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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Hasard d'une rencontre, d'un échange de coups de coeurs autour d'un café..."- Tu connais "Des clairons dans l'après-midi" ? ...Un livre qui te rappellera ton enfance !"
Le western est un genre cinématographique et littéraire un peu oublié...les plus anciens se souviendront des Noëls où nous recevions des panoplies d'indiens ou de cow-boys, des heures de jeu dans la rue, des BD et des films ou séries que la télé diffusait...Aujourd'hui, on ne trouve plus que très exceptionnellement des panoplies d'indiens dans les magasins de jouets...tout ça est passé de mode.
Nostalgie, quand tu nous tiens !
J'ai retrouvé mon âme d'enfance, les films westerns de mon adolescence tout ceci dans un grand plaisir de lecture.
Kern Shafter voyage dans la même diligence que Joséphine Russel....Sitôt arrivé, il va s'engager dans le 7ème de cavalerie, le régiment de Custer... C'est pour cela qu'il est venu. Dès le lendemain de son arrivée, il est promu sergent, ce qui fait grincer quelques dents. Il avait déjà été soldat, il y a longtemps...Cette promotion au grade de sergent, décidée par son ami, le capitaine Myles Moylan, ne fait pas que des heureux, loin de là. le lieutenant Edward Christian Garnett est sans aucun doute celui qui lui porte la plus profonde inimité...une inimité ancienne, qu'on découvrira au fil des pages...inimité qui ira grandissante, car tous deux s'intéresse à Jocelyne. Ils se connaissent bien.
Patience..
Mais ce n'est pas seulement le roman d'une rivalité de deux bellâtres pour les courbes ou les beaux yeux de la brune Jocelyne ...Sinon j'aurais très vite lâché ce livre.
C'est surtout le roman d'une période, à jamais disparue, celle de ces grands espaces américains en cours de peuplement, celle de cette conquête de l'Ouest, de la lutte contre les indiens qui voulaient fuir les réserves dans lesquelles on souhaitait les confiner. Une époque sans télégraphe, les messages étaient portés par tous temps, chaleur, froid, blizzard par des cavaliers ou des conducteurs de traîneaux. Un roman qui fait la part belle aux descriptions des paysages, des conditions de vies des hommes et cavaliers de ce mythique régiment...
Je ne sais pas comment étaient écrits les scripts de ces westerns qui me faisaient rêver...Souvent ce n'était pas la page du livre que j'avais sous les yeux, mais la toile blanche de l'écran..quelle précision dans les descriptions des scènes d'intérieur, des tempêtes et paysages, dans la transcription des conversations, des états d'âme, des bagarres, des souffrances et joies des personnages, des chevauchées ou des combats !...J'ai presque toujours eu l'impression d'être au cinéma, bien calé dans mon fauteuil !
C'est aussi le roman du Septième de cavalerie - les cavaliers étaient fiers d'en faire partie - commandé par Custer, général indépendant, forte tête, voulant laisser son nom dans l'histoire, et donc fonceur, un peu trop...Ses erreurs tactiques, son entêtement causèrent la mort et la souffrance de centaines de cavaliers lors de la bataille qui opposa l'armée américaine aux Sioux et aux Cheyennes réunis à Little Big Horn...Transcription très documentée d'une défaite historique !
Impossible de faire un film aussi précis, aussi complet...Alors calez-vous dans votre fauteuil pour des heures de dépaysement garanti, de retour vers vos jeunes années, de chevauchées.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Un très beau Livre découvert grâce au Picabo River Book Club. J'ai beaucoup, beaucoup apprécié. Un livre comme je les aime, totalement immersif, avec des personnages travaillés en profondeur même les personnages secondaires (le héros Shafter avec ses fêlures me hantera longtemps), une vraie intensité dramatique tout en prenant le temps de nous faire ressentir la rudesse de la nature, du climat et le temps des soldats tout à tour ralenti et accéléré. le récit de la légendaire bataille de Little Big horn est dantesque, loin des poncifs et morceaux de bravoure attendus. On y est et on la ressent ! Et puis rien n'est ni simple ni manichéen. Ce livre m'a donne une envie irrésistible de poursuivre la découverte de Ernest Haycox et de la collection l'ouest le vrai.
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"Des clairons dans l'après-midi" d'Ernest Haycox est le premier volet d'une nouvelle collection chez Actes Sud, "L'Ouest le vrai", collection placée sous l'égide de Bertrand Tavernier. le but de cette collection est de nous faire découvrir des auteurs de l'ouest américain, non traduits à ce jour.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela démarre "tambours battants" avec ce superbe roman, suivi de près par "Terreur Apache" de William Riley Burnett, le second volet de la collection.

