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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai lu ce livre avec délectation !
Sue Hubbell raconte son quotidien à la campagne avec tous ses émerveillements et elle fait ça vraiment très bien.
Elle décrit la nature avec une telle poésie et une telle finesse, par touches si délicates que l'on ne peut que s'émouvoir, s'étonner et être heureux avec elle.
Elle parle de la nature mais aussi des humains, de ses voisins, de gens de passage, d'amis et c'est toujours avec douceur et délicatesse.
J'ai adoré ce livre contemplatif.
A lire dehors, sous un arbre en se laissant interrompre par le bruit des abeilles et du vent dans les feuilles.
A lire en rêvassant...
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Il existe des livres dont la lecture se doit de tomber à un moment donné. Je n'aurais pas eu l'idée de lire Une année à la campagne il y a deux ou trois ans, mais son moment est arrivé, pendant le confinement, en ville, alors que je m'apprête à m'installer de manière permanente à la campagne dans quelques semaines. Je ne pouvais donc qu'être intéressée par le témoignage de Sue Hubbell, biologiste qui, à la cinquantaine, part s'installer avec son mari dans une région assez reculée du Missouri, les monts Ozark. Ils décident ensemble de devenir apiculteurs, et lorsque son mari la quitte, Sue continue seule l'exploitation de centaines de ruches, et la responsabilité de dix-huit millions d'abeilles ! Ce n'est pas une mince affaire, dans un endroit isolé, au bout d'un chemin à peine carrossable, que de mener à bien cette exploitation, tout en s'initiant à la menuiserie, la culture potagère et la mécanique. Sa seule limite est qu'elle ne réussit pas à tuer des animaux, et continue d'acheter la viande emballée en supermarché (c'est très américain) sans même réussir à élever des poulets pour les consommer.

