Mais quel roman ! Après avoir passé près de 10h, bercée par la voix de la narratrice qui me racontait l'histoire d'Eleanor, je me suis sentie toute triste à la fin. J'ai adoré écouter l'histoire de cette femme pas comme les autres, ô combien attachante avec son caractère tranchant, légèrement autiste !
Eleanor Oliphant is completely fine est le genre de roman qui peut s'apparenter à une simple comédie si on se fie au résumé. Or c'est bien plus que ça ! le fond est plus grave que ce qu'on pense, comme on l'apprend progressivement pendant la lecture.
Eleanor Oliphant est une héroïne comme je les aime. Atypique, elle ne mâche pas ses mots, heurte parfois avec ses réparties ou son comportement souvent à l'opposé de ceux dictés par les conventions sociales. Comme elle le répète souvent, elle vit seule, mais elle "va très bien". Elle cache sa fragilité sous une force de caractère phénoménale.
Elle m'a fait plus d'une fois mourir de rire avec ses réactions ou ses réflexions (notamment concernant Raymond, qui en prend pour son grade !) Sa vision de la vie est rafraîchissante. Mais attention, tout n'est pas rose pour autant. Eleanor vit dans une solitude étouffante, même si elle l'assume totalement. Elle se complaît dans des routines pas toujours épanouissantes, comme boire de la vodka jusqu'à l'inconscience tous les vendredis soirs. Et surtout, elle entretient une relation totalement malsaine avec sa mère, à tel point que c'en est effrayant.
J'ai adoré suivre l'évolution de sa relation avec Raymond. Ce personnage masculin est tout aussi attachant qu'Eleanor. C'est grâce à lui que la jeune femme évolue et s'ouvre petit à petit au monde qui l'entoure.
J'ai "lu" ce roman en audiobook. C'était mon premier audiobook en anglais. La narratrice, Cathleen McCarron, a un accent anglo-saxon des plus agréables. Sa voix est posée, fluide et douce à l'oreille. Ma compréhension du roman n'en a été que facilitée.
Il n'y a qu'au début où j'ai été franchement déstabilisée par les dialogues. L'intrigue se déroule en Ecosse, donc chaque fois qu'un personnage parlait, la narratrice prenait un accent écossais à couper au couteau ! Heureusement, je m'y suis rapidement faite, mais je dois avouer que les premiers dialogues étaient laborieux. En bref, je n'ai pas vu passer la dizaine d'heures d'écoute.
Je pourrais continuer à parler de ce roman pendant des heures tellement j'ai aimé, mais je préfère en rester là et vous laisser le plaisir de le découvrir par vous-mêmes. Si vous pouvez, lisez-le, c'est une pépite !
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