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3,5

sur 4059 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
La caricature d'un névrosé..un livre sans saveur sans talent d'un simplissime ennuyeux..SI Houellebecq a du talent, il en en fait pas la démonstration dans ce livre..
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Ce roman de Michel Houellebecq sorti le 7 janvier 2015 a connu un grand succès (120 000 exemplaires vendus en seulement 5 jours) et il s'est vendu à plus de 345 000 exemplaires en France un mois seulement après sa sortie, prenant la tête des ventes en Italie et en Allemagne également.

Ce roman de type politique-fiction a pourtant bien ou mal choisi sa date de sortie en librairie: le jour de l'attentat de Charlie Hebdo dont la une était consacré à l'auteur. (cf. photo sur mon blog de la Une du journal https://blogapostrophe.wordpress.com/2019/08/28/soumission-de-michel-houellebecq/)

Le sujet est donc d'actualité mais pris sous un autre angle. Un homme engagé dans une carrière universitaire à la Sorbonne, à la vie sans grand intérêt, partage son temps entre ses cours où il observe les étudiantes, les plats cuisinés et des réflexions sur le monde qui l'entoure. La vie politique l'intéresse peu. Pourtant, un nouveau parti politique a émergé en France, les frères musulmans et il va tout changer à son quotidien. Les nouvelles élections présidentielles se préparent et chacun y va de son pronostique. le pays est en ébullition et les médias taisent ce qui se passe le plus souvent. Au 1er tour, le Front national et le parti musulman passent haut la main et déclenchent des émeutes dans tout le pays et les angoisses des partis de droite et de de gauche, qui ne se prononcent pas encore quand à leurs instructions de vote, incertains de la marche à suivre. A la télé, aucune fuite sur ces explosions de violence auxquelles assiste, impuissant, notre professeur. Les enjeux de ce second tour sont énormes. Certains font déjà leurs valises devant la menace.

Ce que nous décrit Houellebecq, c'est un futur proche dans lequel est élu un président de la République musulman soucieux d'appliquer la Charia (loi islamique) en 2022. Cette implosion du système a lieu comme un mauvais rêve. le professeur, d'abord déprimé par ce changement, s'adapte.

Ce que je n'ai pas aimé: pas assez crédible selon moi. L'état qui tait la réalité des révoltes. Allez, pourquoi pas? Ils déforment bien la réalité pour nous influencer. Mais de là à ce que les gens ne soient pas informés… Avec internet, le peuple a vite fait de publier les vidéos sur la toile ou de les communiquer via les smartphones. L'état qui fait capoter le second tour, plus crédible mais pourquoi permettre alors un autre second tour qui laisse la victoire au parti musulman? Sur l'idée, oui, une société perdue, où le système est fissuré, où les jeunes n'ont plus de valeurs en lesquelles croire, a besoin de retrouver un nouveau système en lequel croire mais pour moi jamais les femmes et jeunes filles n'accepteraient sans se révolter du jour au lendemain la polygamie, l'interdiction de travailler, l'obligation de se couvrir, l'interdiction de faire des études (ou domestiques!!) et la privation de leurs libertés et autonomie. Il y aurait des révoltes partout en France. Et marier des adolescentes de quinze ans à des quadragénaires ou des quinquagénaires, c'est clairement de la pédophilie. Houellebecq aime choquer, oui. Cela accompagne le scénario également mais de l'autre côté, les musulmanes de France elles-mêmes refuseraient de devenir les jouets d'hommes, qui pourraient être leur père. le mariage arrangé n'est plus d'actualité et pourtant Houellebecq le remet au goût du jour ici comme si c'était possible. Trop peu crédible pour moi surtout en si peu de temps tout comme la conversion des professeurs à l'Islam.

Ce livre avait éveillé ma curiosité par son sujet osé et original mais j'ai été déçue. Il m'a ennuyée. Je lui ai préféré « Sérotonine » ou « La carte et le territoire ».

Quand, p.208 par exemple, il parle de ses soucis de peau ou de ses hémorroïdes, ce n'est ni drôle ni intéressant. « ma dyshidrose finit par céder aux traitements, mais elle fut remplacée (….) par des crises d'hémorroïdes extrêmement violentes. le temps devint de plus en plus froid, et mes déplacements de plus en plus rationnels: une sortie hebdomadaire jusqu'au Géant casino pour renouveler mes stocks de produits alimenataires etd ‘entretien, une sortie quotidienne jusqu'à ma boîte aux lettres pour recevoir les livres que je commandais à Amazon. »

C'est à l'image de son personnage. Il insulte aussi régulièrement Nietzsche en le traitant de « vieille pétasse » (p.218). quel intérêt? Et dans une même phrase :

« Nietzsche avait vu juste, avec son flair de vieille pétasse, le christianisme était au fond une religion féminine. «

il insulte le grand philosophe tout en énonçant une absurdité. Sur quoi se fonde-t-il pour dire que le christianisme relève de la femme? Ce ne sont pas les hommes qui ont mené les guerres de religion chrétienne? Qui est à la tête des églises et des temples? Les femmes n'ont jamais eu de rôle majeur dans la religion donc de quoi parle-t-il? D'ailleurs quand son personnage retourne à l'abbaye de Ligugé où Huysmans avait reçu l'oblature(auteur sur lequel il avait écrit son doctorat), il ne croise aucune femme ni religieuse, c'est réservé aux hommes.

