qu'un sentiment d'échec l'habite. Un jour, il décide de se secouer un peu et de partir à l'aventure. Il y a peu à dire de plus.

D'ailleurs, Cliff lui-même le dit à un moment : « Je suis tout bonnement le énième américain débile en liberté. » Je n'en doute pas du tout. La différence, c'est que nous avons été épargné du récit des tribulations de la plupart des autres aventuriers…

Ce qui devait être un voyage initiatique dans les états américains n'est qu'une pathétique ballade en voiture remplie de clichés. Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'un guide de voyage, mais tout au long de ma lecture, j'avais l'impression que Jim Harrison était passé à côté de la beauté du paysage. Nommer les endroits traversés et leur accoler deux ou trois adjectifs et un vague sentiment de nostalgie n'est pas suffisant pour me les faire apprécier. Quant à toutes les références aux grands auteurs américains, elles semblent plaquées. Thoreau, Whitman, Emerson et compagnie. Je suis sans doute un peu sévère ici. Il est vrai qu'elles collaient à l'ancien professeur de littérature américaine.

En route, Cliff retrouve Marybelle, une ancienne élève devenue professeure à son tour, qui l'accompagne une partie du trajet. Elle n'est pas particulièrement sympathique ni attachante. Très vite il y a désenchantement entre les deux et j'ai été content de la voir partir de son côté. Quant à la Californie où vit son fils… bof ! Je vous fais grâce du reste de l'histoire. Il suffit de dire qu'il n'y restera pas longtemps et retourne chez lui. Bref, « Une odyssée américaine » est un roman que je tâcherai d'oublier.
Commenter  J’apprécie          508
Un livre au style très intéressant mais différent de ce à quoi je m'attendais, car encore une fois je suis "déçue" par le résumé de l'éditeur. le personnage principal, très attachant au passage, ne voyage pas à travers tous les Etats-Unis mais le nord et l'est du pays. le côté, renommage des états indiens est également un peu survendu. Si je devais le résumer, ce que je n'aime pas faire, je dirais que c'est avant tout une réflexion sur la vie à la soixantaine quand on perd tout ses repères, et cela sans tabou. le petit plus, c'est la carte des états américains au début du livre qui permet d'une part de situer le héros et d'enrichir la culture générale.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1399) Voir plus



Quiz Voir plus

Jim Harrison, l'homme du Michigan...

Parmi ces nouvelles, laquelle ne figure pas dans le recueil "Légendes d'Automne" paru en 1979?

Une vengeance
Légendes d'Automne
En route vers l'Ouest
L'Homme qui abandonna son nom

10 questions
119 lecteurs ont répondu
Thème : Jim HarrisonCréer un quiz sur ce livre

{* *}