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Comment trouver les mots...
J'ai attendu d'avoir 42 ans pour oser faire face à ce monument. J'ai attendu d'avoir vu la comédie musicale, de m'être familiarisée avec les personnages, de connaître les chansons par coeur avant d'oser me lancer. Pourquoi ?

Parce qu'à 16 ans, transportée par "Notre-Dame de Paris" (avec Helene Ségara et Garou), j'ai lu le roman sans faillir, sans m'ennuyer, sans me laisser décourager par les digressions. Je sentais qu'il me fallait la même émulsion pour oser m'embarquer dans les 1500 pages des Misérables.

Alors il y a des digressions : chaque personnage a droit à sa biographie complète, chaque rue à son historique, chaque institution à sa présentation. Je sais désormais tout sur la bataille de Waterloo, le couvent des Bernardines, l'argot du 19ème siècle, le réseau d'égouts de Paris, les fleurs du jardin du Luxembourg, la vie de l'Evêque de Dignes, le mardi gras parisien...

Mais je suis heureuse d'avoir lu tout ça, d'avoir osé aborder ces 1500 pages. J'ai appris à connaître Jean Valjean, Fantine, Thenardier, Cosette, Marius, Gilles Normand, Fauchelevent, Javert, Gavroche, Paris. Paris est le personnage central de bouillonnement, le roman entier se lit comme une déclaration d'Amour au peuple, aux rues, aux révolutions. J'ai appris à connaître Victor Hugo, idéaliste, révolté, qui dénonce les injustices sociales, milite pour l'éducation, et sensibilise, à travers ses mots et ces pages, à la misère sociale et la détresse humaine.

A plusieurs reprises, j'ai pleuré.
Je suis heureuse d'avoir été au bout.

Merci Monsieur Hugo.

(seulement 4 étoiles plutôt que 5 parce que vraiment, certaines digressions m'ont semblé trop longues. Ça demande un gros effort de ne pas décrocher.)
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S'attaquer - le terme est justifié - à ce monument de la littérature française n'est pas si simple. Ce n'est pas une comptine pour enfants. J'en avais lu quelques extraits lors de mon enfance et n'avais retenu qu'une lutte entre classes sociales: des gentils pauvres, des méchants pauvres, des gentils riches et des méchants riches.
Un peu réducteur…

Le livre est fleuve. Il se mérite, mais quelle récompense.
Il faut se lancer et se plonger, en profondeur et sans relâche, dans Les Misérables pour découvrir au premier abord un univers d'ombres et de lumières, un monde fait du bien et du mal incarnés. Mais au fil du récit ce monde binaire s'estompe, se brouille et se transcende. Au profit de l'amour et de la grandeur d'âme. La rédemption. Telle est la foi du Victor Hugo profondément chrétien.

Hugo nous expose tout à la fois:
- une galerie de portraits extraordinaire de détails et de précision, montrant les vices et vertus de chacun: l'adorable évêque, Monseigneur Bienvenu, Jean Valjean, le forçat, Fantine, la pauvresse, les Thénardier, les hideux, Cosette, Marius…
- une peinture du Paris du début du XIXème siècle, de ses faubourgs, et de ses moeurs à la fois
- une trame de fond politique et historique, la Restauration et l'Empire
- une intrigue à couper le souffle, préfigurant le thriller et le polar
- et surtout une pensée romantique et humaniste
Quelle imagination et quelle force dans cette imagination!

Hugo est minutieux dans tous ses arguments politiques et philosophiques: il pèse, il équilibre. « Peu de lumière, beaucoup de bruit. »
Il fait montre pratiquement à chaque page d'un sens incomparable de la formule:
- « eux (ses chanoines et vicaires) étaient finis, lui (Monseigneur Bienvenu) était achevé ». Six mots, tout est dit.
- « C'est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes».

Les Misérables, c'est un tout, énorme et prodigieux: une fresque romanesque, un roman d'amour, un récit historique, un essai politique, une oeuvre philosophique. Il faut prendre le temps de savourer ces beaux livres…même les digressions qui nous font mieux toucher l'air du temps du début du XIXème siècle.
Il m'est arrivé très souvent, voire systématiquement à chaque chapitre de relire quelques phrases tant elles condensaient parfaitement leur objectif soit de description soit de réflexion.

