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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman graphique nous raconte la vie de Marion Barbara Carstairs dit « Joe » et me fait penser à une autre femme française qui s'est également illustrée dans le sport.
Il s'agit de Violette Morris, une hyper active comme Joe. Toutes deux ont fait du sport, se sont surpassées et se sont mesurées aux hommes dans leurs différentes disciplines. Elles se sont mises au service de leur nation pendant la première guerre mondiale.
Joe, née en 1900 à Londres a fait le tour du monde, a créé une compagnie de taxis féminins. Elle a eu plusieurs noms Marion, Tuffy et Joe le plus connu.
Joe Carstairs a vecu une existence explosive. Elle est impulsive, excentrique, émancipée. C'est une femme libre, amoureuse et passionnée.
Elle a marqué son époque et les auteurs nous dressent un très beau portrait de femme.
Le duo Hubert et Virginie Augustin a imaginé une biographie romancée de Marion Barbara Carstairs aussi appelée Joe la pirate, qui est une aristocrate excentrique et originale. Tout au long de sa vie, celle qui fût l'amante de Marlène Dietrich et de nombreuses autres femmes n'a cessé de faire de sa vie une grande aventure.
Pour raconter cette histoire, malheureusement la dernière signée du scénariste Hubert, les auteurs ont choisi de suivre les différents événements de la vie de cette femme d'exception, de ses premières années à sa mort.
Un roman qui nous parle de liberté, d'émancipation, de racisme et d'homosexualité.
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Dès son plus jeune âge Marion Barbara Carstairs n'est pas une petite fille ordinaire. Elle se passionne vite pour des activité à l'époque réservé aux hommes : la mécanique, la vitesse, les courses de bateau... Elle va finit par trouver sa voie, en jouant les hommes et en se faisant appeler Joe. Petite-fille d'un riche baron du pétrole américain, sa fortune lui permet de succomber à tous ses plaisirs et ses folies.

Voici donc la biographie d'une personne très atypique qui va assumer sa virilité malgré son sexe féminin et qui affiche à outrance son homosexualité, et tout ceci dans une époque qui n'est pas encore ouverte d'esprit.
J'ai eu beaucoup de mal à trouver le personnage sympathique. Elle passe son temps à s'amuser et enchaine les conquêtes amoureuses sans s'attacher nulle part. Son héritage lui permet d'acheter le moindre de ses caprices sans soucis des réalités. Et pourtant on aperçoit entre les lignes son coeur généreux et ses capacités à diriger une communauté même s'il n'est pas dénué d'un sentiment de supériorité et de rigueur toute britannique.
Malheureusement la bande dessinée appuie plus sur son style de vie que sur ce qu'elle a réalisé qui reste au second plan et toujours un peu présenté comme des lubies excentriques. Alors qu'elle s'est engagée pendant la première guerre mondiale, elle relevait des défis sportifs qu'aucune femme à l'époque n'aurait penser concourir, elle a fait de son ile un lieu autonome et riche...
J'ai trouvé certains passages franchement longs et cela manque d'une trame narrative un peu plus pêchue.

Le dessin de Virginie Augustin est une ligne claire expressive dans un noir et blanc des plus basique. C'est assez épuré mais plutôt joli. Il y a dans l'ouvrage deux pages colorisés au crayons de couleur, c'est très beau. J'aurai aimé que l'ouvrage soit traité de cette façon.
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Comparé aux autres histoires D Hubert, celle-ci ne m'a pas attiré.
Sans doute le côté égocentré, la vie riche de luxure et de consommation qui, que ça soit un homme ou une femme qui a cette vie-là ne m'intéresse pas.

Si on met ça de côté, Marion Barbara Carstairs, surnommée Tuffy, puis Joe a vécu de 1900 à 1993, est une femme bisexuelle totalement assumée pour l'époque qui a vécu sa vie comme elle l'entendait. Tandis que certaines de ses amantes appréciaient sa compagnie en privé mais n'assumaient pas ou cela était plus risqué pour elle d'avouer leur bisexualité en public.

