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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un titre simple, beau et surtout à l'image de ce que j'aime chez Hubert, cette forme de sincérité dans ses personnages, de les mettre dans un contexte social ou familial complexe. A l'image de ce qu'il a vécu dans avec sa famille comme il l'a confessé à plusieurs reprises dans des interviews.
Le titre est touchant par sa simplicité, beau par ses personnages et surtout captivant par son histoire.
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Les années 1920 en France, les guinguettes, le charleston… et ses maisons closes.
Blanche est passée de l'une à l'autre à la suite d'un drame : venue de la campagne à Paris avec sa soeur Agathe pour être domestique, cette dernière a été violemment assassinée en regardant une mystérieuse altercation à travers le mur de leur chambre. Meurtre qui, le temps que Blanche aille chercher des secours, a été maquillé en suicide. Blanche n'a dès lors plus qu'une idée : retrouver le meurtrier qui, elle en est persuadée, est le « Boucher de Paris », un tueur en série qui sévit actuellement et qui vient d'ailleurs de tuer une prostituée. Alors elle réussira à se faire embaucher dans la maison close de la défunte pour mener l'enquête…

Hubert livre avec Kerascoët une intéressante bande dessinée en quatre tomes, dont c'est ici le premier : à travers la vie dans une maison close, on constate que les années 20 ne sont pas toujours marquées par la légèreté qu'on leur prête aujourd'hui.
Mais surtout ce prisme sulfureux permet à Hubert, qui est le scénariste de cette bande dessinée, de traiter déjà de problématiques féminines, voire féministes, que l'on retrouvera 14 ans plus tard dans « Peau d'homme » : une jeune héroïne innocente, et ici plutôt prude, mais au caractère bien trempé et qui ne se laissera pas faire ; l'hypocrisie des puissants qui sous couvert de moralité, mènent en fait une vie de débauche et de luxure, où tout est permis.

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle incursion dans l'oeuvre de Hubert. L'histoire est bien menée et intéressante, avec une petite dose d'humour toujours bienvenue. Les dessins sont chouettes avec un superbe travail sur la couleur, dans un camaïeu de rouges bordeaux, en clair obscur qui donne de la profondeur et renforce le côté sombre de l'histoire. le revers des paillettes sans doute…
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♫Par d'honorables assassins,
Je fais le don de ma paresse (x 2)
Quant à celui de mon destin,
Présent au futur incertain,
Modeste cadeau de mes restes,
Je le réserve à ma maîtresse (x 2)
La putain vierge au teint blafard
Qui, d'un clin d'oeil, reconduira,
Un soir de fièvre et de cauchemar,
Mon âme ivre au seuil du trépas. (x2)♫
-La Putain Vierge- Jacques Higelin - 1982 -
----♪---♫---🙈🙉🙊---♫---♪---
-----La vertu incarnée-----
La voilà, la Blanche qui fouine
--Prude aux ressources insoupçonnées--
Touchez pas la Blanche Catine
baise-lui le bout de sa chaussure
Touchez pas la Blanche morphine
Plutôt la mort que la souillure...
Se laisser butiner mais sauver l'essentiel
Et fuir la Marne, ses rives et ses guinguettes
Pour finir soubrette au bord'elles
Merci à Gilles Servat, Hubert et Kerascoët
Tous les trois Bretons
Vive la mouette et l'ajonc
Comment c'est Miss Pas Touche
et finir enceinte ni Touche !?
Qui que quoi qu'on soit ou qu'on fût
Conçoit qu'on soit ou qu'on fût confus ...🤐

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Une jeune femme décide de se venger de la mort de sa soeur. Pour cela elle entre au ...bordel, un lupanar cossu avec ses spécialités. Cela lui permet d'enquêter. Début XXème la vie d'une maison clause est décrite. le dessin est vraiment sympa, l'histoire dure et naïve en même temps.
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Quand on télétravaille, et qu'à un moment la concentration ne veut pas (toute seule face à l'écran c'est pas toujours évident)... la solution c'est la diversion. Donc Hop... une petite BD.
48 pages c'est vite lu.
J'ai a peine eu le temps de m'attacher à un personnage que pfft, il était plus là. Et ça vire dans une ambiance un peu particulière d'une maison close.
Et la BD devient alors une sorte de recueil de portraits des différents personnages qu'on pouvait y croiser. C'est rude, violent.
J'ai un peu l'impression d'être un voyeur dans cette lecture.
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Coloriste de nombreuses séries, Hubert (« le legs de l'alchimiste« ) étale à nouveau ses talents de scénariste dans cette première partie de diptyque que nous livre la collection Poisson Pilote.