Un chef d'oeuvre monumental profondément humaniste.
Un plaidoyer pour l'éducation de la jeunesse, le savoir, les connaissances, la science.
« Réveil de conscience, c'est grandeur d'âme ».
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Le dernier tome de cette trilogie magistrale m'a sonné je dois bien l'avouer, l'ecriture de Hugo est tout simplement prenante meme si les passages longs sont difficiles à lire le reste rattrape le tout. La fin m'a beaucoup plu et de plu en meme temps. Un joli moment passé avec les personnages en tout,cas
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Excellent, découvert en 3eme. Personnages attachants, récit trépidant, nombreuses émotions vehiculées. J'ai même acheté les versions longues. Victor Hugo quel écrivain exceptionnel, que ce soit en poésie ou en roman il excelle. Il transmet de jolies valeurs humaines et mène des combats.
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J'avais adoré le 1er tome, puis été déçu du second qui contient trop de longueurs. le 3ème est superbe, avec une verve romanesque fabuleuse, des descriptions inouïes et une profondeur inégalée. Indispensable à lire pour vraiment connaitre ce roman.
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Les misérables :

Un livre connu pour son histoire et ces personnages tous différents mais également miséreux, il est vrai que le livre contient des mots compliquer et ancien alors que le livre a été éditée au 19e siècle. J'aurais aimé le voir sous forme de film car je n'ai pas tout compris dans l'histoire. Je pense que vous devriez le lire car il est bon dans l'ensemble et c'est une histoire connu dans la littérature mondiale.
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Tout a probablement été dit sur ce chef d'oeuvre de la littérature française ! " Les Misérables", tous tomes confondus, font partie des livres qui accompagnent une vie. Il faut en effet lire ce roman plusieurs fois, à des âges différents, pour en apprécier pleinement à la fois l'intérêt et la beauté.
C'est un ouvrage magistral dans lequel alternent de grandes descriptions, telles que celle de la bataille de Waterloo ou celle des combats sur les barricades de 1830, de très belles narrations, telle que celle que fait l'auteur du "jardin de la rue Plumel", et des études de caractère très approfondies.
Le roman gravite autour de nombreux personnages, Jean Valjean, d'abord et surtout, l'évêque de Digne dont il n'est question qu'au début du livre, mais dont l'importance est capitale pour la suite de l'intrigue, Fantine et sa fille Cosette, l'héroïne de la version "jeunesse" simplifiée, l'inspecteur Javert, Marius, Gavroche, pour citer les principaux.
Victor Hugo décrit minutieusement la personnalité de ces personnages, mais c'est sans doute celle de Jean Valjean qui est la plus intéressante, en ce qu'elle évoque le lent cheminement intérieur qui va transformer un bagnard en un homme de bien.
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C'est sans aucun doute l'un des romans historiques le plus détaillé, le plus complexe et le plus magnifiquement écrit que j'ai jamais lu, un vrai chef-d'oeuvre !!!
Les Misérables est un roman qui explore l'histoire et la politique françaises, les questions philosophiques, les questions morales, la topographie, l'architecture de Paris, aux côtés des thèmes tel la justice, la foi, la conscience, la rédemption, la misère et l'amour. C'est aussi une histoire fascinante de personnages complexes avec des moments de lumière et d'ombre. Essayer de résumer est une tâche presque impossible.
Le flux du roman est très souvent interrompu par des digressions historiques de plusieurs chapitres sur des sujets tels que Waterloo, les couvents, l'argot dans les différentes langues, les égouts de Paris, etc… que j'ai trouvées, pour ma part, enrichissantes, informatives et utiles pour bien comprendre le contexte dans lequel l'histoire est écrite.
L'histoire comme nous le savons tous est celle de Jean Val Jean, victime de l'injustice humaine. À travers son histoire, Hugo fait revivre l'immense souffrance que traverse la classe défavorisée. C'est le thème central de l'histoire. La souffrance physique, les angoisses mentales, les dilemmes moraux que traversent les gens de cette classe sont déchirants. La pauvreté, le manque d'éducation, l'ignorance et la négligence des dirigeants ont fortement contribué à la triste vie et aux conditions de vie de cette classe défavorisée. Hugo pénètre profondément dans leur vie et capte avec sincérité et sympathie leur misère. Sa compassion pour eux transparaît dans son écriture touchante.
L'écriture d'Hugo est magnifiquement descriptive, poétique, passionnée, dramatique et stimulante. Je ne peux pas me souvenir d'un livre qui m'a autant brisé le coeur que ce livre.
A lire absolument !!!
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Dans le mythe de Sisyphe, Albert Camus ouvre son texte par cette phrase quelque peu affirmative : “Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue [...].”

Surprenant, mais admettons.

Pourtant, avec Les Misérables, Victor Hugo soulève un autre “problème philosophique vraiment sérieux” que Camus semble oublier un peu rapidement : “L'homme peut-il devenir meilleur ?” Une problématique à laquelle tentent de répondre peu ou prou tous les écrivains et tous les philosophes depuis l'Odyssée d'un certain Ulysse. C'est dire...

