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3,57

sur 269 notes
Le titre, la couverture, l'ambiance orageuse des premières pages me laissaient présager un roman haletant, nerveux et prenant.
Hélas, ce court roman est un méli-mélo de pensées bien trop prévisibles, de répétitions inutiles et de lenteur incompréhensible.
Certains crient au génie et lui attribuent le Prix Médicis.
Moi, je crie à l'ennui désoeuvrant.
J'ai entamé cette lecture avec beaucoup d'attentes. C'est peut-être ça le problème. Je recherchais le silence et la solitude de l'aventurier, l'immensité de la mer, l'attirance et l'inquiétude du grand large, le huis-clos glacial d'un drame marin...
Or, au contraire, je me suis frottée aux pensées troubles d'un père aux abois, d'un homme en recherche de relations familiales, d'un humain ayant besoin de se sentir vivant. Et je n'avais pas envie de cela. Pas maintenant.
Je suis passée à côté d'Ismaël et sa coque rouge usée. Je ne suis pas montée à bord. Je l'ai regardé dériver. Indifférente.
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Parfois, une lecture de hasard devient un moment fort de votre vie de lecteur. En mer est une perle qui restera en mémoire.
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En mer, l'angoisse monte graduellement lors d'une tempête et d'une disparition, au même titre que la mienne bien au sec sur le sol dur. Assurément, Toine Heijmans ne fait pas des noeuds qu'à l'intérieur d'un voilier, mais aussi à mon estomac qui subit les remous d'une pression qui fait son oeuvre, graduellement, page après page.
Je ne fais pas que suivre la traversée de Donald, je la vis, la vois, l'envie puis l'extrapole et la subis et c'est bien évidemment la force de son écriture qui en est l'entière responsable. Les mots prennent une dimension tantôt lumineuse tantôt de déluge à l'image de l'aurore rayonnante sur une mer d'huile ou de l'aube crépusculaire témoin de l'assaut des vagues acérées grandissantes. Deux mots pourtant martèlent mon esprit: quelle décision ?
Quelle decision va mener au drame ?
Reset!
Retour en arrière.

Loin d'un bureau aliénant à l'instar d'une société que Donald ne supporte plus se déroule, le temps d'un congé sabbatique de trois mois, cette traversée tant désirée. Trouver un sens à la vie, une liberté tordant le cou aux injonctions de la terre ferme, à l'esclavage consumériste qui matérialise chaque instant de vie.
Voguer, seul, vers une spiritualité que l'on reconquiert. Initier sa fille récupérée lors d'une escale durant deux jours et deux nuits sur une fin de voyage.
Remplir son contrat auprès d'une mère qui attend un retour.

Donald et Maria sillonnent les flots en fendant les vagues, de bâbord à tribord tout est calme, une luminosité de cristal, rien d'anormal au milieu des éléments changeants, l'échelle de confiance est au beau fixe.
Dernier jour de sérénité... Semble-t-il...

Toine Heijmans m'a absorbée de la première page à la dernière, de ses pensées au milieu de la catastrophe nait comme un flottement sombre et effrayant. Il nous offre une trame qui tient les flots et manoeuvre son bateau littéraire avec brio au beau milieu d'un climat tourmenté.
Aucune demi mesure à émettre , plutôt un grand enthousiasme qui campe dans mon esprit peut-être encore un peu dans la cabine au milieu des flots, comme si j'y étais..

"En mer", un roman écrit par un talent indéniable.




































