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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫Par d'honorables assassins,
Je fais le don de ma paresse (x 2)
Quant à celui de mon destin,
Présent au futur incertain,
Modeste cadeau de mes restes,
Je le réserve à ma maîtresse (x 2)
La putain vierge au teint blafard
Qui, d'un clin d'oeil, reconduira,
Un soir de fièvre et de cauchemar,
Mon âme ivre au seuil du trépas. (x2)♫
-La Putain Vierge- Jacques Higelin - 1982 -
----♪---♫---🙈🙉🙊---♫---♪---
-----La vertu incarnée-----
La voilà, la Blanche qui fouine
--Prude aux ressources insoupçonnées--
Touchez pas la Blanche Catine
baise-lui le bout de sa chaussure
Touchez pas la Blanche morphine
Plutôt la mort que la souillure...
Se laisser butiner mais sauver l'essentiel
Et fuir la Marne, ses rives et ses guinguettes
Pour finir soubrette au bord'elles
Merci à Gilles Servat, Hubert et Kerascoët
Tous les trois Bretons
Vive la mouette et l'ajonc
Comment c'est Miss Pas Touche
et finir enceinte ni Touche !?
Qui que quoi qu'on soit ou qu'on fût
Conçoit qu'on soit ou qu'on fût confus ...🤐

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Du rififi dans la maison close
*
En voici une BD qui sort un peu des sentiers battus. Attirée par ce titre qui suggère bien sûr cette sorte de candeur mâtinée de malice avec un soupçon de pudibonderie. Alors, halte aux jeunes enfants, c'est une bande dessinée réservée aux adultes (et ados).
*
Un premier tome prometteur qui donne envie de filer à sa médiathèque récupérer le deuxieme (flûte, chez moi, il est indisponible :)) ben j'attendrais alors en rongeant mon frein :)
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Ce thriller-polar de facture assez classique démarre fort puisqu'il montre un de ces crimes sordides des bas-fonds de la capitale du début du 20eme siècle. Les années folles....
Bien que ce ne soit pas la même période, j'ai tout de suite pensé à Jack l'étrangleur londonien, ce tueur en série agressant les prostituées.
Puis aussi à une série française "Maison close" où l'on aperçoit le quotidien de ces filles de joie, résignées et aussi maltraitées par le souteneur.
*
Ici, la jeune Blanche, décide d'infiltrer un lupanar de luxe afin d'enquêter sur le meurtre de sa soeur Agathe. Elle ira de surprises en surprises.
La suite au prochain numéro....
*
Un graphisme simple mais soigné. Des couleurs éclatantes, du clair-obscur bien dévoilé, des personnages dynamiques dans leurs expressions du visage ou de mouvement de corps. Des détails minutieux, notamment dans les intérieurs permettent de suggérer sans trop montrer. Habile!
*
C'est un mélange réussi d'intrigue, d'étude de moeurs (contexte social) et d'érotisme discret.
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Paris, années 30. Blanche et Agathe sont deux soeurs que tout oppose : Agathe est dévergondée, insouciante et aime aller danser dans les guinguettes avec son amie ; Blanche, elle, est timide et prude et attend chaque soir le retour de sa soeur, dans leur chambre de bonnes.
Une nuit, Blanche entend des bruits bizarres dans une pièce de l'immeuble mitoyen. Curieuse, elle regarde par un trou dans le mur et découvre le cadavre d'une jeune femme. Et si c'était à nouveau le méfait du Boucher des guinguettes qui sévit depuis plusieurs jours à Paris ? Dès le retour de sa soeur, elle lui en parle et à peine eût-elle glissé un oeil dans le trou du mur qu'Agathe se faisait tuer par deux hommes. le temps que Blanche aille prévenir sa patronne, ces deux hommes avaient maquillé le meurtre en suicide.... Blanche décide alors de mener l'enquête toute seule. Et, voilà, comment elle se fait engager dans une maison de joie, le Pompadour, renommé dans le tout Paris....

Miss Pas Touche, petit surnom de Blanche au Pompadour, est un album tout en finesse et fraicheur. On est plongé dans le Paris des années 30, où l'on côtoie ces filles de joie et les moeurs étonnantes de certains clients. Tout en légèreté, cet album est captivant tant par le style graphique, la chaleur des couleurs que le scénario de l'histoire.

