J'ai été fan de Jean Hougron au point de lire tous les romans de son cycle indochinois avec passion. J'ai aimé ses héros, forcément virils, souvent désabusés, parfois voyous, loups solitaires, un rien misogynes...
Au-delà de ce portrait type d'un mâle colonisateur et plutôt macho, j'ai aussi apprécié le rôle des femmes, qui ensorcellent, tissent elles-mêmes leur toile pour mieux s'en dégager autour de ces hommes que l'on sent, au fond, presque fragiles.
J'ai retrouvé un peu de ces thématiques dans "Coup de soleil", mais le gros problème, c'est que le décor a changé. Point de l'exotique et envoûtante Indochine des années 50 ; ici, la côte d'Azur étale ses foules avides de plaisirs faciles, face à un personnage (vétéran d'Indochine...l'Indochine, Jean Hougron en cimente chacun de ses romans, ou presque ) qui semble ballotté dans un monde dont il ne connaît pas les clés. Filles faciles, danses lascives, individus louches qui écument la côte, ce début de roman manque de souffle. Je regrette infiniment l'Indochine,ses espaces, ses bruits, ses odeurs, le fleuve Mékong, source de vie mais plaque tournante de multiples trafics, ce petit peuple valeureux, méfiant, mais exploité.
Jean Hougron a flirté, selon moi, avec la médiocrité, hélas !
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Littérature
(Le débat commence entre le public et les chroniqueurs à propos d'un article écrit par
Matthieu GALEY sur
Jean-Paul SARTRE, après son refus du prix Nobel, et dans lequel,
Matthieu GALEY explique "qu'il est devenu malgré lui, un auteur lu par les
bourgeois").
Sont abordés, les livres :
- " Histoire de Georges Guersant", de
Jean HOUGRON
- " L' État sauvage", de Georges...