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Rien de bien nouveau pour ce polar nordique de Jørn Lier Horst mais un bon roman quand même. Fermé pour l'hiver est le septième volume - mais le premier traduit en français en 2017 - des enquêtes de William Wisting, un inspecteur de la police du comté de Vestfold dans le sud de la Norvège, sympa, efficace et plutôt atypique ; veuf, il mène une vie tranquille avec sa nouvelle compagne, à des relations fortes avec sa fille journaliste, n'est pas dépressif, ne boit pas comme un trou et aime son travail.

A partir de la découverte d'un corps dans le chalet d'un présentateur-vedette de la télévision nationale, vite suivie d'un autre cadavre dans une barque échouée dans le fjord, Wisting et ses enquêteurs vont remonter les filières de cambrioleurs et de trafiquants. Ce qui donne un solide roman de procédure à l'intrigue bien conçue et crédible, menée par des flics efficaces et plutôt sympas. Pas d'états d'âme, pas de guerre des polices, pas de coups fourrés... le lecteur qui trouverait que tout va un peu trop bien dans le meilleur des mondes devra toutefois réviser son opinion avec le roman qui suit celui-ci, Les chiens de chasse, beaucoup plus noir, et dans lequel William Wisting se retrouve lui-même au centre d'une enquête suite à la réouverture d'un ancien dossier.

Le « couple » que forment Wisting et sa fille Line, fait-diversière dans le quotidien local fonctionne bien. Curieuse et efficace mais un effacée dans Fermé pour l'hiver, son rôle sera plus important et même déterminant dans Les chiens de chasse quand elle devra voler au secours de son père.

On regrettera que, côté environnement politique et social, Jørn Lier Horst se livre à des considérations un peu simplistes sur les changements de comportement entraînés par la construction européenne (dont la Norvège est absente), cela à l'occasion d'une mission en Lituanie de Wisting et d'un de ses collègues dans le cadre de l'enquête. Sa description de Vilnius, où les mendiants et les vendeurs à la sauvette semblent disputer l'espace public aux prostituées ne correspond en rien, même en 2011, à la réalité d'une ville qui, certes à ses pauvres et ses nantis, mais qui a bénéficié des largesses communautaires et s'est beaucoup transformée depuis l'Union soviétique.

« Mais la croissance économique ne concernait pas tout le monde. Dans la ville, les contrastes entre les gens étaient plus visibles depuis que la nuit était tombée. La prostitution ouverte et la pauvreté côtoyaient les hommes riches qui sortaient de voitures chères avec des blondes aux jambes longues.
Il lui semblait pouvoir comprendre pourquoi ceux qui ne se voyaient aucun avenir dans cette ville décidaient plutôt de tenter de s'emparer de biens matériels dans d'autres pays. »

