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Ayant beaucoup aimé les deux sagas d'Ariel Holzl : Fingus Malister et Les soeurs Carmines, il était hors de question de passer à côté de la dernière oeuvre de l'auteur. La couverture absolument géniale et le résumé mettaient l'eau à la bouche, et j'avais hâte de retrouver l'humour si particulier d'Ariel. Mais… la sauce n'a pas totalement pris, si je puis dire. Trop d'enthousiasme de ma part peut-être, trop d'attentes aussi.

Je ne suis pas partie forcément du bon pied. Je m'attendais à retrouver la même ambiance et le même humour noir que les oeuvres citées dans mon introduction. Et cela n'a pas été le cas. Dans un sens, je trouve cela très bien, car on a la preuve qu'Ariel Holzl peut naviguer dans des styles différents et s'adapter à son histoire en se réinventant. Mais c'est vraiment deux points que j'adore chez lui, et ils m'ont manqué.

Après, franchement, l'univers est ultra original. Un monde post-apocalyptique assez dément avec des fantômes, des zombies, des mutants… Une ville résiliente au possible qui s'est adaptée avec brio. Et à côté de cela, on y retrouve aussi tous les travers de la société : lutte des classes, racisme, corruption… Nous n'avons aucun mal à nous imaginer une telle chose arriver et de voir une telle évolution. Il y a clairement un côté glaçant à ce niveau-là. Et je ne parle même pas des mises en quarantaine forcée, de l'examen de survie (une semaine avec seulement vos fringues sur vous…), des dérives des milices…

Le souci avec Bpocalypse pour moi, c'est que j'ai réellement accroché à partir du dernier quart, soit après trois cents pages de lecture. Je me demandais vraiment où l'auteur voulait nous mener, quel était le fil conducteur. On nous dépeint la société où vivent nos héros qui est intéressante certes, mais où est l'élément déclencheur. Vous me direz : l'arrivée des jumeaux mutants… oui… non… parce qu'ils arrivent, certes, et c'est un petit chamboulement pour Concordia mais, ils vivent déjà avec des mutants animaux, donc pour moi, ce n'était pas ce qui allait me happer.

Et puis il y a Sam… égoïste au possible, rongée par la soif de vengeance. Je ne me suis pas attachée à notre héroïne. J'avais même parfois envie de lui coller des baffes. Elle ne réfléchit pas, est toujours dans l'émotion, ne regarde pas ce qui l'entoure. Elle ne veut qu'une chose et elle est prête à beaucoup de choses pour l'obtenir. Il m'arrive d'apprécier une lecture même quand je ne m'attache pas au héros, mais ici, en plus de ne sentir aucune connexion, je l'ai trouvé antipathique. Alors, oui, elle évolue. Mais il lui faut tout de même un sacré électrochoc pour que l'on voie le déclic arriver.