Son regard sur les femmes, qui ont la quarantaine est très pessimiste. Elles sont bonnes à jeter. Soit il les critique vigoureusement, soit il les plaint. Il reste très attaché à la chair ferme de la Jeunesse qui seule peut permettre un acte sexuel gratifiant et encore. Il connait mal la femme et les hommes humainement. Il n'a qu'une vision limitée. Tous ne sont pas lui physiquement et mentalement et heureusement. Il n'imagine pas des couples épanouis au-delà de cet âge avec des femmes ayant un corps imparfait, avec des rides et des fesses qui n'ont pas le galbe de la jeunesse. Je le trouve pitoyable pour cet aspect-là. Il ne sait pas voir la beauté au delà de la plastique.

Cependant j'ai apprécié certaines analyses sur notre système voué à sa propre fin et certains mots bien trouvés.

« le communisme-disons la variante hard de l'humanisme – et la démocratie libérale – sa variante molle » p. 254

« La nostalgie n'a rien d'un sentiment esthétique, elle n'est même pas liée non plus au souvenir d'un bonheur, on est nostalgique d'un endroit simplement parce qu'on y a vécu, bien ou mal peu importe, le passé est toujours beau, et le futur aussi d'ailleurs, il n'y a que le présent qui fasse mal, qu'on transporte avec soi comme un abcès de souffrance qui vous accompagne entre deux infinis de bonheur paisible. » p267

Bien que ma vision de la nostalgie, là encore, diffère de la sienne, j'aime sa façon de décrire sa vision. Personnellement je ne m'attache pas aux lieux mais aux moments de bonheur, fugaces et précieux, dont le souvenir me fait chaud au coeur. Et selon moi, le présent peut être paisible et agréable sinon comment constituerions-nous nos beaux souvenirs? le passé comporte notre histoire donc de la douleur mais aussi des moments de joie. On est fait de l'une et des autres. Chacun vit différemment sa vie.

« Soumission« , une lecture sans passion, sans attrait si ce n'est quelques phrases bien tournées.
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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Vraiment mais vraiment superficiel. A croire que Houellebecq avait besoin de payer des factures en se mettant à l'écriture de ce roman. Cousu de fil blanc, une tentative de surfer sur la vague de la montée de l'extrême droite est complètement ratée. Bref! Excessivement déçue car j'avais toujours adoré son écriture malgré que le personnage m'irrite un tant soit peu.
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j'ai essayé de le lire, je n'avais jamais lu Houellebecq, je me suis affreusement plantée, je n'aime pas, je m'ennuie je n'aime pas la politique je laisse tomber au bout de 50 pages (j'ai honte).
Je me demande quand même si certains aiment par pur snobisme !
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On ne peut nier l'immense talent d'écrivain de Mr Houellebecq mais là on passe à côté du sujet dans ce roman qui se veut anticipationniste et qui finalement est plus proche de la science-fiction. Très très moyen...
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J'ai détesté ... comme tous les livres de Houellebecq. Celui-ci est pour autant le pire de tous. Houellebecq nous ressasse toujours les mêmes rengaines et ça devient lassant.
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Ennuyeuse cette histoire d'un obsédé sexuel qui fait de la philosophie de comptoir
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Très déçue. Est ce cela notre auteur français le plus encensé et le plus traduit ? Mais ou sont passés les mots délicieux de Victor Hugo, de theophile gautier, ou meme plus récent de Mathias Malzieu ? Ces mots, ces phrases dont on a plaisir à savourer la forme. Je dirais presque peu importe l'histoire, peu importe le fond, ces auteurs peuvent tout raconter.
Nous sommes tombés bien bas s'il ne reste que cela.
Pour moi ce livre est tout simplement une arnaque intellectuelle et commerciale. Et heureusement je l'ai emprunté à la bibliotheque.

Un style ? pas de style.
Un fond polémique ? une vague idée à peine effleurée.
Un roman d'anticipation ? .... laissez moi rire.

Une vague idée polémique, en réalité à peine traitée, surfant sur la peur et sur laquelle on mise toute la promo ! Un roman d'anticipation aurait débuté le jour de l'élection et aurait offert 400 pages sur ce monde nouveau devenu musulman. En fait l'auteur ne traite pas son anticipation il l'évoque et 90% du livre n' a rien à voir et quant il n'est pas vulgaire il est au mieux sans intérêt.

Une bonne recette en fait : du cul, de la vulgarité, 90% d'ennui MAIS une idée vaguement développée dont tous les médias vont parler en oubliant bien sur de parler du reste ....

J'adore les romans d'anticipation et celui ci leur fait bien honte dans son immense pauvreté. Bref, je ne connaissais pas cet auteur mais alors que je vais bien vite oublier "soumission" je n'oublierai surement pas de rayer cet auteur de ma liste. Je l'ai entendu déclarer qu'il n'avait pas peur des majorités et des idées dominantes. Moi non plus !

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Selon moi un très mauvais livre. Je ne l'ai pas lu au moment de sa sortie en librairie qui s'est suivi d'un buzz histérique post-Charlie Hebdo; mais pile au moment des élections 2017. Il faut dire que j'ai lu tous ses ouvrages et qu'à chaque fois je trouve l'écriture plus banale et répétitive, et j'ai d'ailleurs un mal fou à me souvenir des différences entre Plateforme, Les Particules Elementaires et La Carte et le Territoire. Soumission pour moi se classe comme un roman de gare, j'ai eu beaucoup de mal à le finir malgré la banalité de l'écriture. Cette fable politique est assez faible, soit disant subversive selon les médias, je ne trouve rien d'intéressant, ni d'islamophobe. D'ailleurs le fantasme politique de Houellebecq est assez banal d'autant plus à l'aune des récents résultats électoraux en France qui démontrent certes, une chute des clivages traditionnels, mais de manière bien plus complexe. En plus Houellebecq nous ressort le meme personnage à moitié autobiographique; ce vieil homme solitaire obsédé par las parties intimes féminines. Je ne recommande vraiment pas. et le prochain Houellebecq ce sera sans moi !
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