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Citations sur Lucrèce Borgia (91)

Dona Lucrezia. Gennaro ! -vous êtes empoisonné !
Gennaro. Empoisonné, madame !
Dona Lucrezia. Empoisonné !
Gennaro. J’aurais dû m’en douter, le vin étant versé par vous.
Dona Lucrezia. Oh ! Ne m’accablez pas, Gennaro. Ne m’ôtez pas le peu de force qui me reste et dont j’ai besoin encore pour quelques instans. -écoutez-moi. Le duc est jaloux de vous, le duc vous croit mon amant. Le duc ne m’a laissé d’autre alternative que de vous voir poignarder devant moi par Rustighello, ou de vous verser moi-même le poison. Un poison redoutable, Gennaro, un poison dont la seule idée fait pâlir tout italien qui sait l’histoire de ces vingt dernières années…
Gennaro. Oui, le poison des Borgia !
Dona Lucrezia. Vous en avez bu. Personne au monde ne connaît de contre-poison à cette composition terrible, personne, excepté le pape, Monsieur De Valentinois, et moi. Tenez, voyez cette fiole que je porte toujours cachée dans ma ceinture. Cette fiole, Gennaro, c’est la vie, c’est la santé, c’est le salut. Une seule goutte sur vos lèvres, et vous êtes sauvé !
Elle veut approcher la fiole des lèvres de Gennaro,
il recule.
Gennaro, la regardant fixement. Madame, qui est-ce qui me dit que ce n’est pas cela qui est du poison ?
Dona Lucrezia, tombant anéantie sur le fauteuil. ô mon dieu ! Mon dieu !
Gennaro. Ne vous appelez-vous pas Lucrèce Borgia ? -est-ce que vous croyez que je ne me souviens pas du frère de Bajazet ? Oui, je sais un peu d’histoire ! On lui fit accroire, à lui aussi, qu’il était empoisonné par Charles Viii, et on lui donna un contre-poison dont il mourut. Et la main qui lui présenta le contre-poison, la voilà, elle tient cette fiole. Et la bouche qui lui dit de le boire, la voici, elle me parle !
Dona Lucrezia. Misérable femme que je suis !
(Acte II, scène 6)
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Oloferno. Tu es invité à souper ce soir chez la princesse Negroni ?
Jeppo. Oui.
Oloferno. Et moi aussi.
Ascanio. Et moi aussi.
Don Apostolo. Et moi aussi.
Maffio. Et moi aussi.
Gubetta. Et moi aussi, messieurs.
(Acte I, scène 2)
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Une salle magnifique du palais Negroni. À droite, une porte bâtarde. Au fond, une grande et très-large porte à deux battans. Au milieu, une table superbement servie à la mode du quinzième siècle. De petits pages noirs, vêtus de brocard d’or, circulent à l’entour. Au moment où la toile se lève, il y a quatorze convives à table, Jeppo, Maffio, Ascanio, Oloferno, Apostolo, Gennaro et Gubetta, et sept jeunes femmes, jolies et très-galamment parées. Tous boivent ou mangent, ou rient à gorge déployée avec leurs voisines, excepté Gennaro qui paraît pensif et silencieux. 
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[…] s’il ne me restait, à moi, pauvre femme, haïe, méprisée, abhorrée, maudite des hommes, damnée du ciel, misérable toute-puissante que je suis ; s’il ne me restait dans l’état de détresse où mon âme agonise douloureusement qu’une idée, qu’une espérance, qu’une ressource, celle de mériter et d’obtenir avant ma mort une petite place, Gubetta, un peu de tendresse, un peu d’estime dans ce coeur si fier et si pur ; si je n’avais d’autre pensée que l’ambition de le sentir battre un jour joyeusement et librement sur le mien ; comprendrais-tu alors, dis, Gubetta, pourquoi j’ai hâte de racheter mon passé, de laver ma renommé, d’effacer les tâches de toutes sortes que j’ai partout sur moi, et de changer en une idée de gloire, de pénitence et de vertu, l’idée infâme et sanglante que l’Italie attache à mon nom ?
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RUSTIGHELLO
Il y a deux choses qu’il n’est pas aisé de trouver sous le ciel ; c’est un Italien sans poignard, et une Italienne sans amant.
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Je suis froide quelquefois, et distraite ; cela vient de mon caractère, non de mon cœur.
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il n’y a pas moyen d’être indifférent pour une femme qui nous aime. Il faut l’aimer ou la haïr.
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DONA LUCREZIA Donc tu crois que tu pourrais m’aimer, Gennaro ?
GENNARO Pourquoi non ? Pourtant, madame, je suis sincère, il y aura toujours une femme que j’aimerai plus que vous.
DONA LUCREZIA, souriant. Je sais, la petite Fiametta.
GENNARO Non.
DONA LUCREZIA Qui donc ?
GENNARO Ma mère.
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GENNARO
[...] si j’étais poète, ce serait véritablement l’aventure de messire Alain Chartier, le rimeur français.
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DONA LUCREZIA
[...] Lorsqu’on est entraîné par un courant de crimes, on ne s’arrête pas quand on veut. Les deux anges luttaient en moi, le bon et le mauvais ; mais je crois que le bon va enfin l’emporter.
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