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Bienvenue dans la MotherCloud!

Un endroit si parfait.
Vous travaillerez dans une merveilleuse ambiance. Vous serez logés, nourris et vous n'aurez plus besoin de sortir du complexe. Nous saurons en permanence ou vous vous trouvez grace à votre Cloudband. Vous ne devrez jamais baisser la cadence car sinon vous perdrez une étoile ⭐️ et nous ne voulons que des employés 5 étoiles😉
Rejoignez nous et vous verrez que le bonheur est enfin à portée de main.

Voilà à peu près ce qu'il faut savoir avant de commencer ce livre. Spoiler alert: j'ai adoré. Une ambiance à la 1984 et au Cercle de Dave Egger. La dystopie capitaliste qui fait passer Amazon pour une petite entreprise toute mignonne.
Bien évidemment la MotherCloud cette nouvelle entreprise paraît être le paradis, tout a été conçu pour que le travailleur n'est plus besoin de penser à rien.

Dans ce livre nous suivons deux protagonistes: Paxton et Zinnia. le premier débarquant à la MotherCloud après avoir été ruiné par elle même. Paxton n'est pas vraiment l'homme qui veut absolument se venger, à l'inverse Zinnia est embauchée pour déjouer le système de la MotherCloud et pénétrer au coeur du système.

Vous vous doutez bien que plus les dystopies sont proches de notre propre monde plus elles en sont effrayantes. Celle ci ne déroge pas à la règle. En voulant tout contrôler, cette super entreprise cache bien évidemment de lourds secrets. Tout à l'intérieur du fonctionnement qui se veut exceptionnel fait vraiment froid dans le dos.

Un livre que j'ai trouvé intelligent, fin et captivant. J'aime énormément ce genre et ce n'est jamais très facile de s'attaquer au monde de l'entreprise. Dans ce thriller dystopique, point de rebondissements à tout va mais une intrigue finement menée qui fait énormément réfléchir sur notre propre société. Un livre que je vous conseille fortement, réaliste et effrayant.
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MotherCloud est une superstructure de l'e-commerce qui a englouti une bonne partie de l'économie mondiale. Son patron, Gibson, et atteint d'une maladie incurable, va décider de se rendre dans un maximum de structures pour visiter ses employés. Zinnia, quant à elle, va tout faire pour se faire engager, mais elle semble avoir une mission bien particulière. Pour compléter le tableau, Paxton va également intégrer MotherCloud, cette même société qui l'a ruiné il y a peu.

Cela a été une très bonne lecture et je dois dire que le réalisme avec lequel dépeint cet univers l'auteur a favorisé une ambiance anxiogène tout au fil des pages. Sous forme de dystopie, Rob Hart va mettre en exergue un futur où tout est contrôlé.

Voilà un roman qui fera interroger son lecteur tout au long de son intrigue. Tout est contrôlé à MotherCloud, jusqu'au plus petit mouvement. Tout est observé, tous les déplacements sont mis sous surveillance. En contrepartie, les employés auront un toit sous la tête et un salaire. Mais quel prix ces derniers sont-ils prêts à payer pour obtenir un certain confort ? C'est bien de leur liberté individuelle dont il est question. C'est pour toutes ces raisons que j'ai ressenti une atmosphère particulièrement oppressante pendant cette lecture.

La force de ce roman réside également dans les personnages, qui vont porter l'histoire. le schéma narratif est particulièrement bien choisi. En effet, ce roman choral va alterner entre les points de vue de Gibson, Paxton et Zinnia et j'ai trouvé que c'était un choix judicieux. le lecteur pourra ainsi s'immerger à la perfection dans cette histoire et suivre pas à pas les pensées des personnages.

La plume de l'auteur est entraînante, fluide et très addictive. Une fois de plus, je mets en avant le fait que Rob Hart alterne avec les points de vue. Aucune monotonie n'est ressentie tout au fil des pages et cela dynamise beaucoup le récit. Les pages ont défilé rapidement et c'était très difficile de lâcher ce roman.

