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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce texte a servi de modèle à Ian McEwan pour son roman expiation (que je vais m'empresser de lire ! ).
Léon, un quinquagénaire, se rappelle avec effroi et nostalgie, l'été de ses 13 ans, où son rôle de messager entre 2 jeunes gens de classe différente, a bouleversé sa vie (et la leur).
Cet été 1900 passé au sein de l'aristocratie anglaise dont il connaît peu les codes, va en effet marquer son passage à l'âge adulte : il va y perdre sa naïveté et son insouciance. Ces quelques semaines vont également avoir un effet dévastateur sur sa vie d'homme et son rapport aux autres…c'est ce qu'il constate, 40 ans après, en se remémorant cette courte période et en interrogeant l'enfant qu'il était.
Un roman d'apprentissage au charme suranné, classique de la littérature anglaise, qui se lit avec beaucoup de plaisir, pour son étude psychologique très riche des personnages et son analyse fine de l'aristocratie britannique. Auquel s'ajoute une écriture des plus élégante.
Une très chouette lecture
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Je remercie Babelio et les Editions 10-18 pour la belle découverte du roman « le messager » de L. P . Hartley.
Eté 1900, dans la campagne anglaise du Norfolk. Léon Colston, jeune garçon de 12 ans, est invité à passer des vacances chez son ami de collège Marc Maudsley, dans le manoir de Brandham Hall.
Colston, vieil homme à présent, se remémore les vacances qu'il a passées dans un milieu aristocratique qu'il connaissait peu, étant issu d'un milieu plus modeste. Une période qu'il a préféré oublier. Pourtant, en retrouvant son journal intime de cette époque, on plonge avec lui dans ses souvenirs. Et c'est bientôt la voix de l'enfant qui nous narre l'histoire, entremêlée parfois des commentaires de celui qui est devenu adulte.
Le jeune garçon est à la fois anxieux et empli d'espérance à l'idée de ses vacances, un peu comme à l'image de cette nouvelle ère qui commence, signe d'espoir, de maturité et de mystère. Pourtant, on comprend rapidement que les évènements qui se sont déroulés cet été-là ont été graves et ont changé à jamais la vie de ce garçon, pour ne pas dire toute l'entité du jeune homme en devenir.
On découvre un jeune garçon manquant parfois d'assurance, déjà parce qu'il ne connait pas tous les codes de ce monde dans lequel il va passer quelques semaines mais aussi par ce qu'il est face à une majorité d'adultes. Cela ne l'empêche pas d'être fier et d'avoir un certain ego. Par ce qu'il est attiré par elle et souhaitant d'être accepté, d'apprécié et de plaire à ces adultes dans lequel il aimerait un jour faire partie, il va accepter de servir de messager à Marian, la grande soeur de son ami. Au fur et à mesure des missives, le lecteur comprend l'existence d'un triangle amoureux dont Léon finit par être spectateur un peu malgré lui, au point que cette mission en devient parfois lourde.
Au fil des jours, la toile se tisse, tout autant que la chaleur estivale monte -symbole de la tension et de la maturation des évènements avant l'orage inéluctable- : les protagonistes sont peu à peu pris au piège, tout comme le lecteur qui sait un destin funeste sans en connaître la teneur exacte.
Avec « le messager » publié en 1953, Hartley nous offre plus qu'un roman d'apprentissage. Il nous tisse le décor et l'atmosphère du début du 20ème siècle, met en scène les interactions entre des personnages de différentes classes sociales.
Le bandeau en 1ère de couverture cite le commentaire du romancier Ian McEwan : « ‘Le messager'' a changé ma vie ». Il aurait écrit « Expiation » en hommage au précédent. Et pour avoir lu récemment « Expiation », il est évident que McEwan s'est servi de la structure du roman d'Hartley pour imaginer son roman. On retrouve les mêmes thèmes : roman d'apprentissage, amour impossible entre deux êtres de milieux différents, roman psychologique et dramatique. Ce roman dramatique, avec ces petits imprévus, ces petits accrocs presque anodins et qui, du fait des caractères et milieux divers-, font boule de neige au point de changer la destinée de beaucoup des protagonistes… tel l'effet papillon.
Durant la dernière scène avant l'épilogue, j'étais complètement happée, tendue, anxieuse (ressentant les mêmes impressions que pour un film d'Hitchcock).
Et l'épilogue, quant à lui, m'a littéralement chamboulée. D'une part, par l'émotion qui prenait à la gorge mais aussi parce que cet épilogue livrait une nouvelle facette de cette histoire. Cet épilogue est magnifique. Il rappelle la complexité humaine et par là-même celle des interactions sociales. Et le lecteur (plus âgé que Léon) aurait bien tort de penser qu'il a plus rapidement et mieux interprété ce qui se déroulait sous ses yeux.
J'avoue que certains passages m'ont un peu moins intéressé comme ceux narrant les jeux de criquet, où moi la française de base, ne comprenant pas les règles, je ne suivais pas trop le jeu. Et pourtant chaque épisode décrit tout au long du roman n'est jamais anodin. Il permet de mieux dessiner les traits des personnages et il pose également une à une les pierres de la tragédie, tel un marqueur de l'orage qui s'annonce. Que ce roman de L. P . Hartley soit considéré Outre-Manche comme un classique n'a rien de surprenant. Rien que pour l'épilogue, ce roman mérite qu'il soit plus connu des lecteurs français.
Il ne me reste plus qu'à découvrir l'adaptation cinématographique par Joseph Losey (avec la musique par Michel Legrand) qui reçut la Palme d'Or du festival de Cannes en 1971.
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Ayant été attirée par la magnifique couverture du roman réédité par 10/18, je me suis lancée dans la lecture du Messager, de L.P Hartley, dont le résumé était plus qu'alléchant !