Sous le couvert d'un roman épique et d'une fresque sociale en quatre volumes que l'on ne présente plus, Hugo prend le lecteur par la main et aborde frontalement cet autre “problème philosophique” dès le début de sa narration. Et tisse une réponse qui a fait le tour du monde. Mille huit cent pages plus tard, dans la dernière scène – celle où Jean Valjean montre à Cosette deux chandeliers qui ont changé sa vie -, Hugo fait dire à l'ancien forçat : “"C'est à [Cosette] que je lègue les deux chandeliers qui sont sur la cheminée. Ils sont en argent ; mais pour moi ils sont en or, ils sont en diamant ; ils changent les chandelles qu'on y met, en cierges. Je ne sais pas si celui qui me les a donnés est content de moi là-haut. J'ai fait ce que j'ai pu."

“J'ai fait ce que j'ai pu.”

Cette phrase claque. Elle sature l'air de la modeste pièce ou Jean Valjean va mourir. Elle livre un ultime appel à ce que chacun soit jugé sur ses actes. Sur tous ses actes. le morceau de pain volé, bien-sûr mais aussi sur la générosité gratuite et débonnaire d'un Monsieur Madeleine et d'un Monsieur Fauchelevent. Javert sera le premier à le comprendre.

Le lecteur, patiemment parvenu au terme de cet incroyable récit doit donc s'interroger et juger, lui-aussi : le bagnard en fuite, révolté et rongé par la haine de la société auquel l'évêque de Digne avait donné ces chandeliers, finalement, a-t-il fait ce que la vie d'un homme permet de faire ?

Lorsque on referme la dernière page de cette fiction hugolienne, nul doute que chaque lecteur tient sa réponse.

Merveilleuse. Tout simplement merveilleuse.

A lire, bien-sûr, à relire aussi et à emporter avec soi, pour toujours.
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Les différentes pièces du puzzle s'assemblent enfin ! Formidable et agaçant, troisième et dernière partie d'un roman de plus de 1200 pages, ce livre de Victor Hugo est consacré pour près de ses deux premiers tiers à nous raconter l'insurrection de juin 1832 où les personnages du roman vont se rejoindre et interagir au coeur de cette révolution manquée. La suite est une sorte de long épilogue aux Misérables.


Ce roman est celui qui fait sans doute le plus la part belle à l'action et à L Histoire surtout sur sa première partie où sont décrites les courtes mais intenses journées d'émeutes qui secouent Paris. C'est aussi le livre où les principaux personnages du romans vont achever leurs mutations.


Les personnages, parlons-en ! Je dois bien avouer que je ne suis pas un grand fan de la plupart des personnages des Misérables. Peut-être justement parce que ce ne sont pas des personnages à part entière mais avant tout des symboles. Je dois même dire que Cosette et Marius, personnages aussi bons que fades et niais m'agacent particulièrement. J'apprécie bien davantage Éponine Thénardier (à mon avis, le seul personnage féminin avec une vraie envergure) ou encore l'inflexible Javert qui sort superbement du roman. Si les personnages sont souvent caricaturaux, accordons à l'auteur qu'il les fait évoluer : le plus représentatif en cela est évidemment Jean Valjean qui, dans ce livre, finit par se débarrasser de ses secrets et de toute jalousie égoïste pour quasiment se transfigurer en un Christ des temps modernes, altruiste, généreux et honnête.


Pour le style, Hugo fait du Hugo et il ne faut pas s'attendre à autre chose. Comme pour le reste du roman on a droit à des passages grandioses (L'ambiance des barricades et la sortie de Gavroche, la fin de Javert) à de longues digressions (l'histoire du cabaret Corinthe) et à quelques passages moralisateurs comme quand Hugo nous apprend aux alentours de la page 90 la différence entre une (bonne) insurrection et une (mauvaise) émeute. Autre particularité du style de l'auteur, il réussit à alterner les registres entre une langue bourgeoise et soutenue et un argot populaire et très imagé.


Si l'oeuvre a donc, pour moi, quelques défauts, on finit par pardonner à ce roman unique par ce qu'il nous plonge dans son histoire et dans L Histoire avec un grand H et que l'on retient notre souffle. L'intrigue avance tambour battant, Victor Hugo n'hésitant pas à sacrifier quelques-uns de ses personnages et les révélations (parfois connues du lecteur mais pas des personnages) succèdent aux rebondissements. Comme souvent, Hugo brade un peu de vraisemblance (il est vrai que les personnages, tous liés entre eux se croisent et se recroisent comme si Paris était un village de 200 habitants !) pour sublimer les situations tragiques ou pathétiques mais on finit par l'en remercier car il le fait avec une grande habilité et pour le plaisir du lecteur.


Un livre qui, s'il n'est pas dépourvu de défauts, conclu assez brillamment l'oeuvre unique qu'est Les Misérables.
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