Une fois mon élément déclencheur trouvé, j'ai trouvé l'histoire beaucoup plus prenante. Les recherches comme les révélations nous montrent une facette de Concordia qu'on ne soupçonnait pas. C'est glauque mais encore une fois, tout à fait réaliste. L'ingéniosité des méchants est même assez incroyable. Les dernières cents pages font accélérer le rythme et la conclusion de l'histoire donne un pied de nez que j'ai réellement apprécié.
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J'ai été attirée par le titre dans l'étalage des nouveautés de ma bibliothèque. Et puis la littérature jeunesse et le post-apocalyptique, j'aime bien.
Sam, jeune lycéenne, doit survivre après l'apocalypse dans sa ville emmurée. La communauté cherche à survivre, mais aussi à vivre. Malgré les conditions, les jeunes continuent de vivre leurs vies d'adolescents avec des problèmes d'adolescents : lycée, amour, amitié, popularité. Ça s'organise autant chez les adultes que chez les plus jeunes. Seules les perspectives d'avenir diffèrent et s'adaptent à la situation. Car en effet, iil faut affronter les fantômes, les bestioles bizarres, dans ce monde en pleine mutation. Mais comme tout ce qui est emmuré, il s'y passe des choses, il y a des secrets.
J'ai beaucoup aimé l'histoire et les personnages. On y retrouve les sujets classiques qui structurent une communauté au bord de l'effondrement, qui tente tant bien que mal de garder le pouvoir, et par les discriminations.
Les ados sont imparfaits et attachants. On aime les voir se dépatouiller dans ce monde hostile et se montrer parfois plus réfléchis que les adultes qui cherchent à les protéger.
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Malgré le fait que « Les soeurs Carmines » n'aient pas réussi à me conquérir, cette nouvelle publication d'Ariel Holzl me faisait de l'oeil. On est clairement sur un roman futuriste et fantastique pour adolescents / young adult. D'ailleurs, cela se ressent beaucoup du côté de la narration avec le langage employé par les héros, dans la relation qu'ont les protagonistes ou dans le lieu où se déroulera principalement l'intrigue (le lycée). Ce point ne me dérange pas toutefois, je sais qu'il peut rebuter d'autres lecteurs… Pour ma part, j'ai aimé suivre ces adolescents à travers ce monde post-apocalyptique où coexistent toutes sortes d'être agressifs. On distingue des créatures « classiques » (zombies, fantômes), celles rarement mises en avant en littérature (mimique, wendigo, etc.) ou encore celles inventées par l'auteur (êtres hybrides ayant fusionné comme les razards, les orchidées sangsues, etc.). J'adore lorsqu'un bestiaire est riche et atypique ! de ce fait, je n'ai pas été déçue du voyage : il y a énormément de bestioles issues de races différentes… ainsi que tout un arsenal pour y venir à bout !

C'est donc dans cet incroyable monde hostile que va évoluer Samsara, alias Sam, une jeune fille de quinze ans. Or, à ma grande surprise, le quotidien de la demoiselle est assez proche du nôtre : elle passe du temps avec ses amis, Danny et Yvette, elle va en cours et elle a un petit job pour arrondir ses fins de mois. Pourtant, le danger est bien présent autour d'elle : il y a des monstres dehors, des zones interdites ainsi que des éléments radioactifs datant de l'Apocalypse. La couverture représente cela à merveille : on distingue trois ados insouciants, mais armés, se promenant au-dessus d'un égout à la couleur peu commune. En raison de leurs blagues ou de leurs échanges presque banals, on oublierait presque que la Mort les attend dans chaque ruelle ! J'avoue avoir été déstabilisée par cette attitude parfois irréfléchie : les trois comparses font des emplettes dans des magasins remplis de zombies, vont à une fête, se baladent en ville sans trop de souci et ont l'air de n'avoir peur de rien dès qu'ils ont leurs armes sous le coude. Pour ma part, je ne tiendrais pas deux secondes à Concordia, même avec un fusil et une batte à clous dans les mains ! J'étais donc étonnée par leur comportement.

L'intrigue va tourner autour de Kiara et Søren, deux jumeaux mutants faisant leur entrée au lycée. Or, pour la première fois, des non-humains vont avoir une scolarité normale. Cette nouveauté n'est pas bien vue par tout le monde, en particulier par les Edonistes, des extrémistes hauts placés dans la société ! Rapidement, on comprend que les humains ont une peur bleue de ceux qui ne leur ressemblent pas… La situation n'est pas sans rappeler l'année 1957 avec l'arrivée d'un groupe de lycéens noirs dans un établissement américain réservé aux blancs… Ici aussi, le racisme et le harcèlement sont bien présents ! Les réactions, aussi bien verbales que physiques, révoltent le lecteur qui, malheureusement, n'approuve pas forcément le comportement de Sam qui a tendance à se montrer agressive envers les deux Arachlings. D'ailleurs, je dois avouer que j'ai mis du temps à me faire à l'héroïne… Celle-ci est du genre insolent, sarcastique, égoïste, rebelle, dynamique, bagarreur et impulsif. Ainsi, même si j'ai aimé suivre ses aventures, elle m'a longtemps paru pénible ! Je n'appréciais pas non plus l'humour du trio : des vannes cassantes à gogo. Qui aime bien châtie bien, certes, mais il faut tout de même ne pas trop en abuser. Personnellement, j'aurais eu du mal à supporter ce groupe au quotidien ! de plus, bien que j'apprécie l'éclectisme du groupe (qui prouve que le racisme ne concerne plus la couleur, puisque l'on a des héros indiens, asiatiques et noirs), j'ai regretté que l'on ne développe pas davantage Danny et Yvette. Ces deux derniers ont énormément de potentiel et se révéleront plus sympathiques qu'au début du livre, notamment grâce à leurs fréquentations. Ils auraient mérité d'être un peu plus creusés…