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui nous plonge dans une atmosphère pesante, aux côtés de personnages qui ne m'ont jamais vraiment séduite, mais dont la narration et les principaux évènements m'ont passionnée.
Ce récit est en réalité une description des journées d'été que Leo Colston (le narrateur, alors jeune adolescent à l'époque) a passées dans la demeure des Maudsley au tout début du XXème siècle. Il y fait la connaissance de Marian, l'unique fille de la famille, fiancée à un riche Lord, Hugh Trimingham, mais qui cache un lourd secret… Les pages se succèdent alors pour nous conduire vers une issue prévisible.

Une lecture qui titille tous nos sens, évoquant avec nostalgie le poids des conventions, l'innocence de l'enfance, le passage à l'âge adulte, la lutte entre tradition et modernité ou encore les différences de classe.

Une belle plongée au coeur de l'Angleterre, dans la chaleur de l'été 1900…

A lire !
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"Le passé est un pays étranger : on y fait les choses autrement qu'ici. "(incipit)

Ainsi débute le roman narré à la première personne par l'enfant, Léon Colston, devenu un homme de plus de 70 ans, retrouvant son journal rédigé alors qu'il n'avait que 12 ans, pendant un été étouffant, durant lequel il passa quelques jours de vacances chez son meilleur ami, Marc Maudsley, dans la propriété de sa famille, Branham Hall, famille d'un rang supérieur au sien et où sont survenus des événements auxquels il fut mêlé.

Revisiter son enfance et retrouver les sensations du jeune âge mais en les analysant également avec le recul des années voilà ce dont Leslie Poles Hartley traite dans ce très joli roman dont Ian Mc Ewan ne cache pas de s'être inspiré pour la rédaction de Expiation et cet aveu à un peu gâché mon plaisir car Expiation a été un très beau moment de lecture dont je garde en mémoire tout le charme.

Leslie Poles Hartley, dont j'ai lu Eustache et Hilda tome 1 et tome 2 et dont j'attends avec impatience le tome 3 (prévu en Juin 2022), a publié ce roman en 1953 et axe son récit sur deux tons : celui de l'enfant qu'il était, très préoccupé par lui-même, le regard que l'on porte sur lui, la découverte d'une classe sociale aisée dont il est fier d'être assimilé pendant ce séjour mais également sur le regard de l'homme devenu adulte et qui revit les faits en portant un jugement sur l'enfant qu'il était. Il redonne au Léon de 1900 ses pensées, ses sentiments mais en déduit, maintenant qu'il est adulte, tout ce qu'il n'avait pas vu, compris, de ce qui se jouait en coulisses, entre adultes et c'est cette complémentarité parfaitement maîtrisée qui fait tout l'intérêt. 

