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Un très petit roman de 118 pages,bien écrit, poétique,plein de couleurs,d'odeurs,d'envies de liberté .Cette envie de liberté ,c'est celle du grand Jacques Brel,épuisé par sa vie en Europe,poursuivi sanns cesse par les paparazzis.
C'est Jacques Brel rattrapé par la maladie au moment où il semblait trouver une sérénité qui lui avait jusqu'alors été refusée. C'est Jacques Brel,amical ou colérique, c'est Jacques Brel qui recherche la vie dans une nature luxuriante,rejette la civilisation mais achète un bateau,puis un avion,fait venir le cinéma aux Marquises , reçoit ses amis avec faste,le champagne coulant à flots,s'habille avec élégance à la moindre occasion,inonde les enfants de bonbons...Bref,rien de plus que ce qu'avaient relaté les paparazzis en leur temps.
Jacques Brel est un grand,un très grand. Et si on le laissait reposer en paix aux Marquises,auprès de l'extravagant Gauguin?
Son oeuvre est superbe,nous parle,nous interpelle,c'est déjà énorme, non?
Un petit livre pour un très grand.Etait ce utile?
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…Mon copain Jacques a mis les bout, toutes voiles dehors et vent debout…il chante dans les alizés quelques chansons dont le succès n'aura jamais su le griser…. » Voilà comment Pierre Perret chantait la nouvelle vie de Jacques Brel.

Jacques Brel dans les années 70 est un chanteur adulé bien qu'il ait arrêté la scène et les disques depuis plusieurs années déjà. En 1973 il arrête le cinéma. Il veut fuir cette notoriété trop lourde depuis trop longtemps. En 1974 il part donc sur un voilier « toutes voiles dehors et vent debout » pour un tour du monde.


Au cours d'une escale aux Marquises, en allant chercher son courrier poste restante, l'employé lui demande sa carte d'identité.

Dans l'ile d'Hiva Oa, Jacques Brel est un parfait inconnu, et c'est ici qu'il va passer les quatre dernières années de sa vie.

« …Il vit dans le vent sucré des iles nacrées… »

Quel jolie manière de raconter les dernières années de Jacques Brel. Un roman tendre, une ballade sur les mers en compagnie d'un artiste humaniste qui souffrait d'être trop humain.

Un peu plus de cent pages légères comme une brise marine pour nous raconter Brel. « Mourir n'est pas de mise » se lit comme on écoute une chanson ou comme on contemple un tableau de Gauguin.

Ce mince roman poétique vaut assurément toutes les biographies de l'artiste.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le temps s'immobilise aux Marquises

Dans cette courte biographie romancée des dernières années de Jacques Brel, David Hennebelle nous offre sans doute le plus émouvant des hommages à celui dont on commémore les 40 ans de sa disparation.