Cette histoire m'a beaucoup plu ! Elle s'est révélée addictive, mystérieuse, passionnante, atypique et bien rythmée. J'ai particulièrement apprécié l'examen de survie en équipe, la découverte des Exterminateurs, la zone des mutants ainsi que le dernier tiers du roman qui se révélera intense. Certes, on notera quelques facilités ou des petits côtés clichés chez les personnages secondaires néanmoins, je me suis régalée ! de plus, j'ai été surprise par l'une des révélations et je ne voulais pas lâcher ma lecture. La fin, assez expéditive si on la compare à la lente mise en place, mérite un second opus… Ou un autre titre se déroulant dans le même monde. Vous l'aurez compris : Ariel Holzl m'a emportée dans son univers sombre au point que j'en redemande ! C'est d'ailleurs ce qu'a également ressenti Tachan avec qui j'ai réalisé cette chouette lecture commune. Comme la dernière fois, j'ai adoré nos échanges quotidiens. Son ressenti est un peu plus nuancé que le mien. Ainsi, je vous invite à le découvrir sur son blog afin de vous découvrir un second avis sur ce livre qui, à mon sens, saura plaire aux grands lecteurs ados comme aux adultes.
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Avec "Bpocalypse" nous sommes sur un roman jeunesse traitant de divers sujets avec comme toile de fond la reconstruction de la vie après la catastrophe. Nous suivons une adolescente et ses amis à travers ce parcours pour reconstruire et se reconstruire après le chamboulement majeur qu'apporte un événement tel que l'apocalypse mais aussi après la perte d'un être cher, mêlé aux aléas de l'adolescence, le choix d'avenir possible, dans un environnement souvent hostile et truffé de bestioles.

J'ai eu du mal tout d'abord à rentrer dans l'histoire mais cela s'est vite atténué après avoir passé le cap d'une centaine de pages où je m'ennuyais ferme, finalement on se prend au jeu si on est capable de dépasser le gros défaut du roman (ressenti très personnel, ça plaira à d'autres), l'impression de "trop", trop de créatures différentes, fantômes, zombies, mutants, ombres vivantes, animaux transformés en monstres, vampires, cannibales etc... sans que cela n'apporte vraiment plus que s'il n'y avait que les mutants par exemple, pour moi les zombies et les fantômes sont de trop.

L'environnement proche et les castes m'ont fait penser au roman "Divergent" de Veronica Roth.

L'héroïne de cette histoire, "Samsara" m'a parfois fait sourire mais souvent fait râler, en cause, un caractère impulsif non réfléchi, elle cogne et après elle pense, disons qu'elle n'est pas très mâture pour 17 ans. Mais le niveau des protagonistes est relevé par sa meilleure amie, l'intello scientifique ésotérique, drôle et sensible, qui m'a bien plu et surtout de jumeaux mutants qui eux sont excellents, avec des personnalités complexes, fouillées, intéressantes, j'aurai aimé les voir comme principaux personnages.

Le scénario lui est très dynamique, plein d'action et d'aventure.

