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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tiens, voilà un titre D Hubert que je n'avais pas encore lu ! Je ne sais pas trop à quoi m'attendre et me laisser complètement porter par ce nouveau duo d'auteurs dans une époque bien victorienne. Edouard a tout pour être un héros qu'on déteste : égoïste, cynique, manipulateur, provocateur et nymphomane. Tout pour plaire en gros ! Alors quand il se rend compte qu'une jeune servante lui résiste et qu'elle éprouve même de la compassion pour lui, il la garde près de lui pour conter toutes ses folies nocturnes ... Rien ne la choque, monsieur désire ? C'est sombre, entraînant et surtout à découvrir ! Encore une bien bonne découverte d'un des titres réalisés en partie par Hubert.
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Monsieur Désire c'est le bouquin que j'ai acheté suite à un post de blog de Marie Rameau. Fallait pas le louper celui là, disait ce post en substance.

Monsieur Désire c'est une plongée dans l'époque victorienne des plaisirs, de l'entre-deux Royaumes, la fin de l'hédonisme et le début d'une royauté exemplaire, des vies dissolues des nobles, de celles laborieuses des classes simples. (Et tout ceci grâce au livret de fin de bédé qui rend tout lecteur moins ignare)

Monsieur Désire c'est un train fin, simple, enjôleur.

Monsieur Désire ce sont des personnages attachants que l'on ne veut pas quitter si vite, pourquoi si vite d'ailleurs, la situation paraissait sans fin.

Monsieur Désire c'est l'intelligence d'avoir fait malgré tout de cette histoire un one-shot.

Monsieur Désire c'est mon coup de coeur à bulles de la rentrée.
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Après « Miss Pas Touche », « Beauté » et « Les Ogres-Dieux », Hubert s'attaque l'Angleterre victorienne.

« Monsieur Désire ? » invite en effet à suivre l'étrange relation entre un Lord anglais et sa bonne. Il y a d'une part Monsieur Edouard, un dandy qui mène une vie de débauche en remplissant le vide de son existence d'un maximum d'alcool et de sexe. Puis il y a la brave Lisbeth, une simple femme de chambre au physique ingrat, mais pourvue d'un regard de madone et d'une capacité à écouter les frasques provocantes de son maître sans sourciller. En devenant la confidente des confessions les plus intimes du jeune noble britannique, elle transgresse cependant les règles d'une société britannique où la domestique se situe tout en bas de la hiérarchie…

Si l'auteur invite à découvrir une histoire d'amitié peu commune, celle-ci est également assez sombre et cruelle. Par l'intermédiaire de cette relation ambiguë, Hubert plonge le lecteur dans l'Angleterre du XVIIIe siècle et livre une vision acerbe d'une société victorienne pleine d'hypocrisie. Graphiquement, le style réaliste et détaillé au niveau des décors et des costumes et plus caricatural au niveau des personnages de Virginie Augustin (« Alim le tanneur ») contribue également à plonger le lecteur dans une ambiance à la fois british et élégante, mais également sombre et dépravée.

Un très bon one-shot, pourvu d'un impressionnant bonus, riche en informations historiques sur la société victorienne.
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C'est un jeune homme qui s'ennuie dans le Londres victorien, pas encore prude mais plus aussi libertin qu'avant. Ainsi que le héros le dit, il est né trop tard tandis que son père beaucoup plus puritain est né trop tard.
Il est prêt à tenter toutes les expériences les plus révoltantes qui soient pour tenter de ressentir quelque chose et c'est dans les yeux plein de compassion de la nouvelle femme de chambre, les yeux d'une madone, qu'il commence à vivre un peu. Mais à s'attacher ainsi, il en vint à tout confondre.
C'est cruel, cru, foncièrement pessimiste mais une lueur d'espoir finit par poindre, Lisbeth forcera son destin à sa façon, douce mais obstinée. En bonus, des pages sur la société victorienne. Graphisme élégant, comme les personnages. Seule Lisbeth avec son "gros nez" semble un peu décalée. Très belle BD.
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Très jolie BD à l'époque de l'Angleterre victorienne. Tout commence très classiquement : un dandy déluré et autodestructeur et une servante avec qui il va nouer un lien particulier. le dénouement est loin de celui qu'on pouvait/pourrait imaginer et c'était une agréable surprise.
En le lisant j'y ai trouvé un mélange des liaisons dangereuses, de Sade et du portrait de Dorian Gray. C'était plaisant.

Ce livre traite de la condition de l'aristocratie à cette époque, de celle des personnes qui les servent, de la condition de la femme par rapport à l'homme. Les sujets ne sont pas traités de façon frontale mais, au contraire, de façon délicate et, de mon point de vue, on sent que l'auteur est calé sur le sujet.