Un roman dystopique â l'ambiance anxiogène et au style immersif, qui fera sans aucun doute réfléchir. le choix de narration est des plus judicieux. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Un très bon roman de science-fiction, qui n'est pas sans rappeler pas mal de classiques du roman d'anticipation. Il m'a rappelé le Cercle de Dave Eggers, implanté dans une structure qui ferait penser à Amazon. L'alternance des points de vue permet d'être en immersion dans deux professions différentes de cette « bulle », mais aussi deux regards différents sur l'entreprise, l'un critique et l'autre moins… même s'ils évoluent au contact l'un de l'autre. La question que l'on se pose tout au long du roman, c'est : quelles sont les limites de cette plateforme, qui semble vouloir le bien de l'humanité, tout en l'asservissant ?⁣

En résumé, une chouette lecture, qui fait au final beaucoup réfléchir sur notre société et nos modes de consommation.
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Bienvenus à Mothercloud, un monde où travail, effort, courage sont récompensés, qui offre sécurité, toit au-dessus de la tête quand toutes les villes du monde sont désertées, que le réchauffement climatique a fait rage, et que l'eau n'est plus potable. Dans ce récit dystopique, Rob Hart donne vie à trois personnages qui racontent Mothercloud : Gibson Wells son créateur, Zinnia qui travaille dans l'entrepôt des marchandises à expédier aux clients, Paxton qui intègre la sécurité. À chaque employé sa couleur de polo : marron pour le service technique, jaune pour le service client, vert pour les services de restauration, blanc pour les managers, rouge pour les préparateurs de commande, bleu pour les agents de sécurité. Une bonne façon de reconnaître, au premier regard la fonction de chacun. Dans Mothercloud, l'individu ne compte pas, seule sa contribution au sein de la mère nourricière importe.

« Warehouse », puisque c'est le titre original (traduction entrepôt), est d'abord l'histoire d'un homme : Gibson Wells. Un homme qui a voulu faire du monde sur le déclin, un monde nouveau, prospère, basé sur la valeur travail. « Il fallait trouver le moyen de motiver nos employés pour qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes. Un troupeau se cale toujours sur la vitesse de ses éléments les plus lents. » Pour ce faire, rien de plus simple : doter les employés d'une montre qui mesure leurs performances tel un feu tricolore, et les affubler de petites étoiles, de 1 à 5 en guise de notation, être payés en crédit et non en dollars. « La jauge ne reste verte que quelques secondes, mais chaque seconde est une victoire. Une récompense. C'était le changement de couleur qui lui procurait cette impression, de jaune à vert ; du jaune couleur de la faiblesse, au vert couleur de la force.» Ce qui m'a vraiment impressionnée dans le récit de ce personnage, fait sous forme de blog s'apparentant à un testament, c'est l'extrême empathie du lecteur à son égard. À l'heure où, le géant des envois prime s'est vu privé de l'envoi de ses commandes non essentielles (dont les livres), et où, par extension, son dirigeant est fortement décrié, difficile de ne pas faire d'analogies. Et pourtant, impossible de détester Gibson Wells, dont l'idée de base, transformer le monde en un monde meilleur est philosophiquement parlant, une belle idée. (….)« nous ne nous contenterons pas de transporter des marchandises d'un point A à un point B. Nous nous efforcerons de transformer notre monde en un meilleur endroit où vivre. En créant des emplois, des logements, un système de santé. En réduisant les gaz à effet de serre qui étouffent notre planète, pour pouvoir rêver qu'un jour, nous vivrons à nouveau en permanence à l'air libre. »

Comme disent les Américains « let's see the big picture here », prenons de la hauteur. Des entrepôts transformés en villes cités dortoirs, du travail pour tous, une chambrette climatisée, des soins si besoin, à manger quand l'estomac grogne, de l'eau potable. Maintenant, zoomez pour voir ce qui se passe réellement dans ces prisons dorées, parce que c'est bien de cela qu'il s'agit, des prisons dorées dans lesquelles des hommes, telles des fourmis courent dans tous les sens pour maintenir la jauge de leur montre au vert, et tentent désespérément d'éviter les purges, jours de coupe organisées 4 fois par an. Et oui, quand un travailleur arrive à une étoile, il est viré, sans autre forme de procès et, implicitement, promis à une mort certaine. La routine s'installe, le travail épuise, le corps est si fatigué que le cerveau ne fonctionne plus. le but ultime est bien celui-là : empêcher les gens de penser. Penser amènerait une forme de prise de conscience. Inutile. Sans aucune productivité.