Avec cet ouvrage, sur fond de faits historiques; la célèbre bataille de la Little Big Horn (25/06/1876) , on entre de plain-pieds dans la tradition littéraire américaine des 19 et 20eme siècles. Haycox mèle habilement une intrigue sentimentale, une rivalité (voire une haine tenace) entre deux officiers du 7eme régiment de cavalerie du général Custer et des faits historiques avérés. Tout ceci magnifié par l'écriture flamboyante de l'auteur qui nous offre de somptueuses descriptions des plaines, nous plonge dans le quotidien de la vie d'un régiment cloîtré dans son fort pendant les longs mois d'hiver et point d'orgue de cet opus, nous fait revivre avec précision la sanglante confrontation de la Little Big Horn qui vit l'anéantissement d'une partie du 7eme de cavalerie de l'impétueux G H Custer par les forces conjuguées des tribus des plaines (Sioux Lakotas, Cheyennes et Arapahos)

Les connaisseurs de l'Ouest n'apprendront rien de plus qu'ils ne connaissent déjà sur la chronologie et le déroulement des faits, ce n'est de toutes façons pas le but de ce roman. Il faut cependant préciser que les évènements rapportés ici sont rigoureusement exacts et que Haycox fort bien renseigné sur le tempérament et le caractère de Custer, décrit le personnage dans toute sa complexité. On en apprend aussi beaucoup sur les règles qui régissaient la société américaine en cette fin du 19eme.
A la fin de ce superbe roman épique et lyrique à la fois, on trouve une postface signée de Bertrand Tavernier dans laquelle celui-ci nous fait partager sa passion pour l'ouest américain et sa littérature.
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L'intrigue comporte un secret pesant et une aspiration à la vengeance, mais ce qui fait le centre de cette intrigue c'est la garnison du 7e de cavalerie alors qu'elle est réaffectée au Fort Abraham Lincoln, dans le territoire du Dakota . On découvre dans ce récit , la préparation de l'intendance, les entraînements, la vie des soldats, les manoeuvres et les campagnes d'hiver. Puis c'est la terrible bataille de little Bighorn qui nous est révélée, pas uniquement du côté des manoeuvres de Custer mais détaillera également le groupe du major Reno, qui après sa première attaque des Sioux, fera retraite sur une colline et organisera protections et barricades. Cette bataille consacra l'anéantissement des forces du général Custer et conduisit, plus d'une dizaine d'années après, au massacre de Wounded Knee par le 7e de cavalerie.
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Ce roman nous raconte l'histoire d'amour entre Kern Shafter, soldat du 7ème régiment de cavalerie et de Joséphine Russel, jeune femme vivant avec son père à Bismarck, où est cantonné ce régiment. Le fort de Bismarck est sous le commandement du général Custer, héros de la guerre de sécession. Les guerres indiennes font rage dans le Dakota en ses années 1870. Le livre nous retrace aussi et surtout le grand désastre que fut la bataille de Litte Big Horn, où le général Custer et plus de 270 soldats trouvèrent la mort.
"Des clairons dans l'après-midi" est un donc un vrai "western", avec tous les ingrédients du genre: les indiens, les soldats, le fort, le désert, le blizzard, un amour entre deux coeurs solitaires, une vengeance. Ceux de ma génération qui ont connu l'époque bénie du film de western du mardi soir à la télé apprécieront ce roman, qui fut ma "madeleine de Proust" du mois. De l'évasion, de la passion et de l'Histoire pour un moment de détente idéal et de qualité.
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Des années que j'attendais ce genre d'ouvrage ! Pour ma part je ne suis pas déçu. C'est un vrai roman mêlant aventure, amour et… le 7eme de cavalerie ! Les personnages sont vraiment attachants, totalement imparfaits comme on les aime ! Seul bémol, mais, à mon goût, car je ne constate pas d'autres critiques autour de moi à ce sujet. Je n'aime pas la traduction de l'ouvrage. Il y a des répétitions, des incohérences même parfois et des termes militaires à mon avis, inappropriés. (Du genre : "sonnez la retraite" à la fin de la journée, lorsqu'on baisse le drapeau.) Bon, je ne suis pas un expert non plus et je suis tellement content que ce genre d'ouvrage voit le jour que je passe allègrement sur ce genre de mini problème. En outre, aucun doute que le style de l'auteur y soit aussi pour quelque chose. Mais on dépasse largement ces défauts pour plonger dans l'histoire et suivre finalement les étapes qui ont mené à Little Big Horn. Incontournable.
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je viens de refermer ce livre et je suis satisfaite de ce très bon moment de lecture. Je crois bien que c'est le premier livre/western que je lis. Je suis globalement d'accord avec les critiques posisitives déjà postées et je ne vais pas les répétées. J'ajouterais quand même qu'en plus de la qualité narrative de l'auteur, le soin méticuleux apporté à la description des paysages grandioses, j'ai particulièrement apprécié l'attention consacrée à ses personnages. Ils sont tous décrits avec justesse et profondeur ; la femme n'est pas représentée comme la poupée fragile rencontrée habituellement dans les films de ce genre (je pense au personnage de Josephine) mais comme une personne intelligente, fine et forte en même temps. Même le cynique Garnett fait preuve d'humanité à la fin du roman. les comportements des chefs militaires sont analysés, expliqués. les seconds rôles ne sont pas du tout négligés et apparaissent tout à fait attachants.
voilà un roman que je qualifierais de soigné...
J'ajouterais que la postface de B Tarvernier est très intéressante. le regard du cinéaste sur l'oeuvre littéraire vaut le coup d'être lu.
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L'histoire est basée sur la bataille légendaire de Little Big Horn en 1876, terrible défaite de l'armée américaine contre les Sioux. Josephine Russel fait la connaissance du mystérieux Kerl Schafter. Elle rentre chez elle à Bismarck dans le Dakota ; il s'engage dans la 7° cavalerie commandée par le général Custer. A peine l'uniforme endossé, Schafter apprend que Garnett, son grand rival, est lieutenant dans la même cavalerie. le passé ne peut décidément pas l'oublier.