Se féliciter de la solidité du modèle nordique - qui a tout de même du plomb dans l'aile - ne doit pas mener à une vison réductrice et à la caricature.
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Premier roman avec Wisting enqueteur minutieux, humain, sans esbroufe et terriblement efficace… à l'image de cette histoire qui nous emmène de la Norvège à la Lituanie en passant par le Danemark .
C est une lecture plaisante que ce roman policier nous propose sur fond de trafic international de drogue . On est pris dans l histoire et ses rebondissements tous très plausibles
Bref comme je l ai déjà dit sans esbroufe mais efficace
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Ce roman de Jorn Lier Horst est le premier polar norvégien que je lis. Alors que je pensais avoir en main le premier tome de la série (il est bien écrit tome 1 dans le titre), je me suis rendu compte au fil de la lecture que certains pans du passé de l'inspecteur et de sa fille étaient sous-entendus, mais non explicités. Ce n'est qu'en lisant les différentes critiques après ma lecture que j'ai réalisé que c'est le premier tome paru en français, mais le septième de la série en réalité. Voici donc une première grande déception. Ensuite, je m'attendais à un récit de la trempe de l'Islandais Indridason ou du Danois Adler-Olsen, et je suis restée un peu sur ma faim. La trame est tortueuse à souhait, mais j'ai trouvé trop de lenteurs dans cette lecture, trop de digressions sur les aspirations profondes des personnages, par exemple sur les états d'âme de la fille de l'enquêteur Wisting ou sur ce qui peut pousser des Lithuaniens à venir effectuer des cambriolages en Norvège plutôt qu'en Allemagne ou en Pologne… J'aurais préféré rester dans le rythme de l'action, car ces digressions faisaient perdre l'intensité que j'attendais d'un polar scandinave. En conclusion, j'en resterai là et retournerai avec plaisir à mes lectures danoises et islandaises.
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Une lecture sans enthousiasme débordant, une enquête assez confuse.
Mais un policier attachant et un questionnement sur l'élargissement de l'Europe aux pays de l'Est, dont le niveau de vie sans commune mesure, a fait considérablement augmenter la criminalité et les cambriolages en Norvège.
Notamment la Lituanie. Vilnius en journée est vivante, les terrasses sont remplies de jeunes "bobos", mais la nuit, la misère s'y étale et les enfants mendient.
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Nous sommes devenus difficiles, sinon blasés, compte tenu de la variété et de la qualité des oeuvres de fiction dans le domaine policier. La barre est placée trop haut pour que "Fermé pour l'hiver" se distingue, à mon avis : enquête poussive avec enjeux peu motivants, personnages génériques et unidimensionnels, aucun réel discours social, politique ou humain. Un plat assez fade, et il ne faut pas compter pour un peu de subversion ou de politiquement incorrect pour le relever. Tout est interchangeable, l'intrigue aurait pu se dérouler n'importe où et n'importe quand, ça n'aurait pas changé grand chose.
C'est bien poussif et inoffensif. Que le livre et ses suites ait connu un tel succès me dépasse.
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Mon cinquième de Horst, et j'avais accroché aux précédents. Mais celui-ci sera l'exception qui détruit la fameuse règle, à défaut de la confirmer.
Je ne sais pas s'il s'agit du premier de l'auteur (et dans ce cas il est effectivevement un peu "vert" par rapport aux autres), ou du dernier sorti par l'éditeur, et qui du coup, à mons sens, ce dernier a bien compris qu'il était en dessous du lot.
Notre William Wisting est moins incisif et plus "lisse" que d'habitude; ses rapports avec sa fille Line moins aboutis que dans les autres enquêtes. Quant à l'enquête, on dit souvent qu'un auteur rassemble les pièces du puzzle dont lecteurs et lectrices n'ont pas complètement "deviné" le motif; or, dans ce "Fermé pour l'hiver", j'ai davantage eu l'impression de mettre en place des gros cubes, avec à chaque pose, seulement deux possibilités: Tommy, le fiancé de Line -qui devient vite son ex-fiancé-, est-il mêlé au trafic de drogue? Line, fille de Westing, et journaliste, va-t-elle se lancer complètement ou pas dans l'enquête que mène son père? L'individu retrouvé mort mais porteur d'une cagoule dans un chalet, est-il ou non un "méchant"? le présentateur vedette télé, est-il en dehors de totu ce qui se passe dans et autour de son chalet? le voisin, dont on a volé la "boule à rêves", et sur lequel Horst s'attarde un peu trop dans ses passages, tant en Norvège que lors du déplacement de Westing en Lituanie, n'est-il pas même de près ou de loin,impliqué dans cette affaire? N'y aurait-il pas, en fait, deux affaires, l'une de trafic de drogue, et l'autre de cambriolages, dont les différents protagonistes sont venus se télescoper?
Voilà mon "problème" avec ce polar.
Dans la mesure où toutes les questions que l'on se pose ne sont que des questions fermées, -réponses basiques, donc-, du coup, plus du tout d'effet de surprise et donc de plaisir de lecture.
Quelques heures de lecture facile, mais sans plus. Mais bon, ce n'est pas grave, j'avais kiffé les 4 autres!
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Nous sommes en Norvège, temps froid et pluvieux, début d'hiver. Sur la côte les chalets de vacances ferment les uns après les autres pour la mauvaise saison. Au coeur de ces résidences secondaires a lieu une série de cambriolage avec homicide.

Wisting, officier de police chargé de l'enquête, connaît bien les lieux puisqu'il a hérité d'un de ces chalets. Line, sa fille journaliste, vient d'ailleurs y passer quelques jours suite à une rupture sentimantale. Ce policier bien dans sa peau mène une vie équilibrée. Ses relations avec sa compagne et sa fille sont franches, tendres et sereines. Il est bienveillant tant avec son équipe qu'avec ceux sur qui pèsent des soupçons.