Miss Pas Touche.... enfin un peu quand même !!!
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Les années 1920 en France, les guinguettes, le charleston… et ses maisons closes.
Blanche est passée de l'une à l'autre à la suite d'un drame : venue de la campagne à Paris avec sa soeur Agathe pour être domestique, cette dernière a été violemment assassinée en regardant une mystérieuse altercation à travers le mur de leur chambre. Meurtre qui, le temps que Blanche aille chercher des secours, a été maquillé en suicide. Blanche n'a dès lors plus qu'une idée : retrouver le meurtrier qui, elle en est persuadée, est le « Boucher de Paris », un tueur en série qui sévit actuellement et qui vient d'ailleurs de tuer une prostituée. Alors elle réussira à se faire embaucher dans la maison close de la défunte pour mener l'enquête…

Hubert livre avec Kerascoët une intéressante bande dessinée en quatre tomes, dont c'est ici le premier : à travers la vie dans une maison close, on constate que les années 20 ne sont pas toujours marquées par la légèreté qu'on leur prête aujourd'hui.
Mais surtout ce prisme sulfureux permet à Hubert, qui est le scénariste de cette bande dessinée, de traiter déjà de problématiques féminines, voire féministes, que l'on retrouvera 14 ans plus tard dans « Peau d'homme » : une jeune héroïne innocente, et ici plutôt prude, mais au caractère bien trempé et qui ne se laissera pas faire ; l'hypocrisie des puissants qui sous couvert de moralité, mènent en fait une vie de débauche et de luxure, où tout est permis.

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle incursion dans l'oeuvre de Hubert. L'histoire est bien menée et intéressante, avec une petite dose d'humour toujours bienvenue. Les dessins sont chouettes avec un superbe travail sur la couleur, dans un camaïeu de rouges bordeaux, en clair obscur qui donne de la profondeur et renforce le côté sombre de l'histoire. le revers des paillettes sans doute…
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Une série qui commence fort!
L'enquête sur le meurtre de sa soeur, est menée das un bordel par une authentique vierge!.. Denrée rare dans ces temples de la suprême débauche et des perversions les plus diverses.
Pouah!
Un graphisme assez simple, diantrement efficace au service d'uns scénario habile et très évocateur.
Une histoire qui va prendre deux tomes pour nous emmener au bout de certaine abjection.
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Quand le talent de conteur de Hubert ("Peau d'Homme") rencontre celui du dessinateur de "Jolies Ténèbres", alias Kerascoët, cela ne peut rien donner d'autre qu'un ouvrage audacieux, original et réussi.
Cela donne "Miss Pas Touche" prêté par une amie et dont je viens de dévorer les deux premiers tomes (ça tombe bien: les tomes 3 et 4 m'attendent sur la table du salon!).

Nous sommes dans les années 30, dans ce Paris un peu canaille, un peu frivole, un peu Bohème que la littérature et le cinéma savent si bien camper. Celui des chansons réalistes, d'Arletty, de Marcel Carné et de Pierre MacOrlan.
Celui aussi, interlope et dangereux, des apaches, de la brigade des moeurs et des maisons closes.
Le Paris louche, l'envers des années-folles qu'on ne met pas sur les cartes postales.

Agathe et Blanche sont deux soeurs fraîchement débarquées de leur province. Pour vivre, elles se sont faites domestiques chez une riche bourgeoise qui leur loue une mansarde mal isolée aux murs fendillés. Si Blanche est une jeune fille sage et réservée, Agathe aime aller danser le soir dans les guinguettes qui longent la Marne.
Ses sorties ne sont pas du gout de sa soeur d'autant plus inquiète que depuis quelques temps un tueur de jeunes femmes rôde, tueur que les journalistes, jamais à cours d'inspiration, ont affublé du titre de "Boucher des Guinguettes".

Elle avait raison de s'inquiéter Blanche… Poussée par le malheur et l'adversité, par la vengeance aussi, la jeune fille entreprend de mener sa propre enquête pour tenter de démasquer et de mettre hors d'état de nuire le Boucher des Guinguettes et pour se faire, elle se fait engager au Pompadour, une maison close de luxe, de celles qui ne reçoivent que riches ministres, princes de sang et militaires haut-gradés, sans se douter un seul instant de ce à quoi elle sera confrontée…

Mélange d'étude de moeurs et de thriller, d'érotisme et de polar "Miss Pas Touche" est une vraie réussite tant du point de vue graphique que scénaristique.
Les illustrations oscillent entre clair-obscur et couleurs éclatantes et foisonnent de détails, de minutie et de vivacité. Elles parviennent à suggérer plutôt qu'à montrer et c'est brillant!
Le scénario est quant à lui prenant et très riche. Il y a l'enquête et les meurtres (qui ne sont pas sans évoquer Jack l'éventreur bien des années plus tard), il y a la vie et les intrigues au coeur de la maison close. Au passage, les auteurs en profitent d'ailleurs pour fustiger l'hypocrisie des dirigeants bien-pensants qui prêchent la moral et la virginité avant le mariage mais qui passent leurs nuits à faire subir le pire à des filles dont c'est le gagne-pain.
Tout cet aspect de la bande dessinée m'a d'ailleurs rappelé un roman que j'ai beaucoup aimé récemment: "Un bref désir d'éternité" et dans lequel on retrouve un Paris louche et presque schizophrène si séduisant dans la fiction parce que le creuset idéal pour des intrigues sombres, bien ficelées et qui savent donner matière à réfléchir telle que l'est celle de Miss Pas Touche, plus engagée qu'elle n'en a l'air au premier abord autant qu'extrêmement divertissante.

