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sur 3984 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai hésité à écrire un billet. Ecrire ou attendre encore. Mais attendre quoi au final ?

Ce bouquin, je voulais l'ouvrir par curiosité, ayant même hérité du titre de "cobaye du groupe des lecteurs belges compulsifs". Oui mon envie de le lire fut finalement un défi posé avec le rire et le sourire. Et puis? Il y eut l'actualité, celle qui secoue la France ces derniers jours, la même qui a touché à notre liberté fondamentale à tous, notre liberté d'expression. Cela faisant, j'ai vu ce bouquin sous un tout autre angle.

Je vais d'emblée commencer par une crainte par rapport au roman parce que de toute façon cette crainte est directement liée à la façon dont il est écrit. Houellebecq n'a pas fait du Houellebecq habituel. Pas besoin de lire 4 fois une phrase pour la comprendre non. Bien au contraire, il nous livre ici un récit plus accessible, moins rebutant (dans le style d'écriture je précise ... je n'ai pas encore abordé son contenu), et qui pourrait facilement être récupéré par certains groupuscules pour en faire un outils de propagande raciste ... Oui c'est ma crainte réelle.

Passons au roman en tant que tel. Je n'ai pas compris certains médias qualifiant le livre de bouquin à ne surtout pas manquer, à lire envers et contre tout. La mise en place est longue, très longue prenant plus de lignes pour faire l'apologie du personnage principal, de sa carrière, de ses états d'âmes et de ses faits d'armes sexuels que pour vraiment nous plonger au coeur du sujet. Plus de 20% du bouquin plus tard enfin nous y voilà, et nous sommes directement placés face à un constat qui, si l'humain ne se ressaisit pas vite fait, pourrait bien un jour se révéler être la triste réalité: deux candidats pour le second tour des présidentielles, deux partis extrémistes. Et nous voilà plongés dans une France chamboulée et brimée où la liberté disparaît et où les intellectuels sont bafoués. Tout un programme! Oui et tout un programme qui sera source d'amalgames faciles et gratuits aux yeux de lecteurs plus vulnérables pour l'une ou l'autre raison. Rien de nouveau dans ce bouquin, non rien, une vision simplifiée d'un futur qui pourrait être, mais qui pourrait être tout aussi terrible si l'autre tendance extrémiste avait pris le pouvoir!

Pour faire passer la sauce ? Quelques scènes sexuelles crues hautement révélatrices de l'image de la femme que l'auteur veut véhiculer. Je repense à des cop blogueuses rejetant les écrits de Houellebecq entre autre pour son image de la femme, elles risqueraient une attaque. Il s'est surpassé dans ce sens me donnant un sentiment de vouloir garder les foules à la lectures en jetant des épices aux yeux avides de sensations.

Vous voulez un raccourci facile? Je vous en donne un: 15 nuances de Houellebecq au pays des extrémistes. Oh je vais en choquer certains dont les fans de l'auteur et je m'excuse auprès d'eux. Mais c'est vraiment comme cela que je le ressens ... Mon côté fleur bleue ? Une lecture qui intervient alors que nous sommes tous touchés au plus profond de nous même ? Aucune idée mais loin de me séduire, ce roman me fait peur, peur de savoir comment il sera récupéré par certains esprits mal intentionnés, peur qu'il ne devienne outil de propagande et de division. Alors un roman à lire? Oui pourquoi pas ... même s'il n'apporte pas selon moi le traitement intéressant que j'attendais, mais à prendre avec recul et prudence, ce que certains ne feront malheureusement pas.
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Je confirme : ce n'est pas un auteur pour moi.

François est professeur d'université, spécialiste de l'écrivain Joris-Karl Huysmans. Malgré sa réussite et très peu d'heures de cours, il regrette ses années d'études. Célibataire, il pourrait peut-être reprendre sa relation avec Myriam, une étudiante.

Les élections présidentielles de 2022 menacent de bouleverser le paysage politique. Effrayée par la possibilité d'un président musulman, la famille de Myriam quitte la France pour Israël. François se retrouve seul, s'intéresse moyennement à la politique jusqu'au jour où…

Ce roman d'anticipation paru en 2015 devait déjà manquer de crédibilité, ce qui ne s'est pas arrangé avec les années. Si vous avez lu Huysmans, vous tirerez certainement profit des nombreuses pages qui le concernent. Ce n'était malheureusement pas mon cas.
Quant au dénouement, il est affligeant.