Pour conclure, "Bpocalypse" est un livre jeunesse intéressant mais qui n'est pas exempt de défauts. Il plaira tout de même à la majorité des lecteurs et lectrices par son panache et sa fraîcheur.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Bpocalypse est un roman YA post-apo qui met en scène une jeune lycéenne, Sam, dans la ville de Concordia, touchée de plein fouet par fantômes, mutants et autres bestioles qui ont envahi les rues après l'Apocalypse.
Un parc en quarantaine va rouvrir, mais cet événement bouleverse les habitants : ses habitants seraient des mutants… Alors quand deux jeunes du parc débarquent dans la classe de Sam, c'est un peu la panique !

Clairement, Bpocalypse est un roman YA avec tous les ingrédients du genre.
Personnages ados têtes à claques, ambiance lycée, les dialogues de jeunes : ce n'est plus trop ma tasse de thé.
Malgré tout, j'ai trouvé le ton adéquat. Car les passages narratifs sont de qualité, les personnages variés et intéressants, avec des propos pas si légers que ça; pour le public cible je recommande ce titre les yeux fermés. C'est du très bon YA.

Ce qui m'a plu vient de plusieurs choses :
- l'univers citadin; Concordia est une ville intéressante, qu'on parcourt comme si on y était, avec des enjeux intéressants (avec un joli plan au début du roman, toujours pratique et permettant une immersion plus facile),
- le bestiaire : des créatures très variées, de la plus classique à la plus originale en passant par des hybridation et croisements. Orchidées mutantes, arachlings et autres razards peuplent cette ville singulière.
- j'ai aimé les clins d'oeil des 90', quand les CD deviennent une monnaie d'échange et que le walkman revient en force;
- toujours ce ton pince sans rire de l'auteur dans ses romans, une petite touche sarcastique bienvenue. Qui ne masque pas la tendresse que l'auteur porte à ses personnages et à ses univers : sûrement ce qui fait qu'on s'attache à ses personnages et histoires !
- et enfin des réflexions fort opportunes sur l'éthique scientifique, l'écologie et la nature de ce qu'on appelle post-apo : tentative de « retour à la normale » ou apocalypse version 2, 3, …n ?

Bref, un roman réussi, bien ficelé, cohérent vis à vis de son public et de qualité, qui m'a fait passer un bon moment.
Je le recommande les yeux fermés pour le public cible, mais je pense qu'il peut tout à fait séduire les autres : j'en suis la preuve !
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/a..
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Une météorite s'écrase et c'est l'Apocalypse. Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir ?
C'est bien mal connaître la ville de Concordia et ses habitants.

Parce que Bpocalypse est un roman frais, coloré, ultra cinématographique (qu'on m'en fasse un film d'animation punchy !), on retrouve un peu de l'humour propre à l'auteur (qu'on avait déjà dans sa trilogie des Soeurs Carmines que j'avais beaucoup aimé) et surtout ses trouvailles ultra ingénieuses et inventives, aiguisées comme la lame d'un couteau de chasse, dans ce post-apo dopé aux mutations en tout genre.
L'auteur nous offre encore une sacrée ville, car Concordia, tout comme Grisaille dans sa trilogie précédemment citée, est une ville géniale à découvrir et c'est un plaisir d'explorer ses quartiers, mais où l'on n'aimerait pas vivre, ou alors à nos (nombreux) risques et (moults) périls.
Samsara est une héroïne avec un sacré tempérament, loin d'être parfaite, marquée par un drame personnel, et qui va connaître une chouette évolution. Une galerie de personnages secondaires gravite autour et s'avère intéressante et plutôt bien croquée.