Dans ce roman emprunt de tendresse et d'indulgence vis-à-vis de l'enfant qu'il était, le narrateur s'attache à refaire pas à pas, degré par degré (telle la chaleur de cet été), les étapes qui vont peu à peu mener au drame qui fera que cet été ne pouvait que déboucher sur un orage. On suit Léon dans ses tergiversations, ses hésitations mais également, grâce aux notes prises par l'enfant, ses manies et obsessions sur les températures, les rites qu'il observe, se sentant depuis longtemps en possession d'une maitrise sur le déroulé d'événements, se croyant détenteur de pouvoirs magiques et que le rôle de messager entre deux personnes va le conforter. 

Confronter le monde des adultes et leurs règles que ce soit de bienséance mais également de classes sociales à travers le regard porté par un pré-adolescent sur un monde dont il ne comprend pas toutes les subtilités, les sous-entendus, la portée des actes ne se fiant qu'à son instinct où ce qu'il pense être le mieux d'abord pour lui mais également pour ceux à qui il veut plaire est finement suggéré d'autant que l'homme adulte y ajoute ses propres réflexions.

Léon est subjugué par le monde qu'il découvre et ceux qui l'habitent, y trouvant son héros à travers le personnage du vicomte Hugues de Trimingham, revenu défiguré de la guerre des Boers et prétendant de Marian mais également un éveil à ses sens à travers celle-ci sans voir que tous l'utilisent d'une manière ou d'une autre pour obtenir ce qu'ils recherchent.

J'ai beaucoup aimé ce regard sur l'enfance, très juste, y incorporant les joutes verbales entre Marc et Léon, faites de rivalités amicales mais également rapports sociaux très marqués, entremêlant l'insouciance des jeux mais également l'observation du monde des adultes,  leurs caractères et attitudes vus à hauteur d'enfant mais complétés par le recul de l'âge, les manipulations psychologiques des adultes sur Léon pour obtenir ce qu'ils souhaitent et dont celui-ci ne voit pas le but. pour comprendre la vie et l'avenir qui l'attend,  acceptant de refaire le chemin de cette période de sa vie.

Que j'aime la littérature anglaise et la manière dont ses auteur(e)s ont de retracer à la fois les clivages sociaux mais également la psychologie des êtres en les mêlant à une intrigue que nous devinons, certes, assez vite mais qui n'est que le prétexte à évoquer, dans le cas présent, l'enfance à la fois dans son innocence, ses premiers émois et le regard qu'elle porte sur les "grands" par l'âge que ce soit par l'âge ou le milieu.

Qu'il est doux et difficile le temps de l'enfance où tout pourrait paraître sans importance mais qui parfois est lourd de conséquences.

