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Herbert reprend dans ce roman le personnage de Jorj X Mckie ,et l'univers de « L'étoile et le fouet » avec ses cohortes de races extra-terrestres d'une extrême originalité ( batraciens , insectoïdes, à corps multiples, soleils pensants…) . Hommage à l'imagination de l'auteur ! L'agent du Bureau du sabotage (autre invention géniale) est appelé à enquêter sur une planète artificiellement isolée du reste du cosmos pour servir de « tube à essai ».Des populations (humaines et batraciennes) y sont maintenues dans des conditions infernales (toxiques,surpopulation, drogues, dictature) dans un but mystérieux par de non moins mystérieux manipulateurs. La mission de McKie n'est pas simple car tout n'est que trompe l'oeil et faux semblants. On retrouve dans cet opus un thème cher à l'auteur ,celui de la planète impitoyable qui sert à forger un peuple redoutable ( voir Arrakis et Salusa secundus dans « Dune) . Intrigue complexe, personnages originaux, bon livre.
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Politique et manigances dans la Co-sentience

Après un lien très abstrait, néanmoins passionnant, entre la Calibane Fanny Mae et McKie dans L'Étoile et le fouet, on aborde ici une intrigue plus concrète. Je ne dirais pas que ce dernier volet m'a plus emporté que le précédent, mais il est plus riche, plus varié dans ses dimensions humaines et, comme toujours, la plume d'Herbert est savoureuse.

Dosadi est l'exemple même que le plus gros savoir-faire d'un auteur peut devenir un défaut pesant. Franky excelle dans la dimension psychologique ; rares sont les romanciers à connaître et révéler l'esprit humain avec autant de clarté. Toutefois, dans ce roman, il en abuse clairement. Alors que les cycle Dune et du Programme Conscience réalisent un bel équilibre entre tergiversations mentales et action, Dosadi manque de rythme. Pour la première fois avec mon deuxième auteur préféré (il le reste toujours hein), plusieurs séquences de dialogue et d'analyse stratégique m'ont lassé.
Il vous faudra aussi accepter l'originalité et le parti pris d'Herbert d'imaginer une espèce et une société gowachin basées sur un système judiciaire radicalement différent du nôtre et érigé au rang de culte. J'avoue que par moments je n'ai pas tout saisi.
De plus, la nature de la mission de McKie, les manipulations de ses commanditaires, les ramifications, changements de camp, alliances et résignations paraissent quelque peu abscons. Bref, j'ai préféré me laisser porter plutôt que de me triturer les méninges. J'en garde le sentiment que le plan de l'auteur – probablement très clair pour lui – est accepté par ses personnages un peu trop facilement ; certains concepts ou retournements auraient mérité quelques pages de débat (ouais, je sais, j'ai écrit qu'il y avait déjà trop de blabla, mais pour le coup, là, il aurait été plus utile).

Hormis ces petits points noirs, ce roman est très chouette. L'originalité de l'expérience Dosadi – bien que l'on comprenne davantage le crime humain qu'elle représente que son réel objet – nous transporte dans un autre lieu, avec d'autres paysages, d'autres moeurs. Les belligérants sont tous très attachants par leur engagement et leur détermination dans leurs ambitions respectives. Ni méchants ni gentils ici, comme souvent avec Herbert. La nécessaire survie, la souffrance, les jeux de pouvoir… Chaque protagoniste tient son rôle et nous embarque.
Les caractéristiques physiques des différentes espèces présentées se greffent et complètent tout naturellement un tableau aux enjeux multiples, à l'instar des considérations extradimensionnelles amenées par les Taprisiotes, les Calibans, ainsi que par une surprise que l'auteur a su exploiter à merveille.
La relation entre le saboteur/enquêteur/juriste McKie et Jedrik, grain de sable dans le projet Dosadi, évolue avec une évidence si fluide qu'elle frise la résignation de la part du saboteur. Un lien se tisse, jusqu'à l'intimité absolue et le point de non-retour. Les relations humaines, limpides, constituent le point d'orgue de ce livre. L'auteur déverse là tout son talent.

