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Citations sur Paris est une fête (218)

Le pis c'est quand vous êtes séparé d'un ami par l'esprit.
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- Qu'est-ce qu'une canaille? demandai-je. N'est-ce pas quelqu'un qu'on a envie d'étriller jusqu'à ce que mort s'ensuive?
- Pas nécessairement, dit Ford.
- Ezra est-il un homme du monde ? demandai-je.
- Naturellement pas, dit Ford, il est américain.
- Un Américain ne peut-il être un homme du monde ?
- Peut-être John Quinn, expliqua Ford, certains de vos ambassadeurs.
- Myron T.Herrick ?
- Peut-être.
- Henry James était-il un homme du monde ?
- Presque.
- Êtes-vous un homme du monde?
- Naturellement. J'ai été officier de Sa Majesté.
- C'est très compliqué, dis-je. Suis-je un homme du monde?
- En aucune façon, dit Ford.
- Alors pourquoi buvez-vous en ma compagnie ?
- C'est en qualité de confrère. Je prends un verre avec un jeune écrivain qui promet.
- Vous avez bien de la bonté, dis-je.
- Vous pourriez être tenu pour un homme du monde en Italie, dit Ford avec magnanimité.
- Mais ne suis-je pas une canaille?
- Bien sûr que non, mon cher garçon. Qui a jamais prétendu pareille chose ?

(p.178)
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Quand ils me disaient: "c'est sublime, Ernest. Vraiment sublime. Tu ne sais même pas à quel point", je remuais la queue, tant j'étais content, et m'immergeais dans cette idée que la vie est une fête perpétuelle, pour voir sir je ne pourrais pas en rapporter un joli bâton, au lieu de me dire: "si ces salauds aiment ça, qu'est-ce qui cloche?" C'est ce que je me serais dit si j'avais raisonné en professionnel, encore que, dans ce cas, je ne leur aurais jamais rien lu.
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Découvrir tout ce monde nouveau d'écrivains, et avoir du temps pour lire, dans une ville comme Paris où l'on pouvait bien vivre et bien travailler, même si l'on était pauvre, c'était comme si l'on vous avait fait don d'un trésor. (p.148)
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Mais Paris était une très vieille ville et nous étions jeunes et rien n'y était simple, ni même la pauvreté, ni la richesse soudaine, ni le clair de lune, ni le bien,ni le mal, ni le souffle d'un être endormi à vos côtés dans le clair de lune.

(p.89)
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J'appris, à la même époque, que tout ce qu'on abandonne, bon ou mauvais, laisse un sentiment de vide. Mais si c'était quelque chose de mauvais, le vide se comblait tout seul. Dans le cas contraire, il fallait trouver quelque chose de meilleur pour refaire le plein.
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...omettre n'importe quelle partie d'une histoire, à condition que ce fut délibéré, car l'omission donnait plus de force au récit et ainsi le lecteur ressentait plus encore qu'il ne comprenait.
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Vous vous attendez à être triste en automne. Une partie de vous-même meurt chaque année, quand les feuilles tombent des arbres dont les branches demeurent nues sous le vent et la froide lumière hivernale ; mais vous savez déjà qu’il y aura toujours un printemps, que le fleuve coulera de nouveau après la fonte des glaces. Aussi, quand les pluies froides tenaient bon et tuaient le printemps, on eût dit la mort inexplicable d’un adolescent,
Et même si le printemps finissait toujours par venir, il était terrifiant de penser qu’il avait failli succomber.
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Il n'y avait presque jamais de temps mort au cours d'une conversation avec Miss Stein, mais, cette fois, nous avions cessé de parler et elle avait quelque chose à me dire et je remplis mon verre.
-"Vous ne savez vraiment rien de ces choses, Hemingway, dit-elle. Vous n'avez rencontré que des criminels, des malades ou des vicieux notoires. Ce qui importe, c'est que l'acte commis par les homosexuels mâles est laid et répugnant; et après ils se dégoûtent eux-mêmes. Ils boivent ou se droguent pour y remédier, mais l'acte les dégoûte et ils changent tout le temps de partenaire et ne peuvent jamais être heureux.
- Je vois.
- Pour les femmes, c'est le contraire. Elles ne font rien qui puisse les dégoûter, rien qui soit répugnant; et après, elles sont heureuses et peuvent vivre heureuses ensemble.
- Je vois. Mais que diriez-vous d'Une telle ?
- C'est une vicieuse. Elle est vraiment vicieuse, de sorte qu'elle ne peut jamais être heureuse si elle ne fait sans cesse de nouvelles conquêtes. Elle corrompt les êtres.
- Je comprends.
- Vous êtes certain de comprendre ?"
J'avais tant de choses à comprendre en ce temps-là, que je fus heureux de changer de sujet.

(pp.62-63)
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«  Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre ».
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