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La mer et l'angoisse sont deux éléments qui se marient très bien ensemble. le héros d'En mer de Toine Heijmans a de quoi stresser. Sans expérience, il a navigué en solitaire sans trop de dommages avant d'embarquer sa fille pour une dernière étape en Mer du Nord. Jusqu'ici tout allait bien. Sauf quand la passagère devient introuvable sur le bateau. Huis clos liquide, le roman de Heijmans confronte son héros aux pires tourments psychologiques. D'autant que son état n'est pas réjouissant avec des problèmes de travail et de couple qui lui minent le moral. Il ne serait pas un peu sadique, l'auteur néerlandais, à ainsi torturer ce type dont la panique va l'emmener aux frontières de la démence ? Heijmans a un certain don pour créer un climat suffocant, quasi irrespirable. Il n'a pas cependant le talent d'une Laura Kasischke dont le dernier livre est cousin, non par l'environnement décrit mais par son atmosphère et son dénouement (laissons planer le mystère). Court et tendu, En mer se lit d'une traite comme un thriller. Bien construit même s'il n'est pas mémorable.
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Livre bref mais assez intense, qui touche à pas mal de questionnements assez actuels, sur la pression d'un travail insignifiant, sur la place et le rôle de père, tout cela face à la mer qui ne veut rien, qui est. Simplement. Et un constat douloureux qu'un père ne (équi-)vaudra jamais (à) une mère.
La narration est prenante, avec ce point de vue subjectif du père avec qui on est de bout en bout, et dont on suit l'aventure avec ses rebondissements accrocheurs.
Ce qui est troublant, c'est que quasi en parallèle, je regardais des épisodes de The Office dans lesquels un personnage quitte temporairement son job de bureau pour trois mois d'escapade en voilier pour réfléchir entre autre à sa condition d'homme, avec la distance qui se met avec sa copine, même si nettement plus déconnant, il est intéressant de constater ces résonances ou ces synchronicités... Soit, je dérive.
Bon livre, touché-pas-coulé. Et bonne surprise.
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« La mer est prévisible, je l'ai appris. Encore plus prévisible que la terre, où l'on rencontre des tas de gens qui veulent un tas de choses auxquelles on ne s'attend pas »

« Je me disais que chaque être humain trimballe avec lui son histoire. Ainsi, personne n'est vraiment tout à fait soi-même »

Ce magnifique roman est une grande métaphore poétique dont le personnage principal n'est nul autre que la mer. Les vers sont tempête et les rimes une escale où vont s'échouer les âmes…

Donald part en voilier du Danemark aux Pays-Bas avec Maria, sa petite de 7 ans. Quarante-huit heures dans la vie d'un père et sa fille en ce monde hors du temps. Une envie irrépressible de fuir et de donner un sens à sa vie. Qui n'y a jamais songé au moins une fois? Il en est à un tournant où seules les eaux troubles et changeantes de la mer provoquent la remise en question. Il se dit qu'à travers les heures froides de la nuit, il recevra l'écho libérateur de ses propres pensées. Un face-à-face douloureux avec ses échecs, ses peurs, ses défaites et ses douleurs. Serait-ce la raison pour laquelle il amènera avec lui sa petite Maria, pour l'aider à survivre ou affronter ses propres démons? À moins que ce ne soit pour mieux se comprendre à travers elle? Ou encore d'éprouver ce besoin impératif de se sentir indispensable, responsable, un bon père? de la rendre fière de lui?

Durant la tempête, il faut s'accrocher comme on s'accroche à la vie. Lorsqu'on n'arrive plus à tenir les amarres, les remous intérieurs, qu'ils soient tourments ou incertitudes, se mêlent au sel marin pour laisser en bouche ce vieux goût d'amertume. Et quand on cesse de se battre, la mer nous emporte, mais est-ce que le monde nous tire à lui avec la même insistance? La ride et le vacarme des vagues seront-ils seulement là, dans l'usure du temps, pour venir apaiser ce mal de mer intenable inhérent à nos fractures?

Quand nous perdons nos repères avec la même peur au ventre que celle qu'a éprouvée ce jour-là Donald lorsque Maria a disparu, nous sommes en lieu de nous poser mille questions. Des vagues d'émotions se nouent et se dénouent, le brouillard s'infuse avec la lenteur d'une peur panique, angoisse, mal de ventre… La mer te noie, mais comme tu croyais avoir été vigilant et avoir veillé sur ton enfant à la mesure de la confiance qu'elle avait fait reposer sur toi, tu avais oublié que les eaux sont aussi imprévisibles que les hommes… Avais-tu seulement perdu la tête et tout imaginé?

Les pages de ce roman glissent au fil de l'eau. Non loin de toi, un journal de bord et ta petite fille. Les voiles sont hissées et le mât claque dans le vent. Tu prends le large et tu n'as envie que d'une chose, ne jamais revenir…

En mer, voyage initiatique ou quête de sens?

