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3,36

sur 47 notes
Un roman plaisant à lire malgré la thématique abordée. Un enfant délaissé par ses parents passe ses vacances chez sa grand-mère, ancienne vedette du music hall. Alors que son père, qu'il n'a jamais vu, se manifeste pour récupérer l'adolescent, une comédie se met en place.
Léger, drôle, ce livre fait passer un bon moment.
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Antoine est un petit garçon qui matériellement ne manque de rien , mais qui ignore ce qu'est l'amour de ses parents et de sa très petite famille en général. Apparemment, il s'en fiche et se construit tout seul sans rien attendre de la race humaine ; par contre il aura quand même la chance de connaître l'amour d'un chien....
Antoine donc en pension en Suisse rentre parfois à Chamonix où s'est retirée sa grand mère, ex chanteuse adulée, mais il y a bien longtemps. Elle n'a pu ni su s'occuper de sa fille , qui transmet donc ce non-amour à son fils , jusque là on comprend le fond de l'histoire,. Quant au père , anglais de passage seulement préoccupé de son bien-être, il ne rencontre son fils qu'à l'âge de 13ans.
Pendant un moment , des liens factices s'établissent entre ces personnages, Antoine risque presque de croire à leur attention envers lui ; seule sa grand-mère lui manifeste de l'affection, rude souvent mais sincère.
Réunis donc pour des préoccupations sordides, les « parents » remplacent leurs absences qui peuvent parfois laisser imaginer à l'enfant de beaux moments à venir par des bassesses qui le guériront définitivement(?) de l'envie d'être aimé.
Si le fond du roman est grave, l'écriture et l'humour de l'auteur donne un ton très british au texte, il faut dire qu'Antoine n'est pas avare en paroles des plus belles insanités !
En clair, il faut »lui foutre la paix » .
J'aime beaucoup cet auteur et je me souviens en particulier des « Autos-tamponneuses » qui m'avait beaucoup plu.
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Stéphane Hoffman, Un enfant plein d'angoisse et très sage - 2016

Antoine a treize ans. Il découvre peu à peu son père Rudyard et sa mère Baladine. Tous deux l'ayant laissé à lui-même, il se retrouve souvent chez sa grand-mère Maggie pour les vacances.

Antoine a une façon bien à lui d'envisager la vie et c'est sur un ton humoristique, irrévérencieux et léger que s'ouvre ce roman, mais la deuxième et la troisième partie nous réservent des surprises et ce n'est pas sans émotions que l'on entre plus profondément dans ce qui a été la vie de Maggie et de Baladine. Alors, à la lumière de ce qu'elles ont vécu, on comprend mieux le chemin d'Antoine. Les personnages sont colorés, intéressants, ont le sens de la répartie. Cette oeuvre se lit bien et nous questionne sur les voies empruntées parfois par les enfances malheureuses. À cet égard une citation extraite d'une lettre d'Alain-Fournier à Jacques Rivière nous éclaire et bouscule nos perceptions :

« Comme il est utile peut-être au fond que les enfants soient malheureux et méconnus de leurs parents ! La contradiction leur enseigne l'irrévérence. Et l'irrévérence est la condition de développement de toute intelligence. »