Lien : https://dequoilire.com/soumi..
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Jusqu'à la lecture de la Carte et le Territoire, à Houellebecq, c'était un non catégorique : Les particules élémentaires, encensées de toutes parts, m'étaient plus qu'illisibles. Elles étaient horripilantes. le style insupportable, le caractère du narrateur, l'ambiance poisseuse m'ont fait dire que Houellebecq, très peu pour moi.
On m'a prêté La Carte et le Territoire. L'effet produit par cette lecture n'était pas aussi rédhibitoire, mais je pouvais dire que j'avais passé un moment pas désagréable, sans que ce soit de la littérature. Je dirais : soit.

Soumission se profile à l'horizon. Avant sa sortie, le livre nous allèche. Houellebecq aurait raconté, dans un roman de politique-fiction, ce que deviendra la France en 2022, passée aux mains d'un islamiste modéré. J'ai hâte de le lire. C'est chose faite. Et je suis très déçue.
D'abord, l'idée alléchante perd très vite de sa force dramatique. Oui, les identitaires rôdent, les islamistes gagnent du terrain, les républicains sont moribonds. Mais que fait-il de cette idée? Elle se perd dans un immense patia, avec un narrateur égal aux autres narrateurs de Houellebecq : un pauvre type, travaillé par ses instincts sexuels, qui nous gave (le mot est presque faible) tout au long du roman avec ses discours sur Huysmans, auteur sur lequel il a fait une thèse. Ces longs développements sont indigestes. Ce remplissage est sans doute là pour donner un côté littéraire au livre, mais c'est raté, on décroche, on se noie sous cette fausse érudition. J'ai bien compris le parallèle, la métaphore, entre un Huysmans qui se convertit au catholicisme dans sa vie et un narrateur lâche qui se laisse tenter par la conversion à l'islam pour des raisons d'argent et de pouvoir sexuel, mais que c'est lourdaud.
On a sa dose de sodomie, de sperme, savamment distillée pour que le lecteur sursaute un peu dans ce récit vaseux.

Quant à la polémique, que les musulmans se rassurent : l'islam n'en prend pas du tout pour son grade. Je trouve même que son blason est redoré. Mais les personnes qui devraient s'offusquer d'un tel livre et en faire polémique, ce sont les femmes. On se fiche, finalement, de la mort de la République. Les hommes ont tout à y gagner : ils vont pouvoir se sauter officiellement des gamines de 14 ans, se marier avec quatre femmes, jouer les pachas. A aucun moment, cette idée ne semble révolter le narrateur ou l'auteur, et les interviewsde Houellebecq montrent que c'est finalement le dernier de ses soucis, le sort des femmes dans une société qui devient religieuse ou autoritaire. On ne m'enlèvera pas de l'idée que les narrateurs de Houellebecq ont beaucoup de leur auteur. Son manque d'engagement et de répartie, au micro de France Inter le 7 janvier, me font dire qu'il vaut mieux ne pas accepter d'entretien si l'on a rien à dire de plus.
http://www.franceinter.fr/emission-le-79-michel-houellebecq

J'ai donc été très déçue par ce livre qui promettait beaucoup et ne donne rien. Une histoire de plus de pauvre type dont le centre gravitationnel est son pénis. N'attendez pas une sorte d'utopie effrayante, qui dénonce la montée des extrêmes. On ressort de ce livre non pas comme on sortirait de la lecture d'un Rhinocéros, mais avec l'impression qu'on se fiche de nous et qu'on nous vend, sur une idée un peu sulfureuse, un livre qui n'appartient pas à la littérature.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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Les premières pages me semblent d'une assez bonne qualité littéraire.
Quant à l'histoire, on tombe vite dans le profil habituel de Michel Houellebecq : un homme seul, paumé, en crise existentielle, avec de gros problèmes de libido (un peu trop fréquemment décrits d'où lassants)..
L'histoire politique apparaît au tiers du livre, mais il manque comme un élan, ce n'est pas assez développé ni abouti. Elle semble plus prétexte à parler du narrateur qu'à démontrer quoi que ce soit. Elle est trop rapide et peu plausible, voire incohérente, on reste sur sa faim.. de plus elle est narrée de façon ennuyeuse,
En fait, il y a trois sujets : le narrateur, Huysmans (dont il fait l'éloge)et l'Islam.
La polémique qu'a engendrée ce livre me semble injustifiée. Il ne s'agit que d'une fiction qui a eu le tort de paraitre juste au moment des évènements déplorables de Charlie Hebdo
En bref, je n'ai que moyennement, voire pas du tout apprécié ce livre que j'ai trouvé nombrilique et ennuyeux.
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François, professeur d'université quadra et passionné de Huysmans livre son regard sur ses années qui ne sont plus, l'insatisfaction de sa vie actuelle et les élections de 2022 au cours de laquelle le candidat musulman gagne de plus en plus en popularité.