L'auteur, ancien officier de police, pose ainsi le décor, l'intrigue et les personnages. Alternant les points de vues et les temporalités il construit un récit aux multiples rebondissements. Certains, d'ailleurs, apportent peu à l'intrigue. C'est un polar classique, bien construit, rythmé et agréable à lire. Chaque chapitre dévoile de nouvelles pièces du puzzle. Nous tâtonnons avec l'équipe d'enquêteurs, nous nous égarons sur de fausses pistes, nous partons avec Wisting jusqu'en Lituanie. Petit à petit, preuves, hypothèses, aveux tout s'organise et les pièces du puzzle s'imbriquent dressant le véritable tableau de cette affaire.
Le chalet de Wisting ferme lui aussi ses portes, l'hiver est bien là.
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Un homme vient fermer son chalet pour l'hiver et s'aperçoit que celui-ci a été cambriolé. Idem pour les chalets voisins. Une affaire banale sauf qu'il découvre un cadavre dans celui d'à côté, appartenant à un célèbre présentateur télé. Sauf que William Wisting, l'enquêteur principal, se fait agresser tout près du lieu du crime. Sauf que le cadavre va disparaître dans l'incendie du corbillard. Les autres éléments de l'enquête par la même occasion. Sauf que nombreux oiseaux sont retrouvés morts autour des chalets. Et que la fille de Wisting se retrouve mêlée de près ou de loin à l'enquête qui, au fur et à mesure, se complique : un deuxième cadavre inconnu au bataillon, la vedette du petit écran ne donnant plus signe de vie, les rares indices encore en possession des policiers semblent amener à des voies sans issue. Il y a quelque chose qui cloche dans toute cette affaire. Wisting et son équipe vont devoir faire appel à des renforts venus d'Oslo, du Danemark et de Lituanie pour commencer à remettre toutes les pièces dans le bon ordre. Un polar nordique on ne peut plus classique, une vague impression de déjà lu et pourtant un roman loin d'être désagréable. Les personnages sont plutôt sympathiques. Wisting, durant son voyage en pays balte, remet en question ses propres convictions, face à la pauvreté des pays baltes. Sa fille, en plein marasme sentimental, montre une certaine force de caractère, promesse pour les livres à venir. Les équipiers de Wisting semblent complémentaires les uns des autres, chacun ayant ses particularités. Seul hic à cette histoire : premier roman traduit de l'auteur en France, il est le septième avec cet enquêteur et on a une vague impression d'arriver au milieu d'une histoire, concernant la vie privée des personnages notamment.
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J'ai lu "Fermé pour l'hiver" après avoir lu "Les chiens de chasse" et je m'en félicite car il m'a laissé une meilleure impression.
Cet opus met en scène le policier Wisting et ses collaborateurs et proches, comme dans "Les chiens de chasse".
L'affaire criminelle est cette fois un peu plus complexe, avec de nombreux intervenants et j'ai eu un peu plus de mal à suivre. Cela étant le récit reste toujours aussi précis et détaillé. Les procédures policières sont bien expliquées et le traitement est donc très réaliste - par opposition à certains héros plus romancés qui ont des "fulgurances" qu'on ne peut pas expliquer et résolvent les crimes d'un coup de baguette magique :)
L'atmosphère dans "Fermé pour l'hiver" est toujours aussi froide et humide mais moins morose que dans "Les chiens de chasse", opus dans lequel Wisting est remis en cause dans sa vie professionnelle comme dans sa vie privée, si bien que le tableau est plus oppressant. le récit fait la part belle aux descriptions des lieux et le lecteur se trouve plongé dans l'histoire mais aussi dans le cadre de la Norvège et plus tard de la Lituanie. L'auteur nous propose également une vision très intéressante des pays baltes et des conséquences de l'inclusion dans l'UE de ces pays pauvres (encore un "plus" par rapport à "Les chiens de chasse").

J'ai apprécié également le traitement des personnages féminins dans cet ouvrage. Je m'étais déjà fait la réflexion avec "Les chiens de chasse" mais là c'est encore plus évident. Les principales femmes évoquées dans ce roman sont Line, la fille du "héros", Suzanne, sa compagne (feue sa femme Ingrid est beaucoup moins présente que dans "Les chiens de chasse") et Christine Thiis, inspectrice de police. Ce sont toutes des femmes actives, intelligentes et déterminées. L'auteur ne s'attarde pas sur leur physique, leurs relations amoureuses etc. Cela fait du bien d'avoir des femmes qui ne sont pas là pour la caution "sexe" ou "amour" d'un bouquin, ni pour mettre en valeur le héros.

Je regrette qu'il n'y ait pas d'autres romans traduits en français de Jørn Lier Horst, et que les deux traductions existantes aient été "prises au hasard" dans la chronologie de ses oeuvres ("Fermé pour l'hiver" n'est pas le premier de sa série). Je pense que je vais lire les autres romans en anglais car je me suis attachée aux personnages et au style de l'auteur.
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Fermé pour l'hiver est un roman policier bien écrit, une escapade au pays des fjords où l'enquête est rigoureuse et cohérente. L'intrigue est tortueuse et il y a des rebondissements crédibles. L'auteur, lui-même ancien policier, a élaboré l'intrigue d'une façon très structurée. On en suit petit à petit le développement et les révélations successives. C'est agréable à lire, les personnages sont sympathiques mais je me suis ennuyée souvent.
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