J'ai bien aimé le ton, le style et les questions qui demeurent en nous une fois le livre refermé !
Salut
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Antoine passe ses vacances chez sa grand-mère car il n'a jamais vu son père et sa mère ne peut jamais le prendre. Aussi lorsque ses parents décident de le voir il veut poser ses conditions, ce n'est pas chez l'un ou chez l'autre, mais les deux en même temps. de plus Antoine a bien compris qu'il ne les intéresse que sur le tard et que seule sa grand-mère malgré sans ancienne vie dissolue lui a apporté de l'affection.
Un roman à la fois triste et où l'on sourit quelque fois, mais on ressent une peine profonde pour un enfant qui subit les humeurs et décisions des adultes.
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Dès les premières lignes de ce délicieux roman, le ton est donné : « le jour où maman est partie, on me prévient que j'irai passer quelques jours chez ma grand-mère.
– Tu seras mieux là-bas, me dit le directeur.
– Mieux ? Je ne suis bien nulle part, pourquoi m'envoie-t-on encore chez cette folle ?
– Ce sont les vacances, Antoine. Tu ne peux pas rester ici. Tu as besoin de sortir, de t'aérer. Nous aviserons ensuite. Et puis, nous n'avons pas le choix : le tribunal en a décidé ainsi.
Merde !
Je n'aime pas ma grand-mère parce que je n'aime personne. Je suis un sauvage, on me le dit tout le temps. Un ours. Un asocial. Un solitaire. Un cas. C'est pour ça qu'on m'apprécie, paraît-il. Mais je ne veux pas qu'on m'apprécie. Je veux qu'on me foute la paix. » Celui qui parle est Antoine, un garçon de treize ans, ballotté entre un père, Rudyard Griggs, issu de la bonne société britannique (« Treize ans ! Comment peut-on avoir treize ans ? C'est un âge ridicule. Bon. Je ne veux surtout pas le voir : que pourrais-je bien lui dire ? Mais faites en sorte qu'il ait vent de moi de temps en temps. ») et une mère, Baladine, qui séjourne «chez les timbrés» après une dépression sévère. Elle avait pourtant derrière elle une brillante carrière qui, après les grandes écoles, l'avait menée dans les cabinets ministériels, puis jusqu'à Londres où elle venait négocier un projet pour un «éphémère ministre centriste». C'est pour échapper à l'ennui qu'elle accepte la proposition d'un participant à cette réunion de s'éclipser pour se promener dans Londres. Une escapade qui s'achèvera à leur grande surprise dans le lit du jeune homme. La suite sera tout aussi étonnante : « Baladine épouse Rudyard sans rien dire à personne. D'abord enchantée de décorer leur appartement et de séduire les amis de son mari, elle s'ennuie vite. Rudyard n'aime que le plaisir, auquel il consacre toutes ses forces qui, signalons-le au passage, sont grandes, variées et renouvelées. Baladine en fait partie, bien sûr, mais pas plus que le tailleur, le barman, le parfumeur, le fleuriste, le garagiste, l'armurier ou le bottier de Monsieur. »
Mais avant l'inéluctable séparation Antoine aura eu le temps de naître, puis de disparaître dans une école privée en Suisse. On le retrouve donc à l'heure des vacances qu'il passe régulièrement chez sa grand-mère, dont le franc-parler et l'excentricité lui plaisent beaucoup. « C'est une artiste, malheureux ! Elle s'appelle Maggie Charles. Une sorte de musicienne, chanteuse, danseuse. Beaucoup de succès. Très vulgaire. Tout ce qu'il y a de plus français. Une horreur. J'en frissonne. »
Ce chalet de montagne est un bel observatoire pour l'enfant plein d'angoisse et très sage. Tous ceux qui séjournent là sont en effet des névrosés à plus ou moins forte dose. Alphonse, le nouveau mari de sa grand-mère, l'oncle Emmanuel et le personnel, Germain et sa femme Aline qui officie en cuisine. Sans oublier ses parents qui vont finir par se retrouver au pied du Mont-Blanc. Mais n'en disons pas davantage.
Au classique roman de formation Stéphane Hoffmann ajoute une analyse des moeurs de l'époque, avec l'humour pince sans rire d'un W.-C. Fields dont la clairvoyance pourrait être en exergue de ce livre : « A l'origine Adam et Eve étaient aussi heureux qu'il est possible de l'être quand on n'a ni travail à faire, ni impôt sur le revenu, ni avocat, ni médecin, ni enfant, ni chien. »
C'est cocasse et grave, mené avec l'énergie d'un désespoir que l'on sent poindre, mais qui nous est épargné derrière un burlesque qui entraîne Antoine et avec lui, le lecteur qui partagerait volontiers une place en Silver Shadow V8 sur la route de Stresa à Monaco.
Lien : https://collectiondelivres.w..
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Antoine a 14 ans. Il ne sort de son pensionnat que pour passer les vacances chez sa grand-mère qui ne lui porte que peu d'attention . Ses parents, eux, sont aux abonnés absents,sa mère froide, dénuée du moindre sentiments trouve des excuses depuis deux ans pour ne pas le prendre ,un père qui n'a jamais cherché à le voir. , Antoine s'est construit une image pitoyable des adultes.il ne rêve que d'une chose :qu'on lui foute la paix
Quand sa mère puis son père, se souvenant de son existence, cherchent, pour des raisons évidemment intéressées, à le récupérer, le garçon fera tout pour ne pas succomber au chant des sirènes.
Un sujet sérieux traité avec humour
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Portrait de famille sans amour et d'un égoïsme poussé à l'extrême. L'écriture est très hachée, les phrases sont courtes, très courtes. Les protagonistes de ce roman ne m'ont inspiré que dégout et antipathie. Bref, je n'ai pas du tout aimé, ni l'écriture, ni le sujet, ni les personnages.
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Stéphane Hoffmann nous dépeint le portrait d'une famille qui sort vraiment de l'ordinaire (et tant mieux dirais-je) avec Antoine, dit Tony, un jeune garçon espiègle, joueur, bien qu'un peu blasé et vulgaire par moments, sa grand-mère, ancienne artiste tout aussi blasée, Jojo le ratier, le fidèle chien de Tony, et ses parents (qui ne connaissent pas leur fils) qui ont pour point commun de ne pas savoir ce qu'est l'amour filial et de faire passer les affaires avant leur fils (qu'ils finissent par retrouver).
En plus de la situation romanesque quelque peu loufoque, ce roman est écrit avec un verbe vraiment libre (avec parfois quelques libertés de langage et quelques formules chocs sur la vie et l'amour intergénérationnel), ce qui rend ce roman vraiment drôle, efficace et agréable à lire.
Un très bon moment de lecture.
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Cet enfant en est il vraiment un ?