Joe est une femme très énergique, elle a été ambulancière en 1917 en France. Après la guerre, de retour à Londres, elle a ouvre son propre service de taxi conduit que par des femmes. Elle hérite d'une fortune par sa mère et grand-mère grace a des actes de propriété dans le pétrole. Avec cette argent elle s'achète son premier bateau puis elle devient navigatrice dans des compétitions.

Par la suite elle s'achète L'île de Whale Cay, dans les Bahamas, où elle y fera construire sa demeure pour inviter et recevoir ses amis, et conquêtes. La population autochtone est au début délaissée et ne peut s'offrir son rythme de vie, elle développera l'activité de l'île en faisant construire une école, une chapelle et l'économie de l'île pour être auto- suffisante.
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Le tandem de « Monsieur désire » se reforme pour « Joe la pirate » et c'est peu dire qu'on attendait ce dernier opus avec impatience. Unique biographie dans l'oeuvre D Hubert mais quelle biographie ! Celle de Marion Barbara Carstairs, une « Violette Morris » américaine pour son côté frondeur et anticonformiste dotée en plus d'une fortune colossale puisque petite fille richissime d'un actionnaire de la Standard Oil. En treize chapitres dans une narration linéaire et une ligne claire proche de celle d'Yves Chaland, Virginie Augustin et Hubert nous racontent donc le destin hors du commun de cette enfant née à Londres en 1900 qui traversera le siècle entre « champagne et extravagance » pour s'éteindre en Floride à 93 ans.
*
Celle qui décrétait « je n'ai jamais été une petite fille. J'étais queer déjà dans la matrice » et ajoutait « je suis ma propre création. Je ne dois rien à personne et surtout pas à mes parents » se rebaptisa « Tuffy » à l'âge de 5ans, puis « Joe ». Elle vécut mille vies en une : elle servit en France dans la croix rouge durant la première guerre, battit des records de vitesse dans des courses de bateau, fonda un garage féminin , acheta une île dans les Bahamas qu'elle gouverna, appris à piloter un avion, collectionna les conquêtes féminines (pas « mil et tre » mais 123 tout de même !) parmi lesquelles Tallulah Bankhead et Marlene Dietrich, fréquenta le duc et la duchesse de Windsor et eut pour confident et meilleur ami une poupée « le major Wadley » avec laquelle elle se fit incinérer…
*
Un très riche matériel biographique donc, presque taillé sur mesure pour nos deux auteurs qui se sont documentés et appuyés sur l'ouvrage de Kate Summerscale «The Queen of Whale Cay » malheureusement non traduit en français et sur des clichés d'époque parfois fidèlement reproduits. Ils nous offrent des dialogues piquants et qui font mouche, un découpage enlevé avec parfois de superbes pleines pages avec de magnifiques noirs contrastés ainsi que des notices biographiques fort utiles de toutes les célébrités évoquées dans un appendice final… Et pourtant, il manque un petit « je ne sais quoi ». La linéarité de la narration et le noir et blanc épuré mettent finalement le lecteur à distance instaurant un côté paradoxalement trop sage et désincarné. La couverture magnifique, l'unique séquence en couleur (aux crayons) et le portrait final dans ses tons chauds et mordorés laissent entrevoir ce qu'aurait pu être cet album tout comme les deux derniers chapitres. A la fin du roman graphique en effet, le visage trop lisse et semblable à celui de sa poupée de Joe Carstairs se trouve enfin marqué par le vieillissement et elle quitte son masque d'éternel Peter Pan trublion pour montrer son décalage avec les flamboyantes seventies… Là soudain, elle devient humaine et vraiment intéressante …
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Marion Barbara Carstairs fut une femme pour le moins atypique, à la vie fougueuse et passionnée, comme tout droit sortie d'un film hollywoodien. Pourtant, malgré cette vie extraordinaire, elle est tombée dans l'oubli. Nous découvrons cette femme qui préfère prendre l'identité d'un homme, mais conserve son corps féminin, pour vivre en société et poursuivre ses rêves. Amoureuse de la vitesse, elle réalisera de nombreuses courses en bateaux. Elle décidera même de monter sa propre compagnie de taxis féminins. Ouvertement homosexuelle, elle n'aura pas peur de se montrer, de s'affirmer. A la fois insupportable et admirable, nous ne pouvons nier qu'elle suscitera la controverse, et que sa vie fut hors du commun. 