Ariel Holzl retranscrit bien les affres de l'adolescence, entre les rêves et aspirations parfois contrarié·e·s, les amitiés salvatrices, le déchirement des liens, les relations en dents de scie avec parents et ami·e·s, le lycée et l'amour (parfois toxique) qui vient glisser son grain de sable.
Le tout dans un univers hostile, loin de leur vouloir du bien, avec quelques îlots de lumière quand tout le reste peut s'avérer être une menace mortelle.
Il y distille aussi quelques réflexions sociales (sur le racisme-peur-ignorance/inclusion-diversité, corruption, lutte des classes) souvent propres au genre et plutôt bien fait ici. Comme souvent dans ce genre de survie, le plus grand danger provient-il des créatures monstrueuses dehors ou des humains à ses côtés ?

J'y ai retrouvé du Spill Zone et du Gung Ho (pour le peu que j'ai lu de ce dernier), avec un gros morceau d'Hunger Games glissé au milieu, mais le bouquin a sa propre identité pour autant, ses propres originalités dépaysantes qui claquent comme un coup de batte.

C'est très prenant, ça se dévore (les 200 premières pages ont été englouties en moins de 24h, pour un lecteur au rythme de tortue comme moi, ça veut tout dire), et c'est kiffant. À croire que les talismans protecteurs fonctionnent à plein régime !
Dommage que les 100 dernières pages, si elles gagnent en rythme, perdent un peu du charme des débuts : fin précipitée, des ficelles un poil grosses et un manque de subtilité (dans l'intrigue, la caractérisation des personnages, même dans l'écriture) qui délaie un peu l'immense plaisir qu'avait été ce roman sur ses ¾. Si ça reste sympathique, il manque quelque chose.

Mais le plaisir reste, et la lecture de ce bon roman vaut largement le coup (de batte).
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J'avoue que le pitch de ce livre ne m'emballait pas plus que ça, mais Ariel Holzl est pour moi une valeur sûre donc je me suis quand même précipité dessus le jour de la sortie. Grand bien m'en a pris !

Commençons par les évidences : l'écriture était géniale et le roman était ponctué d'humour vraiment très appréciable. Les bons mots étaient un peu plus discrets que dans Les soeurs Carmines par exemple, mais ils étaient bien là, parfaitement dosés.

J'ai beaucoup aimé l'univers, hostile, plein de menaces et de créatures peu recommandables, mais malgré tout assez agréable par certains aspects. On a quelques éléments un peu WTF mais j'ai trouvé le bestiaire vraiment sympa avec pas mal d'originalité (notamment avec les arachlings que j'ai adoré découvrir tout au long du roman).

J'ai trouvé l'intrigue un petit peu longue à démarrer, mais une fois dedans, je ne pouvais plus décrocher. J'ai aussi bien accroché avec les personnages qui sont vraiment agréables à suivre, et loin des clichés agaçants qu'on peut souvent retrouver dans ce type de romans. Par exemple, Samsara aurait facilement pu tomber dans la caricature de l'ado révoltée mais j'ai trouvé son comportement assez nuancé compte tenu de ce qu'elle a pu vivre et du contexte dans lequel l'histoire se déroule (je reste volontairement vague pour ne pas trop en dévoiler). Mention spéciale pour les jumeaux, et notamment Søren que j'ai bien apprecié.

Au niveau des thèmes abordés, on parle beaucoup de la peur de la différence, et on voit aussi comme il est facile de prendre des mauvaises décisions et même de faire des choses assez négatives pour des raisons qui nous semblent justes. On nous montre aussi qu'il faut savoir reconnaître ses torts et qu'il n'est jamais trop tard pour se racheter. Des thèmes plutôt importants donc étant donné le public cible.

Vous l'aurez compris, je me suis encore une fois complètement laissé entraîné par la plume d'Ariel Holzl et par son talent de conteur. Ce roman est encore une réussite en ce qui me concerne !
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En début d'année, j'avais déjà fait une lecture commune avec Saiwhisper avec qui j'avais beaucoup aimé parler de Codex Alera au fil de notre avancée. C'est donc avec grand plaisir que j'ai récidivé quand j'ai vu qu'elle avait aussi Bpocalypse dans sa PAL et une fois n'est pas coutume nous avons dévoré cet titre au fil de nos échanges ^^

Je remercie au passage, L'école des loisirs qui m'a proposé ce titre vers lequel je ne me serais peut-être pas tournée autrement, alors qu'il correspond parfaitement (ou presque, nous le verrons) à ce que j'attends d'une lecture ado sur ce thème.