Lentement, pas le biais de quelques autres personnages, Rob Hart raconte la vie d'avant, une vie où l'on se souciait encore de prendre soin de l'autre, une vie où l'on pensait avant de consommer à outrance pour combler le vide. le personnage de Gibson devient tout à coup moins sympathique, mais il ne le devient qu'à travers les yeux des autres. « Laissez-moi vous raconter quelque chose à propos de Cloud. C'est nous qui les avons choisis. Nous qui leur avons donné le contrôle. Quand ils ont décidé de racheter les épiceries, nous les avons laissés faire. Quand ils ont décidé de faire main basse sur l'agriculture, nous les avons laissés faire. Quand ils ont décidé de s'emparer des médias, nous les avons laissés faire. Idem pour les fournisseurs d'accès à Internet, les compagnies de téléphonie mobile, nous les avons laissés faire. On nous avait répété que l'on paierait moins cher, parce que Cloud se soucie avant tout de ses clients. Que les clients formaient une famille. Mais nous ne sommes pas une famille. Nous sommes la pitance qu'avalent les grandes entreprises pour devenir encore plus grandes.»

L'auteur a fait un choix très judicieux en choisissant le roman choral. Chacun des trois personnages fait avancer l'histoire avec ses propres yeux et ses intimes convictions. le lecteur passe de l'un à l'autre avec jubilation pour découvrir l'histoire et le destin de chacun. Si l'imaginaire est bien présent dans le roman, le réalisme de notre évolution parallèle, qui tend dangereusement vers cette finalité est saisissant. Nous avons vécu plusieurs semaines de confinement, et, pour la plupart, mis nos vies sur pause. Cette “trêve” de la consommation indécente a peut-être permis à certains d'entre nous de faire le point sur les besoins indispensables à notre bonheur. L'interdiction d'Amazon d'envoyer des produits non essentiels a été une grande première dans l'histoire de son implantation sur le sol français. J'ai toujours l'espoir naïf que l'Homme retire la “substantifique moelle” de ce genre d'expérience, mais c'est certainement un voeu pieux. Nous avons déjà dépassé le point de non-retour et Rob Hart le démontre parfaitement dans ce roman, certes dystopique, mais réaliste. N'oubliez pas : «L'objectif de Cloud a toujours été de simplifier la vie des gens.»

#MOTHERCLOUD #NETGALLEYFRANCE

Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Les éditions Belfond et Netgalley France m'ont permis de lire Mothercloud de Rob Hart et j'ai plongé dans une dystopie.


Dans le monde futur et peut être pas si lointain de nous, Mothercloud, l'entreprise de Gibson, domine le monde. Des villes désertées et des mégalopoles Mothercloud faites d'entrepôts de commerce, d'immenses dortoirs pour les employés ont remplacé le monde tel qu'il était. Nous allons suivre l'itinéraire de trois individus : Gibson, le patron multimilliardaire, qui va mourir et laisser les rênes à son successeur, nous livre dans une sorte de blog intime son aventure Mothercloud ; Patxon, petit businessman ruiné par le géant Mothercloud qui n'a d'autre choix que de travailler pour son bourreau et Zinnia dont la mission est d'infiltrer le système pour mieux en déceler les failles.

