Dans la campagne profonde des Ardennes, un vagabond que tout le monde appelle
le camp-volant se souvient de vieilles histoires mêlant magie, petit peuple et dure réalité.
Le récit est assez rude et sombre, comme la vie paysanne en temps là. Un peu comme leur langue, ce patois lourd et imaginé. Mais
René Hausman sait y semé quelques graines de poésie et de douceur. Il s'est inspiré de légendes, d'histoires que sa grand-mère racontait au près du feu. Cela parle de changelin, de petit peuple et de vieilles croyances.
Le récit est un peu décousu mais je trouve l'ambiance assez bien rendue. Et je pense que le souhait de l'auteur, de retranscrire les légendes anciennes comme les soirs de veillées, est plutôt réussie.
Les dessins sont des aquarelles aux couleurs pales, presque fanées, qui sait retranscrire ce temps d'autrefois. Certaines parties sortent des cases pour raconter une de ses légendes qui balancent toujours entre fantastique et réalité.