Je n'avais jamais lu Michel Houellebecq avant d'ouvrir cet ouvrage et comme ce titre-ci suscitait tant de débats et d'émotions j'ai voulu me faire mon avis, mais j'avoue que la curiosité est retombée comme un soufflé...

C'est certes un roman qui est très ancré dans l'époque qu'il décrit et trouve quelques échos encore aujourd'hui - avec le paysage politique actuel. le romancier a en effet bien capté l'ultra polarisation qui gagne du terrain dans la société française depuis quelques années avec d'un côté des défenseurs acharné du multiculturalisme (comme s'il s'agissait d'un nouveau Dieu et ne saurait donc être questionné) et les partisans souverainistes et identitaires ; et entre les deux un silence assourdissant. En cela le choix de Huysmans le décadent qui a retrouvé sa foi après ses excentricités qui l'ont rendues célèbre , est judicieux.

Toutefois, j'admets avoir souri à plusieurs reprises dans les passages où apparaissent les profs de fac totalement à côté de la plaque et décalé de la réalité mais pleinement absorbé par des réflexions abstraites - leur délit d'initiés à eux.
L'auteur pousse aussi à l'extrême certains thèmes qui inquiètent certains et qui font les choux gras des polémistes (l'influence croissante des Saoudiens, la démographie défavorable aux Français "de souche", etc).

