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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Imagine… Imagine un monde où les gens n'oseraient plus sortir de chez eux et commanderaient tout sur la plateforme Cloud.

Imagine un monde où une partie de l'humanité crève de faim, de soif, de chaud sous un soleil implacable et où la seule solution pour s'en sortir soit d'entrer bosser chez Cloud.

Plus d'écoles, plus de petits magasins, plus de librairies, des gouvernements à la ramasse.

Imagine une super société géante où les travailleurs vivent, travaillent, dorment, mangent sur le site même… Sans jamais en sortir, sauf si virés.

Où ils portent une montre qui les aide dans leur recherche des produits à envoyer aux clients… Produits envoyés par drones, le plus rapidement possible. On dirait un peu l'autre grosse boîte qui ne paie pas ses impôts, Ha ma zone…

Oui, cette dystopie est ultra réaliste, glace les sangs car cette forme d'esclavagisme est déjà là, n'a jamais totalement disparu, c'est juste modernisé. Les chaînes ne sont plus en métal, mais électroniques et encore plus difficile à enlever car elles ont été mises à l'insu de notre plein gré.

Les patrons, les gouvernements, les sociétés, inventent des gadgets pour nous faciliter la vie, le travail, la tâche, les courses, pour nous distraire, pour notre sécurité, mais c'est toujours à sens unique car le produit, c'est nous ! le cobaye, c'est nous ! Celui que l'on suit à la trace, c'est nous ! Celui qu'on enchaîne, c'est vous, moi, toi, nous.

Opposants différents récits : d'une part, celui du concepteur, qui pense qu'il a créé le modèle de société idéale, que tout le monde est content et de l'autre, des travailleurs de cette même société qui bossent non stop, à des cadences infernales, suivant leur montre qui leur indique tout et qui les trace partout. Bref, le jour et la nuit !

Gibson, le gentil créateur de MotherCloud avait pourtant une idée de génie, mais à la fin, c'est un peu comme moi quand je me mets au bricolage : dans ma tête, c'est magnifique, génial, la vision de rêve et quand j'ai terminé, ce que j'ai sous les yeux ne ressemble en rien à ce que je voyais dans ma tête. Comme les hamburgers des fast-food, super appétissant et gonflé sur les affiches mais une fois dans l'assiette, oups…

Malheureusement, il y a des longueurs, j'ai eu du mal à m'attacher à Paxton et Zinnia, les deux travailleurs. Bref, j'ai peiné à lire ce roman, à tel point que j'ai pensé arrêter tout à la moitié… J'ai arrêté en fait et pris un autre roman, pour avancer. Puis j'y suis revenue et là, tout s'est débloqué !

L'auteur nous démontre bien aussi que nous nous résignons facilement, trop facilement, alors que nous sans doute toujours juré que « non jamais », que ça ne passerait pas par vous… Et hop, vous voilà parfait petit toutou, remerciant la main qui le soigne et qui lui offre un toit, parce que tout compte fait, c'est mieux que dehors…

Une fois installé dans notre petit confort, dans notre routine, même chiante, même abrutissante, on baisse les bras, on ne se révolte pas, pire, on trouve que tout compte fait, c'est pas si mal que ça… Les résolutions vont aux orties pendant que le reste du monde vous fait bosser comme un esclave pour avoir ses commandes toujours plus vite.

Par contre, j'aurais apprécié d'en apprendre un peu plus sur le monde d'après, sur tous ces gens qui commandent à MotherCloud… Entendre des voix différentes auraient été intéressantes, aurait donné une autre dimension au roman et l'aurait rendu moins orienté.

Malgré le fait que je ne me sois pas attachée plus que ça aux personnages principaux, que j'ai trouvé des longueurs dans le texte et qu'un autre point de vue n'aurait pas été du luxe, cette dystopie est glaçante car elle n'est pas éloignée de notre Monde (hormis le contexte climatique).

MotherCloud pourrait être Ha Ma Zone ou l'autre, avec ses 40 voleurs, qui niquent les règles du travail, se comportent comme des esclavagistes, ne paient pas d'impôts (ou si peu) et contrôlent une partie du Monde comme des dictateurs, dictant aux gouvernements leur règles à eux qui leur permettent, avec notre accord, de devenir de plus en plus riche.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Comme l'ont signalé d'autres lecteurs MotherCloud fait référence tant au " 1984 " de George Orwell qu'au plus ancien " Nous autres " d'Evguéni Zamiatine . Ces deux titres avaient pour cadre des dictatures alors que ce dernier moins politique ne situe l'intrigue que dans un monde ou le capitalisme privé remplace les gouvernements . La multinationale américaine Amazon est ses livraisons par drones est assez clairement apparente entre les lignes . Cette dystopie m'a bien moins marqué que " 1984 " parce que même si l'intrigue donne envie d'aller jusqu'au bout , trop de longueurs et de répétitions m'ont en rendu la lecture non crédible .