Plusieurs questions restent en suspens. Malgré cela, Frank Herbert nous propose une fois de plus une aventure totalement dépaysante et immersive. Par ordre de préférence, je placerai ce cycle bien après Dune et le Programme Conscience, mais il n'en reste pas moins bourré de qualités, à commencer par le style impeccable du Maître.
Lien : https://editionslintemporel...
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babelio_id:Herbert-Le-cycle-des-saboteurs--Dosadi/27305
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Et me voici de retour dans l'univers des co-sentients après avec luble court "L'étoile et le fouet".
Enfin j'en découvre plus de ce riche univers, peuplé de différentes races Xéno avec leurs propres sociétés, relations interpersonnelles, politique... On trouve ici un World building très riche que nous découvrons au fur et à mesure du recit, sans jamais souffrir de chapitre imbuvable descriptif comme on peut le voir dans d'autres romans du genre.
On retrouve ici les grandes thématiques d'Herbert présentes également dans son Dune : la nature terrible (un désert empoisonné), la nécessité de développer le potentiel du corps et de l'esprit humain (notamment pour lutter contre cette nature terrible), l'importance du psyché sur le corps, le brassage génétique pour accroître les capacités humaines (eugénisme dirons nous ?), les intrigues politiques à multiples tiroirs mêlées étroitement avec la religion/les croyances.
On souffrira par contre pas mal de nombreux non dits, qui certes montrent la manière dont les Dosadis communiquent entre eux, mais qui peuvent perdre le lecteur.
La toute dernière partie avec le procès à la Gowachin m'est resté également très obscure, clôturant se livre d'une manière un peu complexe à mon goût.

En bref c'était un plaisir de lire cette oeuvre malgré des moments un peu complexes.
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Après "L'Étoile et le Fouet" celui-ci est terriblement plus complexe.
Il faut vraiment s'accrocher puisque de nouveau Herbert avance seul et il faut le suivre suffisamment longtemps pour vraiment entrer dans l'oeuvre. Il complète l'univers présenté dans le premier livre en creusant toujours plus, on y découvre un système judiciaire et bureaucratique qui, si on ne s'accroche pas, est un enfer à comprendre, il introduit des intrigues vraiment intéressantes qui, une fois de plus, peuvent être difficile à suivre.

Herbert nous plonge avec ses personnages sans prendre en compte qu'on ne les connaît pas tous, qu'on ne les comprend pas tous et c'est là une grande qualité à mes yeux.
Il ne perd pas de temps à nous expliquer toutes les implications d'une action, il nous les montre, on vit avec ces personnages et à terme on finit par les comprendre.
Ce n'est vraiment qu'au premier tiers du livre que l'on peut vraiment entrer dans l'oeuvre puisque avant ça il nous présente des personnages, on suit leurs intrigues plutôt personnelles avant que tout se croisent, tout s'entrechoquent pour donner "Dosadi".

L'intrigue se fait palpitante, complexe et pleine de suspens.
Dommage qu'il n'y ait pas de troisième (voire quatrième...) livre puisque tout cet univers est vraiment très complet.
Le personnage de McKie est toujours incroyable, même extraordinaire !
Hélas c'est également un adieu à ce monde qui, une fois de plus, est complexe mais tellement intéressant.
Il m'a donné du fil à retordre jusqu'à ce que je le dévore. Il fût exquis.

"Unis nous fûmes, bel et bien."
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La planète Dosadi est cernée par le mur de Dieu. McKie est envoyé pour enquêter sur cette mystérieuse planète ville unique, Chu, ou vivent les hommes et les Gowadchins, une race extraterrestre amphibienne. Cette planète ressemble beaucoup à Dune (planète désertique.).

Suspense et action accompagnent le récit jusqu'à la fin.
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Dosadi est un monde extrêmement original où il ne fait pas du tout bon vivre. Frank Herbert nous emmène explorer cette planète, ou plutôt cette ville titanesque en mode observation et analyse des dérives de siècles et de siècles de vie dans l'atrocité d'une pareille autarcie.
On plaint le héros qui se retrouve jeté là-dedans avec ses facultés intellectuelles comme unique arme.

L'auteur nous présente cet univers imaginaire sous l'angle de l'étude des comportements, une approche se concentrant sur la psychologie des personnages, des individus et des masses. C'est un choix intéressant qui mérite grandement le passage de l'épreuve de la première centaine de pages environ où je dois avouer qu'il faut s'accrocher vaillamment pour ne pas abandonner le train en route.
En effet, Herbert ne nous facilite pas la tâche. Déjà que je partais avec un handicap, sachant que je n'ai pas lu le premier tome de ce diptyque, autant rien n'est épargné au lecteur au commencement de ce roman tant on ne nous explique pas grand chose des situations que l'on lit.
Mais progressivement la lumière se fait sur tous, ou pratiquement tous, les sujets et mystères.