Le roman, paru dans la collection Médium+, s'adresse à un public adolescent et on le comprend d'emblée quand on lit les premières pages. Nous retrouvons, Samsara alias Sam, qui se rend comme tous les jours au lycée pour suivre les cours et retrouver ses amis. Mais Sam n'évolue pas dans n'importe quel monde, dans le sien, il y a 8 ans l'Apocalypse a eu lieu. Elle vit désormais dans une ville totalement remaniée dans laquelle il lui faut une batte à portée pour aller au lycée !

La grande force de ce titre et ce qui m'a fait passer un si bon moment, c'est son univers. Celui-ci est vraiment très bien décrit et amené par l'autrice. D'ailleurs, je trouve la couverture très représentative de ce qui nous attend car on y voit bien les trois héros se rendant au lycée en traversant leur nouvelle ville. La couleur radioactive qui s'en détache en dit long...

L'autrice a su développer toute une mythologie vraiment solide et bien pensée autour de la chute de cette météorite sur la ville. Elle dévoile au fil de son récit toutes les conséquences que cela a pu avoir en surface comme en profondeur sur les habitants et l'environnement. C'est vraiment dans un univers post-apocalyptique urbain que nous allons suivre les aventures de l'héroïne. Les habitants vivent désormais sans électricité. Il est très dur de se nourrir correctement. La monnaie telle qu'on la connaissait a disparu remplacée par le troc, notamment de disque et DVD/Bluray, le must ! Et certains habitants ont beaucoup changé...

Ariel Holzl a également imaginé un bestiaire riche et surprenant qui a de quoi inquiéter et qui jouera un rôle central dans l'histoire. Elle joue pour cela sur nos peurs des mutations et des différences, ce qui lui permet de développer un discours puissant sur le racisme et le harcèlement. J'ai beaucoup aimé.

Cependant, nous sommes bel et bien dans un texte pour ados et l'on retrouve malheureusement pas mal de clichés du genre, notamment avec une héroïne très très pénible voire détestable par moment, qui traite vraiment mal ses amis et se fait facilement tourner la tête par le beau gosse de riche du coin. C'est dommage.

L'histoire, elle, est pleine de rythme. Une fois commencé, impossible de décrocher. Cependant, tout n'y est pas passionnant et bon pour autant. Souvent, l'autrice joue sur ce qu'on attend d'un récit pour ado, notamment au niveau des interactions et des lieux de la mise en scène de celles-ci, au détriment de personnages qui restent un peu statiques et d'un univers qui reste en surface. Il y a énormément de mystères dans cette histoire dont plusieurs qui resteront sans réponse. le final est un modèle de fin expédiée à la va-vite, par exemple, et c'est bien dommage.

Le récit était pourtant vraiment aventureux et mystérieux comme j'aime. Je me suis d'abord laissée prendre par la mise en page avec ces quelques pages grisées par endroit qui laissaient entrevoir peut-être des informations top secrètes cachées. Ensuite, j'ai beaucoup aimé l'intrigue sur la rivalité entre les différentes castes/clans peuplant la ville. Les problèmes du quotidien de nos héros, hors lycée, étaient intéressants. L'ouverture de la ville à une nouvelle espèce présageait bien des rebondissements et ils eurent lieu. le petit passage genre "Hunger Games" au milieu m'a bien plu même s'il était trop court. Et l'idée de cette société qui s'organise derrière ses murs et son drôle de brouillard selon le métier qu'ils feront pour aider les autres à survivre, et ceux dès le lycée, me plaisait bien. Je trouvais ça sombrement réaliste. Mais comme je l'ai dit plus haut, au final, ce décor n'est pas assez exploité.