Une fois n'est pas coutume, commençons cette chronique en citant non pas un passage du roman, mais le début de «Les Marquises», l'une des dernières chansons de Jacques Brel:
Ils parlent de la mort
Comme tu parles d'un fruit
Ils regardent la mer
Comme tu regardes un puit
Les femmes sont lascives
Au soleil redouté
Et s'il n'y a pas d'hiver
Cela n'est pas l'été
La pluie est traversière
Elle bat de grain en grain
Quelques vieux chevaux blancs
Qui fredonnent Gauguin
Et par manque de brise
Le temps s'immobilise
Aux Marquises
Des paroles qui sont une belle introduction à ce magnifique hommage au chanteur belge dont on commémore le 9 octobre 2018 les 40 ans de la disparition. On y parle aussi de la mort, on y regarde aussi la mer, on y parle aussi de la pluie, on y parle aussi de Gauguin et on y immobilise aussi le temps.
En retraçant les dernières années de la vie de Brel, David Hennebelle fige pour l'éternité la légende de ce compositeur-interprète à nul autre pareil. Depuis ce jour de 1974 où son bateau quitte le port d'Anvers jusqu'au pèlerinage devant la pierre tombale aux Marquises, on va (re)découvrir l'homme au travers d'un récit aussi émouvant que documenté.
Au moment de lever l'ancre à bord de l'Askoy, le bateau qu'il a acheté pour l'occasion, ce sont les rêves de grand large et d'aventure qu'il entend partager avec son équipage, sa compagne et ses filles. Après une dernière tournée épuisante et le tournage du film L'Emmerdeur, il a en effet décidé de larguer les amarres, même si personne ne croit vraiment qu'il ait définitivement dit adieu à la scène. Il a envie de profiter de la vie, de fuir les paparazzis qui ne le quittent pas d'une semelle et de profiter de sa nouvelle liberté.
Mais les problèmes de santé, la météo et les tensions qui naissent à bord vont transformer le beau voyage en une difficile odyssée qu'il va du reste interrompre à plusieurs reprises. Fatigué et fragilisé, il s'effondre quand on lui annonce le décès de Georges Pasquier. «Il se trouva submergé par un chagrin dont rien ne pouvait le tirer. Il pleurait et parlait en même temps, hoquetant comme le font beaucoup les enfants. Ceux qui les connaissaient bien avaient raison de dire que Jojo était son ami le plus cher, depuis leur rencontre aux Trois Baudets, depuis ces fins fonds de la nuit où aucun des deux n'arrivait à dire à l'autre que, peut-être, il serait préférable d'aller dormir. Assez vite il avait travaillé pour lui, abandonnant son métier d'ingénieur pour le conduire d'une ville à l'autre, pour lui servir de secrétaire ou de régisseur. »
Après des obsèques déchirantes pour celui qu'il aimait «plus et mieux qu'une femme», il retrouve son bateau. Même si les médecins lui déconseillent de reprendre la mer, il poursuit son rêve, aussi entêté que L'Homme de la Mancha, cette comédie musicale qu'il a adaptée et montée.
Et il finit par l'atteindre… « Les Marquises invitaient au cabotage. Les îles portaient des noms inconnus qu'on apprivoisait d'abord à la lecture des cartes marines. On s'emplissait la bouche de Tahuata, Ua Pou, Nuku Hiva ou Ua Huka. Chacune portait un mystère qui ne se dissipait pas avec la venue du rivage. En tout, il y en avait douze ; la moitié se passait des hommes. Brel était subjugué. Il se surprenait à les aimer plus encore qu'il n'avait aimé les Açores. L'Askoy partit vers le nord. À Nuku Hiva, ils se prêtèrent, amusés, à l'accueil fort cérémonieux des autorités de l'île. le champagne n'était pas frais. Ils ne s'attardèrent pas; ils savaient déjà qu'ils étaient bien mieux accordés à Hiva Oa. »
Peut-être pressent-il que c'est dans cet archipel qu'il finira sa vie aux côtés de Maddly, sa dernière compagne. Après avoir repris la mer jusqu'à Tahiti, il revient s'installer aux Marquises où il va trouver une maison où il rêve d'accueillir ses amis. Après un voyage à Bruxelles pour une visite de contrôle, il renouvelle sa licence de pilote et va dès lors servir de pilote aux habitants qui l'ont adopté, y compris les religieuses.
Désormais installé, il recommence à composer, parfait ses talents de cordon-bleu – il aime surprendre ses amis en leur concoctant des menus dignes d'un grand-chef – et attend avec impatience Charley Marouani pour lui présenter son nouvel album dont la sortie provoquera un vrai raz-de-marée, entre autres par une promotion assurée par celui qui deviendra quelques années plus tard président de la République: François Mitterrand.
Mais alors que Brel fourmille de projets, la maladie va le rattraper. Une embolie pulmonaire va l'emporter. Aujourd'hui il repose près de Gauguin, dont il disait qu'il avait gardé l'âme de l'enfant dans l'adulte. On pourrait sans doute en dire autant de lui-même.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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J'aime Brel et toute son oeuvre , on ne peut ne pas aimer la force de cet homme qui rejaillit de son oeuvre , à la fois de ses textes mais aussi de leur interprétation. Cet homme était multiple , insaisissable mais tellement humain . Ce court récit couvre les quatre dernières années de Jacques Brel , d'abord la fuite en bateau , fuite devant sa gloires , ses fans , mais surtout lui-même puis son refuge dans les îles Marquise ou il trouvera un peu de repos avant que la mort le retrouve . C'est un récit tendre , apaisé comme le chanteur a du le vivre , un récit qui se laisse raconter ; bien agréable de retrouver sur ces quelques pages le grand Jacques .
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En septembre, je suis tombée tout à fait par hasard sur ce livre en librairie et je me suis dit que je le lirais le jour des quarante ans de la mort de Jacques Brel, le 9 octobre 1978.