Et pour dire que j'ai trouvé ce bouquin d'une excellente qualité et d'une grande intelligence dans la façon d'aborder l'intrigue, c'est que je lui mets quand même 4 étoiles malgré une séquence finale qui m'a profondément ennuyé, mais que je ne dévoilerai pas.

L'autre petit point que je souhaite aborder, c'est que j'aurai aimé que Herbert se serve davantage de la ville et de son immensité comme d'un personnage à part entière de son récit. Je trouve qu'il y avait matière à mieux et plus s'en servir.


(Bon faudrait quand même que je me motive à lire Dune un jour....)
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Je dois dire que j'ai un peu souffert pour entrer dans cette histoire, il faut s'accrocher dès le début et ce n'est pas simple tant du point de vue du vocabulaire que du contexte qui est d'une belle complexité.
Et puis la magie opère petit à petit, ça reste complexe mais cela devient assez vite captivant, le mystère dosadi se dévoile progressivement, par petites touches savamment dosées, c'est subtil, qui manipule qui et dans quel but ?
L'auteur de Dune est décidément un maître es intrigues, une fois tous les ingrédients rassemblés, ça devient un pur délice de lecture jusqu'au dénouement que l'on attend avec une véritable impatience.
Un vrai bon roman de SF !
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Allez préparez-vous, nous allons embarquer pour Dosadi cette fois. Restez relax c'est Frank Herbert l'animateur du voyage.
Evidemment avec ce pilote il convient d'y mettre un peu (beaucoup ?) du sien. Ce voyage ne va pas vous êtes offert sur un plateau d'argent. Loin de lui les phrases, les chapitres, les situations faciles.
Cette planète est, elle aussi, difficile, la nature, le climat y sont hostiles, de plus il n'y existe qu'une seule ville peuplée de près de cent millions d'habitants, des humains ou des Gowachins pour la plupart.
Nous rencontrerons Jorj X. McKie, agents du bureau de sabotage, venu ici en mission. Mais chut ne dévoilons pas l'intrique, quoique mieux vaut résoudre la quadrature du cercle que de se lancer dans le résumé.
Prendre son temps surtout au début du livre, tenir fermement les accoudoirs de son fauteuil car rapidement de fortes turbulences peuvent apparaitre pour les cervelets non habitués à ce genre littéraire.
Dosadi, à l'instar d'autres titres de Frank Herbert se mérite et nécessite une attention de tous les instants.
Si j'ai aimé ? Mais voyons c'est du Frank Herbert !
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Dosadi est une véritable réussite et c'est vraiment dommage que cet univers n'ai pas débouché sur un cycle ( snif ! ) .
D'abord nous sommes immergés dans un environnement grandiose selon deux angles de vue .
La cite de Dodadi , seule ville d'un monde isolé , en quarantaine et impropre à la vie. Un monde qui est cependant habité par deux espèces qui cohabitent sur le fil du rasoir ( deux espèces dont les hommes ).
Et l'autre point de vue : une sorte de communauté galactique très riche et complexe , dont les habitants de Dosadi ignorent totalement l'existence.

La création de Dossadi est le résultat d'une sorte de bavure d'un point de vue légal et éthique . Une bavure qui va déboucher sur un fantastique conflit , une crise institutionnelle de derrière les fagots et sur un procès qui est un morceau d'anthologie dans le genre système juridique Alien.

C'est un vrai bonheur d'explorer cette ville impitoyable ou si tout est compliqué et où rien n'est manichéen pour autant .
Ce texte n'est pas un roman artificiellement compliqué et sa complexité est un plaisir pour les explorateurs des mondes étranges et étrangers que sont souvent les amateurs de SF.
Les personnages sont très solides et très fonctionnels ,alors que l'univers est d'une densité extrême ...
En prime donc : il nous est offert d'explorer un système juridique Alien du plus grand intérêt ( passionnant ) avec finesse et subtilités , ainsi que de sentir intimement les difficultés de faire cohabiter deux espèces intelligentes …
Il y a dans ce bouquin des aliens qui sont parmi les plus réussis du genre .

Dosadi est une injure aux lois et à l'éthique et ce dernier aspect génère un imbroglio juridique mâtiné d'action et de rythme assez intense.
Par ailleurs de par leurs conditions d'existences les habitants de Dosadi ont acquis certaines caractéristiques psychosociales qui ne resteront pas sans conséquence sur l'avenir de cet univers et c'est peut-être là que se trouve le coeur de ce texte délicieux de dépaysement .

Beaucoup d'actions et de rebondissement , très sympa ... et pi c'est tout !
C'est mon roman préféré de Herbert ( même avant Dune ) ...
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