Ainsi, même si j'ai passé un très bon moment de lecture parce que j'ai adoré l'ambiance mystérieuse et l'univers post-apocalyptique très urbain de ce récit, je suis également restée un peu sur ma faim. Après avoir tout dévoré presque en l'espace d'une journée, je n'ai eu qu'une envie, poursuivre ! Sauf qu'il n'y avait plus rien à lire... Alors oui, les personnages ne sont pas ce que j'ai lu de mieux et je les ai trouvés très caricaturaux, mais mince, cette ville de Concordia était diablement bien pensée et utilisée par l'autrice, au point que c'est vraiment dommage d'en rester là. J'espère qu'elle la reprendra pour une autre aventure surtout après un final tel qu'on l'a connu !

N'hésitez pas à aller lire aussi la chronique de mon amie Saiwhisper
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, pour le Menu Automne enchanteur - Nom d'une Dune, j'ai savouré cette petite pépite post-apocalyptique servie par un des mes auteurs favoris.
Ariel Hozlz nous plonge dans une ambiance de fin du monde à l'humour noir dont il a le secret avec une ville qui (sur)vit sous pression depuis l'Apocalypse. A Concordia, Sam, ado presque ordinaire vit sa vie en s'adaptant aux dangers de son quotidien qui sont multiples : manque de nourriture ou d'énergie, mutants, zombies, fantômes électriques et j'en passe. A son lycée où elle rejoint tous les jours ses amis Yvette et Danny, les cours de survie et d'identification des mutants sont obligatoires, tout comme le contrôle de la milice à l'entrée pour éviter un mutant surprise. L'examen de fin d'année est épreuve de survie qui déterminera le métier de chacun utile à la capitale : défricheur, milicien, technicien, soigneur, zotérique (=magie vaudou). Et bien sûr, les élèves les plus populaires sont des snobs qui possèdent plus de ressources que tout le monde, la monnaie locale étant des CD car Internet n'existe plus. Dans cette jolie ambiance, un événement vient troubler la fête : l'arrivée d'élèves mutants au lycée, comme signe de réconciliation, après l'ouverture d'une zone condamnée suite à l'Apocalypse. Mais les nouveaux n'ont rien d'humain et vont vite être pris comme boucs émissaires par l'ensemble des élèves suite à des événements mystérieux. Avec ce nouveau roman, l'auteur nous fait imaginer un univers très bien conçu, à la fois délirant et glauque, au croisement entre The walking Dead et un film de Tim Burton. Il instille comme à son habitude des thèmes qui lui sont chers : un questionnement sur la normalité, la peur de l'inconnu, et la discrimination envers autrui et ses conséquences. Il nous fait également réfléchir sur l'organisation et les dérives d'un monde où l'on doit survivre. Ici, les méchants ne seront pas ceux que l'on croit et même leur noirceur peut être discutable. En parallèle, son trio d'ados aura aussi ses premiers émois amoureux qui ne seront pas de tout repos. J'ai particulièrement apprécié le retournement de situation en fin d'ouvrage qui apporte un nouvel éclairage sur l'organisation de l'univers. Par ailleurs, l'héroïne a une personnalité forte, malgré quelques fêlures. Elle entraîne le lecteur dans son sillage, sur un air qui décoiffe ! Un roman post-apocalyptique du point de vue d'une ado en manque de résilience, mais avec une énorme soif d'aventures.
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La petite histoire
C'est la 8ème rentrée depuis l'apocalypse et Sam, lycéenne va voir arriver en classe de nouveaux élèves de la zone de Spider Grove, zone contaminée... Elle voit ça d'un très mauvais oeil.
Mon avis

Un post-apo young adult réussi avec tout ce qu'il faut : des personnages crédibles et diversifiés, de l'action, des créatures (un bestiaire de mutants important), des complots. Un très bon roman divertissant et addictif. C'est efficace !
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