Un scénario qui nous plonge dans le Paris d'entre-deux-guerres des années 30, avec ses ruelles, ses costumes et surtout ses maisons closes. On y suit les aventures de Blanche, qui suite au meurtre de sa soeur et à la perte de son travail de bonne, décide de se faire engager dans un bordel de luxe afin de retrouver le meurtrier.

Mais sous ses allures de polar glauque sur fond de maison de passe, le récit parvient tout de même à dégager une certaine fraîcheur grâce à des personnages attachants et un graphisme plein de légèreté. La naïveté et le tempérament de Blanche siéent à merveille à son personnage et tranchent de façon cocasse avec son nouvel environnement de travail, tout comme sa volonté de préserver à tout prix sa virginité.

Ce mélange subtil entre la dureté de l'histoire et la légèreté des personnages et du dessin constitue la véritable force de cet album et permet aux auteurs de développer un suspense prenant dans une ambiance joviale et d'aborder des thèmes difficiles sans tomber dans la vulgarité.

On ne peut donc que souligner le mérite du graphisme plein de finesse des Kerascoët (pseudonyme breton du couple d'auteurs Marie Pommepuy et Sébastien Cosset), qui installe un décalage jovial et subtil entre le fond et la forme, dans un style qui se marie parfaitement à cette belle collection.

Excellent !
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Quand le talent de conteur de Hubert ("Peau d'Homme") rencontre celui du dessinateur de "Jolies Ténèbres", alias Kerascoët, cela ne peut rien donner d'autre qu'un ouvrage audacieux, original et réussi.
Cela donne "Miss Pas Touche" prêté par une amie et dont je viens de dévorer les deux premiers tomes (ça tombe bien: les tomes 3 et 4 m'attendent sur la table du salon!).

Nous sommes dans les années 30, dans ce Paris un peu canaille, un peu frivole, un peu Bohème que la littérature et le cinéma savent si bien camper. Celui des chansons réalistes, d'Arletty, de Marcel Carné et de Pierre MacOrlan.
Celui aussi, interlope et dangereux, des apaches, de la brigade des moeurs et des maisons closes.
Le Paris louche, l'envers des années-folles qu'on ne met pas sur les cartes postales.

Agathe et Blanche sont deux soeurs fraîchement débarquées de leur province. Pour vivre, elles se sont faites domestiques chez une riche bourgeoise qui leur loue une mansarde mal isolée aux murs fendillés. Si Blanche est une jeune fille sage et réservée, Agathe aime aller danser le soir dans les guinguettes qui longent la Marne.
Ses sorties ne sont pas du gout de sa soeur d'autant plus inquiète que depuis quelques temps un tueur de jeunes femmes rôde, tueur que les journalistes, jamais à cours d'inspiration, ont affublé du titre de "Boucher des Guinguettes".

Elle avait raison de s'inquiéter Blanche… Poussée par le malheur et l'adversité, par la vengeance aussi, la jeune fille entreprend de mener sa propre enquête pour tenter de démasquer et de mettre hors d'état de nuire le Boucher des Guinguettes et pour se faire, elle se fait engager au Pompadour, une maison close de luxe, de celles qui ne reçoivent que riches ministres, princes de sang et militaires haut-gradés, sans se douter un seul instant de ce à quoi elle sera confrontée…