La fin de l'ouvrage comporte les informations historiques sur la période, une BD simple, agréable à lire et instructive. C'est un joli travail.
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Milieu du 19ème siècle, à Londres, époque victorienne. On suit la vie dissolue d'un jeune aristocrate. C'est un peu cru, choquant parfois mais la société est très bien dépeinte ainsi que les relations avec les domestiques qui sont considérés comme des objets. le bonus en fin de volume est très instructif et permet de compléter cette histoire.
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Cette bande dessinée a su me séduire totalement. Chaque planche est réfléchie et la preuve de la grande réflexion dans sa construction. J'ai particulièrement apprécié la justesse de l'oeil porté sur les différences castes anglaises, entre aristocratie débonnaire et pauvreté sinistrée, tout en rendant ses lettres de noblesse au libertinage si malmené par l'Angleterre victorienne dont on souligne l'hypocrisie. A travers des illustrations soignées et une belle mise en scène, j'ai su apprécier les dialogues rondement menés, les variations de couleurs, les silences et les pauses. J'ai été très sensible à l'opposition des deux personnages principaux à travers la parole, justement. Si Edouard s'épanche, encore et encore, Lisbeth, elle, reste silencieuse, même dans la manière dont la bande dessinée met en scène les passages qui ne concerne qu'elle.

Chronique complète sur le blog ;)
Lien : https://pikobooks.com/livres..
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en empruntant ce livre. Et finalement dans l'ensemble je l'ai bien aimé!

Le dessin aux crayons est très agréable dans son côté brut. Il n'y a aucune couleur vive, ce qui va parfaitement avec l'époque du récit.

L'histoire de cet aristocrate est assez intéressante, tout comme sa relation avec sa domestique. J'ai apprécié les réflexions faites sur l'ordre social.

Par contre, je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé cette fin?! Je pense que j'aurais apprécié quelques pages de plus...
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Angleterre époque victorienne.... un aristocrate libertin qui se rapproche d'une servante.... tout les sépare.... mais s'instaure un climat de "confiance " ... j'ai aimé cet ouvrage... une belle histoire... par contre je déconseille aux enfants et aux personnes ayant des problèmes avec la sexualité... y'a des passages plutôt hard.
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On pourrait égrener longtemps les références qu'on pourrait deviner à cet album : Downton Abbey, Oscar Wilde, Choderlos de Laclos… Nous avons ici un sujet déjà vu, celui de la perversion d'un aristocrate oisif qui, jouant de sa position supérieure, tente de faire tomber une jeune servante vertueuse mais douce. Vice contre vertu. Entre fascination et dégoût, le lecteur écoute la litanie des perversions auxquelles Monsieur s'adonne. Il s'ennuie le pauvre, alors il va toujours plus loin, cherchant à choquer et provoquer tout un chacun. Jusqu'à ce qu'une bonne nouvellement arrivée à son service le regarde sans le juger. Une étrange relation s'installe bientôt entre eux, que pourtant tout oppose.

Peu recommandable, monsieur Edward l'est indubitablement. Mais comme Lisbeth, le lecteur se prend à espérer plus sous cette carapace de dépravation. Une forme de tendresse semble poindre de leurs étranges échanges. Au point d'y perdre sa vertu ? Car étant femme et domestique, c'est elle qui a forcément tout à perdre. La peinture sociale de ce XIXe siècle britannique est magnifiquement rendue, avec toute la cruauté des relations entre des classes sociales différentes et des dialogues cyniques au possible. L'un a tout pour être heureux avec son appartenance à l'aristocratie, l'autre trime du matin au soir dans son rôle de domestique. L'un est un homme et a tout pouvoir, n'hésitant pas à en user d'ailleurs, l'autre est une femme et doit se protéger des ragots. Chacun a sa place. Tout en y restant, Lisbeth saura-t-elle sauver Edward ?
Le dessin de Virginie Augustin sert la crudité des propos sans voyeurisme, avec un petit côté rétro qui sied parfaitement, mais aussi un dynamisme qui surprend. Au fil de pages parfois sans paroles, il révèle la complexité plus grande de ce dandy que les mots seuls ne pourraient le laisser entendre. Et le visage soit disant ingrat donné à Lisbeth incite à se demander où se cache la vraie beauté.

L'album se termine par un cahier très intéressant expliquant le contexte social de l'époque, le fonctionnement de la société victorienne et la ruée vers l'or aux États-Unis, seul espoir d'une autre vie pour certains.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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