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3,83

sur 205 notes
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Mouais. Impression mitigée.

D'abord on dirait qu'il a repris une nouvelle pour en extraire une sous intrigue qui devenant la principale n'en finit pas.
Le tout dans une sauce épaisse et lancinante qu'heureusement des pointes d'humour vienne relever ou réveiller le lecteur.
Cela m'est parait apparu comme un polar d'amateur qui s'est fait plus plaisir à l'écrire que pour le notre.
Interessant à titre historique sans nul doute.


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Al Barnes est un gentil flic, mordu de poésie, dont le surnom « la Tendresse » lui va comme un gant ! Après avoir mené une carrière professionnelle mouvementée au sein de la police de Seattle il s'établit à Plains, dans le Montana, pensant y trouver le calme afin de s'adonner à ses plaisirs favoris : les femmes, la pêche et la bonne chère. Mais son rêve idyllique de belle vie se transformera en une réalité cauchemardesque puisqu'il devra élucider pas moins de quatre assassinats et deux morts suspectes qui pourraient être liés à un meurtre commis dix-neuf ans plus tôt.

Plus connu pour ses recueils de poésie, Richard Hugo n'a eu le temps d'écrire qu'un seul roman policier puisqu'il fut malheureusement emporté par la maladie, dans la force de l'âge. Tout au long du récit, l'auteur entre dans la peau de Barnes « la Tendresse » auquel il donne la parole et s'identifie, dévoilant ainsi des facettes attachantes de sa personnalité par le biais de son personnage principal.
Aussi complexe que tortueuse, cette intrigue passionnante nous tient en haleine et nous entraîne dans un véritable labyrinthe dont les chemins s'entremêlent, s'éloignent puis se croisent à nouveau, pour finalement aboutir à l'épilogue.
Doté d'un style littéraire poétique et plaisant, le romancier rajoute çà et là quelques touches d'humour très appréciables qui font oublier les quelques longueurs de narration qui peuvent parfois émailler le récit. C'est une lecture originale à découvrir absolument !
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Quand j'ai lu ce roman, je n'ai eu qu'un seul regret : celui que la maladie et la mort aient empêché Richard Hugo d'écrire la suite des aventures de son policier poète al Barnes, dit Barnes la tendresse. Il est un policier atypique et cela lui a valu bien des déboires dans son précédent poste. Il est trop gentil, trop poli mais (et ce « mais » est heureusement très important), cela ne l'empêche pas d'aller au bout des choses, et d'être entourés d'enquêteurs qui ont aussi envie d'aller au bout des choses.
Quoi ? Laissera-t-on, dans le Montana, des hommes se faire assassiner à coup de hache ? Non ! Et même si la seule piste concrète a été fourni par un homme plus imbibé qu'un baba, homme que l'on reverra au cours de ce récit, même si elle semble totalement improbable, il est important de se raccrocher au peu que l'on a, cela peut mener loin, très loin. de même, il est important de tout vérifier : les imitateurs sont légion, et c'est ce qui se passe, un autre tueur est en piste, un tueur non pas plus prudent, mais un tueur qui se salit moins les mains. Si, si, cela existe. Cette partie de l'enquête mène donc Barnes dans l'Oregon, à Portland, lui qui s'était juré de se tenir toujours loin des violences de la ville. Et la violence, il y sera largement confronté. Il est fou de se dire qu'il a fallu l'acharnement de Barnes, son sens de l'observation aussi pour mettre au jour des choses qui étaient sous les yeux de tout le monde, ou presque. On ne voit que ce qu'on veut bien voir. Il faut dire aussi que tout semble beaucoup plus facile quand on a beaucoup d'argent et beaucoup de pouvoirs. Semble, pour un temps – même si, effectivement, cela prend du temps.
J'ai aimé cette intrigue, j'ai aimé ce personnage principal rempli d'humour et de culture, ce personnage qui ne s'en laisse pas imposer, quelle que soit la personne en face de lui, cet enquêteur qui s'entend très bien avec son supérieur, un homme fort sympathique lui aussi, qui sait très bien ce qu'il veut, et qui se demande bien pourquoi son adjoint fourre son nez dans de vieux dossiers, loin, bien loin du Montana.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Richard Hugo a surtout publié des poèmes. Il enseigna également la littérature à l'université du Montana à Missoula. "La mort et la belle vie " est son unique roman et s'inspire des grands maîtres de la littérature policière américaine. al Barnes après 17 ans passés dans la police de Seattle se retire à Plains dans le Montana où il devient l'adjoint du Shérif Red Yellow Bear. al Barnes vit désormais avec Arlene, sa nouvelle compagne, et comme Richard Hugo, il a un certain penchant pour la bonne chère, s'intéresse à la poésie et à la pêche; mais la vie paisible qu'il pensait trouver à Plains est vite bouleversée par un double meurtre dont l'un l'entraîne vers une autre affaire criminelle, 19 ans en arrière, dans les milieux huppés de Portland. Ce roman policier efficace est aussi une critique de la bonne société américaine où l'argent et le pouvoir permettent d'enfreindre certaines lois.
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Un flic un peu trop gentil fuit la ville pour s'installer dans une petite ville du Montana où il espère trouver la paix et la sérénité. Malheureusement, une série de meurtres assez violents l'oblige à enquêter et à se replonger dans cette violence qu'il pensait fuir.
Ce roman n'est pas inintéressant. Les personnages sont bien cernés et il y a quelques réflexions intéressantes. L'intrigue est cependant un peu tortueuse et on se perd un peu dans les personnages. le twist de fin est intéressant mais l'ensemble ne m'a pas vraiment enthousiasmée.
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Al Barnes, dit al la tendresse, shérif adjoint fou de poésie et de baseball, armé de délicatesse, et de détermination, nous emmène avec lui, pour résoudre un meurtre commis il y a 19 ans, et d'autres, plus récents.