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Dessin sublime. Biographie fascinante d'une femme née au début du 20ème siècle et qui vivait ouvertement son homosexualité tout en se travestissant la plupart du temps. Elle aura de plus une vie mouvementée, tantôt pilote de bateau sportif, tantôt gouverneur d'une île.

Malheureusement, je n'ai pu m'empêcher de la trouver, elle et son milieu, foncièrement antipathiques. L'auteur ne cache pas qu'elle est une bourgeoise complètement déconnectée du monde, qui va jusqu'au procès pour s'assurer que personne d'autre qu'elle même ne touchera une part de l'immense de son père (alors qu'il a eu des enfants d'autres femmes). Elle est également raciste, par bienveillance à priori, considérant que les habitants de son île sont des fainéants et idiots parce qu'ils n'ont pas eu l'opportunité de s'élever, mais ne s'interrogeant jamais sur le rapport de pouvoir entre elle et ses "sujets".

A lire au moins une fois.
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La vie d'un personnage méconnu de l'histoire.
Un récit de vie rocambolesque qui nous fait découvrir la vie débridée et folle de Marion Barbara Carstairs.
Un trait simple, clair et des tons noir et blanc soulignent le scénario et mettent bien en valeur la vie des personnages. Dommage, certains personnages se confondent et rendent difficile la compréhension de certaines scènes.
Malgré tout, un biopic qui sort de l'ordinaire. encore une fois, Hubert nous donne a voir à travers une autre regard.
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Je pensais lire cette BD d'une traite pour au final la faire traîner pendant plusieurs jours, avec un plaisir mitigé à sa lecture...

Le dessin, en noir et blanc, est bien exécuté mais je l'ai trouvé peu prenant. J'ai particulièrement apprécié les formes des personnages, très bien maîtrisée mais cela n'a pas suffit à me happer dans l'histoire. C'est un peu comme si le dessin était froid.

Je ne m'attendais pas à ce que Joe, la protagoniste, soit aussi antipathique. J'ai aimé découvrir ce personnage que je ne connaissais pas, et ses aventures avec des actrices célèbres, mais j'ai serré les dents à de nombreuses reprises tellement j'étais agacée. Évidemment, tout le monde ne peut pas être d'un charme fou (ce que Joe semble avoir aux yeux de ses nombreuses conquêtes féminines mais pas aux yeux du lecteur), pas même les protagonistes de livres, et encore moins les gens ayant vraiment existé. Je préfère bien sûr qu'on soit fidèle à la réalité, même si celle-ci est désagréable, plutôt que d'enjoliver la personnalité d'une protagoniste pour la rendre plus avenante. Mais le fait est que ça m'a bloquée dans cette histoire car bon nombre de ses comportements et de ses paroles sont insupportables.

J'ai également trouvé les dialogues longuets et répétitifs. Les relations de Joe aux autres suivent généralement le même schéma (à défaut d'amour envers les autres, on parlera de complicité qui finit par se transformer en ennui voire en colère) et l'on se retrouve alors pris dans une spirale qui n'en finit pas.

L'idée était bonne d'amener à faire connaître "Joe la pirate", surtout au public français chez qui elle est inconnue mais malheureusement je trouve le résultat peu convaincant. La personnalité de Joe rend-elle le travail plus compliqué ? Je le crois, mais ma propre sensibilité entre aussi en jeu, et j'imagine qu'entre d'autres mains, l'expérience peut être différente.
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