« Il y avait tant de personnes qui ne voyaient pas ou ne voulaient pas voir qu'il était loin déjà. Et qu'il avait le dos tourné. C'était peut-être la seule chose qui ne mentait pas sur la photo. Il n'avait pas imaginé, depuis qu'il avait annoncé son retrait de la scène, qu'on le presserait autant dans l'espoir de lui arracher des regrets. Il fallait vraiment ne pas le connaître pour se le figurer déjà nostalgique ou incertain de son choix. » ‘p. 16-17)

En de très courts chapitres, David Hennebelle raconte les quatre dernières années de Jacques Brel : cette sorte de fuite sur les mers loin de toute forme de notoriété, avec celle qui s'impose sur le bateau et qui sera finalement sa dernière compagne, fidèle et amoureuse jusqu'au bout, Maddly Bamy ; le projet de tour du monde à la voile stoppé par la première attaque du cancer ; la reprise du voyage et l'arrêt aux Marquises, sur la petite île d'Hiva Oa, parce que là au moins, personne, vraiment personne ne sait qui est Jacques Brel ; la vie douce, apaisée, accordée à une nature exceptionnelle, marquée par les navettes en avion entre Tahiti et les Marquises (notamment pour transporter le courrier), les soirées où Brel cuisine et s'habille en smoking parce que rien n'est trop beau pour recevoir les amis ; l'écriture des chansons du dernier album, celui qui s'arrachera comme des petits pains, composé et enregistré à la fois dans la jubilation et le doute ; et puis la fin, la maladie qui le rattrape et le foudroie dans la grisaille parisienne.

A mon sens la quatrième de couverture sur-vend ce court roman en disant qu'il redonne vie à ces quatre années « avec grâce et émotion » je l'ai trouvé certes agréable à lire mais assez factuel et ce n'est que normal car finalement peu de gens ont raconté ce qui s'est passé sur le bateau de Brel ou dans la maison d'Hiva Oa. Quand il revenait en Europe, Brel fuyait les journalistes, nombreux à ses trousses. Et le combat contre la maladie est sans doute – et heureusement – resté le secret du chanteur et de ses intimes. Et donc ce récit m'a paru un peu sec… mais il y a parfois au détour d'une page un moment d'émotion, notamment à travers les rares paroles que Brel a vraiment laissées : vers d'une chanson dédiée à son ami Georges Pasquier (« Jojo était son ami le plus cher depuis leur rencontre aux Trois Baudets, depuis ces fins fonds de la nuit où aucun des deux n'arrivait à dire à l'autre que, peut-être, il serait préférable d'aller dormir. ») ou lettre à un autre ami, Charley Marouani (« Je t'écris sur le pont,à la lueur d'une lampe à pétrole. Il fait doux. La terre bruisse et respire. Un moment rare et merveilleux, trop formidable pour un homme seul. Envie de t'écrire. Acte rare et important pour moi. J'ai tant d'amitié et de respect pour toi que les mots me semblent insolents et que, de toujours, j'ai préféré le silence. Mais me reste l'envie de dire aux hommes que j'aime, que je les aime. Et je t'aime. »)

Et puis, ne serait-ce que pour approcher un peu l'homme Jacques Brel, le chanteur, l'auteur, l'amoureux, le rêveur qui brûla d'une flamme inextinguible, cette lecture en valait bien la peine.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Pas inoubliable

Ce livre avait tout pour plaire : un bon sujet, un bon auteur et une belle couverture. Seulement voilà il n'a pas su me convaincre. Je suis restée sur ma faim.

