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sur 2623 notes
Les misérables, c'est un peu Cyrano, Romeo & Juliette ou bien l'Odyssée. On a tant vu d'adaptations que l'on croit connaitre l'oeuvre. On se trompe.
Il y a dans cet accomplissement littéraire du grand Hugo de la Bible.
Le parallèle n'est pas innocent. Les deux textes présentent une jolie épaisseur, une foule de personnages forts et, par-dessus tout, traitent du bien et du mal.
Les bons et les méchants.
Des bons, selon Rousseau, qui deviennent méchants au contact des autres, ce que nous nommons la société.
Des méchants qui peuvent, au prix d'un grand effort de remise en cause, devenir les meilleurs hommes du monde.
Jean Valjean en est le prototype.
Autre similitude avec n'importe quel livre religieux : la possibilité d'ouvrir à n'importe quelle page ces quinze cents feuillets et y trouver une réponse à la question que l'on se pose, du moins quelque phrase à savourer comme un grand Bordeaux.
La puissance des mots joliment agencés. Cela coule comme une musique. Il suffit d'imaginer Fabrice Luchini déclamant du Cambrone ou jouer à le lire à haute voix en l'imitant pour que cela devienne magique.
Et Hugo n'est pas avare en métaphores, accumulations, images, métonymies, hyperboles, anaphores, graduations, épanadiploses.
Epanadi quoi ?
Je ne reviendrai pas sur les rebondissements et les scènes fortes (que celle ou même celui qui ne verse pas de larme lors de la rencontre entre Valjean et Cosette se présente : il est à mettre en bonne place dans le musée des coeurs de pierre). C'est un foisonnement ! Juste entrecoupé de quelques réflexions chères à Hugo.
Le rejet sans conditions de la peine de mort, une fibre républicaine sans faille, la foi absolue dans le progrès.
Les misérables, c'est aussi une formidable visite du Paris du XIXème, jusqu'à ses égouts.
On y retrouve cette flamboyance des « mystères de Paris » de son compatriote Eugène Sue qui m'avait emballé. le propos est identique. La plume semblable. Les personnages pareils. Les rebondissements de même facture. En revanche ce qu'on perd en suspens (tout le monde connait le fil grossier de l'histoire – contrairement au roman fleuve de Sue, passé à l'oubli), on le gagne en témoignage historique.
Il y a dans la saga d'Hugo un précis d'histoire et de sociologie pour les élèves du XIXème siècle.
Ecrit il y a plus de 150 ans, la pléthore de références auxquelles Hugo émaille son récit peut ne parler qu'à un cercle très réduits de gens cultivés. Il est bon de choisir une édition encombrée de notes, afin de pouvoir si on le désire, s'y retrouver. Ne serait-ce que la simple traduction des vers en latin. Rares sont les latinistes érudits de nos jours et laisser ne serait-ce qu'une phrase non comprise revient à contempler un tableau au travers d'un grillage.
Si le diable a acheté l'âme de Faust, Dieu a acquis celle de Valjean pour une paire de chandeliers.
Hugo pousse le détail jusqu'à insérer dans son récit fleuve ce qui passe pour être la meilleure des quatrièmes de couverture :
« le livre que le lecteur a sous les yeux en ce moment, c'est d'un bout à l'autre, dans son ensemble et dans ses détails, quelles que soient les intermittences, les exceptions ou les défaillances, la marche du mal au bien, de l'injuste au juste, du faux au vrai, de la nuit au jour, de l'appétit à la conscience, de la pourriture à la vie, de la bestialité au devoir, de l'enfer au ciel, du néant à Dieu. Point de départ : la matière, point d'arrivée ; l'âme. »
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Que dire de nouveau sur les Misérables ? J'ai hésité à y mettre une « critique ». Bon, alors qu'est-ce qu'on y trouve ? de vrais personnages, bien vivants, réalistes, qui ont de la « gueule », quoique exagérés. Des situations incroyables, du suspense. Mais aussi des descriptions à ne plus en finir, ça , ça calme ! Ce qui domine tout le reste, c'est ce Jean Valjean, le surhomme dans un homme ordinaire. Des morts il y en a , de toutes sorte ! On est au 19ème, ça fait partie du paysage... mais il ne faut pas s'arrêter à ça. Quelque chose de « rigolo » en plein milieu des mille cinq cents pages, une pépite : la description plus que « lèche-cul » de Louis Philippe. Mais on en sourit. Ah ! Et puis il y a les « femmes ». Bien sûr Victor Hugo vient à leur secours, montre leur sort, ces pauvres créatures écrasées par la société. Et quand on sait ensuite que c'est pour mieux les « hum,hum » dans son cabinet, là on sourit encore plus ! Bon sans rancune... Victor Hugo est le défenseur des plus opprimés, des femmes, des invalides, des animaux d'élevages. On ne gagne rien à dominer et à manger les plus faibles, bien au contraire. Et c'est cette idée qui me plaît dans ce livre.
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Les misérables, je vais pas vous faire le pitch, logiquement, puisque vous êtes sur ce site dédié à la lecture, vous devriez en avoir entendu parler.

Mais la version longue, complète, vous vous y êtes frotté.e ?

Je ne vais pas vous mentir, faut s'accrocher ; le Victor, ça lui fait pas peur d'écrire 5 paragraphes sur une porte qui grince. Alors il en fait, tartines. Mais quel festin !

Il développe des concepts politiques, societaux, religieux, il raconte Waterloo comme si il y était, j'en passe et des meilleurs. Et qu'est-ce que c'est bon...

