Il y a des jours où André n’en pouvait plus. Il ruminait et
s’agitait en tentant d’oublier ce mal qui le rongeait. Parfois, il
s’enfuyait vers d’autres sensations, à la recherche d’un plaisir
éphémère qui, en définitive, ne lui apportait rien, si ce n’est un
pis-aller, un ersatz de satisfaction. Il laissait de côté ses tâches les
plus urgentes et « s’offrait » un cinéma ou se réfugiait dans un
roman. Après la joie ressentie de l’oubli, venait à nouveau le
processus lent qui le reconduisait au bord de la falaise, jusqu’à ce
que, devant ses pieds, le gouffre réapparaisse.
Comment en était-il arrivé là ?