Le style est bon et l'histoire pas mal : les dernières années de la vie de Jacques Brel, qui m'était inconnues j'avoue et sa quête du bonheur seulement je trouve que l'auteur survole le sujet. Je sais qu'il doit garder les faits qui se sont passés et ne pas en inventer mais je trouve que c'est un peu court, dans ce cas pourquoi ne pas avoir raconté toute sa vie?

A lire si vous êtes vraiment fan de Jacques Brel ou cherchait une lecture légère.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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Durant les dernières années de sa vie, assombries par un échec au cinéma, puis par le cancer, Jacques Brel a voulu faire le tour du monde en voilier. Mais rapidement, il décide de s'arrêter en chemin, notamment dans des endroits où il est quasiment inconnu. C'est donc non loin de là où vécu Paul Gauguin qu'il écrira ses dernières chansons.

Ce très court roman revient sur les dernières années de Jacques Brel. Entre récit et roman, il nous décrit avec poésie non seulement les dernières aventures de ce grand chanteur, mais aussi ses états d'âme, sa sensibilité, ses rêves et l'écriture des dernières chansons.

J'ai un peu regretté, qu'on ne découvre que les 4 dernières années, ce sont certes les moins connues, mais pour quelqu'un comme moi ne connaît du grand homme que ses plus célèbres chansons et non sa vie, une vue un peu plus large aurait également pu être intéressante. Bien sûr, pour les connaisseurs, et vu que le livre va sortir peu avant l'anniversaire de sa mort, c'est justifié.

L'écriture est fluide et agréable, pas non plus totalement dépaysante. Les chapitres courts permettent une lecture rapide, mais (peut-être) à trop vouloir ne pas atermoyer, empêchant de s'attacher à l'homme (ou bien l'auteur compte d'abord sur l'affect du lecteur qui a commencé sa lecture parce qu'il est déjà fan du chanteur).

Un bon petit livre pour les fans de Brel, peut-être pas assez exhaustif pour ceux qui connaissent moins l'homme derrière le chanteur !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Chers Vous,
Un joli livre, biographie légèrement onirique, sur le grand Jacques.
Pas toute sa carrière, du moment où il fait ses adieux, quitte tout pour rejoindre son bateau… Puis de la navigation, il passe à l'aviation, toujours cette soif de voyage, de partage, de découvertes...
On y voit l'artiste, le poète, mais surtout l'homme au grand coeur, celui pour qui l'amitié est sacrée, pour qui les autres ne sont pas rien, qui prend soin de tous.
Une belle histoire sur les quatre dernières années de Brel.
Ses joies, ses angoisses, ses peines, son amour des Marquises.
Un roman empreint d'une grande émotion, pas destiné au seul fan du chanteur. Il se lit comme une oeuvre de blanche, on visite avec Jacques, on l'accompagne pour son dernier voyage….
Stanislas Petrosky

Lien : http://cecibondelire.canalbl..
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Ce roman-biographique sur les dernières années de la vie de Jacques Brel est agréable à lire. Il met en lumière les derniers rêves de l'artiste, qui après avoir embarqué à bord de son voilier l'Askoy en 1974 trouve comme dernier port d'attache, une des îles des Marquises, Hiva Oa. Jacques Brel y est alors un parfait inconnu.

A l'autre bout du monde, il réinvente sa vie, avec sa compagne Maddly Bamy. Avec un petit avion, il vole au-dessus des eaux du Pacifique. Il y écrit aussi les chansons de son dernier album « Les Marquises ».

Un vent de liberté souffle malgré la maladie. David Hennebelle rend hommage à cet artiste hors norme.
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Un roman très court bien écrit et poétique qui retrace les 3 dernières années de Jacques Brel.
Brel épuisé par sa vie de vedette, épris de liberté, a décidé de tout arrêter et de partir pour un tour du monde en bateau. Son tour du Monde s'arrêtera aux Marquises où il trouvera enfin la sérénité mais sera également rattrapé par la maladie.
Un roman qui n'apporte rien de réellement nouveau mais se lit agréablement comme une parenthèse, roman empreint des couleurs et des odeurs de ces îles et qui donne une furieuse envie de s'y réfugier !
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