« Remplis de bière et de bons sentiments, on retourna à l'endroit où j'avais garé ma voiture ».

« Je pensais à un monde où la vie est toujours trop dure, où on nous demande d'en supporter davantage qu'on est capable. Je chialais comme un môme. Pour personne en particulier, pour nous tous ».

« Elle était un peu enveloppée, ce qui n'est pas pour me déplaire chez une femme – le genre mannequin qui donne l'impression de vivre avec cinquante grammes de muesli par jour ne me passionne pas – et elle savait être à la fois dure et tendre selon ce que les circonstances exigeaient ».

« Je m'approchai, puis je l'embrassai. Elle embrassait très bien. Je m'en serais d'ailleurs douté. Il y a d'autres choses qu'elle faisait très bien. La nuit fut des plus agréables. »


Sa technique d'interrogatoire est déroutante.

« - J'aime bien te regarder. Tu es belle. Incroyablement belle.
- T'as intérêt à t'en rendre compte, machin.
- Je pourrais passer la nuit entière à te regarder.
- J'espère que tu ne vas pas faire que ça, mon pote ».

« - Qu'est ce qu'il fait ton père ? »
Je n'étais pas certain d'adopter la bonne méthode.
« - Ce con ? Il lit la Bible et devient méchant. »

« - Je peux vous poser une dernière question, Medici ? Vous pensez toujours que le sexe peut ressusciter les morts ? C'est pour ça que vous faites dans le porno ?
- Non, répondit-il. C'est parce qu'on y gagne un tas de fric ».

« - Je vous plains d'être obligée de travailler pour cette femme, dis-je en désignant la porte de la maison.
- Il n'y a que moi pour accepter ça, mais, vous comprenez, j'ai du mal à trouver un emploi parce que j'ai l'air tout le temps plus ou moins en colère.
- Et vous êtes tout le temps en colère ?
- Non., monsieur, je suis une femme profondément religieuse et je puise mon bonheur dans la religion. Je ne sais pas pourquoi j'ai cette expression-là. (…)
- Mrs Clueridge ne vous mérite pas, Mary. Elle mériterait d'avoir pour majordome le monstre de Frankenstein. »

« J'ai entendu parler de vous, dit-il.
On aurait cru qu'il me comparait à Himmler ».


Un merveilleux roman policier, avec ce qu'il faut de douceur et de décadence. Al, « un type bien, pas du tout le flic classique », une perle.