Antoine, 13 ans, possède une grande maturité, et suffisamment de cynisme pour faire face à ces adultes qui l'entourent sans même le voir.

Il y a du Queneau dans ce roman vif et amusant, parfois émouvant, écrit sur les chapeaux de roues. Plein d'ironie, ce récit nous attrape, nous intrigue et nous balade même un peu à travers l'europe où l'auteur semble connaître un paquet de bon restos, dont il nous donne ici le répertoire.

C'est un roman très réussi, qui se lit en un rien de temps. Certains personnages sont de vraies têtes à claques, d'autres nous deviennent aussitôt sympathiques.

À lire assurément.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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Pauvre petit garçon dans son pensionnat en Suisse, qui doit passer ses vacances chez sa grand-mère à Chamonix, car sa maman ne peut l'accueillir pendant les vacances.

Une maman à la carrière prometteuse, patronne d'une entreprise de BTP, nommée depuis peu chef du Syndicat des entrepreneurs, et peut-être futur ministre.

Son père ? Il ne l'a jamais rencontré. Ce lord anglais cultive l'art du fare-niente.

Quant à sa grand-mère qui le recueil à chaque vacances, son passé de chanteuse est bien mystérieux.

Ajoutez à cette galerie de personnages le chien Jojo qui suit le garçon partout ; une blonde dont on ne sait qui elle est vraiment (une psychologue ?) ; un manager qui veut absolument faire revenir la grand-mère sous les feux de la rampe.

L'auteur croque un monde d'adultes pitoyable avec humour.

L'image que je retiendrai :

Celle de la virée en voiture du garçon avec son père en Italie, avec un aller-retour à Monaco.
Lien : http://alexmotamots.fr/un-en..
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