Trois histoires, trois destins plus ou moins liés…

Ce monde-là fait froid dans le dos. Pire que Big Brother, Mothercloud fait étrangement penser à un géant du e-commerce. Entrepôts géants, exploitation de l'Homme, contrôle absolu des employés, fin des libertés, harcèlement moral et physique…. un cocktail cauchemardesque qui pourtant tient en haleine le lecteur. Patxon et Zinnia arriveront-ils à sortir de l'enfer ? Quelles justifications Gibson, cet homme cynique qui se voit pourtant comme un immense bienfaiteur, trouvera-t-il face à la machine infernale qu'il a créée ?

Rob Hart sait accrocher son lecteur et on comprend l'achat des droits pour faire de ce roman un film ! Très visuel dans l'écriture, il sera un parfait huis clos infernal car sortir de Mothercloud apparait comme une mission quasi impossible.

En résumé : un roman prenant et inquiétant sur le monde tel qu'il pourrait devenir.
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Jusqu'où peut-on aller pour apporter le bonheur ? MotherCloud est un récit à trois voix dans la veine de 1984 et du Meilleur des Mondes.

Trois personnages qui nous racontent ce qu'il s'est passé dans le MotherCloud. Il y a Gibson, le patron de l'empire du Cloud a qui il ne reste que quelques jours à vivre, Zianna, l'espionne industrielle qui s'est infiltrée dans le complexe et Praxton, l'ex patron d'une entreprise phagocytée par le Cloud comme temps d'autres et contraint pour manger de devenir un des employés de la multinationale.

MotherCloud propose une vision peu reluisante de nos gafas Amazon, Google, Apple et j'en passe. Une entreprise tentaculaire qui détient le monopole de presque toute la distribution.

Dans le roman on retrouve les thèmes du mythe de l'entreprise providence, du modèle Amazon, de la surveillance via les objets connectés dans un monde qui s'est effondré, en proie aux conséquences du réchauffement climatique.

L'histoire est menée de main de maître par Rob Hart a tel point qu'il est difficile de s'extraire du récit. Si vous commandiez encore vos objets sur Amazon ou Alibaba, peut-être qu'après avoir lu ce roman vous y réfléchirez à deux fois ensuite. Surtout après avoir lu les remerciements de l'auteur à une certaine Maria Fernandes morte pendant le trajet entre trois Dunkin' Donuts où elle travaillait à temps partiel pour 550 dollars mensuels.
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Impossible d'échapper à ce mot : Cloud, tout le monde en parle ! Ce nuage qui n'en est pas un vrai car cette masse est invisible mais pourtant en suspension au-dessus de nos têtes… Ce fameux nuage qui renferme toutes nos données et dont on ne sait pas comment elles sont traitées, exploitées… Joli terrain de jeu pour Rob Hart et son roman « MotherCloud », paru aux Editions Belfond en Mars 2020.
MotherCloud nous plonge au coeur de cette nouvelle société où les petites villes et les commerces indépendants ont été rayés de la carte (ou presque) au profit de cette grande famille créée de toutes pièces par Gibson, un idéaliste qui rêve d'un monde meilleur. Il nous partage son ambition, sous la forme de billets de blogs qu'il édite pour laisser une trace de son projet, lui qui combat un cancer et n'a plus que quelques semaines à vivre.
En parallèle, nous découvrons la vie intérieure du Cloud au travers de deux voix, deux personnages : Paxton et Zinnia. Paxton est un ancien chef d'entreprise qui a dû baisser le rideau et renoncer à son produit, Perfect Egg, suite à la pression constante de MotherCloud pour réduire ses coûts. Zinnia est une jeune femme mystérieuse, belle, envoyée pour infiltrer le Cloud. Tous deux s'apprêtent à intégrer l'un des complexes MotherCloud, une sorte de bulle sous laquelle le climat est clément (climatisé), où la vie est rythmée par la couleur de votre polo (signe distinctif de votre rôle dans cette société) et où votre montre est votre sésame. A partir de maintenant, bienvenue dans le monde 2.0 : vous vivrez Cloud, vous mangerez Cloud, vous respirerez Cloud ! Trois personnages principaux, trois destins liés…

