Au début, je ne savais pas trop si j'allais aimé ou pas, ça se lisait bien, mais cette histoire de petit garçon qui vit dans les marais, dont le papa meurt, qui part habiter en ville avec sa maman et dont les nouveaux voisins sont aussi une famille monoparentale… Bref, plein de petits détails super prévisibles, mais ce n'est pas le suspense qui fait la force de ce roman, c'est la façon dont l'auteur parle de la mort à travers cet enfant, sa tristesse, son changement brutal de vie, ses rêves brisés, son parcours jusqu'à se reconstruire ; mais il n'y a pas que Louis qui subit une telle situation, c'est également le cas de ses deux petites voisines Maria et Sofia (on n'est pas certain que leur mère soit morte, on le suppose) mais qui la vivent l'une comme l'autre de manière totalement différente… dans les trois cas, la souffrance reste la même.
Bref, les mots de l'auteur sonnent juste et j'ai adoré ça. Je trouve que la tirade de Sofia donne le ton :
– Et moi ? J'ai pas assez de peine, moi, peut-être ? Et on n'est pas dur avec moi ? Hein ? Toujours sur mon dos, tout le monde, tout le temps !
Sa voix se fêle :
– Moi aussi je l'ai perdu, ma mère… Moi aussi ma vie est assez difficile comme ça…
C'est un passage que je désirais pour une fois partager parce qu'il m'a parlé pour l'avoir vécu, il m'a émue… je l'ai trouvé très beau, il résume tout.
A l'intérieur, on trouve quelques dessins en noir et blanc, ils sont tout simples mais efficaces pour parler de ce sujet qui ne nécessite aucune fioriture.
Bref, une très bonne lecture, j'ai adoré et comprends qu'il ait plu à mon fils.
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