Finalement, on se rend compte que la misère d'aujourd'hui découle amplement de celle de l'époque. Parce que la misère, la misère des portes monnaies ou de la misère des coeurs, Hugo le dépeint avec une justesse incomparable...
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Est-ce bien utile de résumer les Misérables ? Tout Français ayant atteint l'âge de raison connaît, au moins dans les grandes lignes, l'histoire de Jean Valjean, de Cosette, de Gavroche, de Marius et de Javert. C'est bien le problème de ce roman : arrivé à un certain âge, même une première lecture donne le sentiment d'être une relecture d'une histoire déjà connue. C'est aussi l'intérêt de lire les Misérables : aller au-delà des grandes lignes pour lire aussi les petites, tous les détails et les subtilités que les versions abrégées, dessinées, filmées, chantées omettent forcément. de détails, d'explications et de digressions, les Misérables n'en manquent pas. C'est d'ailleurs ce qui m'avait fait caler à ma première tentative de le lire : le récit de Waterloo m'avait déjà un peu freinée, l'histoire du couvent du Petit Picpus m'avait achevée. Quand on attaque la lecture des Misérables, il faut être prêt à affronter des livres entiers de détails n'ayant qu'un rapport parfois très ténu avec l'histoire. Ou à les sauter. Cependant, toutes ces longueurs qui pourraient paraître dispensables s'avèrent finalement utiles à la peinture que réalise Hugo dans ce roman-monument. Il ne fait pas qu'y raconter une histoire : il défend une thèse. Il parle de pauvreté, d'injustice, de rédemption, de ce qu'il faudrait pour l'avènement une société meilleure... Si on survit à ses longueurs, les Misérables ne laisse pas seulement le souvenir d'une histoire poignante mais d'un roman dense et marquant considéré, à juste titre, comme LE roman français.
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Je ne vais pas et je ne peux pas faire la critique de l'oeuvre de Victor Hugo « Les Misérables ».
C'est un chef d'oeuvre, point. Une oeuvre intemporelle ! Tout y est, amour, passion, haine, complot, vengeance, mort, guerre, convoitise, prison, bagne etc.…
C'est un livre que j'ai lu il y a bien longtemps, mais, aujourd'hui encore il est étudié, analysé, joué, adapté…

Bonne lecture à vous
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Les misérables
(roman) Style: Drame

Victor Hugo est un écrivain de qualité, mais attention qualité ne veut pas dire facile à lire. Hugo est talentueux , magistral; il manie les mots comme un chevalier manie l'épée. Par contre, il y a des longueurs, comme quand il se met à nous expliquer la beauté d'une chaise durant quatre pages. Malheureusement, Victor Hugo est un écrivain que peu de lecteurs pourront réussir à traverser : C'est fait pour des lecteurs aguérris. Il faut avoir une certaine habitude de lire des œuvres lourdes.

Les Misérable, c'est un chef-d’œuvre hasardeux à lire. Je le recommande aux lecteurs expérimentés.
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Que signifie vraiment le mot ''Misérable'' ? Ne pas avoir de wifi ? Etre en retard à un rendez-vous ? Faire tout le temps le ménage ? Nous , qui vivons dans le confort nous ne comprenons pas ce que veut dire ce mot . Cosette , Jean Valjean , Fantine en sont de vrais . Ils le vivent tous les jours .
Un livre vraiment touchant , que je conseille aussi bien pour les adultes que pour les enfants . A lire !
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avis de gwendoline et karolina: Ce livre est un classique incontournable. Au cours de cette histoire, on rencontre des personnages, dont la personnalité est souvent parallèle a la n autre. au fur et à mesure des pages, des personnes totalement oubliés, apparut au début du roman resurgissent à travers un événement. Ce livre traite la misère et les conditions de vie en France au XIXème siècle. Nous tenons à préciser qque ce livre nous a été demander de livre par notre professeur de français et honnêtement il nous fera pas regretter on pense.
étoiles: *****
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Comme tout le monde, je connaissais Jean Valjean, Cosette, Gavroche mais de loin. Et puis, à 60 ans, je me suis attaqué à ce classique et depuis Jean Valjean est devenu mon héros. Quelle histoire !!!! Quels personnages !!! Quelle écriture. Livre écrit sur 17 ans mais quel chef d'oeuvre. Et ce Jean Valjean, dont la vie a basculé grâce à l'abbé Bienvenu Myriel (comme celle d'Edmond Dantés a basculé grâce à l'abbé Faria), Jean Valjean aux multiples casquettes mais à la personnalité si douce, si forte, si attachante, si généreuse et si altruiste.
Au cinéma, le plus beau des Jean Valjean a été interprété par Harry Baur dans la version des Misérables de 1934 avec Charles Vanel dans le rôle si troublé de l'inspecteur Javert.
A lire, à relire, à voir au cinéma (mais versions avec Harry Baur ou Jean Gabin, pas plus) à écouter en podcast (excellent) sur France Culture, voire, pour les plus jeunes qui veulent en avoir un avant-goût, à lire en BD.
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Pour un nombre de mots limité dans les critiques sur Babelio
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Ouf…ça y est. Plusieurs mois de lecture pour venir à bout de ce classique de la littérature.
L'épaisseur de ce roman, les nombreuses digressions, longues, parfois rébarbatives, mais toujours riches en descriptions et détails historiques, ne doivent pas masquer le souffle romanesque qui traverse ces pages ; j'ai été en effet captivé par les itinéraires croisés des différents personnages (même si parfois ils se retrouvent face à face par un heureux hasard dans un Paris pourtant déjà surpeuplé) et notamment fasciné par le destin de Jean Valjean. Il incarne parfaitement le “héros de roman“ par sa redemption, sa force, son courage, sa générosité.

Les passages sur Waterloo, le couvent, les barricades, les étudiants parisiens etc… sont certes souvent un peu longs mais certaines scènes nous tiennent en haleine de bout en bout (mention particulière pour celle où Valjean est entravé dans le galetas Jondrette ).
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