Ce huitième tome des aventures de Tintin envoie notre personnage préféré en Syldavie, un état inventé de toute pièce par
Hergé, pour le sauver d'un complot visant la couronne. Après quelques péripéties, Tintin arrive tant bien que mal dans ce petit état pour sauver le roi.
Dans cet épisode, le scénario est complet et intéressant.
Hergé fait un peu de propagande pour l'époque en accusant certains états européens de s'approprier de plus petits états par la force. Ce qui, faut reconnaître, est toujours d'actualité.
Ce tome nous permet de découvrir le personnage de Bianca Castafiore qui fera par la suite d'autres apparitions jusqu'à l'album qui lui est dédié. On reconnaîtra dans cet album quelques efforts de la part d'
Hergé avec des personnages secondaires. Ainsi, un personnage ressemble fortement au capitaine Haddock, et nous retrouverons toujours le même visage qui parle au micro pour la radio.
Au niveau du graphisme, et tout en replaçant l'album dans son époque,
Hergé avait un talent inouï à nous surprendre tant dans la manière d'appréhender la mise en page, très cinématique, que les mouvements des personnages, mais aussi dans les décors qui dans cet album sont parfois très riches.
Enfin, on relèvera encore une fois que Tintin est naît sous une bonne étoile, mais ses coups de chance s'amenuise petit à petit, d'album en album, pour ne laisser la place qu'à son talent unique de reporter.