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Soyons inspirés par la nature et l'humanité avec « La mort et la belle vie » de Richard F. Hugo.
Ce roman a été publié pour le première fois en France dans la collection Série Noire. Mais c'est Albin Michel puis 10-18 qui quelques années plustard l'on publié dans son intégralité.
Mais alors « « La mort et la belle vie » ça raconte quoi :
Un ancien flic chevronné, al Barnes, dit Barnes-la-Tendresse, vient s'établir à Plains, un petit bled du Montana, s'imaginant pouvoir s'adonner tranquillement à la pêche. Mais cette quiétude sera vite troublée par une série de crimes commis à la hache.
Avec le héros, al « la tendresse », point de délit de sale gueule, point de préjugés. Les personnes qu'il rencontre au cours de son enquête sont des témoins avant d'être des suspects.
Et Dany vous en dit plus si vous suivez le lien vers notre blog ci-dessous
https://collectifpolar.com/2020/11/07/la-mort-et-la-belle-vie-de-richard-hugo/
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Mi-septembre, le Montana trois hommes partent pour la pêche à six heures après un petit déjeuner à base de pancakes, jambon et bière.
Vous voyez tout de suite à qui vous avez affaire.
Ils s'appellent McCreedy, Hammer et Tingley.
« J'imagine qu'au dernier moment, il a dû être terrifié par le spectacle de l'immense femme aux cheveux gris et hirsutes qui gloussait cependant qu'elle abattait sa hache sur le crâne. J'imagine qu'il s'est efforcé de comprendre ce qui lui arrivait et qu'il a murmuré « pourquoi ? » juste avant le deuxième coup. »
Al Barnes dit La Tendresse va enquêter.
Il a la quarantaine est poète à ses heures et se fait affecter à Plains, Montana parce qu'il s'y sent bien et il apprécie les charmes d'Arlène.
Un des trois pêcheurs va être retrouvé assassiné de façon horrible. al entre en action, mais le lendemain c'est au tour de Tingley le crâne fendu à la hache et pourtant les deux crimes ne semblent pas liés.
« La ville était comme morte, aussi silencieuse et frappée de stupeur que l'avait été quelques jours auparavant le petit groupe sur la rive de Rainbow Lake. Il semblait que parler, même d'une voix normale, aurait violé quelque chose de sacré. »
Pour le premier meurtre al a un témoin Bailey professeur de littérature comparée, un universitaire qui abrite un ivrogne. Est-il crédible ?
La chasse à la femme commence et la rencontre entre al et Mary Lou est épique et fait froid dans le dos.
Mais al a la conviction que le second meurtre est différent. Il remonte une piste, celle du meurtre d'une jeune fille de seize ans il y a plus de vingt ans dans le monde friqué d'une jeunesse dorée qui se croyait tout permis.
Mais l'intuition doit être étayée aussi al va arpenter le pays et le lecteur aussi.
Il sera baladé et vous aussi.
C'est un polar d'atmosphère, les descriptions sont là pour vous faire sentir les différents lieux, milieux et situations. C'est mesuré et imagé.
Les personnages sont de vrais portraits.
Le lecteur est véritablement dans le Montana, où il va côtoyer de belles âmes et de belles saloperies.
Le monde n'est par parfait, et al n'a pas seulement un flingue, il a aussi un humour bien particulier pour se défendre.
« Je ne voudrais surtout pas vous vexer, mademoiselle, dis-je m'adressant directement à ses seins. Vous êtes une délicieuse jeune fille, tout ce qu'il y a de plus adorable. N'importe quel homme ne pourrait vous désirer, j'en suis persuadé. Il se trouve simplement que je suis un homme marié et heureux en ménage, et profondément religieux. Je vous supplie de comprendre que ma religion est quelque chose de privé, mais que je la vis chaque jour. J'étais bien content que certaines personnes de ma connaissance ne soient pas là pour entendre ça. »
Parfaitement orchestré ce suspense est prenant mais ce sont les protagonistes qui retiennent l'attention ainsi que les lieux. al Barnes est un très beau personnage, le lecteur regrette que ce soit son unique enquête.
Dans ce roman il n'y a pas que des femmes venimeuses il y a de beaux portraits de femmes.
Et Al leur rend un bel hommage :
« J'étais content de ne plus être jeune. le monde est bien plus beau quand on devient assez vieux pour se rendre compte combien les femmes sont séduisantes à tout âge. »
Ce livre a beaucoup inspiré mais il n'a jamais égalé, des séries s'approchent par les lieux magnifiques et l'enquêteur solitaire, mais cette humanité et cette poésie sont propres à l'original.
Un très bon moment de lecture.
©Chantal Lafon

Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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J'ai lu ce livre avec un a priori extrêmement positif. Pour une critique plus objective, il va falloir chercher chez d'autres lecteurs.
La raison? C'est le livre qui a inspiré la série Alex Hugo et j'ai beau ne pas regarder de séries, celle-ci fait exception car elle est tournée dans ma région d'origine. J'avais donc un a priori positif sur un bouquin se déroulant dans le Montana à cause de l'adaptation tournée dans les Hautes-Alpes. Une excellente raison donc.
Cela dit, je n'ai pas eu beaucoup à me forcer pour l'aimer. La préface de James Welch tout d'abord m'a amusée et un peu piqué les yeux : très touchante, elle nous fait un beau portrait de l'auteur, grand amateur de pêche et de poésie.
Lorsqu'on lit le livre, on comprend qu'Al Barnes ressemble plus à Richard Hugo qu'à Samuel le Bihan, mais franchement, pourquoi pas? J'ai assez vite oublié la série télé, même si je l'ai énormément citée au début de ce billet, pour me plonger dans l'histoire qui secoue Plains, Montana, 1049 habitants (en 2006) et 50 000 adolescents d'après al Barnes. Celui-ci ne paraît pas avoir les meilleurs atouts en tant que policier - il se rêvait poète, après tout - mais il se rapproche des gens, souvent trop comme la suite du livre va le prouver, et les fait parler sans avoir à mener d'interrogatoire trop sévère. Deux horribles meurtres à la hache sont commis dans sa juridiction. A la fin de la première partie, il en résout un, en sachant faire parler la bonne personne et en risquant quelques coups de hache lui aussi. A la fin de la deuxième partie -qu'il a passée à Portland, loin de son Montana tant aimé -, il résout deux affaires: une en cours et une autre remontant à vingt ans en arrière. Pour la troisième partie, il assiste à match de base-ball qui change tout.
J'ai apprécié ce roman qui se passait à l'époque où les téléphones portables étaient de l'ordre de la science-fiction,où les policiers aimaient lever le coude sans être dépressifs et où ils ne vivaient pas en portant de lourds secrets inavouables...

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J'ai lu dans la préface, que Richard Hugo était très influencé par les auteurs "classiques" du roman noir américain.
Influencée par la préface, je n'ai pu que constater que ce roman, écrit en 1980, le seul que Richard Hugo ait pu écrire, possédait tous les codes du roman noir. Pour cette "brillante" analyse, j'ai aussi été aidée par ma récente relecture de Adieu ma jolie de Raymond Chandler.
De plus, l'action navigue entre Plains (Montana) et Portland (Oregon). La seule évocation des lacs et rivières de l'ouest du Montana et de leurs truites immortalisées par Norman MacLean, des ponts sur la Willamette river et de l'avenue Burnside suffit à me dépayser. Il m'en faut peu.
Quand, en plus, al Barnes déterre un vieux mystère non résolu et commence à fouiner dans les souvenirs soigneusement enterrés des vieux copains de Tingley, le directeur de la scierie sauvagement assassiné entre deux piles de troncs, je me suis dit que ce roman avait tout pour me faire passer un bon moment de lecture.
On en pardonne le style parfois maladroit (est-ce la traduction ? c'est possible) et on savoure les clichés caractéristiques du roman noir (il y a forcément une séductrice un peu timbrée, une femme sublime follement éprise du héros et jalouse, un héros cabossé par la vie, des traîtres qui cachent bien leur jeu, un salopard, beaucoup d'alcool, des répliques cinglantes mais amusantes et de solides amis qui rattrapent les situations pourries). Il sont d'autant plus appréciables que Richard Hugo les intègre dans un cadre rénové. le roman ne se situe pas dans une grande ville, on y respire le grand air, voire l'air marin et le héros n'est pas un privé ex-flic et revenu de tout : Barnes-la-tendresse est un policier peu coriace et poète dans l'âme, dont il ne faut pas sous-estimer les compétences d'enquêteur.
J'ai bien passé un bon moment, comme prévu.
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