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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quand van Hamme et Hermann décident de se mettre à table après tant d'années on s'attend forcément à un régal ! Mais quand l'histoire commence par une tomate aux crevettes pour finalement se terminer en noeud de boudin on reste un peu sur sa faim !

C'est vrai que l'escalade de violence va tellement loin que l'on pourrait douter de la crédibilité de l'histoire, mais peut-on d'un autre côté mettre une limite à la bêtise humaine ?

Le tout est évidemment bien dessiné, même s'il est parfois difficile de distinguer les 30 différents personnages que l'auteur abandonne de façon un peu trop brusque lors d'une fin assez décevante !
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Le rencontre entre Van Hamme et Herrmann accouche d'un récit digne d'un fait divers, crayonné avec noirceur.

Lors d'une noce le père du marié, notable rural excessif et possessif, s'irrite de la fraicheur d'un plat de tomate crevette servi dans l'auberge du coin. Le patron est prêt à changer le plat, mais contre supplément. Ni une, ni deux, le pater familias, outré, embarque sa famille et quitte les lieux. Sauf qu'il a oublié sa femme et sa bru, que le cuisinier s'empresse de prendre en otage contre paiement de la note. La guéguerre commence entre les deux camps, des mots on passe aux fusils de chasse, voire aux grenades conservées par un ancien GI dans une propriété du coin. L'aubergiste, son personnel et ses clients, sont assiégés; le grand propriétaire, sa famille et tous ceux qui s'opposent à la volonté du patron, et qu'il retient contre leur gré, sont en face. C'est parti pour Fort Alamo.

Le scénario de Van Hamme est un peu short, même si les personnages sont bien campés (et d'ailleurs présentés au début du livre, en hors d’œuvre). Les ego démesurés des fortes têtes contrastent avec la lâcheté d'individus plus ternes. Dans le genre folie ordinaire, Lune de guerre fait fort. Le dessin de Hermann tonifie les personnages, mais le choix de colorisation atténue un peu la noirceur du propos. Tout cela fait de la bonne BD, non avariée. On rêve de ce qu'aurait pu donner le duo sur un scénario un peu plus dense.
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« Lune de guerre » illustré par Hermann et scénarisé par Van Hamme est un roman graphique troublant dans lequel se déchaînent des passions violentes et destructrices. Ai-je aimé ce récit ? Difficile à dire, car il s'agit d'une histoire profondément écoeurante, qui suinte la perversité, la méchanceté, la cruauté. le scénario, aussi effrayant soit-il, est bien construit, et la pression est à son comble durant le déroulement des événements. Je me suis surprise à espérer que la Raison réussisse à reprendre ses droits, mais que peut la Raison quand les hommes décident de se comporter comme des bêtes ?

L'histoire se déroule lors d'un repas de noces, et part d'un sinistre et minime incident : Monsieur Maillard, père du marié et gros propriétaire terrien, trouve que les tomates aux crevettes ne sont pas à son goût. Après un esclandre auprès de l'aubergiste, il décide de quitter l'endroit et d'emmener tout son petit monde finir la noce ailleurs. Mais c'était sans compter l'étonnante réaction de l'aubergiste qui refuse tout net de laisser partir les fêtards sans avoir reçu son chèque... L'incident prend rapidement un tour disproportionné, et c'est une véritable guerre qui ne tarde pas à se déclarer. Des innocents - dont des enfants - seront impliqués, et cette histoire de « qui a la plus grosse » (pardonnez-moi l'expression vulgaire, mais je n'en ai pas trouvé de plus adaptée) se terminera de façon tragique...

Le lecteur est un témoin oculaire de ce huis clos macabre terrifiant qui oppose des êtres haineux, méprisants et méprisables. J'ai été profondément dérangée par l'absence totale d'intelligence et de réflexion des personnages : c'est un ramassis d'êtres irrespectueux et brutaux qui ne jurent que par la violence. Leur fierté mal placée leur fait perdre la tête et le sens des réalités. La tension du récit et l'imbécillité des protagonistes vont crescendo jusqu'à ce que l'irréparable soit commis... Nous assistons avec horreur à une déferlante de comportements incontrôlés, abusifs et dominateurs.

Le graphisme de Hermann donne consistance au récit, au cadre du huis clos et aux personnages. Ces derniers sont représentés de façon tout à fait réaliste et ils ont des visages très caractéristiques de leur cruauté. Chacune de leur personnalité transparaît sur leurs traits, leurs sentiments sont facilement perceptibles et le lecteur lit en eux comme en un livre ouvert, et ce qu'il découvre est effrayant !

Une lecture glaçante...
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Première BD de Hermann que je lis, cet opus en one-shot ne me convainc pas véritablement. Bâti sur une idée qui pourrait être bonne, le récit est assez laborieux et malheureusement un peu trop brouillon à mon gout.
Déjà, l'histoire est dévoilée rapidement au début par un article de journal résumant les faits, mais aussi par des portraits commentés qui refont l'intégralité des personnages, brossant ainsi le tableau des relations que l'on verra ensuite. C'est une semi-bonne idée : d'un côté on ne se perd pas, de l'autre la moitié de l'intrigue est ainsi éventée. Bien sur, on peut passer outre, mais l'abondance de texte dans les premières pages nous incite grandement à le lire.

D'autre part, le récit avance rapidement vers son élément déclencheur et la suite s'emballe. Un peu trop à mon gout. J'ai du mal à croire dans la façon d'être de certains et surtout la rapidité des liens qui se tissent. Notamment sur le jeune extra et la serveuse ou le britannique bien trop impliqué pour un type en vacances. Ça part dans tout les sens comme une vendetta peut l'être, mais finalement j'ai du mal à comprendre autre chose qu'un défilé d'imbéciles butés et de violence omniprésente (notamment dans les rapports de genre). C'est sans doute la volonté de l'auteur, mais de fait je suis plutôt circonspect à la lecture de la BD.
D'autre part, j'ai eu un petit souci avec le trait de Hermann, que je ne connais donc pas du tout. A mon sens, les têtes se ressemblent un peu trop entre certains personnages, ajoutés à l'ambiance nocturne qui point assez vite et j'ai eu du mal à comprendre certaines interactions, devant souvent retourner au début pour comprendre qui était qui et les interactions entre personnages.

Bref, c'est une BD que j'aurais voulu plus aimer, d'ailleurs ça n'a pas été une lecture désagréable pour être tout à fait honnête, mais je ne me suis pas dit que j'allais la relire de sitôt. Niveau mariage qui tourne mal, et dans des idées un peu similaire, j'ai largement préféré "Je ne mourrai pas gibier" qui a su bien plus installer une ambiance lourde et anxiogène jusqu'à une fin en apothéose.
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