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Citations sur Nouvelles complètes (6)

Ils fusillèrent les six ministres à six heures du matin contre le mur de l'hôpital. Il y avait des flaques d'eau dans la cour. Des feuilles mortes flottaient sur les pavés. Il pleuvait fort. Tous les volets de l'hôpital étaient fermés, cloués. L'un des ministres avait la typhoïde. Deux soldats montèrent le chercher et le portèrent dehors, sous la pluie. Ils essayèrent de le faire tenir debout contre le mur, mais il s'effondra dans une flaque d'eau. Les cinq autres se tenaient très tranquillement le long du mur. Finalement, l'officier dit aux soldats qu'il était inutile d'essayer de le faire tenir debout. Lorsqu'ils tirèrent la première salve, il était assis dans l'eau, la tête sur les genoux. (De nos jours 1924, Chap. 6)
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Nous pourrions aller au marché ensemble ou à un combat de coqs et ensuite chacun de nous écrirait ce qu'il a vu. Ce qui se passait et que tu as vu et qui est resté. Des choses comme les éleveurs qui ouvrent le bec de leur coq et leur soufflent dans la gorge quand l'arbitre les laisse les prendre et les manipuler, avant que le combat reprenne. Les petites choses. Pour voir ce que chacun de nous a vu. p. 1011
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« L’idéaliste amoureux » :

La différence entre une personne qui a un idéal et une qui manque d’idéal, c’est la différence entre la personne qui prend pour guide de sa vie ce qu’elle pense et voit matériellement et celle qui a assez du visionnaire en elle pour adopter comme guide un rêve qui ne s’est pas encore réalisé ou qui peut-être ne se réalisera jamais. J’adhère au mien.
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Tandis que le bombardement sur Fossalta anéantissait les tranchées, il restait plaqué au sol, suant et priant : « Oh ! Jésus-Christ, sors-moi de là. Mon doux Jésus, sors-moi de là, je t’en prie (...) Si tu me sauves la vie, je ferai tout ce que tu voudras. Je crois en toi et je dirai au monde entier que tu es la seule chose qui compte. Je t’en prie, je t’en prie, doux Jésus. » Le tir d’obus s’éloigna. Nous nous mîmes au travail dans les tranchées et, le lendemain matin, le soleil se leva et ce fut une journée chaude, lourde, calme et gaie. De retour à Mestre la nuit suivante, il ne parla pas de Jésus à la fille qu’il suivit à l’étage de la villa Rossa. Et il n’en parla jamais à personne.
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C’était une histoire très simple appelée « Hors de saison », et j’avais volontiers omis d’en raconter la fin, c’est-à-dire que le vieillard se pendait. Cette omission était due à ma nouvelle théorie, selon laquelle on pouvait omettre n’importe quelle partie d’une histoire à condition que ce fût délibéré, car l’omission donnait plus de force au récit et ainsi le lecteur ressentait plus encore qu’il ne comprenait.
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«  On peut boire un coup ?
(…)
 Tu as tort, dit-elle. C’est cela que je veux dire quand je parle de se laisser aller. On te dit que cela te fait du mal. Je sais que cela te fait du mal.
 Non. Ça me fait du bien.
Alors c’était fini, maintenant, pensait-il. Il n’aurait plus jamais l’occasion de terminer ça maintenant. C’était donc ainsi que ça se terminait, par des chicanes à propos d’un verre. Depuis que la gangrène s’était mise dans sa jambe droite, il ne souffrait plus, et avec la souffrance l’horreur était partie et tout ce qu’il ressentait à présent c’était une grande fatigue et de la colère à l’idée que c’était là la fin. À l’égard de ceci qui maintenant allait venir, il n’éprouvait que peu de curiosité. Pendant des années, cela l’avait obsédé, mais maintenant la chose en soi n’avait plus de signification. C’était bizarre comme cela aidait d’être suffisamment fatigué.
Maintenant, jamais il n’écrirait les choses qu’il avait gardées pour les écrire lorsqu’il en saurait assez pour les écrire bien. En tous cas, cela lui éviterait d’échouer dans sa tentative. Peut-être n’arrivait-on jamais à les écrire, et peut-être était-ce pour cela qu’on les remettait à plus tard et qu’on ne pouvait se résoudre à commencer. Eh bien, il ne le saurait jamais, maintenant. »
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