Un livre qui nous happe, qui nous fait voir la face cachée de cette vie 2.0 : tout semble parfait de l'extérieur…tout pourrait l'être si vous vous fondez dans la masse, si vous ne vous rebellez pas…
Un livre troublant. L'auteur nous propose une dystopie, même si cette fiction semble bien plus proche de nous, de notre réalité et de la progression des Big Five (GAFAM) dans notre quotidien, spécialement pendant cette période de confinement. Lecture de circonstances du coup qui fait réfléchir à notre modèle économique, nos habitudes, nos priorités…et surtout sur ce monde que nous voulons pour l'après-confinement !
Gibson vous dira que « le marché décide » aussi, à nous de prendre le pouvoir et d'imposer notre vision, nos choix. Evitons de devenir un algorithme, refusons de devenir des robots, exprimons-nous, exprimons nos sentiments, prouvons à ces organisations que argent et performance ne sont pas les mots clés de notre bonheur !

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Dans un futur proche, la technologie a pris l'ampleur qui s'annonce déjà aujourd'hui. Un des protagonistes se souvient de la vie d'avant MotherCloud. MotherCloud est le nouveau géant commercial et technologique. le nouvel Amazon en plus. Plus tout.

MotherCloud embauche, vend tout, a des campus où les salariés vivent, mangent (des MotherBurgers entre autre), dorment et ont leur argent à la MotherBank. Ils portent tous une montre, le MotherBand, calculant leur rythme cardiaque et vérifiant leurs constantes. Mais surtout équipé d'un GPS. MotherCloud est la nouvelle vie de ceux qui veulent survivre. Dehors, le réchauffement climatique a rendu la vie quasiment impossible. Les campus MotherCloud sont dans des bulles fraîches. Tous les produits sont expédiés par drones pour un gains de temps et d'argent.

Ce roman rend hommage à 1984, Fahrenheit 451 et la Servante écarlate. Il ressemble beaucoup au roman le Cercle de Dave Eggers sur la poussée des salariés à toujours faire plus et mieux (et indiquer quand faire la pause pipi). Pour leur bien-être bien évidemment. La différence c'est le côté polar avec une enquête sur un démantèlement de drogue sur un des campus et quelques magouilles côté direction de l'entreprise.

On découvre Paxton et Zinnia. Tous les deux ont des raisons toutes personnelles de se retrouver chez MotherCloud. Zinnia a une mission et est un agent infiltré. Paxton a des comptes à régler. Mais tout n'est pas si simple quand on est surveillé 24h/24 et 7 jours sur 7 ! le roman est effrayant sur l'évolution humaine et technologique, sur notre consommation « tout de suite maintenant », sur l'état climatique de notre planète. Avec la situation actuelle il résonne encore plus fort !

Bref, un roman postapocalyptique crédible, proche de notre réalité. Des personnages attachants et une enquête en arrière-plan plutôt bien ficelée. Mais surtout un roman d'alerte sur notre direction mondiale et globale. À lire !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Quoi de plus logique, qu'après avoir fait l'inventaire ce matin de toutes les grandes dystopies littéraires de vous parler d'une très récente qui aurait pu tout à fait avoir sa place dans l'anthologie de Jean Pierre Andrévon?

C'est le cas de ce "MotherCloud" de Rob Hart, dans la droite lignée d'un "1984" le Fahrenheit 451 de Ray Bradbury , ou encore 'un roman de Margareth Atwood avec une résonnance forcément plus en prise avec notre monde actuel.

Rob Hart nous plonge dans le monde faussement merveilleux de MotherCloud, une entreprise de E-commerce , où tous les employés y vivent comme dans une ville mais où l'on a le facheux sentiment d'être constamment épié par un Big Brother 2.0.

Entre les montres connectées CloudBand, les CloudBurgers et les CloudStores, l'individu y vit totalement sous le sceau de MotherCloud et les commerces et entreprises se voient obligées de mettre la clé sous la porte .

Dans ce roman d'anticipation qui nous fait plus que songer à des entreprises comme Amazon,ou Google, le personnage principal, Paxton, qui a vu sa petite entreprise dévorée par la mastodonte Cloud se retrouve ainsi contraint d'en intégrer un, avec tous les concession que cela lui induit .