C'était une idée, mais je trouve que l'auteur est resté trop en surface au profit de passages ultra nombrilistes, sec et crus pour cacher la pauvreté littéraire de l'oeuvre. On peut se dire que le livre vieillira mal et sera vite oublié pour toutes ces raisons.
Pour ma part je me suis vraiment ennuyée, et je pense que le verdict est implacable : ce n'est pas un écrivain pour moi.
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Michel Houellebecq, né Michel Thomas à la Réunion, en 1956 selon son acte de naissance ou en 1958 selon lui ! Son nom de plume est le nom de jeune fille de sa grand-mère paternelle qui l'éleva. Michel Houellebecq est poète, essayiste, romancier et réalisateur de cinéma. Depuis la fin des années 1990, il est l'un des auteurs contemporains de langue française les plus connus et traduits dans le monde. En 2010 il reçoit le prix Goncourt pour La Carte et le Territoire, son cinquième roman.
Son dernier ouvrage, Soumission, vient de paraître comme vous ne pouvez l'ignorer. J'ai d'ailleurs eu toutes les peines du monde à ne pas lire ou écouter les commentaires polémiques qui ont envahi l'espace médiatique bien avant la sortie du bouquin afin de tenter de garder un regard objectif.
A la fin du second mandat de François Hollande, alors que s'opposent au deuxième tour de l'élection présidentielle, Marine le Pen pour le Front National et Mohammed Ben Abbes le candidat modéré de la Fraternité musulmane, l'alliance entre les partis traditionnels, UMP, UDI et Socialiste, appelle au vote anti-FN. Ben Abbes est donc élu président et François Bayrou nommé premier ministre. François le narrateur, professeur de lettre à Paris III et spécialiste de J-K Huysmans, se retrouve confronté à la transformation de son université, à son éviction et à l'islamisation du pays.
Faut-il rappeler que Soumission est un roman, qu'un roman est une fiction et qu'une fiction est une création de l'imagination ? Oui, je le crois. J'ai à peine commencé ma chronique que déjà vous percevez mon agacement à devoir prendre des gants avant de m'exprimer. C'est déjà significatif de l'ambiance délétère qui règne dans notre pays et antérieure aux épouvantables évènements récents.
Qu'ai-je trouvé dans ce roman ? Tout d'abord, le Michel Houellebecq qu'on connait, l'écrivain français le plus moderne de notre littérature par les sujets abordés et sa manière toute personnelle de mettre le doigt où ça fait mal, tout en utilisant une langue très classique et soignée. le début du bouquin et tous les passages consacrés à Huysmans, en fil rouge et écho à l'évolution du narrateur, Huysmans s'était converti au catholicisme, François se convertira à l'islamisme, sont particulièrement bien écrits et pour être franc, c'est ce qui m'a le plus intéressé dans cet ouvrage car j'ai crû y sentir le vrai Houellebecq, un homme désabusé fasciné malgré lui par l'appel de la religion, peut-être son seul espoir de se sortir indemne du cul-de-sac dans lequel il s'enferre. Mais c'est aussi l'écrivain aux descriptions claires, voire cliniques ou ressortant du genre mode d'emploi, tout comme celui qui lâche des réflexions déconcertantes comme « …une conversation entre hommes, cette chose curieuse qui semble toujours hésiter entre la pédérastie et le duel. »
On y lit aussi, comme dans ses autres livres, des réflexions outrageusement sexistes et sans ambiguïté qui font mal aux yeux et dont je m'étonne qu'on n'en fasse pas plus mention ; et du sexe triste autant qu'explicite. En fait, tout est triste chez Houellebecq car il ne connait pas les mots humanité ou empathie. Les rapports humains sont toujours appréhendés sous un angle abstrait ou intellectuel, au mieux ils sont sexuels, et c'est en cela que Houellebecq nous inquiète/nous dérange. Dans quel monde, parallèle au notre, vit cet homme ? Ici, seules quelques lignes consacrées à la dernière maîtresse de son père décédé, semblent être marquées par un peu d'humanité, « Chez cet homme âgé, ordinaire, elle avait su, la première trouver quelque chose à aimer. »
Aucun de ses personnages n'est sympathique, François est un solitaire (il n'a même plus de liens avec ses parents séparés) qui critique tout et tout le monde, le bon goût bourgeois et la pensée convenue, selon lui. Il est amorphe, mène une vie désincarnée, ne vote pas et se considère à peine comme Français « ce pays dont j'étais, de manière un peu théorique, citoyen », le genre à ricaner devant sa télé avec un plateau repas sur les genoux et deux bouteilles de bon vin à portée de main. « Je n'ai pas d'amis, c'est certain, mais en avais-je jamais eu ? Et à quoi bon, si l'on voulait bien y réfléchir, des amis ? » Quand on pousse la misanthropie à un tel degré, « L'humanité ne m'intéressait pas, elle me dégoûtait même, je ne considérais nullement les humains comme mes frères », tout raisonnement ou idée, émis par François (Houellebecq ?) perd de sa pertinence car bridée par sa vision erronée, ou du moins sujette à caution, du monde.
Et le racisme ? C'est ce que vous voulez savoir, c'est ce dont parle tout le monde même ceux qui n'ont pas lu le bouquin. Je n'emploierai pas ce mot. Ou alors par ricochet. Si d'imaginer que la France soit un jour dirigée par un parti islamique (femmes qui ne travaillent plus pour s'occuper des enfants et sortent voilées, polygamie et conversion à l'islam pour les fonctionnaires etc.) vous fait prendre en grippe les musulmans, alors oui, on peut dire que cet ouvrage est raciste. Mais au même titre que la littérature de SF des années cinquante avec ses invasions de Martiens étaient anticommuniste. Au contraire, et si on s'en rapporte au titre du roman, on peut y voir une dénonciation des soumissions des uns et des autres, individuelle et collective, ayant permis d'en arriver à cet état de fait. Ici, les universitaires et François à la fin, accepteront les gros salaires, la conversion et les mariages arrangés avec de très jeunes filles, pour être aux normes et réintégrer l'université.
Au final, un roman de Houellebecq plutôt moyen, de belles pages sur Huysmans, une idée de base réellement originale et qui prête à discussion mais aussi beaucoup de flou dans la partie politique-fiction (aucune opposition après l'élection ? que devient le FN ?) et un regard sur les femmes franchement intolérable. En refermant ce bouquin, je me suis senti conforté dans mon désir de république laïque, loin de tous les pouvoirs religieux – tous – et dans la confirmation que la démocratie est une chose fragile nécessitant une vigilance de tous les instants.
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Nous sommes en 2022: Hollande a été réélu président en 2017, principalement pour empêcher l'accession au pouvoir du front national, donc dans les mêmes conditions que Chirac fut élu en 2002. Les présidentielles suivantes approchent mais les grandes familles politiques traditionnelles ont failli, le peuple ne leur accorde plus aucune confiance...Les extrêmes se font donc de plus en plus menaçants, le FN bien sûr, mais aussi les frères musulmans.
Je dois dire que j'ai trouvé cet exercice de politique-fiction, servi par l'écriture et l'intelligence de Houellebecq, très intéressant par certains aspects. Je ne dirais pas comme certains qu'il fustige l'Islam, ce serait réducteur. Il ose imaginer ce que serait la France si le politiquement correct et politiquement crétin continuait à museler les esprits.
En revanche, le narrateur, comme d'habitude si proche de l'auteur, dépressif chronique, désabusé, est plutôt antipathique. Il assiste aux bouleversements sans jamais s'impliquer, ni regimber. On ne sait pas ce qu'il pense, il ne manifeste aucune volonté, aucune opposition. Et puis, sa vision des femmes et du sexe est tellement ... beurk.
J'avais beaucoup aimé "La carte et le territoire", qui aux dires des connaisseurs est le moins provocateur de ses romans.
Celui-ci l'est beaucoup plus, ce qui explique peut être cela.
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J'ai eu beaucoup de mal à faire cette critique sachant que ce roman a largement été commenté précédemment par toutes sortes de gens...On a tout dit sur "Soumission", tout et son contraire.
Il s'agit du premier roman de Michel Houellebecq que je lis, je n'ai peut être pas choisi le meilleur , mais j'avais envie de me faire ma propre opinion après tant de controverses.

