J'apprécie de temps en temps un bon roman western, pas de ceux écrit en masse et destiné aux gares de seconde zone, non, un bon roman, avec de la profondeur dans ses personnages, dans son scénario et tous les codes habituels du western.
Je ne dirai pas que ce roman avait de la profondeur, mais il était plaisant et digne de faire passer quelques heures tranquilles dans une soirée venteuse.
Ici, pas de doute, on sait de suite dans quelle catégorie tel ou tel personnage jouera, sans surprise, même si Lin Ballou est un peu mystérieux dès le départ.
Des voleurs de vaches insaisissables et un Lin mystérieux qui arpente le plateau à la recherche d'un filon d'or et qui éveille les soupçons : et si c'était lui le voleur de vaches ?
Un western de bonne facture, avec un langage argotique et des injures censurées par des pointillés, des personnages qui ne laisseront que peu de surprises, une magouille vieille comme le monde et dans laquelle tout le monde marche, des fusillades, des cavalcades, un soupçon d'amûr et une enquête à mener, voilà les ingrédients qui composent ce court roman qui, bien qu'étant d'un grand auteur comme
Ernest Haycox n'a pas la puissance d'un «
Des clairons dans l'après-midi ».
Mais ça se lit facilement, les mots glissent tout seuls dans votre esprit et il ne vous reste plus qu'à écouter Ennio Morricone tout en vous imaginant chevaucher au couchant, chantant "I'm poor lonesome cow-boy".
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