Ce qui est surtout passionnant dans cette année répartie sur cinq saisons, du printemps au printemps suivant, ce sont les observations de l'auteure sur la nature, et notamment sur les animaux qui vivent aux alentours ou dans sa ferme. Elle les respecte et aime à connaître tout de leurs modes de vie, que ce soient des bruants ou un lynx, ou encore une recluse, des mocassins d'eau ou des invités moins sympathiques comme des blattes. Sa connaissance parfaite du nom des plantes s'avère aussi, contre toute attente, très intéressant. Les relations humaines ne sont pas pour autant absentes de sa vie, elle reçoit de nombreux visiteurs, s'intéresse à ses voisins, se documente sur la construction d'un barrage sur la rivière qui traverse son terrain, retrouve chaque année des anciens combattants qui campent au bord de la rivière.
L'humour qui parcourt ces pages se marie bien avec l'érudition, et les anecdotes quotidiennes avec les réflexions sur la nature, sa complexité, ses ressources. Un livre qui fait du bien, à lire et à garder pour y piocher des inspirations et des encouragements !
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Enoooorme coup de coeur que ce texte délicieux, découpé en saisons comme l'année, et qui offre un tel bol d'air et de nature en plein confinement!
L'auteur est apicultrice dans les Ozarks aux USA et elle nous emmène dans sa vie, très saisonnière, entre soins des ruches, travail du miel, entretien du chalet, relations avec les voisins, qu'ils soient originaires du coin ou comme elle, arrivés ici suite à un retour à la terre. Plantée là par le mari qui avait lancé, ou accompagné on ne sait pas, ce retour à la terre, notre narratrice auteur ne s'est pas laissée seule et vit une vie pleine, entre ses abeilles, son chat, ses chiens, les termites qui tentent de manger son plancher et la nature autour d'elle. Elle donne envie de s'arrêter enfin dans une randonnée pour profiter, de passer une heure bien gagnée à observer le plus banal des piafs, de redécouvrir et d'explorer... Un très beau texte naturaliste et un très beau portrait que je recommande chaleureusement!
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Ce n'est pas une année que nous passons en compagnie de Sue, mais cinq saisons, qui sont le condensé de ces années vécues à la campagne, dans le Missouri. A l'époque, o ne parlait pas de déconsommation, d'écologie, ou nettement moins. Et pourtant, elle et son mari, une fois leur fils élevé, ont fait le choix de partir à la campagne. Cela montre qu'il peut y avoir plusieurs vies dans une vie, comme le prouve a contratio son mari, devenu son ex-mari, quand il quitte Sue et leur aventure commune. Il sera peu question de cette séparation dans le livre, l'important est vraiment le récit de cette vie d'expérience avec la nature, le fait de saisir que la nature en sait plus qu'elle.
Elle nous raconte le miel, les abeilles, mais aussi tous les autres insectes qui l'entourent et ne sont jamais considérés comme nuisible, y compris les termites. Elle nous raconte une vie sans aisance financière, et avertit ainsi ceux qui voudraient se lancer dans un tel mode de vie : tous ne sont pas près aux sacrifices matériels que cela entraîne. La vie de Sue n'est pas coupée des autres, elle est coupée des modes de communication et d'informations modernes.
Sue Hubbel est décédée en 2018. le livre vient d'être réédité. Si vous le lisez, ne manquez pas la très belle préface de J.M.G. le Clézio
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Sue Hubbell (1935-2018), biologiste de formation, était bibliothécaire à Rhode Island. Avec son mari, prof à l'université, elle décide au début des années 70 d'aller s'installer à la campagne et d'y créer une ferme apicole. Mais son mari la quitte. Elle reste donc seule dans sa maison des monts Ozark dans le Missouri. Elle y vit douze ans, avant d'écrire ce récit qui couvre cinq saisons.
Le père de Sue Hubbell était botaniste. Quand elle était enfant, il l'emmenait régulièrement en promenade dans la forêt et lui parlait des plantes qu'il désignait par leurs noms latins. Devenue adulte, elle a conservé cette habitude, ce sens de l'observation, l'attention portée à son environnement et le souci d'identifier les espèces. Ce sont les espèces animales qui l'intéressent le plus. Ce qui est notable, c'est qu'elle se positionne elle-même comme appartenant à une espèce parmi d'autres. Elle partage son terrain avec des bruants indigo et des grenouilles grises, avec conscience de n'être pas plus propriétaire des lieux que les autres animaux.
Elle vit aussi en bonne intelligence avec des bestioles réputées moins sympathiques : des serpents, des araignées, des cafards… Elle subit des attaques de coyotes contre son poulailler et des attaques d'opossums contre ses ruches. Pourtant elle ne souhaite jamais la mort des animaux, même nuisibles. S'ils s'introduisent chez elle, elle les remet simplement dans la nature. Mais bizarrement, elle n'est pas végétarienne. Peut-être qu'elle le serait aujourd'hui. A moins que son omnivorisme soit une manière pour elle d'accepter l'ordre naturel.
Avec 3 000 ruches, elle réussit à vivre de son activité, même si elle avoue être toujours en deçà du seuil de pauvreté. Elle vit seule, mais pas dans l'isolement. Elle fréquente ses voisins, voit toujours ses amis d'avant, rencontre des apiculteurs, reçoit son fils ou son frère, obtient l'aide de son neveu…
Refermant ce livre que je n'ai pu lâcher comme s'il s'agissait du plus prenant des thrillers, je suis en admiration devant Sue Hubbell, sa vie et son oeuvre. J'admire sa modestie et la simplicité avec laquelle elle décrit le monde qui l'entoure. du passage des saisons à toutes ces rencontres avec les animaux qui partagent son terrain se dégage une poésie rare. Ce livre est une pure merveille.
Lien : https://mesespaces.blog/2019..
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Les vacances qu'est ce qu c'est ? Des bagages que l'on prépare, un trajet que l'on effectue, un lieu d'hospitalité temporaire.
Quand j'étais enfant, je partais en vacances, confortablement installée, en lisant "Claudine à l'école".
Aujourd'hui en lisant "Une année à la campagne" de Sue Hubbell.
Ce journal, dont chacun des chapitres nous emmène dans un monde inconnu et fabuleux, celui qui nous entoure au delà des faubourgs de la ville, est aussi le cheminement d'une vie, le regard porté avec tendresse et intelligence sur le vécu de l'auteure, qui est aussi, quelque part ,celui de chacun.
J'y ai senti l'air frais des sous-bois auprès des fougères, humé le parfum d'une tarte aux kakis en train de cuire, entendu le craquement de la neige sous mes pas, subi le regard courroucé d'un serpent essayant de se baigner dans une minuscule flaque d'eau et toutes ces expériences qui nous arrivent...en vacances.
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Après la lecture de ce livre, nous ne pouvons qu'y repenser encore et encore... En regardant les abeilles butiner, en entendant les oiseaux chanter ou en sentant l'odeur d'une tarte en train de cuire au four. Sue Hubbell nous amène avec elle, durant une année, en pleine campagne et nous fait découvrir la nature grâce à nos cinq sens. le détail des descriptions naturalistes et sa façon de conter les petits plaisirs simples ne peuvent qu'enchanter un lecteur ayant envie de s'évader...
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Encore un coup de coeur et cette fois pour mon challenge Nature Writing ! Je dois la découverte de cette perle du NW à Touloulou qui m'a harcelée pour que je le lise. Et comme j'ai bien fait... Une fois de plus, la préface, délicieuse, est signée par Le Clézio (c'est lui qui avait écrit celle de l'Almanach du comté des sables d'Aldo Leopold).