Ma principale surprise concerne l'écriture. Je ne m'attendais pas à grand chose, intimement persuadée que Houellebecq était un auteur à la mode, sans plus...Et là surprise, au bout de quelques pages je me dis que, ben tient finalement il écrit plutôt bien ! Les réflexions sur le milieu universitaire que je fréquente aussi de par ma profession m'ont doucement fait sourire !
Il écrit tellement bien que j'ai été malgré tout embarqué dans cette histoire qui au départ ne me plaisait pas particulièrement.

Après la lecture de ce livre, j'avoue ne pas avoir compris la polémique, mais bon le contexte était particulier au moment de sa sortie.
J'ai plus tiqué sur la misogynie affiché de l'auteur : les femmes n'ont apparemment qu'une fonction sexuelle (dans ce livre en tout cas). Mais là aussi c'est un trait connu de l'auteur, je le savais avant de commencer la lecture.
J'ai lu ce livre pour avoir ma propre idée et c'est chose faite, je ne le regrette pas, même si à mon humble avis ce n'est pas un "grand" roman !

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Après toutes les controverses autour de ce roman, je me suis enfin décidée à le lire.
Ayant fini ses études, François intègre l'université comme professeur. Cet homme seul et quelque peu en détresse va évoluer sur fond d'un paysage politique tout à fait novateur. En effet, en 2022, La fédération musulmane remporte les élections présidentielles et la France entre dans un nouveau modèle de société : distributivisme, islamisation de l'éducation, polygamie...
Roman très centré sur la politique avec finalement des questions très actuelles autour de la lassitude de l'électorat pour l'opposition droite-gauche mais aussi l'influence musulmane dans un paysage politique avec les enjeux de radicalisation. A chacun d'en tirer ses conclusions politiques. le style de l'auteur est développé avec de profondes références littéraires, historiques et politiques mais le récit est d'un ennui sans fin...
Le personnage principal est esseulé et erre de femmes en femmes. Il n'a aucun intérêt et motive peu à la lecture. Il faut vraiment avoir envie d'aller au bout...
Au final, si l'auteur soulève certaines réflexions le roman en lui-même est personnellement insupportable.
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J'ai bien aimé le thème, hyper interessant, mais je trouve qu'il est traité de façon beaucoup trop superficielle, sur une toile de fond - des travaux universitaires sur Huysmans- en refrain bouche-trou un peu répétitif.
En conclusion, le tout manque de profondeur, d'enthousiasme d'imagination et de structure et dans tous les cas, il n'y a pas de quoi susciter la moindre polémique : c'est beaucoup trop mou.
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