Mélange d'étude de moeurs et de thriller, d'érotisme et de polar "Miss Pas Touche" est une vraie réussite tant du point de vue graphique que scénaristique.
Les illustrations oscillent entre clair-obscur et couleurs éclatantes et foisonnent de détails, de minutie et de vivacité. Elles parviennent à suggérer plutôt qu'à montrer et c'est brillant!
Le scénario est quant à lui prenant et très riche. Il y a l'enquête et les meurtres (qui ne sont pas sans évoquer Jack l'éventreur bien des années plus tard), il y a la vie et les intrigues au coeur de la maison close. Au passage, les auteurs en profitent d'ailleurs pour fustiger l'hypocrisie des dirigeants bien-pensants qui prêchent la moral et la virginité avant le mariage mais qui passent leurs nuits à faire subir le pire à des filles dont c'est le gagne-pain.
Tout cet aspect de la bande dessinée m'a d'ailleurs rappelé un roman que j'ai beaucoup aimé récemment: "Un bref désir d'éternité" et dans lequel on retrouve un Paris louche et presque schizophrène si séduisant dans la fiction parce que le creuset idéal pour des intrigues sombres, bien ficelées et qui savent donner matière à réfléchir telle que l'est celle de Miss Pas Touche, plus engagée qu'elle n'en a l'air au premier abord autant qu'extrêmement divertissante.

Enfin, un mot sur les personnages de cette Bd qui ne peuvent laisser indifférents: il y a les attachants, les mystérieux, les détestables si crédibles qu'on oublie qu'ils ne sont que de papier et qu'on ne veut plus lâcher après avoir terminé ce premier tome. Si, si!
Il y a Blanche, il y a Joe et il y a Annette, poupée blonde dont on sent qu'elle vacille sous le poids de ses secrets et de ce monde inique, laid, écoeurant et irrésistiblement feuilletonnant…

Feuilletonnant, oui...
Et quant à savoir si notre héroïne démasquera le tueur avant qu'il ne soit trop tard et si elle y laissera la dignité et surtout la fierté qu'elle défend bec et ongles, c'est dans le tome 2 que ça se passe!









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J'ai bien aimé les aventures de cette Miss pas touche. Tout juste le début où survient ce terrible drame me semble un peu léger car Blanche oublie vite sa peine. On a dès lors l'impression que le rôle de la soeur Agathe n'était qu'un alibi pour plonger notre héroïne un peu prude et réservée dans le monde des maisons closes. Cela donnera lieu à des situations assez cocasses et marrantes.

La collection Poisson Pilote est une de mes préférées. Elle m'a rarement déçu car elle arrive souvent à produire des oeuvres intelligentes, tendres et humoristiques. Bref, on s'amuse, on éprouve un plaisir à la lecture. La narration est fluide et rapide : cela aide le lecteur à se plonger dans le Paris des années folles. le trait est à la fois enlevé et léger. C'est un travail réellement impeccable.

Au final, on peut considérer que c'est une série vive, fraiche et dynamique comme je les aime.
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Du rififi dans la maison close
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En voici une BD qui sort un peu des sentiers battus. Attirée par ce titre qui suggère bien sûr cette sorte de candeur mâtinée de malice avec un soupçon de pudibonderie. Alors, halte aux jeunes enfants, c'est une bande dessinée réservée aux adultes (et ados).
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Un premier tome prometteur qui donne envie de filer à sa médiathèque récupérer le deuxieme (flûte, chez moi, il est indisponible :)) ben j'attendrais alors en rongeant mon frein :)
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Ce thriller-polar de facture assez classique démarre fort puisqu'il montre un de ces crimes sordides des bas-fonds de la capitale du début du 20eme siècle. Les années folles....
Bien que ce ne soit pas la même période, j'ai tout de suite pensé à Jack l'étrangleur londonien, ce tueur en série agressant les prostituées.
Puis aussi à une série française "Maison close" où l'on aperçoit le quotidien de ces filles de joie, résignées et aussi maltraitées par le souteneur.
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Ici, la jeune Blanche, décide d'infiltrer un lupanar de luxe afin d'enquêter sur le meurtre de sa soeur Agathe. Elle ira de surprises en surprises.
La suite au prochain numéro....
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Un graphisme simple mais soigné. Des couleurs éclatantes, du clair-obscur bien dévoilé, des personnages dynamiques dans leurs expressions du visage ou de mouvement de corps. Des détails minutieux, notamment dans les intérieurs permettent de suggérer sans trop montrer. Habile!
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C'est un mélange réussi d'intrigue, d'étude de moeurs (contexte social) et d'érotisme discret.
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Les dessins ne sont pas de ceux que j'apprécie, mais l'histoire policière qui mène une jeune héroïne innocente dans un bordel de Paris est passionnante. Une retranscription de l'époque très intéressante !
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