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The beauty tome 6 sur 5

Thomas Nachlik (Illustrateur)Matthew Dow Smith (Illustrateur)Danny Luckert (Illustrateur)
EAN : 9781534314962
128 pages
Image Comics (11/01/2022)
5/5   1 notes
Résumé :
The end is here. Over sixty percent of the world's population has THE BEAUTY...and people are dying. Love, friendship, and life goes on, even as the world burns.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Du début à la fin
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Ce tome fait suite à The beauty, tome 5 (épisodes 22 à 26) qu'il n'est pas indispensable d'avoir lu avant. Il regroupe les épisodes 27 à 30, initialement parus en 2019-2021, coécrits par Jeremy Haun & Jason A. Hurley. Les épisodes 27 à 29 ont été dessinés et encré par Thomas Nachlik avec une mise en couleur réalisée par Nayoung Kim. L'épisode 30 a été dessiné et encré par Matthew Dow Smith pour la première partie, et par Jeremy Haun & Danny Luckert pour la seconde, avec une mise en couleurs de Brett Weldele. Les couvertures principales ont été réalisées par Jeremy Haun & Nick Filardi, ainsi qu'une variante. Les autres couvertures variantes ont été réalisées par Adam Gorham & Hilary Jenkins, Thomas Nachlik & Nick Filardi, Greg Hinkle. le tome se termine avec une histoire supplémentaire écrite par Angela Enos & Joel Enos, dessinée par Lee Ferguson, et par une postface d'une page écrite par les coscénaristes.

Chapitre 27 : Jess & Joe sont en train d'aménager dans un grand appartement et ils s'apprêtent à sortir pour se rendre à une soirée. Elle l'aide à retrouver sa deuxième chaussure. Elle ajoute qu'elle peut prendre le métro, mais qu'il lui faudra prendre un gobelet de café sur le chemin. En descendant dans la station, Joe lui apprend que sa mère va venir passer quelques jours chez eux dans quelques semaines, si ça lui va. Elle amènera son chien comme d'habitude. Ils s'assoient dans la rame de métro, en face d'une jeune femme.

Il faut un peu de temps au lecteur pour comprendre quand se situe l'action. Les scénaristes sont partisans de montrer plutôt que d'expliquer : la scène dans le métro établit que ces histoires (à l'exception de la dernière) se déroulent au tout début de la propagation de l'épidémie de Beauté, avec qu'elle ne soit devenue une pandémie. Dans ce numéro, le principe est de confronter des individus normaux à ce phénomène, cette maladie sexuellement transmissible qui transforme les individus en être d'une beauté extraordinaire, tout en faisant peser sur eux la possibilité d'une consomption intérieure fatale, réduisant d'autant leur espérance de vie. le lecteur éprouve rapidement de l'empathie pour ce jeune couple qui fait des projets d'avenir, venant d'emménager ensemble, et la femme attendant un enfant. La narration visuelle se situe dans le registre descriptif détaillé et réaliste. de la première à la dernière page, le lecteur éprouve un grand plaisir à prendre son temps pour regarde les décors : la grande pièce de l'appartement du couple avec son plancher, ses poutres apparentes, la longue table en bois. Il peut ensuite admirer la façade avec la texture de la pierre, les plaques de béton formant le revêtement du trottoir, l'escalier pour descendre dans la station, les portillons, le quai, l'intérieur de la rame, le bureau professionnel de Joe, l'appartement du couple homosexuel de leurs amies, etc. Il peut se projeter dans chaque lieu, comme s'il y vivait à côté d'eux.

Ce choix de représentation très réaliste apporte une grande plausibilité aux personnages, une grande proximité avec eux pour le lecteur. Les scénaristes montrent progressivement la relation entre les deux conjoints, dans la manière dont ils font des choses ensemble, dont ils se montrent prévenants l'un envers l'autre, dont ils interagissent avec leurs amis, dont ils partagent leurs inquiétudes. Il ressent pleinement leur incompréhension, leur effroi, face à ce qui arrive à la magnifique jeune femme assise sur la banquette en face d'eux dans la rame de métro. Il rentre dans leur quotidien, dans leur intimité émotionnelle et il ressent pleinement l'impact qu'à sur eux les informations progressivement plus consistantes et fiables sur la pandémie de la Beauté. Une belle réussite.

Chapitre 28 : Gerald est un acteur qui va d'audition en audition sans rien décrocher. Il y rencontre d'autres acteurs dont certains qu'il connaît et avec qui il discute. Il tousse régulièrement, mais ne dispose pas de quoi se payer une visite chez le médecin. Il rentre chez lui avec les courses et trouve un courrier du propriétaire lui rappelant qu'il est en retard de deux mois sur le loyer, et qu'il va le mettre à la porte s'il n'a pas payé d'ici à la fin de la semaine. Il appelle son agent pour savoir s'il a quelque chose à lui proposer, tout en ramassant les crottes de son chien en même temps. le soir, il va manger avec sa tante.