Parrallèlement on suit également la jeune Zinnia qui vient également d' intègrer la boite, mais dont les motivations sont clairement différe,tes : elle est en fait une espionne industrielle, bien motivée à découvrir comment fonctionne exactement l'organisation pour mieux tenter de détruire ce monde ultra connecté et ultra surveillé qui entrave toute libérté de penser et liberté individuelle .Le récit donne également la parole à Gibson Wells, le fondateur de Mother Cloud à travers son blog dans lequel il explique les tenants et aboutissants de son projet.

Glaçant et actuel, un thriller d'anticipation est troublant de réalisme et autant qu'aux précités Ray Bradbury, Margaret Atwood, on pense beaucoup pendant notre lecture au roman le Cercle de Dave Eggers ou bien encore à un des épisodes de l'excellente série Black Mirror.

Alors que que le commerce en ligne a explosé avec le confinement, s'immerger dans la si flippante MotherCloud s'avère être une expérience assez saisissante qui finit de nous faire réflechir à notre façon de consommer .

Mené tambour battant, l'intrigue de ce Mothercloud laisse rarement le lecteur reprendre son souffle. Autre atout du livre: le coté lecture augmentée (avec des scans sur certaines pages et sur la couverture via l'application « Lisez ».

Et comme on a dit ce matin que tous les bons romans dystopiques sont très souvent adaptés au cinéma, on ne sera pas étonné de savoir qu'un projet d'adaptation de ce roman est en cours d'élaboration par Hollywwod, avec une réalisation prévue par le vétéran Ron Howard.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Bienvenue dans le Cloud.

Bienvenue dans un monde où nous n'avons plus besoin de professeurs puisqu'un seul peut donner le même cours, par écran interposé, dans toutes les écoles américaines.

Bienvenue dans un monde où tout se consomme, où notre humanité se consume.

Bienvenue dans un monde où tout s'achète grâce à la superstructure mondiale, MotherCloud, championne toutes catégories du commerce en ligne et qui a bel et bien fini par dévorer le commerce traditionnel.

Toute ressemblance avec une certaine entreprise en A ne serait évidemment pas très fortuite. Et ça donne sacrément à réfléchir…

Dans ces hangars aux allures de villes tentaculaires, où tout s'achète, des esclaves modernes courent à longueur de journée pour envoyer aux quatre coins du pays rasoirs électriques, livres, poupées gonflables ou paquets de lessives.

Dans ce monde qui se standardise à outrance, les hommes deviennent des moutons identifiables à la couleur de leur polo. Effroyable résumé de ce qu'ils sont, de ce à quoi ils aspirent.


Rob Hart nous glace le sang à travers le regard de trois protagonistes qui évoluent au sein de la super structure.

Paxton, ancien gardien de prison, un peu désabusé, qui se retrouve dans le service sécurité de l'organisation. Zinnia, bien décidée à enrayer la machine et à découvrir ses secrets honteux. Et Gibson, le big boss, qui s'apprête à passer l'arme à gauche…

Si la première partie du roman sert à nous décrire les us et coutumes de l'entreprise, peu à peu l'action prend le dessus, pour notre plus grand plaisir.

Roman d'anticipation qui évoque un demain hypothétique très réaliste, triste à faire peur. Mais aussi thriller captivant dans les méandres d'une technologie mangeuse d'hommes. La prouesse de ce livre est d'offrir une vraie histoire, qui se dévore, et de nous faire réfléchir en montrant du doigt les failles d'un système qui se voulait, à la base, porteur d'un monde meilleur.

J'ai refermé ce livre avec une boule au creux de l'estomac. Avec une envie de rester unique, différent. Et cette interrogation qui me brûle : mouton, loup dans la bergerie ou berger ? Qui voulons nous être ?

Bienvenue dans un monde qui n'existe pas, hein, promis ?

Lien : https://labibliothequedejuju..
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