Les Aventures de Tintin, tome 17 : On a marché sur la Lune

Nous sommes écrasés sur nos couchettes... par une force... irrésistible...Plus possible... remuer...Le professeur...évanoui... J'ai...J'ai...L'impression... que mon crâne ...éclater !... Mes yeux...on dirait... on dirait... qu'ils vont sortir... de leurs orbites... je... Mon cœur
Ah ! mon cœur...

En somme, si je comprends bien, c'est la même chose que pour le départ, sauf que c'est exactement le contraire. (p.16)

- Et quand je songe , mille sabords ! qu'on m'a interdit à moi de fumer ne fut-ce qu'une pauvre petite pipe, sous prétexte d’économiser cet oxygène que vous venez ici respirer à tire-larigot !...Et cessez donc de pleurnicher comme vous le faites : ça dégage de l'acide carbonique, tonnerre de Brest !...Ah ! Je ne sais pas ce qui me retient de vous balancer par-dessus bord !...

Dire que nous foulons ce sol de la Lune où jamais la main de l'homme n'a mis le pied!

Et quand on me demandera plus tard : "Quelles étaient vos fonctions à bord de la fusée? ", je répondrai : "Moi ? j'étais garçon coiffeur!"...

Oooh! ... Quel spectacle hallucinant!

Oooh ! Quel spectacle hallucinant ! C'est...comment vous le décrire ?...Un paysage de cauchemar, un paysage de mort, effrayant de désolation...Pas un arbre, pas une fleur, pas un brin d'herbe...Dans le ciel, d'un noir d'encre, il y a des milliers d'étoiles...mais immobiles, glacées, sans ce scintillement qui, de la Terre, nous les fait paraitre vivantes !...

Cet individu nous a excusés, nous exigeons des insultes!

- Quand on a contemplé pareil spectacle, eh bien, on peut mourir!
- Euh!... Oui, évidemment... Mais, personnellement, si ça ne vous dérange pas, je ne suis pas pressé!