Lien : http://www.lamarreedesmots.c..
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"En mer" est un thriller psychologique dans lequel l'auteur m'a complètement menée en bateau (j'assume le mauvais jeu de mots).
D'emblée, on sent une certaine fébrilité chez Donald, le narrateur. En mer, il se sent libre, efficace et compétent. Son besoin de prouver ses qualités de père et de navigateur irrigue cependant ses monologues, créant une tension, de l'inquiétude voire de l'angoisse car on sent qu'il est fragile, ce qui ne pardonne pas lorsque les conditions en mer se compliquent.
Dans les vingt-trente dernières pages du roman, j'ai accéléré ma lecture car le suspense devenait insoutenable pour moi. Et là, bim, le twist que je n'avais absolument pas vu venir ! Pourtant, j'avais imaginé tout un tas de scénarios. L'auteur m'a bien eue, chapeau bas!
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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Un livre que j'ai lu d'une traite avec une histoire qui me m'a pas semble trés intéressante mais relatée avec une écriture trés oppressante qui fait qu'on ne s'ennuie pas.
C'est un peu un huit clos en mer avec un homme qui part 3 mois seul sur un bâteau pour cogiter sur sa vie et lui redonner un sens aprés un revers professionnel. Et là tout s'entreméle la réalite et les visions hallucinatoires : sa fille est elle à bord ou pas? Est-elle tombée à l'eau ou pas ou est ce le reflet de ses angoisses émotionnelles exprimées de cette façon?
Un livre à lire pour se faire une opinion.
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Op zee
Ce livre est flippant de bout en bout, une fois ouvert on a beaucoup de mal à le lâcher tout en ayant la tentation de le laisser de côté. de retour d'une croisière en solitaire, qui a duré trois mois, un homme fait un arrêt pour prendre sa fille (qui a sept ans) avec lui afin qu'il termine le voyage ensemble à bord d'Ismaël son petit voilier, lui faire partager sa passion pour la voile durant les deux derniers jours de la traversée est une chose qui compte énormément pour lui, malgré les réticences de sa femme.
Jusque là rien d'étonnant, si ce n'est que l'homme en question est fatigué par sa longue navigation, déprimé par sa vie actuelle et qu'une tempête approche. L'angoisse monte peu à peu et l'on voit son assurance qui s'effrite au fil des pages, le doute s'installe, durant la tempête il constate que sa fille a disparue, il ne la trouve plus sous les couvertures dans la cabine...
A partir de ce moment l'inquiétude et l'effondrement du personnage vont aller crescendo et on n'a plus qu'une envie : terminer le livre. La mer, « cette glace non posée » est là, tout autour, menaçante et vorace, sans cesse en mouvement, sans intention de donner la mort.
Tout le livre est écrit du point de vue du père, son calme, sa joie de retrouver sa fille, l'importance qu'il accorde à son rôle de père (on peut lire de très belles pages sur la paternité), tout cela s'érode au fil des pages alors que la tension monte de plus en plus. En affrontant la mer il cherchait à se retrouver, faire le point sur sa vie, en oubliant un peu vite qu'il prend aussi le risque de sombrer totalement. La solitude et la confrontation à soi-même qu'elle entraîne viennent sans cesse brouiller la notion de réalité, entraînant le lecteur dans son sillage,
l'étouffement nous gagne, une envie de hurler. L'aventure maritime nous fait prisonnier d'un voyage intérieure de plus en plus éprouvant, et rare sont ces livres où l'on attend la fin avec une telle impatience, et celle-ci vaut le détour.
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Amoureux ou non de la mer, on se retrouve sur ce bateau dans la peau de cet homme qui a si peu confiance en lui et veut à tout prix réussir cet espèce de challenge : traverser la mer du Nord et finir son voyage avec sa fille à bord.

Avec lui on perd la notion du temps et du reste, On sent le tangage du bateau, le mouvement des vagues grâce à l'écriture répétitive. On devient à moitié fou avec Donald quand il découvre que sa fille a disparu...

Un roman court, précis, une ambiance ... un "beau" voyage
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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