Enfin, un mot sur les personnages de cette Bd qui ne peuvent laisser indifférents: il y a les attachants, les mystérieux, les détestables si crédibles qu'on oublie qu'ils ne sont que de papier et qu'on ne veut plus lâcher après avoir terminé ce premier tome. Si, si!
Il y a Blanche, il y a Joe et il y a Annette, poupée blonde dont on sent qu'elle vacille sous le poids de ses secrets et de ce monde inique, laid, écoeurant et irrésistiblement feuilletonnant…

Feuilletonnant, oui...
Et quant à savoir si notre héroïne démasquera le tueur avant qu'il ne soit trop tard et si elle y laissera la dignité et surtout la fierté qu'elle défend bec et ongles, c'est dans le tome 2 que ça se passe!









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Quand on télétravaille, et qu'à un moment la concentration ne veut pas (toute seule face à l'écran c'est pas toujours évident)... la solution c'est la diversion. Donc Hop... une petite BD.
48 pages c'est vite lu.
J'ai a peine eu le temps de m'attacher à un personnage que pfft, il était plus là. Et ça vire dans une ambiance un peu particulière d'une maison close.
Et la BD devient alors une sorte de recueil de portraits des différents personnages qu'on pouvait y croiser. C'est rude, violent.
J'ai un peu l'impression d'être un voyeur dans cette lecture.
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J'ai bien aimé les aventures de cette Miss pas touche. Tout juste le début où survient ce terrible drame me semble un peu léger car Blanche oublie vite sa peine. On a dès lors l'impression que le rôle de la soeur Agathe n'était qu'un alibi pour plonger notre héroïne un peu prude et réservée dans le monde des maisons closes. Cela donnera lieu à des situations assez cocasses et marrantes.

La collection Poisson Pilote est une de mes préférées. Elle m'a rarement déçu car elle arrive souvent à produire des oeuvres intelligentes, tendres et humoristiques. Bref, on s'amuse, on éprouve un plaisir à la lecture. La narration est fluide et rapide : cela aide le lecteur à se plonger dans le Paris des années folles. le trait est à la fois enlevé et léger. C'est un travail réellement impeccable.

Au final, on peut considérer que c'est une série vive, fraiche et dynamique comme je les aime.
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Critique des tomes 1 & 2

Qu'est-ce qui trotte dans le carafon de la prude et chaste Blanche pour la pousser ainsi à se faire engager dans ce bordel de luxe ? L'initiative est plutôt périlleuse ! À moins que la jeune donzelle au caractère bien trempé, ne soit sur les traces de l'assassin de sa soeur. Sa chère Agathe, exécutée par un tueur en série qui défraie la chronique : le boucher des guinguettes. C'est en dominatrice sado inaccessible que la seule vierge de l'établissement, dorénavant bien nommée Miss pas touche, joue son nouveau rôle avec une conviction surprenante et va, sous cape, entamer la traque du meurtrier, animée d'un désir de vengeance de plus en plus exacerbé...

À peine une ou deux pages et voici l'histoire qui vous agrippe pour ne plus jamais vous lâcher. Entrainé dans une ambiance délicieusement frivole, étourdi et grisé par la guinche et les bals de ce Paris des années folles, on est insouciant malgré l'ombre du monstre qui plane. Et même quand le récit bascule dans le drame, soudainement rattrapé par la réalité des faits divers, l'atmosphère demeure légère. Si les événements se font graves et les sujets très délicats, c'est toujours avec l'esquisse d'un sourire sur le visage que l'on parcourt la suite. Une fraîcheur, un esprit très doux qui épargne la crédibilité de l'histoire en ne tombant jamais dans le burlesque ou la trivialité. Une bonne humeur qui filtre dans les truculents dialogues et surtout dans ce sympathique dessin.

Un trait simple aux intonations Sfaréennes assez prononcées, à la plastique peut-être un peu plus lisse, et réellement très expressif dans des corps qui vivent et des visages bavards en sentiments. La colorisation, belle et efficace, participe aussi activement à pondérer le tempérament sombre et difficile de l'ensemble. Les cases généralement en tri ou quadrichromie sont une juxtaposition d'aplats qui, ou contrastés donnent du relief et de la richesse aux décors, induisant dynamisme et vivacité, ou harmonieusement nuancés modulent les tensions dramatiques et autres accents mystérieux. C'est la musique idéale pour accompagner les changements de rythme et de ton de la narration.

On pourra simplement se contenter d'être un spectateur agréablement diverti ou chercher plus loin des mobiles de réflexion, que ce soit dans la chronique sociale ou dans l'étude de moeurs, cependant, chacun trouvera son bonheur dans cet original et savoureux mélange de thriller angoissant, de réalisme accablant, d'humour discret, et de charme teinté d'érotisme. Une série remarquablement équilibrée à la palette abondante en émotions et tonalités.
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Une jeune femme décide de se venger de la mort de sa soeur. Pour cela elle entre au ...bordel, un lupanar cossu avec ses spécialités. Cela lui permet d'enquêter. Début XXème la vie d'une maison clause est décrite. le dessin est vraiment sympa, l'histoire dure et naïve en même temps.
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