J'ai enfin fini
Les misérables, ça n'a pas été sans peine, je suis à la fois très heureuse de ma lecture, un peu comme un sommet gravi (c'est fait), parce que les 1800 pages n'ont pas été qu'une partie de plaisir. Il y a quelque chose de monstrueux dans l'ampleur du roman et dans l'affirmation de cette puissance littéraire terrassante. On ne peut pas nier à Hugo son extraordinaire capacité à inventer des mythes de toutes pièces, son flux hallucinant. Certains passages sont superbes, d'autres beaucoup moins et on souvent l'impression que Hugo se contemple écrire, satisfait de sa propre virtuosité et monstruosité littéraires. le roman est très long, certains chapitres sont des digressions ennuyeuses. le roman brasse plusieurs genres, dont le mélo (la déchéance de Fantine). La construction n'est pas toujours d'une grande subtilité, les coïncidence de l'intrigue sont enfantines. Les perles se cachent sous des couches de prose déroulées à la pelle. Bref, c'est grandiose ET éreintant, c'est un chef d'oeuvre ET un livre moyen — en même temps.
Je ne peux pas le comparer aux romans de Céline ou à La recherche, à
Rabelais.