J'ai beaucoup aimé.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Une lecture envoûtante, à l'image de la plume de l'auteur qui livre ici un très beau roman.
Nous sommes en Angleterre. Leon Colston, la soixantaine passée, retrouve des affaires de son enfance, dont son journal de l'année 1900 et des lettres de l'époque. C'est alors une plongée dans les souvenirs, où durant l'été 1900 il alla passer quelques semaines à Brandham Hall, la demeure de l'un de ses camarades de classe. Il rencontre la famille Maudsley, dont la fille Marian se prend d'affection pour lui et lui demande des petits services, comme être, entre autre, son messager. Alors bien malgré lui, Leon, du haut de ses 12 ans, est plongé dans une histoire qui le dépasse, la naïveté de la jeunesse l'empêchant de comprendre les enjeux de ses missions.
Le brio de ce roman vient de l'analyse des faits que l'auteur nous donne à lire. Nous les découvrons à travers les yeux du Leon de 12 ans issu de la mémoire du Leon plus âgé. le lecteur comprend de suite l'imbroglio dans lequel il est mêlé.
Un roman d'apprentissage, comme indiqué sur la 4e, où le jeune garçon quitte le monde de l'enfance pour la complexité du monde adulte. le côté contemplatif du récit appuie sa profondeur et n'altère en rien la montée de la tension vers un dénouement que l'on sait, dès les premières pages, qu'il sera tragique. Une lecture que j'ai vraiment adoré donc.
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Léon Colston, écolier de douze ans, encore plein des fantasmagories et de la naïveté de l'âge tendre, est invité à séjourner chez un camarade durant les vacances estivales. Cet été 1900 est exceptionnellement chaud, et l'accueil que lui réservent les Maudsley dans l'imposant manoir de Brandham Hall, qu'ils occupent comme locataire de Lord Hugues Trimingham, est tout aussi chaleureux. Il est immédiatement adopté dans ce milieu privilégié, et on lui refait fort obligeamment toute sa garde-robe. Mais très vite il apparaît qu'on attend de lui de menus services, oh, trois fois rien... transmettre quelques messages oraux du vicomte à la charmante fille de la famille, Marian, et des plis que cette dernière échange avec un certain Ted Burgess, agriculteur et voisin du domaine. Voilà notre jeune messager, reconnaissant et flatté, devenu l'entremetteur (traduction littérale du titre original "the Go-between") d'un triangle amoureux.

Le Messager est une manière de roman de formation, ayant pour cadre une Angleterre très conservatrice. Il compte le dessillement douloureux d'un garçon, objet de la duplicité des adultes. C'est un roman d'une facture classique, résolument nostalgique - le roman s'ouvre sur la très joli phrase "Le passé est un pays étranger : on y fait les choses autrement qu'ici", et fort bien construit. Comme il arrive parfois, cet opus a été rendu célèbre par l'adaptation cinématographique qui en a été faite par Joseph Losey, Palme d'or à Cannes en 1971, plusieurs fois primée aux BAFTA, nominée aux Oscars et aux Golden Globe en 1972.
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Challenge ABC 2013-2014
7/26

Après avoir fini ma lecture, je reste surprise d'avoir mis si longtemps pour connaître ce roman mis entre mes mains par hasard !

Eté 1900. Leon Colston, jeune garçon de 13 ans, est invité à passer une partie des vacances dans la maison familiale de son ami de collège Marc.
Issu d'une couche sociale inférieure à celle de son ami, Leon va découvrir avec une certaine fascination ce monde inconnu de lui : le monde de l'aristocratie anglaise.

Personnage attachant et sensible, le héros fera l'expérience universelle du passage de l'enfance à l'âge adulte. Je n'en raconterai pas davantage sur l'histoire afin de ne pas gâcher le plaisir d'un futur lecteur car, moi-même l'ayant lue sans aucune idée de son contenu, je me suis laissée transporter avec ravissement au fil du récit. L'écriture y est sobre, limpide ; la facture du roman classique avec un charme légèrement suranné.