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Terminé il y a quelques jours sans grand enthousiasme, MotherCloud me laisse une impression mitigée. Deux histoires se disputent la vedette dans ce livre, l'une m'a passionnée, l'autre profondément ennuyée. Entre dystopie et thriller, mon coeur a parlé...

MotherCloud est une dystopie plus vraie que nature, très largement inspirée du modèle du géant du e-commerce. Pas la peine de faire durer le suspense : l'auteur a une dent contre l'entreprise au sourire A à Z et tente par ce roman d'anticipation de démontrer les limites de son modèle économique et de démonter ses arguments en faveur d'une entreprise exclusivement tournée vers la satisfaction de ses clients. Il y parvient d'ailleurs très bien en opposant aux points de vue et arguments du fondateur de MotherCloud, la réalité vécue par ses salariés à qui l'on impose une cadence infernale et un rendement impossible à tenir dans la durée. Cette partie-là de l'histoire, je l'ai dit, m'a passionnée car elle oppose deux visions de la même entreprise, l'une aussi enthousiaste que fantasmée et l'autre aussi pragmatique que résignée. le fond de ce roman dérange et interroge, faisant de MotherCloud une dystopie digne de ce nom.

En revanche, le pan de l'histoire qui verse dans le thriller ne m'a absolument pas convaincue. de mon point de vue, on aurait pu se passer de cette sombre affaire d'infiltration afin de percer les mystères qui entourent les agissements de MotherCloud. Au fur et à mesure de l'écoute, j'ai eu le sentiment de m'éloigner du coeur du sujet à cause de cette intrigue. C'est long et sans grand intérêt, si bien que j'ai ressenti une espèce de frustration à chaque fois que Zinnia et Paxton revenaient au devant de la scène. J'ai même été tentée de sauter les chapitres qui leur étaient consacrés pour revenir à ceux sur Gibson, le fondateur de MotherCloud mais j'aurais beaucoup écourté le livre hélas.

C'est donc un léger sentiment de gâchis qui me reste à la fin de cette lecture. Comme l'impression d'avoir tenu une pépite dans mes mains et que celle-ci, à force de coups de burin inutiles, s'est transformée sous mes yeux en un roman beaucoup plus banal.

Mais ce que je retiens de magistral dans ce titre audio, c'est l'interprétation de Florian Wormser qui prête sa voix à Gibson Wells. Sa voix en impose et colle parfaitement au personnage du Pdg d'une multinationale. Un excellent casting !
Lien : https://www.lettres-et-carac..
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Dans ce roman d'anticipation, l'auteur a choisi de nous faire suivre trois personnages principaux
Gibson est le créateur de Cloud (qui est une entreprise) et qui va raconter comment il a créé sa multinationale. Il est en phase terminale d'un cancer.

Paxton est un ancien entrepreneur (qui a été ruiné par Cloud) ; on se demander donc parfois s'il cherche à se venger, il se fait embaucher comme agent de sécurité dans le Cloud (immense entrepôt où tout est organisé pour satisfaire les consommateurs dans leur quête d'objets en tout genre)

Zinnia est de loin le personnage qui m'a le plus convaincue : elle aussi vient d'être embauchée à l'entrepôt mais en tant que préparatrice de commandes (il faut grimper le long d'étagères pour récupérer des articles tout en respectant le timing, ce qui implique de ne pas mettre le baudrier de sécurité, pourtant obligatoire.
Elle est mystérieuse, indépendante, un peu attirée par Paxton aussi …

Un petit manque d'intérêt au milieu du livre (mais cela doit venir de moi car cela m'arrive avec TOUS les livres en ce moment) et puis ça repart.

Un bon moment !
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Intéressante anticipation de ce que sera certainement le monde lorsque l'effondrement énergétique puis le dérèglement climatique auront permis à Amazon, pour l'Ouest et à Alibaba-Aliexpress pour l'Est, de prendre tous les pouvoirs. Intéressant aussi d'imaginer ce que nous deviendrons lorsque certains d'entre nous n'auront pas le passeport vaccinal comme ceux de Mothercloud qui n'ont pas la montre.
Le roman manque de profondeur et d'analyse contrairement à Ecotopia de Callenbach, du coup je reste un peu sur ma faim, j'aurais aimé lire le point de vue de Hart sur la vie dans ce monde en dehors de Mothercloud. Mais ce n'est pas grave, je l'imagine et d'autres romans plus dystopiques, notamment dans la littérature kidult comme Les Fragmentés, le Labyrinthe, Hunger Games (auquel j'ai pensé immédiatement en voyant ces riches amis du régime actuel et y appartenant s'amuser et aller au restau, alors que des gens du peuple prenaient des amendes pour avoir dégusté un rosé sur la plage)... donnent très bien une vision d'un monde invivable soumis aux diktats des lobbies et des riches.
Donc pour moi il s'agit plus d'anticipation que de dystopie car le réel est plus prégnant dans Mothercloud que dans les dystopies qui semblent encore assez lointaines même si la dictature sanitaire actuelle nous en approche, ainsi que l'effondrement monétaire/économique (les cryptomonnaies) qui a commencé, l'effondrement énergétique dans une 10aine d'années puis l'effondrement climatique nous rendent ce futur de plus en plus possible.
Un bon bouquin à lire donc !
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Une dystopie qui fait froid dans le dos où le ‘e-commerce'' gouverne le monde. Un Monde où le réchauffement climatique a mis à mal l'économie et la vie de ses habitants. MotherCloud est la première entreprise de e-commerce du Monde où leurs employés vivent sous des bulles réfrigérées comme de bons petits soldats : ils dorment ‘mothercloud', ils travaillent ‘mothercloud', ils mangent ‘mothercloud'. Tout est calculé pour la rentabilité, chacun de leurs mouvements est enregistrés, surveillés : l'Humain passe au second plan. Ce futur ne m'a semblé pas si loin de notre réalité et pas si impensable que ça.
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Toute ressemblance avec l𠆞ntreprise au sourire qui commence par A et finit par zon ne serait que fortuite.