A la fin du livre, ma première réflexion fut : qu'est-ce que j'aimerai la rencontrer ! Sue Hubbell a eu un parcours comme je les aime, imaginez un peu, à la fois biologiste et bibliothécaire !!

Un beau jour, elle décide d'aller vivre à la campagne, dans le sud du Missouri, plus précisément dans les monts Ozark. Bien que parfaitement ignorante en matière d'élevage ou d'agriculture, Sue se lance avec un bel enthousiasme dans le métier d'apicultrice. Contre toute attente, elle réussit dans ce domaine, sans doute car elle est une femme à l'intelligence vive, toujours en éveil, grande observatrice, douée de patience et surtout sans cesse émerveillée par la nature qui l'entoure. Ses réflexions et observations témoignent de son intérêt et de son amour pour toutes les autres créatures vivantes, même celles parmi les moins aimées de ses contemporains : les serpents et cafards, les araignées et les coyotes...

Je craignais de m'ennuyer un peu en lisant les passages consacrés aux abeilles, il n'en fut rien. Sue Hubbell a un talent remarquable de conteuse, qui sait donner de l'importance à de menus faits ou à des observations scientifiques. Il émane une paix certaine de ses constatations qui permet au lecteur de se couler dans son mode de vie. Travailler en accord avec sa terre, regarder passer les saisons, nourrir ses réflexions, s'accommoder des petits tracas de l'existence, tirer les leçons de diverses expériences...

Elle savait parfaitement se débrouiller en de nombreux domaines, la menuiserie, bricoler un poulailler, scier un arbre et même réparer une voiture et un tracteur. Qui a dit que les intellectuels ne savent rien faire de leurs dix doigts ?

J'ai autant adoré le récit de cette formidable expérience que le ton et le style de l'auteur.

Un récit nostalgique et empreint d'espoir car il me semble qu'une telle vie simple est à la porté de tous, à la condition de se montrer tolérant, humble et ouvert d'esprit, envers toutes les autres créatures qui nous côtoient. Un immense coup de coeur, pour le livre et pour cette femme écrivain.
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J'ai lu ce livre il y a longtemps, désireuse comme aujourd'hui d'une vie simple au contact de la nature, je suis tombée par hazard sur ce livre et je l'ai adoré car il décrit tout de la vie telle qu'elle devrait être. Ce livre qui pourrait être ennuyeux ne l'est pas du tout, on vit avec l'héroïne en ressentant la chaleur ou le froid du climat capricieux de la nature. Une découverte fabuleuse qui me reste encore en mémoire.

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Coup de coeur pour ce livre qui m'a enchantée dès les premières pages. Son autrice n'a rien écrit d'autre : biologiste de formation et bibliothécaire dans une université aux États-Unis, elle quitte la société de consommation avec son mari pour s'installer à la fin des années 70 dans une région montagneuse des Ozarks. Lorsqu'elle écrit ce livre en 1983, son mari était déjà parti, son fils est adulte, et elle vit dans une immense propriété dont elle ne sait si elle couvre 36 au 42 hectares et qui est délimitée par une rivière et un ruisseau. Elle règne sur plusieurs millions d'abeilles, vivant pauvrement du produit de ses ruches, dont plusieurs sont installées chez les fermiers des alentours. Elle raconte son quotidien au long de cinq saisons, une vie éprouvante mais heureuse, remplie de gratitude pour la nature qui l'entoure et les animaux, petits ou grands, qui la peuplent. Son enthousiasme est communicatif : les descriptions sont simples mais précises, les explications passionnées. Pas d'angélisme chez « la Dame aux abeilles » qui sait combien certains citadins perdent leurs illusions à s'installer dans cette région préservée mais rude. Un bonheur de lecture, sans doute parce que cela répond à mes envies de nature.
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