Roman d'apprentissage, histoire d'amour, tragédie - "Le Messager" mêle tout cela de façon parfaite. J'ai pu lire que la grande littérature parle souvent de petits garçons solitaires : ce magnifique roman en apporte une nouvelle preuve...
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Le messager est un roman bouleversant sur l'innocence d'un jeune adolescent de famille modeste qui se voit confronter durant l'été 1900 à un monde d'adultes aristocrates avec ses codes qu'il ne peut ni tout à fait comprendre ni appréhender de façon juste dans la situation qu'il vit auprès d'eux à ce moment-là du fait de son jeune âge et de son inexpérience.
Il y a à la fois du merveilleux dans sa découverte d'un "autre monde" auprès de la famille Maudsley dans lequelle il connaît un véritable bonheur jamais ressenti auquel succède le désappointement devant une réalité qui lui échappe.
C'est donc un roman qui évoque la beauté de l'exaltation des émotions et sentiments forts que peuvent vivre les adolescents, que viennent ébranler les apparences et les croyances. Il y a une grande poésie qui ressort du récit mais aussi une gravité certaine relative à la perte des illusions des jeunes années et la prise de conscience d'une réalité plus crue.
Léon, notre jeune héros qui fêtera ses 13 ans en cette fin de juillet 1900, s'imagine un début de XXème siècle tout à fait extraordinaire que des événements dont il croit être responsable comme par magie sont venus lui confirmer. Alors, lorsqu'il tombe amoureux de Marian, la jeune et et très belle soeur de son jeune camarade de classe du pensionnat qui l'a invité à demeurer un mois dans le manoir familial de Branham Hall, il exulte. Il sera tellement heureux de se rendre utile auprès d'elle en devenant son messager d'autant plus qu'elle lui porte de l'attention et développe une certaine amitié pour lui. Cependant, il devient aussi le messager du vicomte que Marian se doit d'épouser et du fermier qu'elle aime en réalité. Léon lui, les appréciant tous les deux et se sentant important dans sa tâche, commencera à se sentir perturbé par cette situation lorsqu'il deviendra plus ou moins empresser de continuer, voire manipuler. Finalement, un drame viendra mettre fin à ses vacances, un choc marquant la fin de son enfance.
Le messager est un très bon roman à la fois poétique et grave sur un épisode de vie d'un jeune garçon qui le marquera à jamais, pour qui les plus beaux moments de bonheur qu'il ait jamais connus se termineront par un drame frappant les personnes qui lui ont permis de vivre pourtant tant de joie et d'émotions fortes au manoir de Bradham Hall.

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Cela faisait tellement longtemps que je voulais lire le Messager et découvrir Hartley. Et grâce à Babelio et aux éditions 10/18 j'ai enfin sauté le pas.

C'est l'été. Léon 12 ans est invité à séjourner quelque temps a Brandham Hall. Il y découvre l'aristocratie et un monde au sein duquel il souhaite s'intégrer. Il tombe amoureux de la belle Marian, promise à un vicomte, et bientôt servira de messager entre elle et un villageois qui n'est pas de son rang. Un triangle amoureux...

Tout au long du roman le lecteur est tenu en haleine car il sait qu'un drame arrive... Mais lequel?

Une belle plume très fluide et une très belle description de cette aristocratie anglaise et du fossé entre les classes sociales au début du 20e.

Quelques longueurs mais on a très envie de connaître la fin. le dernier chapitre et l'épilogue sont à la hauteur. Mais que penser du tout dernier paragraphe...?

Une jolie découverte !
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Initialement publié en 1953, ce roman au charme suranné nous emporte en 1900, dans le sillage de Léon Colston, un jeune garçon de 12 ans convié par son camarade Marc à venir passer l'été dans sa famille. Chaque journée est alors source d'émerveillement, tandis que Léon, issu d'un milieu social inférieur à celui de son ami, découvre avec fascination le quotidien de cette famille aristocratique.

Partagé entre admiration et embarras, il peut heureusement compter sur la bienveillance de la jeune fille de la famille, Marian. Au fil de ses escapades, il se lie également d'amitié avec le Vicomte de Trimingham, invité de la maisonnée, et avec Ted, un fermier des environs. Avide de plaire, Léon se retrouve bientôt à jouer le messager et à porter mots et missives entre ces trois-là... Se retrouvant pris au piège d'enjeux sentimentaux qui le dépassent.

Même si le récit intègre le ressenti du « vieux » M. Léon Colston devenu adulte, la romance est essentiellement contée par le jeune Léon, qui du haut de ses 12 ans, n'est pas très sensible aux choses de l'amour. Aussi, l'histoire est-elle surtout focalisée sur son ressenti d'enfant, sa difficulté à percevoir les codes qui régissent le monde des adultes, sa transformation aussi, au fil de cet été étourdissant de chaleur, qui prend la tournure d'un parcours initiatique.

Le rythme du roman est lent, contemplatif. L'action se met en place très progressivement et la tension monte doucement au fil des pages, accompagnée par la lourdeur de cet été qui semble sans fin. C'est finalement en dernière partie de roman que toute cette tension accumulée éclate et que le drame s'abat sur les habitants de Brandham Hall. Une lecture à conseiller aux amateurs d'émotions poignantes et de tragédie.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
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