Le seul western que j'avais lu jusqu'ici est Faillir être flingué, l'admirable roman de Céline Minard (Payot et Rivages, 2013) ; un western moderne, un pays en perpétuelle mouvance. Des clairons dans l'après-midi renvoie à notre enfance, aux combats des Cowboys contre les Indiens, aux films avec John Wayne, Henry Fonda ou Gary Cooper. Ernest Haycox maîtrise son sujet. Terres arides, saloons, chemin de fer, peuple sioux et ambiances de caserne, tous les ingrédients d'un bon western sont rassemblés. L'amour y a autant de place que la conquête de l'ouest.

Lire ou regarder un film, ce n'est ni la même démarche, ni le même plaisir. Je n'ai pas vu le film tiré du roman (mauvais, d'après Bertrand Tavernier qui a écrit la postface du livre), mais comme tout le monde, j'ai visionné de nombreux westerns dans ma vie. En tournant les pages de Des clairons dans l'après-midi, je me suis sentie dans les coulisses d'un tournage. Si l'esprit western au cinéma (même filmé en studio) met souvent l'accent sur des paysages féériques, des immensités désertiques par exemple, il est limité dans la restitution des scènes de vie et se contente de l'essentiel. Chez Haycox, la richesse des dialogues m'a frappée dès les premières lignes. Pour lui, l'essentiel ne se limite pas à la lutte du héros contre le blizzard ou à la bataille sauvage que se livrent Américains et Sioux, scènes d'une puissance inouïe dans le roman. Il évoque avec la même précision millimétrée la vie de la garnison (soldats et officiers) ou les conditions de vie des femmes de militaires. Il approfondit la psychologie des personnages, principaux et secondaires.

Les images sont d'une telle finesse qu'on pourrait croire à de réelles photographies. Haycox a les dons d'un scénariste. Ça ne surprendra personne si l'on se rappelle que dix de ses oeuvres ont été adaptées au cinéma pour produire douze films, réalisés et joués par d'aussi talentueux professionnels que Cecil B. DeMille, John Ford, John Wayne, James Stewart ou encore Claire Trevor.
Lien : https://akarinthi.com/2017/0..
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