L𠆚uteur nous livre un post apocalyptique sans zombie, ni invasion extraterrestre mais digne d’un épisode de Black Mirror où une entreprise par le laxisme des gouvernants et le cynisme des consommateurs à créer un monopole. Mais à quel prix ?

Dans ce monde où tout se consomme, même les humains, pas de cannibalisme, mais on parlera plutôt d𠆚liénation, d𠆞ndoctrinement et de rébellion.

Ce roman se base sur une alternance de 3 points de vue : ceux des trois personnages principaux : à travers leur regard on découvre les deux côtés du miroir : côté dirigeant et côté employé, côté berger et côté moutons.

On prend conscience de la mise en place du système avec la standardisation vestimentaire à travers la couleur des polos ; standardisation productive – on assiste à des journées abrutissantes et toujours les mêmes à travers une construction répétitive de leur journée l�rutissante.

La mise en place de ce système va leur faire perdre leur repère petit à petit et insidieusement les endoctriner jusqu’à leur faire oublier leurs propres résolutions notamment pour l’un des deux personnages. Petit air de 1984 … les thématiques, déjà abordé dans 1984, sont ici reprises. Mais peut-on éteindre l’étincelle de la Révolution ?

Ce thriller est long à se mettre en place, les 100 premières pages présentent le contexte, l𠆞nvironnement, le fonctionnement du Cloud. Elles m’ont paru interminables. J𠆚i eu du mal à comprendre les intentions de l𠆚uteur. Une fois, ce décor planté le thriller peut commencer, il est certes prévisible, mais il est bien mené et le rythme s�élère.
Le plus intéressant, dans ce livre, sont les thèmes abordés comme: l𠆚liénation volontaire, le formatage pour survivre, le traçage omniprésent ainsi que l𠆚pprobation et la recherche de la reconnaissance par la hiérarchie.

Ce livre nous présente un futur unique et contrairement à une invasion extraterrestre ce futur est de peut-être de futurs possibles et c𠆞st en cela il est plus effrayant.
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« C'était probablement une erreur, mais sur l'échelle des erreurs elle espérait que c'en était une bonne. »
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« Ex-petit patron désormais ruiné, Paxton n'aurait jamais pensé devoir intégrer une unité MotherCloud, cette superstructure de l'e-commerce qui a dévoré la moitié de l'économie mondiale. Pourtant, dans une société n'ayant plus rien à offrir, comment peut refuser un job qui propose non seulement un salaire, mais aussi un toit et à manger ? La jeune Zinnia non plus n'aurait jamais pensé rejoindre MotherCloud, mais sa mission est tout autre : une révolution est en marche dont elle est le bras armé. »
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Encore une lecture commune en compagnie de la belle @lesmotsquilieent qui s'achève, avec qui j'ai beaucoup aimé partager. Ce roman m'a tout de suite paru attrayant car il avait l'air de ressembler au livre « le Cercle » de D. Eggers mais en s'attelant au commerce plutôt qu'à la transparence. Les chapitres sont longs mais l'utilisation de points de vue variés les rend plus dynamiques. J'aime beaucoup ce genre d'univers. Je ne vous cache pas que le roman prend beaucoup de temps à démarrer au début c'est normal car on rencontre les personnages mais aussi on se familiarise avec cette géante entreprise. Il y a tout de même quelques longueurs et beaucoup beaucoup de descriptions et moins d'action. L'action se concentre sur les cinq derniers chapitres du roman ce qui est un peu dommage pour le début qui du coup me donnait du mal à avoir envie de lire la suite. Ce n'est donc pas ma lecture préférée de ce genre. C'est dommage car je n'ai pas passé un mauvais moment de lecture mais j'éprouvais pas non plus le besoin d'y retourner. .
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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