La Beauté continue de se propager, et cette fois-ci l'effet en est perçu par le regard d'un comédien qui n'arrive pas à décrocher un rôle, qui a besoin d'un cachet rapidement pour payer son logement. le lecteur retrouve les mêmes qualités de la narration visuelle : factuelle et très précise, avec un niveau descriptif donnant la sensation de pouvoir tout regarder à loisir. Les environnements ne sont pas identiques à ceux du premier récit : l'appartement bon marché de Gerald avec une piscine commune, le restaurant haut de gamme dans lequel sa tante l'a invité, les salles d'audition, l'appartement luxueux d'un couple. La mise en scène et la direction d'acteur de l'artiste sont à la hauteur des besoins du scénario : une bonne expressivité de Gerald pendant ses auditions, un langage corporel expressif sans être appuyé. le lecteur ressent la nécessité de séduire pour plaire aux responsables des auditions, le moment difficile de l'attente d'une réponse, du doute quant à son talent quand il essuie une réponse négative après l'autre. le lecteur sourit en voyant Gerald échanger des expériences d'audition et de refus avec un autre acteur, alors qu'ils sont tous les deux chasseurs dans un hôtel de luxe pour pouvoir manger. Il partage son anxiété de la performance quand il loue ses services à un couple âgé souhaitant pimenter leur vie sexuelle avec un plan à trois. Là aussi, il ressent tout l'impact de la contamination qui vient réduire à néant les plans d'avenir.

Chapitre 29 et 30a : Bonita et Timo sont en train d'attendre leur burger dans un diner. Il lui raconte le dernier vol qu'il a commis avec un pote : une petite caisse dans un camion blindée. Il s'agissait d'une énorme truffe. Ils savent l'un et l'autre que leur prochain coup, un assassinat, leur permettra de se mettre au vert pour la fin de leurs jours. Ils discutent pour savoir qui souhaite aller dans quel endroit ensoleillé avec une plage et du sable. Pourquoi pas Cuba ? Ils ont marché et sont arrivés à leur destination. Ils pénètrent dans un grand immeuble de bureaux avec des gardes à la banque d'accueil. Ceux-ci les identifient immédiatement grâce aux caméras et au logiciel de reconnaissance. Ils se lèvent et l'un d'eux porte sa main à son pistolet malgré l'avertissement de Timo. Bonita est plus rapide : elle a déjà dégainé et elle abat les deux gardes sans aucune hésitation.

Un couple d'assassins professionnels : cette histoire se démarque des deux précédentes plus naturalistes. La première page, toujours par Thomas Nachlik constitue un zoom avant sur un immeuble depuis une vue du ciel, jusqu'au trottoir, avec un luxe de détails et de précisions extraordinaire. À nouveau le lecteur se projette dans chaque lieu, chaque environnement aux côtés des personnages. Il se trouve également à leurs côtés alors qu'ils progressent dans l'immeuble de bureau jusqu'à la pièce où doit se trouver leur cible, dans une avancée tendue et réaliste à couper le souffle. Il regrette un peu qu'un autre dessinateur prenne la main pour la deuxième partie : des traits de contours moins minutieux, un degré descriptif moins précis, mais une narration visuelle vivante. Comme ils ont pu de le faire dans de précédents épisodes, les coscénaristes racontent un thriller violent, avec un élément surnaturel qui reste en arrière-plan, celui de la pandémie de Beauté. Ils savent faire s'exprimer la personnalité de Bonita et Timo, et ils racontent leur thriller avec une tension narrative de très bonne facture. le lecteur prendre à nouveau un grand plaisir à cette histoire rondement menée, avec des protagonistes substantiels.

Chapitre 30b : Foster appelle Vaughn pour lui donner de ses nouvelles, de lui et de son épouse Jana. Ils continuent leur tour de la côte en bateau et ont décidé de s'arrêter quelques jours à Puerto Jiménez, de boire des cocktails sur la plage. de son côté, Vaughn a déménagé pour un appartement plus sympathique et elle prend son petit-déjeuner à base de céréales. Jana lui envoie une photographie de la côte : Vaughn l'imprime et la punaise à côté des précédentes. Il y a quelque temps, elle et Foster étaient sur un cas. Ils prenaient une pause pour déjeuner dehors, assis sur le capot de leur voiture. Elle était toujours aussi mal à l'aise pour les platitudes de la conversation. Ils avaient été interrompus par la sonnerie du téléphone de Vaughn : un meurtre, une épouse ayant étouffé son mari avec un sac en plastique.

C'est donc la dernière histoire, et c'est Jeremy Haun lui-même qui se charge de la mise en images. Celle-ci ont une délicatesse touchante apportant une forme de fragilité aux personnages, en cohérence avec le récit. le degré de détails dans la description est inférieur à celui de Nachlik, mais les personnages sont plus émouvants. L'histoire se déroule une fois la pandémie bien installée, avec la perspective de sa fin. le lecteur retrouve eux personnages qui ont déjà eu droit à des histoires précédemment. Il voit évoluer la relation entre les deux inspecteurs de police Foster & Vaughn, chacun évoluant en cohérence avec ce que le lecteur sait déjà d'eux. Les coscénaristes mettent à profit la pandémie de Beauté pour en faire un élément particulier d'une histoire de meurtre, avec un individu souffrant de la maladie d'Alzheimer, une histoire touchante et macabre à la fois, un drame poignant.

Même s'il a un peu perdu de vue la série depuis le tome précédent, le lecteur a tout intérêt à se plonger dans ce dernier tome, pour l'excellence de la narration visuelle, les intrigues, et les épreuves affrontées par des personnages très humains.
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